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L is for the way you look at me

L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can

♡♡♡♡♡♡

Steve se réveilla avec un sourire accroché aux lèvres. C'était aujourd'hui. Son premier anniversaire de couple avec Tony.

Les deux super-héros s'étaient tournés autour pendant un bon moment, environ neuf mois, avant que l'un d'eux n'ose enfin faire le premier pas. Steve s'en souvenait comme si c'était hier, c'était le quatorze février de l'année dernière. Le jour de la Saint Valentin. Clint, Sam et Rhodey les avaient charriés toute la journée (car évidemment, les deux concernés étaient les seuls qui ne voyaient pas que leurs sentiments étaient réciproques), n'avaient cessé de leur dire qu'aujourd'hui était le jour parfait pour « s'enlever le balais du cul » selon leur propres mots.

Dieu ce qu'ils avaient raison.

Vers la fin d'après-midi, Tony en avait eu assez, et s'était réfugié, comme toujours, dans son atelier. Et Steve, agacé par les moqueries de ses amis, avait fini par le rejoindre, une petite heure plus tard. Dieu ce qu'il avait bien fait. Steve s'était glissé silencieusement derrière Tony, qui paraissait très concentré, afin de lui faire peur, mais l'inventeur en avait décidé autrement. Il avait attendu le dernier moment avant de se retourner, et d'attraper son visage. Il lui avait soufflé « Arrête-moi si tu ne veux pas, mais là je ne peux plus résister » avant de poser ses lèvres sur les siennes.

Et de l'envoyer tout droit au paradis.

Jamais Steve n'avait ressenti ce qu'il avait ressenti lors de ce baiser. Son cœur avait littéralement explosé d'amour, et l'avait noyé dans un océan de passion. Un tsunami avait emporté les derniers restes de sa pudeur légendaire, et Steve avait enlacé Tony, avait joué avec ses cheveux bruns autant qu'il jouait avec les siens, et avait laissé ses sentiments répondre à ce baiser.

Leurs lèvres s'étaient mouvées dans un parfait ensemble, et Steve avait senti quelque chose exploser dans son bas-ventre. Alors, leurs corps avaient suivi. Dans une magnifique harmonie, leurs corps avaient commencé à onduler sensuellement, collés l'un à l'autre. Steve avait saisi les hanches de Tony, et l'avait soulevé pour l'asseoir sur son plan de travail. L'inventeur avait lâché un petit gémissement quand Steve avait écarté ses jambes pour venir s'y loger, et le baiser avait repris de plus belle.

Endiablé. Fougueux. Steve avait mordillé la lèvre inférieure de Tony en faufilant sa main sous son t-shirt. L'inventeur avait réagi à la moindre de ses caresses, les deux mains enfouies dans ses cheveux blonds. Tony avait fini par croiser ses jambes autour de la taille de Steve, pour son plus grand plaisir. La langue de Tony était venue titiller ses lèvres, lui demandant l'accès à sa bouche. Le soldat avait accédé à sa requête, et leurs langues avait fini par entrer en contact. Un violent frisson de plaisir avait secoué Steve de haut en bas alors que leurs langues avaient commencé à jouer ensemble. Elles s'étaient touchées, s'étaient reculées, s'étaient cherchées encore, si bien que Steve avait fini par céder à son impulsion. Il avait enroulé sa langue autour de celle de Tony, et elles avaient commencé à danser une valse déchaînée.

Aucun des deux n'avait voulu rompre ce contact, ils auraient voulu prolonger ce baiser à l'infini, mais quelqu'un n'était pas d'accord avec ça. Steve se souvenait très bien de ce qui avait suivi. Lui et Tony avaient entendu une exclamation, suivi d'un « YES ENFIN ».

Précipitamment, ils s'étaient séparés. Et ils avaient vu Clint, sur le pas de la porte de l'atelier de Tony, arborant un air victorieux sur son visage. Instantanément, leurs visages étaient devenu aussi rouges que l'armure d'Iron Man.

Steve se souvenait que Tony avait sauté du plan de travail, les joues plus rouges qu'elles ne l'avaient jamais été, et qu'il avait commencé à poursuivre Clint dans toute la Tour. Il avait fini par envoyer l'une de ses armures, et avait amèrement fait regretter à Clint ce qu'il avait fait. Jamais l'archer ne les avait dérangés à nouveau quand ils étaient tout les deux.

