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Chapitre 4 - La (re)naissance d'une légende


Quelque part dans les souvenirs d'Ithilion

Ithilion regarda son père, désolé. Oui, il avait manqué le départ. Certes, c'était tout à fait volontaire. Et non, il n'avait pas prévu que son père annulerait son voyage en Valinor pour rentrer fissa à Fondcombe, histoire de montrer à son fils qui était le patriarche. Pourquoi fallait-il que de tous les parents elfes, il eût hérité du plus belliqueux et du plus fier d'entre eux ? Magor était pour ainsi dire un elfe redoutable, maître dans l'art de l'épée et dangereux adversaire et puisque le monde était fait ainsi, le père espérait que son fils serait son Ménechme. Aussi était-il fort désappointé de constater que son propre fils, Ithilion Magor deuxième du nom, manquait à l'appel des troupes qui partaient affronter les armées de Sauron. C'était un honneur, criait-il, que de se battre aux côtés des Hommes pour libérer la Terre du Milieu.

« Et te voilà, couard, assis face à moi, une piètre tranche de salade entre les mains ! s'exclamait Magor, outré. Que dira ta mère lorsqu'elle verra son mari couvert de gloire, traîner derrière lui son fils lâche ? »

Magor ne faisait jamais dans la dentelle et lorsqu'il était en colère, c'était toute la forêt qui subissait ses remontrances. La légende racontait même que le Rohan entier pouvait entendre l'elfe s'époumoner contre son fils. L'enfant, puisque son père n'arrivait pas à imaginer Ithilion autrement, s'était habitué à ses sauts d'humeur incessants et se contentait de marquer les propos de son père d'un roulement des yeux, lorsque l'occasion se présentait.

« Qu'ai-je donc fait pour mériter une telle ingratitude ? se lamenta Magor. Toi, fils que j'ai chéri, choyé et élevé dans l'amour et la compassion...

- Ada, il ne faut pas en faire de trop... marmonna Ithilion qui faisait fi des remontrances de son père.

- Fils, tu ne peux prétendre à Valinor. »

Cette fois-ci, Ithilion sursauta. Comment cela ? Et son repos éternel ? Qu'est-ce que son père faisait de son repos éternel ?

« Adar ! Vous divaguez ! s'exclama le fils qui espérait déjà s'allonger dans les étendus vertes du Valinor.

- Oh que non, fils ! Il faut accomplir de grandes choses, et pour l'instant, je ne vois qu'en toi une feuille de salade brûlée par la vinaigrette !

- Mais...

- Si tu veux un jour poser pied sur les Terres Eternelles, ramène-moi un gage de ton héroïsme et de ta bravoure. »

Le voilà sans mots, notre Ithilion. Quel malheureux de voir son plus grand rêve s'échapper. Héroïque, lui ? Il n'est bon qu'à la chasse et à la musique. Et d'une carte, il ne sait que lire les inscriptions. Jamais il ne pourrait délaisser Fondcombe pour prouver sa valeur. Magor, pourtant premier témoin de l'incapacité de son fils, ne se démonta pas.

« Pour payer ton passage en Valinor, pour rendre fier ton vieux père, une pierre tu me ramèneras. Une pierre du Mordor. Et une grosse.

- Adar, vous délirez...

- Non, non. Et puisque tu es Ithilion Magor deuxième du nom, tu ramèneras avec toi un authentique fragment de la forteresse du Seigneur Noir, lui-même. Et pour ce faire, tu devras partir de Bree afin de t'habituer aux aléas de la vie d'un aventurier. »

Magor frappa dans ses mains, salua son fils d'un sourire victorieux et prit congé, fier de cette discussion familiale. Il était clair qu'il était excellent pédagogue. Après tout, pousser son fils à risquer sa vie d'éternel, n'était-ce pas l'inscrire à l'école de la vie ?

~....~

Autre part, en Terre du Milieu.

Malgré un végétarisme culturel, Ithilion n'avait jamais autant fantasmé d'un cochon à la broche qu'en cette nouvelle matinée. Bien que réputé pour sa guérison prompte et un corps débarrassé de toute douleur superflue, l'elfe souffrait de courbatures dues à une nuit désagréable, passée à trouver la position qui maintiendrait ses fesses meurtries le plus éloigné possible du sol brute. Si vous vouliez mon avis, d'ailleurs, la morsure de Drogo était si profonde dans la chair galbé d'Ithilion que la souffrance de l'intéressé n'était pas prête de s'estomper. Et si je devais décrire cette douleur, il me faudrait énumérer les nombreux picotements qui parcouraient le fessier, puis se pencher sur cette sensation de brûlure et enfin, sur l'incommodité qui ralentissait grandement l'elfe.

