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Bonne lecture.

(-Point de vue Sacha.

Je suis rongé de l'intérieur. La mère de Romane m'a appelée en pleurs tout à l'heure, me disant que sa fille n'était pas rentrée depuis hier soir. Je savais ce qui allait se passer. Elle en a fait qu'a sa tête. J'ai essayé de joindre Marie un nombre de fois incalculable mais elle est toujours sur répondeur. Romane j'ai tenté aussi, mais répondeur. Sûrement plus de batterie. Je suis actuellement chez Romane avec sa mère et son beau-père, Julien. Nous essayons de trouver une solution, mais c'est perdu, je pense. Elle l'a emmenée loin de nous. J'espère ne pas l'a croiser, si elle ne veut pas perdre la vie. J'aurais du me méfier d'elle, mais j'ai agis comme un crétin, une fois de plus. Je n'ose pas imaginer l'état de Romane. Elle continue à endurer encore une fois. À cause de moi. Ça ne m'étonne même plus. J'ai carrément bousculé sa vie, j'ai fais n'importe quoi. J'ai mis le désordre dans son cœur et dans sa tête. Si elle savait que la seule chose dont j'ai besoin maintenant, c'est de la serrer fort contre moi et lui dire des mots doux. Mais, je ne peux pas. On me l'a enlevée. Putain.

"-Sacha, tu es encore avec nous?" Gabrielle me fait sortir de mes pensées. J'essuie une larme avec la paume de ma main.

"-Oui, que dites-vous ?" demandai-je.

Elle sourit en baissant les yeux.

"-Tu pense qu'on va la retrouver.. vivante ?" demande-t-elle, avec les larmes qui coulent le long de ses joues depuis maintenant 24 heures.

"-Oui, ne vous faites pas de soucis." dis-je.

Elle baisse la tête à nouveau vers ses chaussures. Je fais de même. Je suis encore une fois perdu dans mes pensées quand la sonnette retenti.

"-Vous n'allez pas ouvrir?" demandai-je, à Gabrielle.

"-Non, vas-y si tu veux. Je n'ai pas le courage d'aller voir qui est derrière cette porte."

Je prend mon courage à deux mains et me lève de ce canapé que j'ai adopté depuis 3 heures maintenant. Peut-être est-ce la police, m'annonçant une mauvaise nouvelle ? Non. Ne te mets pas d'idées comme ça en tête Sacha. Tu es stupide. Je souffle un bon coup avant d'ouvrir cette porte. Léa, la meilleure amie de Romane ce tient la, devant moi. Elle est en larmes.

"-Sacha, j'ai su pour Romane. Je suis désolée." pleure-t-elle, en tombant dans mes bras.

Je ne calcule pas son geste et resserre mes bras autour d'elle en lui caressant les cheveux.

"-Ça va aller, on va la trouver." dis-je déterminé.

"-Non, ça ne va pas. Ça fait maintenant plus de 24 heures. Ne crois-tu pas qu'elle serait déjà de retour ? À rire parmi nous ?" demande-t-elle en me regardant.

Je retire mes bras et me gratte la nuque. Elle a raison. Elle serait déjà de retour. Je ne voulais pas voir la vérité en face. Peut-être qu'on ne la retrouvera jamais. Je tourne les talons en prenant la main de Léa dans la mienne et entrons dans le salon.

"-Nous devons faire quelque chose." Toutes les têtes se lèvent vers moi.

"-Que veux-tu faire ? Nous n'avons aucunes traces d'elle." dit Léa.

Elle a une fois de plus raison. Putain. Ça me met dans tout mes états de savoir que la fille que j'aime est en train de... de... se faire torturer. Le mot "torturer" me donne des frissons dans tout le corps.

Je compose une fois de plus le numéro de Marie et celle-ci décroche.

"-Allô?" dit-elle.

"-C'est Sacha. Dis-moi de suite où est Romane." dis-je sur un ton menaçant.

"-Devant moi, veux-tu que je te la passe?" demande-t-elle, en riant.

(-Point de vue Romane.

J'entend des bruits devant moi. J'ouvre difficilement les yeux et regarde. Ma vision est trouble. Je ne vois presque plus rien. J'entend Marie pouffer de rire au téléphone. Je me demande avec qui elle est. Je m'en contre-fou, mais peut-être que c'est ma famille ? Pour prendre de mes nouvelles ? Peut-être Sacha ? Non il s'en fou, je pense qu'il n'a même pas remarqué mon absence.

Si, il t'a dit de ne pas partir avec elle. Tu es une idiote.

Je baisse les yeux et Marie s'avance vers moi. Le seul bruit est maintenant ses talons qui claquent contre le sol. Elle se penche vers moi, son décolleté montre ses horribles seins. Les ballons de football à la place des seins, c'est très.. moche. Elle me tend un téléphone.

"-C'est pour toi." dit-elle, en souriant.

"-T'es conne où quoi? Je suis attachée idiote." criai-je.

Je n'ai vraiment plus de forces. Je me sens si faible. Mes yeux se ferment à nouveau lorsque je reçois une énorme gifle venant de Marie.

"-Ne me parles plus jamais comme ça." dit-elle.

Je lève les yeux vers elle et je sens du sang couler le long de ma lèvre.