Steve agrandit son sourire à ce souvenir. Il tourna la tête, et vit Tony, blotti tout contre lui, dormant comme un bienheureux. Steve jeta un coup d'œil à l'heure sur le réveil posé sur la table de nuit. Il était sept heures. Il était temps de se lever.

Steve avait décidé de faire vivre à Tony la meilleure journée de sa vie. Alors, il avait organisé toute la journée, avec l'aide de Pepper et de Disney World. Oui, il emmenait Tony à Disney World aujourd'hui. Mais ça, Tony ne le savait pas encore. Trouver les idées n'avait pas été facile. Tony était un milliardaire habitué au luxe et aux paillettes depuis qu'il était enfant, alors organiser quelque chose qui l'émerveillerait n'avait pas été une mince affaire. Ce fut en regardant Le Roi Lion un soir avec les Avengers qu'il avait eu une illumination. Quoi de mieux pour émerveiller quelqu'un que de l'emmener au pays de l'émerveillement par excellence ?

Steve embrassa doucement Tony afin de le réveiller. Ce dernier grogna, et se blottit un peu plus contre lui. Steve rit tendrement, et l'embrassa à nouveau.

— Bon anniversaire, Tony, dit-il.

Ces mots semblèrent avoir un effet sur l'inventeur. Il ouvrit des yeux embrouillés de sommeil, et sourit. Puis, il l'embrassa à son tour.

— Bon anniversaire, Steve.

Tony souleva sa tête de quelques centimètres afin de regarder le réveil, et ouvrit de grands yeux quand il vit l'heure très matinale.

— Nan mais t'es pas bien ? s'exclama-t-il. T'as pas vu l'heure ? Je me lève pas si tôt le jour de notre anniversaire, t'as cru quoi ?

— Aujourd'hui, si, rit Steve. En tout cas, il faut se lever maintenant si tu ne veux pas arriver trop tard.

— Trop tard où ? Ma première réunion n'est qu'à dix heures, pas besoin de me lever à cette heure-ci.

Steve sourit mystérieusement. Puis, il repoussa la couette, et se leva. Il vit Tony s'étaler sur le lit de tout son long, absolument pas décidé à sortir du confort et de la chaleur dans lesquels il était plongé. Théâtralement, Steve soupira, et afficha une mine déçue.

— Quel dommage, je vais devoir annuler ma surprise...

L'effet fut instantané. Tony se redressa, très intéressé. Steve retint un sourire victorieux. Il savait que cette technique marcherait. Annoncer à Tony qu'il avait une surprise, mais ne lui laisser aucun indice. Tony était extrêmement curieux, et si Steve réussissait à attiser sa curiosité insatiable, il parvenait à lui faire faire absolument tout ce qu'il voulait.

— Quelle surprise ? dit-il précipitamment.

— Tu verras si tu te lèves.

Steve appuya ses propos d'un clin d'œil. Ils se regardèrent un court instant, avant que Tony ne cède, et se lève.

— T'es un monstre.

Steve rit, et lui lança un de ses t-shirt dans la figure pour le taquiner. Se fichant du fait qu'il était beaucoup trop grand pour lui, Tony l'enfila. Sur le t-shirt, on pouvait lire « If lost, return to Tony Stark ». Tony en possédait un similaire, sur lequel était écrit « If lost, return to Steve Rogers ». Un cadeau de Natasha.

Dès qu'ils furent habillés et que Tony eut rendu son t-shirt à son propriétaire, les deux super-héros se dirigèrent vers la cuisine, vide à cette heure matinale. Alors que Tony se dirigeait par réflexe vers la machine à café, Steve prit quelques œufs et du bacon dans le frigo, et commença à préparer le petit déjeuner. Captain sentit alors que Tony l'enlaçait par-derrière et qu'il inspirait un grand coup pour respirer son odeur.

— Je te préviens, dit-il. Je te prends en otage, je ne te relâche pas tant que t'as pas dit ce que c'est ta surprise.

— Tony, dans surprise, il y a surprise, rit Steve. Ce sera plus une surprise si je te dis ce que c'est.

— M'en fiche.