« Tu es sûr que tu ne veux pas que je regarde ta plaie ? insista Bathilda, sans la moindre-gêne.

- Je serais toi, je dirais oui sans hésiter ! appuya Eithne qui avait déjà eu l'occasion de profiter des soins de son amie.

- Non merci, ça ira ! grogna Ithilion.

- C'est que c'est drôlement profond... observa Owen en se penchant quelque peu pour observer l'arrière-train de l'elfe, caché sous des vêtements tachetés de quelques touches de pourpre.

- Pourrait-on laisser mon postérieur en paix ! éructa Ithilion en plaquant ses mains sur son popotin. »

Geste qui provoqua une nouvelle vague de douleur chez l'elfe, faisant doucement sourire Drogo. Jamais plus il ne serait sous-estimé par les autres animaux et bipèdes. A présent, il pouvait se vanter d'être Drogo le Guerrier, Drogo le... le... Drogo le Croqueur de Noix. Oui, ça lui plaisait. Plus personne ne pourra le traiter d'animal de compagnie. Et l'elfe en était le premier témoin.

« Très bien, très bien... soupira Tilda en s'écartant de quelques pas. Puisque tu es borné, reste-le. »

S'ensuivit un silence où plus personne ne parla. Ce court instant, bien évidemment, fut ponctué de quelques grincements de dent provenant d'Ithilion, mais aussi du crissement du sentier sous le pas cadencés des aventuriers ainsi que du cliquetis de leurs armes. Puis tout à coup, l'elfe pila net et se retourna pour dévisager Owen, totalement dépassé par son comportement.

« Est-ce que tes yeux pourrait délaisser mes fesses par la Sainte Courge ! s'écria-t-il rougissant.

- Pardon... s'excusa l'humain tout en levant les yeux au ciel. C'est pas tous les jours qu'on peut observer le métabolisme particulier de l'elfe.

- Eh bien que Drogo me morde ailleurs ! s'agaça Ithilion avant de voir l'étincelle dans les yeux du cochon. C'était une boutade, bien évidemment.

- Si je puis me permettre, une boutade, c'est censé faire rire l'assemblée... commenta Bathilda, d'une voix calme.

- En plus d'être grognon, tu n'es pas même pas drôle... ajouta Eithne qui s'amusait de la situation et avait guetté l'instant parfait pour y ajouter du mordant. »

Mordant ! Vous avez saisi ? Morsure, mordant... Mais quel narrateur ! Tout en me jetant des fleurs, je dirigerai volontiers votre regard sur l'elfe, au bord d'une crise de nerf tout à fait méritée. Même son cheval, d'habitude si fidèle, s'était dissocié de son maître pour hennir sarcastiquement dans son dos. Ithilion rêvait. Quand est-ce qu'on allait enfin le respecter ? Ici, c'était lui l'employeur. Et bien que l'argent n'eût jamais été la motivation même des trois aventuriers, il était temps que l'on arrêtât de se payer constamment de sa tête. Puisqu'il en était ainsi, il allait leur rendre la monnaie de la pièce et ça n'allait faire rire personne.

Observant d'un œil vif les alentours, il décida que la forêt qu'ils arpentaient était l'endroit adapté à une pause imprévue et que ce coin-là, derrière ce rocher, les abriterait suffisamment pour la nuit. Il prit son mal en patience, décida des directives qui égayeraient sa journée, se convainquit que perdre du temps n'était pas vraiment un souci pour lui puisqu'il avait la vie devant lui et lorsqu'ils eurent dépassé le rocher, Ithilion s'arrêta de nouveau.

L'endroit semblait tout à fait accueillant. La verdure était foisonnante, le soleil réchauffant et le vent léger réconfortant. L'herbe y était épaisse, le bois exploitable pour un feu éventuel. L'emplacement, de plus, n'était pas spécialement facile à dénicher pour celui qui n'avait jamais été informé de son existence. Il avait déjà entendu parler de cette partie de la forêt puisqu'elle était célèbre dans les récits nains et elfiques. C'était ici que Gandalf était parvenu à changer en pierre trois Trolog, par la seule force d'un lever de soleil. L'histoire avait égayé les elfes et les nains la contaient comme l'une des nombreuses péripéties de l'épopée de Thorin Ecu-de-Chêne. Quant aux Hobbits, Ithilion savait de source sûr que le bon vieux Bilbon Sacquet n'avait pas manqué de la raconter aux plus jeunes, bien qu'on l'eût plus prit pour un vieux fou. C'était sûrement la raison pour laquelle Tilda se perdait dans la contemplation de ses statues de plus de dix mètres, la pierre ayant capturé la laideur des immondes trolls des montagnes. Eithne, elle s'en moqua éperdument et se contenta de s'arrêter pour compter les brins d'herbes à ses pieds et Owen la rejoignit bien vite dans sa besogne.