"-Romane, ça va?" entendis-je au bout de la ligne.

Je reconnais la voix de Sacha. Vous pouvez me mettre dans une salle blindée de personnes, je reconnaîtrais toujours sa voix. Cette voix. J'essaie de parler mais aucun son ne sort de ma bouche.

"-Écoute moi, reste forte. On va venir te chercher, décris-moi la pièce. La maison." dit-il.

"-Pierre, vieux." sont les seuls mots que j'ai réussi à prononcer.

Marie souffle et reprend le téléphone pour le mettre au niveau de son oreille.

"-Tu arriveras trop tard. Ta belle sera morte." dit-elle, avant de raccrocher et de s'approcher dangereusement de moi.

Elle lève ma tête à l'aide de son pouce et me dévisage.

"-Que veux-tu de moi?" essaie-je de demander, complètement abattue.

"-Je ne veux rien de toi, juste te tuer. Pour avoir Sacha rien que pour moi." dit-elle.

J'hoche seulement la tête car mon cœur se resserre. Je retiens les larmes, la douleur est actuellement présente. J'ai tellement mal, c'est atroce. Marie tourne les talons et monte les escaliers du sous-sol.

Je pose ma tête contre le mur de derrière et ferme les yeux, une nouvelle fois.

(-Point de vue Sacha.

Elle m'a dit qu'elle était dans une maison assez vieille, avec des briques, il me semble. Durant l'appel j'ai mis en haut-parleur pour que tout le monde puissent entendre la conversation. Ce que je n'aurais pas dû faire. La mère de Sacha est maintenant encore plus détruite à l'entente de la voix de sa fille. Ça m'a déchiré le cœur à moi aussi. Elle doit souffrir, énormément.

"-Vous ne connaissez pas l'endroit?" demandai-je, paniqué.

"-Si quelqu'un peut le connaître, c'est toi. C'est ton ex, pas la notre." me dit agressivement Léa.

Elle a raison et vous savez quoi ? Elle m'énerve à avoir toujours raison. Je m'installe de nouveau sur ce canapé et réfléchis pendant de longues minutes.

"-Je vais vous laisser, j'ai des choses à faire." dit Léa en partant.

Je lui fais la bise ainsi que Jordan et Gabrielle et elle sort de la maison. Je replonge tout de suite dans mes pensées pendant de longues heures.

(-Point de vue Léa.

Il faut que j'aille prévenir Marie. Notre plan fonctionne à merveille. Il va maintenant se douter de l'endroit où l'on cache Romane et je n'ai pas envie, pas envie qu'il le découvre. Je prend la route et en moins de vingt minutes j'arrive devant chez les grand-parents de Marie. Leur maison a été abandonnée il y a quelques années de ça. Elle a trouvée que ça comme refuge. J'entre sans taper et descend directement au sous-sol. Marie se tient devant Romane en essayant de la réveiller.

"-Laisse-là, elle dort, je dois te parler." dis-je à Marie.

Elle se tourne vers moi, étonnée de me voir si tôt. Je lui avais dit que je reviendrais le lendemain, mais la situation est trop importante.

"-Que fais-tu là?" demande-t-elle.

"-J'ai été chez Sacha, pour essayer d'avoir des infos. Tu as appelée au même moment. Il va se douter de planque. Il faut changer d'endroit."

(-Point de vue Sacha.

-Flash back-

"-Je vais te faire visiter où mes grand-parents habitent." dit Marie toute excitée.

J'hoche la tête avec un sourire et tient sa main. J'ai vraiment peur de la perdre cette fille. C'est tout pour moi. On s'est mis ensemble il y a 1 an et demi, nous vivons le parfait amour, je ne veux que jamais ça ne s'arrête. Je suis éperdument amoureux d'elle. C'est insensé, c'est de la folie. Elle me fait oublier mes journées tristes et longues quand elle travaille, lorsqu'elle se jette sur mon lit, je retrouve directement le sourire. Nous pénétrons à l'intérieur. La maison est plutôt vieille, des briques marrons est la seule isolation avec une couche de la laine de torchis. Cette maison doit dater des années 1740 -sans abusé-. Je n'ai jamais vu une telle maison. Ses grands-parents se trouvent assis sur une chaise. Sa grand-mère lui manque une jambe et elle est dans un fauteuil roulant. J'essaie de cacher mon visage de pitié. Je lui accorde un petit regard discret avec un sourire mais celle-ci n'y prête pas attention. Son grand-père quant à lui, à l'air en pleine forme. Je lui souris et il me tend sa main, que je serre sans attendre. Il me sourit. Nous avons passés notre journée là-bas, ils nous expliquaient leurs vies de jeunesse. C'était tellement mignon, ils sont âgés de 84 ans, tout les deux. Il se sont mariés à 24 ans donc il y a 60 ans de cela. C'est tellement romantique, j'aimerais avoir un couple comme ça moi aussi.

-Fin du flash back-

Je lève la tête vers Gabrielle et Julien. Je décroise mes doigts et regarde en face de moi.

"-Je sais où elle est. Habillez-vous, je vous emmène."

•••

J'ai fais un long chapitre je trouve.

J'espère qu'il vous plaira.

N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez. Même si ce sont des reproches.

Bisou et merci, d'être nombreux comme vous l'êtes. ♥