Steve ne répondit pas, il se contenta de rire. Pendant quelques minutes, ils restèrent simplement comme ça, Steve préparant le petit déjeuner, et Tony accroché dans son dos comme un koala, les doigts décrivant des cercles aériens sur la poitrine de Steve. Il finit par annoncer à Tony que le petit déjeuner était prêt, et l'inventeur quitta la chaleur de son dos à regret. Il alla s'asseoir au bar, et Steve s'assit juste en face de lui. Durant tout le petit déjeuner, Tony ne cessa de la harceler pour lui faire dire ce qu'il avait prévu pour cette journée. Steve tint bon, et ne dit rien, à part des « Tu verras quand on y sera » qui ne satisfaisaient pas du tout la curiosité de Tony.

Quand ils eurent fini de déjeuner, Steve et Tony débarrassèrent, et Steve jeta un œil à sa montre. Il annonça qu'il était l'heure de partir, et envoya Tony mettre ses chaussures en ignorant ses questions insistantes. Steve laça ses chaussures, mit son manteau, et feignit d'avoir oublié son portefeuille dans la chambre. C'était faux, son portefeuille était dans la poche intérieure de son long manteau depuis la veille, mais il avait un petit quelque chose à récupérer avant de partir.

Steve s'assura que Tony ne l'avait pas suivi dans leur chambre, et ouvrit le tiroir dans lequel il avait caché le petit écrin. Il vérifia que ce qui reposait dedans était toujours là, et fit disparaître la petite boîte au plus profond de sa poche intérieure. Puis, innocemment, il alla retrouver Tony dans le salon.

— T'as ton portefeuille ? demanda celui-ci.

— Oui, c'est bon, il est dans ma poche.

Steve saisit la main de Tony, avant de l'entraîner vers l'ascenseur et de lui souffler :

— Allez viens, mon cœur, on y va.

— Mais on y va OÙ ?

Steve appuya sur le bouton d'appel, et répondit par un sourire amusé et un baiser volé. Les portes s'ouvrirent, et ils entrèrent. Puis, Steve dit à Friday de les emmener à l'étage juste en-dessous. Tony le regarda d'un air suspicieux.

— Où est-ce que tu m'emmènes ? Pourquoi on prend un jet ? Tu sais que si je loupe un meeting, Pepper aura ma peau ?

— T'inquiète pas pour ça, j'ai tout arrangé avec elle, sourit Steve. Tu as deux jours de congés avec ton Cap préféré.

Tony le regarda avec de grands yeux. Et Steve se souvint que c'était son regard qui l'avait fait craquer. Ses grands iris chocolat. Sa manière de détailler absolument tout ce qui l'entourait. Son regard-rayon-X qui lui donnait l'impression qu'il lisait en lui comme dans un livre ouvert. Mais aussi tout ce que, lui, pouvait voir dans ses yeux. Tony savait très bien cacher ses émotions, mais il n'avait jamais pris cette peine avec Steve. Tony lui faisait confiance. Il le laissait lire dans son regard autant qu'il lisait dans celui de Steve. La voix de son petit ami le sortit de ses pensées.

— Comment t'as fait pour la convaincre ? dit-il.

Steve ne répondit pas tout de suite. Il sortit de l'ascenseur en entraînant Tony derrière lui, et l'invita à monter dans le Quinjet. Puis, il alla entrer les coordonnées dans le programme du pilote automatique, et rejoignit Tony. Et seulement là, il formula une réponse.

— Je lui ai simplement demandé si elle pouvait te libérer pour notre anniversaire. Elle a dit oui.

Tony écarquilla ses yeux encore plus.

— Comment...

Steve ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Il posa ses lèvres sur celle de Tony, et l'embrassa langoureusement.

— Pardon, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour te faire taire, souffla-t-il.

Tony rit, mais ne put s'empêcher de continuer à lui demander où ils allaient. Il finit par lui dire qu'il prenait ça comme un kidnapping, et qu'il allait le lui faire regretter. Steve ne répondit rien, un sourire énigmatique accroché aux lèvres.

Le vol dura une heure et demie. Lorsqu'il atterrirent, sur un espace soigneusement choisi par l'équipe de Disney World, Tony se précipita sur la porte et l'ouvrit. Il vit, un peu plus loin, le haut du château qui avait bercé les films de son enfance. Tony se tourna vers Steve, qui arborait un immense sourire.

— T'es sérieux, là ? demanda Tony, la stupeur perceptible dans sa voix.

Pour toute réponse, Steve agrandit son sourire. Tony se jeta sur lui, et l'embrassa amoureusement.