Totalement dépité par le manque de réaction chez ses compagnons devant ce pan de légende, l'elfe s'éclaircit la gorge d'un raclement légèrement hautain et particulièrement distingué.

« Je souffre trop. Nous nous arrêtons ici ! décida-t-il d'un ton sans appel. Tilda, tu installeras notre campement, Owen, va donc nous chercher du bois pour faire un feu et Eithne, assure-toi qu'aucun danger ne nous guette ! »

Les trois compagnons se regardèrent, d'abord surpris, puis lentement, réalisèrent que l'elfe ne plaisantait pas. Ce dernier était déjà en train de se fabriquer une sorte de coussin avec les couvertures qui étaient à sa disposition, et ce, juste sous les pieds du troll central. Eithne se pencha vers Bathilda, mécontente.

« Je préférais encore quand il me vouvoyait... grogna la naine à son amie. Il était déjà de meilleure compagnie.

- Ecoute, ne le vexons pas outre mesure... conseilla Tilda d'une toute petite voix, par peur que l'ouïe fine de l'elfe ne les surprenne. Il sera peut-être de meilleure humeur ensuite.

- Espérons. »

~ .... ~

Ithilion ne fut pas de meilleure humeur. Ou alors, il le cacha si bien qu'il aurait été impossible de ne pas tomber dans le panneau. Pourtant en tant que narrateur, j'eus le privilège de voir l'elfe s'amuser toute l'après-midi à ordonner toutes sortes de choses extravagantes et fantasques, au point que même Tilda, dont la bonne humeur était particulièrement dure à entamer, s'en trouva sérieusement ennuyé. C'était ainsi que pour son propre plaisir personnel, Ithilion s'était venger des moqueries amicales de ses camarades et avait finalement obtenu d'Owen qu'il lui massât les pieds tandis qu'Eithne devait chanter encore et encore les louanges du profiteur. Pour ce qui était de Tilda, Ithilion s'était appliqué à la faire tourner en bourrique, jouant la carte de l'enfant fiévreux et capricieux. Si les compagnons avaient imaginé les elfes conciliants et bienveillants, ils pouvaient effacer ces adjectifs de leurs mémoires et les remplacer par stupide et clairement égoïste.

« Tilda, pourrais-tu me refaire une tisane de groseilles ? quémanda Ithilion alors que le soleil disparaissait derrière les arbres. Eithne, tu pourrais quand même chanter un poil plus fort !

- Ah non ! interrompit la naine. Ça suffit, les caprices ! Je préférais mille fois quand tu étais silencieux et distant !

- C'est clair ! protesta Tilda. Nous ne sommes pas tes esclaves, Ithilion... »

L'elfe voulut répliquer que c'était ainsi mais il comprit bien vite que sa punition n'avait que trop duré lorsqu'il vit le regard embêté de l'hobbit se poser sur lui. Un voile d'ennui était descendu sur les iris d'habitude joyeux de la jeune femme et bizarrement, l'elfe se sentit coupable. Lorsqu'on chassait le naturel, se disait-il, il revenait toujours au galop. Owen cessa donc de lui masser les pieds, Tilda alla bouder, adossé contre le Trolog le plus éloigné et Eithne cessa de chanter. La bonhommie de la troupe s'était éteinte et plus personne ne voulait parler, pas même Drogo qui s'était entraîné toute la journée à mordre dans un tronc afin de perfectionner ses techniques. Finalement, l'elfe finit par tomber de sommeil et se roula en boule sous une couverture, sa fesse probablement guérie depuis longtemps. Owen, qui avait décidé de veiller à la sécurité de ses compagnons, s'était approché de Tilda et la couvrait à présent d'un bout de cape pour qu'elle restât au chaud la nuit durant. Eithne se glissa à son tour dans l'étrange monde du rêve et l'humain se retrouva seul, en rendez-vous intime avec le feu crépitant.

