Ô mon esprit !

Toi qui te meus avec agilité,

Es-tu prêt à payer le prix,

De mes années d'impiétés ?

Ô mon esprit !

L'idiote que j'étais,

N'avait pas encore compris,

Que j'étais aussi éphémère, que les atours des arbres lorsque l'automne apparaît.

Ô mon esprit !

Sauras-tu pardonner,

L'ignorance dont j'ai fait preuve lors de mes jeunes années ?

Je ne veux pas attendre la mort pour t'exprimer mon repenti.

Ô mon esprit !

La mort m'attend aujourd'hui,

Près de l'arbre où je me suis autrefois repentie.

Mais contrairement aux feuilles, je ne renaîtrai pas,

Et lorsque mes cendres s'éparpilleront ici-bas,

Tu t'exclameras :

— « Fut-elle si éphémère ! »

Et alors qu'un éther,

Les amènera devant toi,

Tu te joueras de moi une dernière fois,

Suivras la rivière,

Puis tu partiras hanter le prochain malheureux qui naîtra.