— Putain, ce que je t'aime, dit-il.

— T'es content alors ?

— Si je suis content ? Mais évidemment ! La dernière fois que je suis venu c'était, attends voir... Jamais !

Steve sourit, et se sépara doucement de lui. Puis, il attrapa sa main, et l'entraîna vers la sortie du Quinjet.

Tony bipa au contrôle de sécurité, et dut expliquer patiemment à des agents de sécurité sceptiques que, s'il retirait son réacteur ARK qui affolait les détecteurs de métaux, il ferait une crise cardiaque. Les agents ne le crurent pas, et Steve intervint avant que Tony ne s'énerve. Il leur expliqua calmement et en vitesse l'histoire de l'Afghanistan, et du réacteur qui servait à alimenter son cœur en énergie pour le faire battre. Suspicieux, les agents finirent par les laisser rentrer, et Tony préféra rire de cet incident plutôt que de se mettre en colère, au grand soulagement de Steve.

La matinée passa à une vitesse fulgurante. Tony, tel un enfant, avait traîné un Steve rieur vers toute sortes d'attractions. L'inventeur avait failli perdre sa voix à force de hurler dans les attractions à sensation, et Steve, quant à lui, n'avait jamais autant ri. For heureusement, personne ne vint leur demander de prendre une photo avec eux, comprenant sans doute qu'ils étaient là pour prendre du bon temps à deux. En bons touristes, Tony et Steve prirent une photo devant le château mythique, avec Mikey, avec Dark Vador, avec Pinocchio, avec Pluto, et même avec eux-mêmes. Le parc avait une zone spécialement dédiée aux Avengers, et ils n'avaient pas résisté à la tentation d'aller jeter un coup d'œil. Résultat, Tony avait pris une photo avec Iron Man, et Steve avec Captain America. Rien que ça.

L'attraction « Avengers versus Chitauris », qui était un voyage hautement réaliste dans les rues de New York en 2012, les fit rire, et comprendre à quel point le public ne savait pas vraiment ce qui s'était passé. A la toute fin, quand un Tony en image de synthèse tomba du ciel après avoir envoyé le missile nucléaire dans le portail, Steve sentit son cœur se serrer. Cet épisode avait été l'un des pires de sa vie, et les deux minutes qui s'étaient écoulées avant que Tony soit en sécurité avaient été les plus longues qu'il ait jamais connues.

Lorsque l'heure de manger approcha, Steve décida qu'il était temps d'attaquer avec la deuxième surprise. Il conduisit Tony à travers le parc, et l'invita à entrer dans un restaurant. Steve annonça au serveur qui les plaçaient qu'il avait réservé au nom de Rogers. Le serveur lui jeta un regard entendu que Tony ne vit pas, et les conduisit à une table à part. Il leur donna deux cartes, et les laissa faire leurs choix.

Tony adressa un sourire à Steve, et ouvrit la carte.

— Alors, qu'est ce qu'on mange de bon, ici ?

Tony n'eut pas le temps de lire les deux premières lignes que le serveur était de retour, portant une bouteille de champagne contenue dans un seau gris et des glaçons. Il déposa le seau sur la table, à côté d'eux, et fit sauter le bouchon de la bouteille en présentant la bouteille, disant de quelle année elle datait et d'où elle venait. Puis, il leur servit chacun un verre, et se retira, remettant la bouteille au frais et leur souhaitant une bonne dégustation.

— La vache t'as pas fait les choses à moitié, souffla Tony, en prenant son verre entre ses doigts.

— Quand c'est pour toi, jamais, dit Steve, en saisissant lui aussi son verre. A notre première année d'amour ?

— A notre première année d'amour.

Et ils trinquèrent. Steve eut à peine le temps de boire une gorgée et de reposer son verre que Tony attrapa sa main et la serra.

— T'es un fou, tu le sais ça ? lui dit-il.

— C'est toi qui me rends fou.

Tony le regarda. Steve se sentit frissonner. Tony était-il conscient des pouvoirs que son regard avait sur lui ? Savait-il que ses yeux chocolat lui faisaient littéralement perdre les pédales ? Savait-il qu'il ferait n'importe quoi pour que ces deux yeux conservent leur éclat de malice ? Savait-il qu'il mourrait s'il cessait de le regarder comme il le faisait en cet instant ? Savait-il que chaque heure, chaque minute, chaque seconde qu'il passait loin de lui, il rêvait de deux yeux bruns ? Seigneur. Il était complètement fou de Tony. 