Owen observa ses deux amies du coin de l'œil. Il n'avait pas le souvenir d'une amitié plus forte que celle-ci avant leur rencontre et il louait les Valars d'avoir posé sur sa route ces deux femmes. Tilda était douce et pleine de joie. Elle ne pleurait que très rarement, seulement si on lui parlait de sa mère. C'était là le seul sujet sensible qu'on lui connaissait. Le reste du temps, la tristesse était bien gardée afin de n'inquiéter personne, surtout pas Rico. Owen avait toujours apprécié ce mélange de naïveté consciente et d'incrédulité tenace qui émanait de son amie, comme si elle hésitait toujours entre son côté hobbit, baigné dans une vie où rien ne manquait, et son côté humain, conscient des désillusions du monde. Le jeune homme s'était toujours appliqué à entretenir cette illusion fantasque d'un monde doux-amer par peur qu'un jour, la hobbit cessât de sourire.

Puis son regard erra sur le sol pour se poser doucement sur la Naine. Eithne n'était pas du genre raffinée, même lorsqu'elle dormait. C'était là tout le paradoxe de la khazâd. Sa mère avait choisi Eithne parce qu'elle pressentait que sa fille serait féminine, et que ce prénom se traduisait par cet attribut. Malheureusement, Potìa, bien différente des autres femmes naines, mourut avant d'avoir pu offrir à son enfant l'éducation qu'elle avait toujours espérait lui donner. A la place, Eithne avait grandi dans un monde d'homme, forgée par un voyage dont elle n'avait plus le souvenir puisqu'elle était encore trop jeune pour n'en avoir qu'un souvenir vague et fugace. Pourtant, Owen avait toujours apprécié ce côté très masculin chez la naine. Eithne était vive, bornée et possédait ce fort caractère nanesque qui la rendait unique en son genre et beaucoup moins ennuyante que ces humaines et leurs histoires de cheveux et d'ongles cassés. Et si la barbe de la naine était pour le moins surprenante, Owen avait vite oublié son existence et trouvait cela plus charmant que repoussant. S'il fallait être originale, autant l'être jusqu'au bout. Owen avait...

« Tu penses encore à elle, n'est-ce pas ? demanda soudain Tilda, interrompant là ce que je m'apprêtais à vous dévoiler. »

Puisque ces messieurs dames n'en n'ont cure de moi, autant leur laisser la scène et se contenter d'en être le spectateur !

« Non, pas du tout ! se défendit Owen dont les joues se réchauffèrent quelques peu.

- Owen... sermonna la jeune hobbit. N'essaye pas de me mentir, s'il avait pu, ton regard l'aurait avalé cru. »

Owen regarda ses pieds, pris la main dans le sac.

« C'est qu'elle est belle, murmura-t-il finalement. Tu ne trouves pas que le reflet des flammes sur ses cheveux est ensorcelant ? Tu ne trouves pas que son visage est harmonieux et que ses ronflements sont gracieux ?

- Je ne sais pas, Owen... s'amusa Tilda en grattant l'échine de Drogo qui s'était endormi à ses pieds. Je n'ai jamais regardé Eithne de cette manière-là. »

Owen lui lança un regard qui disait très clairement que la hobbit tiret d'union humaine ne savait pas ce qu'elle ratait et Tilda pouffa.

« Combien de temps vas-tu tourner autour du pot, si notre amie te plaît autant ? l'interrogea-t-elle à voix basse.

- Je ne sais pas... Il faudrait que je l'impressionne ! Les Naines sont compliquées ! L'amour ne les intéresse pas forcément.

- Comment tu sais ça, toi ?

- Je l'ai lu dans un livre.

- Parce que tu sais lire ?

- Il y avait des gravures... rougit Owen, reconnaissant que malgré les efforts de Tilda pour lui apprendre l'art de la lecture, il ne parvenait toujours pas déchiffrer les lettres. »

Tilda gloussa amusée. Dans sa bienveillance, elle décida qu'elle allait aider son ami. Se saisissant de la masse de son amie naine, la jeune hobbit la souleva avec précaution et s'approcha d'un arbre, peut-être un peu trop proche du Trolog contre lequel elle avait trouvé le repos.

« Pour impressionner une femme naine, il faut de la force ! murmura-t-elle sur le ton de la confidence. C'est Lugìn, le père d'Eithne qui me l'a expliqué. Attends, je te montre. »

Difficilement, elle leva son arme et tenta de l'abattre sur le tronc. C'était un peu compliqué pour elle et ses petits muscles ne parvinrent qu'à entailler légèrement l'écorce.