— Arrête de me regarder comme ça si tu ne veux pas que je te saute dessus, souffla Steve.

Tony cligna des yeux, et afficha un sourire en coin. Steve savait déjà ce qu'il allait dire. Il savait ce que signifiait ce petit air espiègle.

— Dans ce cas, je vais continuer à te dévorer des yeux, Rogers.

— Je te hais, Stark.

Tony éclata de rire. Putain son rire aussi le faisait défaillir. Ce son était à ses yeux le plus beau du monde.

Tony calma son hilarité, et rapporta son attention sur la carte, non sans avoir jeté à Steve un regard à couper le souffle. Steve lut rapidement la carte avant de faire son choix, tout comme Tony. Steve posa la carte devant lui, joignit ses mains sous son menton, et appuya sa tête dessus, un sourire niais accroché aux lèvres.

Il observa Tony répondre à un message, sans doute de Pepper, et ranger son téléphone dans son manteau.

— C'était Pepper, elle me demandais comment se passait la journée.

— Et tu as répondu quoi ?

— Que pour l'instant j'avais résisté à la tentation de te sauter dessus dès que je te voyais, répondit très calmement Tony.

A ces mots, Steve ne résista pas plus longtemps, et se pencha en avant pour embrasser Tony tendrement.

— Par contre, toi t'as du mal à résister à mon charme irrésistible, pas vrai ?

— Exactement. 

A cet instant, le serveur revint pour prendre leurs commandes. Steve laissa Tony commander en premier, et pria pour que le serveur reste stoïque. Ses craintes restèrent infondées, puisqu'il joua parfaitement bien la comédie, et fit comme si rien de particulier n'allait se produire. Le serveur repartit après avoir pris sa commande, et revint une vingtaine de minutes plus tard avec leurs plats. Après le dessert, alors qu'ils s'apprêtaient à partir, Steve capta le regard du serveur, et lui fit un léger signe de tête. Le serveur hocha la tête pour montrer qu'il avait compris, et disparut.

Quelques instants plus tard, il revint dans son champ de vision, un paquet dans les mains. Steve se leva, et fit mine d'aller payer l'addition. Il se dirigea vers le serveur en vérifiant que Tony ne regardait pas dans sa direction.

— Merci beaucoup, souffla-t-il au serveur en récupérant le cadeau.

— Mais de rien, Monsieur Rogers. Je vous souhaite beaucoup de bonheur.

Steve sourit, et repartit à leur table. Tony tourna son regard vers lui, et écarquilla les yeux quand il vit le paquet dans les mains de Steve.

— Mais qu'est ce que...

— Chut. Ne dis rien. Ouvre-le, dit Steve en poussant le paquet soigneusement emballé vers lui.

Tony ne se le fit pas dire deux fois. Il jeta un dernier regard rempli de surprise et d'amour à Steve, et entreprit de déchirer le papier, qui laissa voir un album photo. En couverture, on pouvait voir une photo d'eux dansant une valse à une fête mondaine organisée par Stark Industries. Au-dessus, on pouvait lire le titre « Il était une fois, notre histoire d'amour »

— Steve... murmura Tony en commençant à tourner les pages.

Les photos étaient rangées par ordre chronologique. La première avait été prise par Sam, à leur insu, lors d'une sortie au restaurant. Ce jour-là, il neigeait, et Steve et Tony partageaient le même parapluie. Ils étaient de dos, et marchaient côte à côte. Steve tenait le parapluie, et Tony gardait ses mains dans les poches de son long manteau noir. Steve avait passé son bras autour des épaules de Tony, et Sam, grâce à ses talents de photographe, avait réussi à prendre la photo pile au moment où ils s'embrassaient.

— Où tu les as eues toutes ces photos ? demanda doucement Tony.

— J'ai mes sources.

Tony tournait les pages lentement, regardant amoureusement toutes les photos qui s'offraient à lui. Lui et Steve riant aux éclats en faisant une bataille de coussins, lui et Steve au sommet de la Tour en regardant New-York, lui sous la neige en regardant l'objectif par-dessus son écharpe, lui et Steve se baladant dans Central Park, lui et Steve faisant des grimaces et éclater de rire la photo d'après...

Et même Steve portant Tony sur sa chaise de bureau au-dessus de sa tête pour l'empêcher de travailler. Steve se souvenait que cette photo avait été prise par un Clint qui ne pouvait s'empêcher de rire de la mine déconfite de Tony.

Steve regarda Tony tourner les pages et regarder les photos avec tendresse. Il se délecta de toutes les expressions qui passaient sur son visage. L'amusement, la nostalgie, et surtout l'amour. Finalement, Tony referma l'album après avoir regardé chaque photo qui le constituait. Tony releva ses yeux qui paraissaient un peu humides et les posa sur le visage de Steve.

— Steve, je... Je sais pas quoi dire, c'est merveilleux...

— Alors ne dis rien.

Sur ces mots, Steve prit sa main, et entrelaça ses doigts avec les siens. Ils échangèrent un long regard qui disait tout, et Steve finit par inviter Tony à partir, un sourire aux lèvres.

La journée était loin d'être terminée.

Une fois sortis du restaurant, Tony passa son bras autour de la taille de Steve, et se blottit contre lui. Le soldat ne parvenait pas à croire à ce qu'il avait prévu de faire dans la soirée. Ce matin, il avait réussi à garder son calme, mais de ce côté-ci de midi, le soir était beaucoup trop proche. Et si Tony refusait ? Et si tout se passait mal ? Et s'il n'arrivait pas à convaincre Tony de le suivre au-delà des limites autorisées pendant le feu d'artifices ? Et s'il s'était trompé de jour ? Et s'il avait oublié le petit écrin dans le jet ? Ou pire, et s'il l'avait fait tomber de sa poche ? Et si...

— Steve ? dit Tony, le sortant de ses pensées. Tu m'écoutes ?

— Euh, bien sûr, bien sûr, répondit-il en clignant des yeux. Mmmh... Tu disais ?

Tony soupira et secoua la tête en signe de désespoir. Il était vrai que Steve avait beaucoup été dans ses pensées, ces derniers jours. Comment pourrait-il en être autrement quand on savait ce qu'il s'apprêtait à faire ?

— Je disais, avant que monsieur ne se perde dans les abysses de son cerveau, qu'il y a là-bas un gamin déguisé en Captain America qui te regarde fixement.

Discrètement, Steve regarda alors les familles qui passaient à côté d'eux, à la recherche de l'enfant.

— Non, de l'autre côté.

Steve tourna la tête et, effectivement, il était là. Le petit garçon, son bouclier en plastique pendant lamentablement au bout de son bras, regardait fixement le couple, la bouche grande ouverte. Avec un sourire, Steve lui adressa un signe de la main, et rapporta son attention sur Tony.

— Je suis méga jaloux. Depuis le début de la journée, je n'ai vu que dix gamins en Iron Man, et là, c'est le douzième en Captain America.

Steve éclata de rire.

— Je suis plus célèbre que toi, que veux-tu que je te dise.

En entendant ces mots, Tony le frappa à la poitrine avec le plat de sa main, en lui jetant un « la ferme Capsicle ». Steve redoubla d'hilarité. Il était rare que Steve cloue le bec à Tony, mais quand ça arrivait, le soldat savourait sa victoire un maximum.

— Tais-toi, sinon je révèle à la presse que tu fais une collection de timbres.

— Je ne fais même pas de collection de timbres ! protesta Steve, en ouvrant de grands yeux.

— Je sais, mais ça la presse ne le sait pas. Aaah, imagine leurs réactions. « Steve Rogers, le collectionneur de timbres venu d'outre tombe ». Ça sonne bien, non ?

— Et après c'est moi le monstre... murmura Steve.

Tony rit, et clôtura la discussion en le tirant vers une attraction. Profitant du fait qu'il ne le regardait pas, Steve vérifia pour la trentième fois de la journée au moins que le petit écrin recouvert de velours bordeaux était toujours tout au fond de sa poche. Rassuré, Steve suivit Tony dans l'attraction avec joie.

L'après-midi passa encore plus vite que la matinée. Vers dix-sept heures, ils achetèrent deux gaufres garnies de crème chantilly et de coulis de chocolat. Au fur et à mesure que le soleil descendait à l'horizon, Steve stressait de plus en plus. Tony finit par s'en rendre compte, et lui demanda si tout allait bien. Steve mentit du mieux qu'il put, en assurant que ce n'était rien. Au vu de la mine dubitative qu'afficha Tony, il devina qu'il ne le croyait pas, mais n'insista pas, au grand soulagement de Steve.