« S'il faut taper aussi fort, je pense que je m'en sortirai ! se moqua gentiment Owen.

- Attends, je recommence, tu n'as pas compris ce que je voulais dire. »

Cette fois-ci, Tilda changea de technique. Puis de l'arrière vers l'avant ne fonctionnait pas, elle frapperait de l'avant vers l'arrière. Enserrant l'arme de ses deux mains, la jeune hobbit souleva une nouvelle fois la masse. Pivotant son bassin de quelques degrés, Tilda prit une profonde inspiration et se prépara à frapper. Elle puisa l'élan et la vigueur nécessaire pour porter un coup puissant dans les dernières forces que son sommeil n'avait pas ankylosé et dessina un arc de cercle d'une violence inouïe pour un si petit être. La masse décrivit la forme demandée par son propriétaire, rata de peu l'arbre et s'écrasa lourdement contre la statue troll. Sous le choc, le corps entier de Tilda se mit à vibrer et le bruit, semblable à celui d'une cloche qu'on venait de frapper de toutes ses forces, réveilla l'elfe dans un sursaut désagréable.

« Qu'est-ce que vous avez encore f... »

Un grincement sinistre coupa Ithilion dans ses jérémiades et Eithne ouvrit à son tour les yeux. Tilda lâcha la masse, comme pour plaider non coupable, se mit à rougir violemment. Un craquement profond qui ne provenait pas du feu se fit entendre et brusquement, une large fissure se dessina du crâne à l'entre-jambe du Trolog de pierre. Ithilion, paniqué, se releva et jeta un coup d'œil mécontent à ceux qui contemplaient le troll d'un œil hagard.

« Bah bravo ! Encore un peu et vous réduisiez la preuve que les Trolls n'étaient pas une légende en poussière !

- Je t'en prie, Ithilion, même si j'octroyais une pichenette à cette statue, elle ne bougerait pas d'un poil... marmonna Eithne qui se leva, s'approcha du Trolog et administra une chiquenaude à la statue. »

Il y eut un petit silence qui conforta la naine dans ses paroles, celle-ci se retourna, s'apprêta à prendre la parole et tout à coup, le Trolog se fendit en deux. Déséquilibrée, la pierre bascula sur le côté, s'écrasant lourdement sur la statue voisine qui s'écrasa à son tour sur le Trolog restant. Ithilion hallucina.

« Vous êtes graves ! s'exclama-t-il hors de lui. Evidemment qu'elles sont fragiles, ses statues ! Elles ont presque un siècle de plus que vous !

- Nous ne pouvions pas savoir ! se défendit Eithne qui jouait nerveusement avec sa barbe. C'était écrit nulle part !

- Parce qu'il n'y a pas besoin de l'écrire, ça se voit !

- Excusez-moi... intervint Tilda d'une toute petite voix. Les statues n'ont pas de rides, alors déterminer leur âge, c'est compliqué... »

Ithilion s'empêcha de se frapper le front, totalement désespéré. En l'espace d'une soirée, ses compagnons avaient réussi à faire d'une légende un véritable mythe. Ils venaient d'éradiquer de la surface de la terre le lieu de pèlerinage de tout nain, elfe ou hobbit qui aurait voulu apprécier le souvenir d'une étape mémorable du voyage de Bilbon Sacquet. Owen s'approcha de l'elfe pour le réconforter et tapota son épaule d'une main amicale.

« Au moins, tu peux ramasser toutes les pierres que tu veux maintenant ! »

Le regard assassin d'Ithilion découragea subitement le geste d'Owen et l'humain s'écarta de quelques pas.

« Bah quoi... fit-il en voyant le regard réprobateur de Tilda. J'essayai juste de lui apporter un peu de soutien..."

Hi ~

Le chapitre 4 est enfin écrit. Je l'éditerai un peu plus tard puisqu'il faut quand même que je commence à travailler sur mes dossiers pour le bac... J'essayerai de pondre encore un chapitre dans la semaine mais je ne promets rien puisque je pars en vacances dimanche et que je ne sais pas quand j'aurais le temps d'écrire avant mon départ. J'apprécie ce chapitre, en tout cas plus que le trois, et j'espère qu'il vous plaira tout autant ! C'était la première péripétie que j'avais noté sur mon carnet par rapport à Tilda et j'avais vraiment hâte de l'écrire. Si le chapitre et l'histoire vous ont plu, n'hésitez pas à me laisser un commentaire et à suivre les aventures de Bathilda & Cie et à laisser un vote ! 

A très vite, j'espère,

E.

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