Le grand moment finit par arriver.

Steve était plus stressé qu'il ne l'avait jamais été, mais au moins, ils étaient non loin du château, prêts à admirer le feu d'artifices. Steve ne savait pas pourquoi, mais il avait craint que Tony ne refuse d'y aller. C'était stupide, qui n'aimait pas les feux d'artifices ? Certainement pas Tony en tout cas.

Steve tenta de se calmer en respirant profondément. Même sa respiration, qui se voulait apaisée, tremblait incontrôlablement.

— Steve t'es vraiment sûr que ça va ? lui demanda Tony, inquiet.

— Oui, oui, c'est rien, t'en fais pas.

— Steve, même avant une mission t'es pas aussi nerveux. Y'a un problème ? Dis-moi ce qui se passe...

— Je t'assure que c'est rien, Tony.

Merde. Tony devinait qu'il était nerveux. Se doutait-il de quelque chose ? Et s'il refusait vraiment ? Et si une attaque extra-terrestre survenait pile au moment où... Steve se gifla mentalement. Il fallait qu'il se calme. Pourquoi y aurait-il une attaque extra-terrestre ? Le S.H.I.E.L.D. ne les aurait jamais autorisés à prendre deux jours de vacances s'il y avait un quelconque risque, pas vrai ?

Pas vrai ?

Tony ouvrit la bouche, prêt à répliquer, mais le château s'illumina soudain, et le spectacle commença. Tony l'enlaça, et déposa sa tête juste sur son cœur qui battait la chamade. Steve passa son bras autour de sa taille, et le rapprocha encore de lui. Steve essaya de se détendre en admirant le feu d'artifices. Est-il vraiment nécessaire de préciser qu'il échoua lamentablement ? Ce n'était plus du stress qu'il ressentait, à présent, c'était carrément de la panique. Il était absolument sûr que Tony allait refuser. Après tout, jamais ils n'avaient parlé de faire une chose pareille. Et ça ne faisait qu'un an qu'ils avaient échangé leur premier baiser. Il allait peut-être un peu trop vite ? Il brûlait les étapes, peut-être ? A cette pensée, il frissonna, prêt à abandonner. Puis, comme pour l'en dissuader, il se rappela des paroles que Sam lui avait dites. « Mais non, tu vas pas trop vite. Tu sens que c'est le bon moment, non ? Tu aimes Tony comme un dingue, et lui il t'aime comme un dingue. Pourquoi il serait trop tôt ? ». C'était ce qu'il lui avait dit.

Il se souvint aussi de cette nuit-là, après avoir passé un moment torride avec Tony. La première nuit qu'ils avaient passée ensemble. La tête du milliardaire était posée sur sa poitrine nue, et ses doigts se promenaient sur son torse. Steve s'était senti parfaitement bien et apaisé, malgré le fait que, dix minutes plus tôt, ses hormones étaient en train de danser une samba endiablée. Tony et Steve n'avait échangé aucune parole, ils avaient communiqué par le silence. Ils avaient échangé leurs mots doux et leurs « je t'aime » par des regards et des baisers chastes.

Comme si ce n'était pas suffisant, Tony déposa un léger baiser sur sa joue en lui soufflant un « Je t'aime tellement, je ne sais pas ce que je ferais sans toi ». Cette phrase acheva de le décider. Oui, il allait le faire. Avec un timing parfait, Steve aperçut un membre de l'équipe du parc qui regardait dans sa direction. Il lui fit un signe du bras, et Steve comprit que c'était le moment. Il inspira profondément pour se redonner du courage, et puisa de la force dans les mots que Tony venait de lui souffler à l'oreille.

Steve se détacha doucement de Tony. Ce dernier lui lança un regard surpris et déçu, ne comprenant pas pourquoi Steve avait soudainement rompu ce contact. Sa surprise s'accrût quand il attrapa sa main délicatement, et qu'il l'entraîna vers le cordon de sécurité. Steve se pencha en avant, et franchit cette petite limite.

— Steve, qu'est ce que tu fous ? demanda-t-il, interdit.

Pour toute réponse, Steve sourit. Il doutait franchement de fait qu'il était en état de formuler une phrase cohérente, et décida qu'il valait mieux ne pas prendre le risque. Tout ce qu'il fit, ce fut tendre sa main, invitant Tony à le rejoindre. Ce dernier parut hésiter un court instant, avant de passer à son tour en-dessous du cordon de sécurité. Il jeta un coup d'œil derrière lui, et vit que la plupart des gens des premiers rangs les regardaient. Il remarqua aussi un agent de sécurité, qui les observait avec un sourire aux lèvres. Mais qu'est ce qu'il se passe ? pensa-t-il.

Il rejoignit Steve, et attrapa la main qu'il lui tendait. Il s'apprêta à poser une question, mais Steve le devança, et plongea sa main dans la poche intérieure de son long manteau. Tony ne savait pas pourquoi, mais son rythme cardiaque accéléra considérablement. Sa respiration devint plus rapide et plus profonde. Son instinct lui criait que quelque chose allait se produire, là, maintenant, tout de suite, mais il ne parvint pas à deviner quoi.

— Est-ce que je peux savoir ce que...

Tony s'interrompit. Steve avait sorti sa main de sa poche. Et là, juste devant lui, il posa un genou au sol, et ouvrit une petite boîte bordeaux dans laquelle reposait, sur un coussin de tissu blanc, une magnifique bague. Tony comprit le reste, et posa deux mains tremblantes sur sa bouche.

Ohmondieu ohmondieu ohmondieu ohmondieu.

Ce n'était pas en train de se produire. Ce n'était pas vrai. C'était un rêve. Pas vrai ?

Ohmondieu ohmondieu ohmondieu ohmondieu.

Steve sourit, il sourit de ce sourire irrésistible, avec les coins de sa bouche relevés, ses yeux à demi-fermés, et sa tête légèrement penchée sur le côté. Et ce sourire éclipsa tout le reste. Tony n'entendait plus les applaudissements, il n'entendait plus les « Ooooooh... » des gens derrière eux, il ne voyait rien d'autre que Steve, agenouillé devant lui, une boîte contenant une bague de fiançailles posée sur sa main.

— Est-ce que tu me ferais l'honneur de devenir mon complice de fous rires, mon partenaire de courses, la meilleure moitié du monde, mon consultant en cravates, celui qui m'empêchera de partir trop longtemps loin pour le travail, celui que j'écraserai à la bataille de coussins, celui qui me mettra de la mousse dans les cheveux quand on fera la vaisselle, et ce, pour le reste de nos vies ?

Tony resta un instant figé sur place, incapable de prononcer le moindre mot. Puis, les quelques neurones qui n'avaient pas disjoncté se reconnectèrent, et il parvint à articuler quelques mots.

— Je... Je te mettrai toute la mousse du monde dans les cheveux...

Steve agrandit son sourire, et n'eut pas le temps de se relever que Tony s'était agenouillé et avait sauté dans ses bras. Un petit reniflement lui indiqua que Iron Man avait avait fini par lâcher sa petite larme. Steve l'enlaça tendrement, et inspira un grand coup pour respirer son odeur. Et quelle odeur... Un délicieux mélange entre de l'eau de Cologne et de l'huile de moteur, avec une petite touche sucrée. Cette odeur, il pourrait la respirer toute sa vie. C'était son oxygène.

— Putain de merde, Steve... souffla Tony. Je... Je... Je...

Le soldat s'écarta légèrement de lui, afin de joindre ses lèvres aux siennes. Il lui murmura « chut », et saisit sa main avec délicatesse. Il plongea son regard bleu océan dans ses yeux chocolat avant de prendre la bague argentée, surmontée d'une superbe réplique miniature en diamants du réacteur ARK. Puis, il la passa au doigt de l'inventeur.

Et là, ce fut trop pour lui. Le surplus d'amour et de joie le submergea, et des larmes commencèrent à dévaler les joues du soldat. Tony leva sa main devant lui, et admira un instant la bague à son doigt.

— Elle est...

Sa voix mourut dans sa gorge. Il n'eut pas besoin d'en dire plus, Steve avait compris. Le soldat ne put se retenir plus longtemps, et enlaça Tony à nouveau.

Cet homme était son monde. Son refuge. Son petit coin de paradis. L'amour de sa vie.

Et maintenant, il allait devenir son mari. Steve n'avait jamais ressenti un tel bonheur.

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