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Chapitre 4 : L'associée

- Ah ! Mon frère, la belle au bois dormant.

La femme rit de bon cœur avant de me tendre sa main et de se présenter :

- Enchantée, Claire,  je suis venue pour travailler avec Lilian.

- Julian, répondis-je sobrement, oui, mon frère m'a déjà parlé de toi. Tu as laissé tes chaussures rouges dans l'entrée ?

Cette pique, s'adresse directement à Lilian. Je me sens un peu désolé qu'elle en fasse les frais surtout devant son air décontenancé.

- Je t'avais dit qu'il était maniaque, commente mon frère d'un ton égal, malgré la grosse veine qui palpite dans son cou.

Je me sers du café en observant notre invitée du coin de l'œil : elle est brune, de taille moyenne, ses yeux sont de couleur très foncés, on distingue à peine sa pupille. Elle est un peu ronde, ce qui lui permet d'avoir de belles formes généreuses comme j'aime. Elle a une voix douce et le soleil fait briller sa peau dorée, bref, une très jolie femme.

Je m'assois à table et je me joins à la discussion en essayant de me montrer sous mon meilleur jour, histoire d'embêter mon frère.

Alors qu'elle part défaire ses affaires, je débarrasse le lave-vaisselle pendant que Lilian nettoie la table.

- Alors, comme ça tu es hétéro ? C'était qui la fille hier ? Pourquoi elle n'est pas restée ? Ne me dis pas que tu es si nul que ça !

C'est plus fort que moi, je voudrai l'encourager, lui dire que je suis très content pour lui mais je ne peux pas faire autrement que de le taquiner.

- Figure toi, qu'elle n'a pas voulu rester par peur de TE déranger, me répond-t-il sèchement en jetant énergétiquement l'éponge dans l'évier.

Lilian plaisante souvent sur le fait que je suis un fardeau mais je n'ai jamais eu l'impression qu'il pouvait y avoir du vrai là-dedans. Je cache du mieux possible ma gêne alors qu'il se reprend :

- Je suis désolé, je n'ai pas beaucoup dormi.

Il se masse les tempes et reprend :

- Si j'avais couché avec elle, elle ne serait sûrement pas partie.

Je vois un sourire se dessiner aux coins de ses lèvres : le jeu a repris. Néanmoins je décide de ne pas le suivre pour le moment :

- Tu sais si tu veux que j'aille vivre ailleurs...

- Hé je plaisantais mec ! S'exclame-t-il aussitôt, tu es chez toi ici !? En plus, je n'ai pas de quoi racheter ta part !

- Je savais bien que tu ne pouvais pas te passer de moi !

Je souris largement alors que mon frère lève les yeux au ciel. Quand il fait ça, il me rappelle tellement notre mère.

C'est suite à la disparition de nos parents que l'on a pris la décision de s'installer ensemble : j'ai trouvé un terrain, Lilian a fait les plans, on a partagé les papiers et les frais. Petit à petit on est devenu très proche.

- Et ton rencard ? Me demande-t-il, bien ?

- Ouais pas mal... Tu sais Lilian, si tu voulais ramener une fille ici, je n'aurais rien à dire... Tu fais ta vie, tu vois.

- Merci, toi aussi.

Un silence gênant s'installe, mon frère me donne une tape amicale sur le bras avant de ranger proprement l'éponge dans son emplacement à côté du liquide vaisselle.

Une fois de retour dans ma chambre, je me rends compte que j'ai été un piètre gentleman avec mon inconnue du bar et je l'appelle histoire de savoir si elle est bien rentrée.

Elle ne décroche pas mais sa messagerie m'apprend qu'elle s'appelle Linda. Je lui laisse un message en lui promettant de la recontacter bientôt.

Une fois que j'ai raccroché je la renomme immédiatement dans mes contacts.

L'idée d'appeler l'inconnue serviette pour tomber sur sa messagerie et connaître son nom me traverse l'esprit. Cette pensée est très vite chassée par mon naturel je-m'en-foutiste : on verra ça plus tard.

Dans l'après-midi, j'emmène Claire chercher une voiture qu'elle a acheté chez un vendeur d'occasion. Elle n'arrête pas de parler, de tout et de rien ! Je n'entends même plus la radio, ce genre de comportement a tendance à m'agacer et je commence même à la trouver moins jolie.

Je serre les dents et acquiesce poliment de temps en temps.

J'apprends qu'elle a fait la même école que mon frère, mais pas la même année. Elle travaillait dans la capitale où elle trouve que les gens sont beaucoup plus superficiels. Elle pense prendre un chien si elle trouve une maison avec jardin. Elle n'aime pas les gens en retard. Elle trouve le paysage mignon...

Au bout de quelques minutes, je n'écoute même plus ce qu'elle dit. Mes pensées s'éparpillent et je me demande si mon frère n'a pas essayé de se venger de moi ; pour une quelconque crasse que je lui aurai fait récemment. Je pense aussi à mon inconnue serviette qui ne m'a toujours pas répondue alors que jusqu'à présent elle était plutôt rapide. Mon dernier message n'était peut-être pas assez bien, peut-être qu'elle m'a trouvé ennuyeux finalement.

J'ai également une petite pensée pour Maude, qui s'est tapée une cuite. Je trouve que les mots « Maude » et « cuite » sonnent bizarrement dans la même phrase. Il est vrai qu'on se connaît peu en dehors du cadre du travail. Maude étant, comme moi, assez réservée sur sa vie privée. Mais j'avoue que je ne l'imaginais pas dans un bar... En fait, je ne l'imaginais pas en dehors du travail. Ce qui est stupide, évidement qu'elle existe en dehors...

Finalement, on arrive chez le vendeur et je reviens à la réalité. En bon gentleman, j'attends que Claire ait les clés de sa voiture et que celle-ci démarre avant de partir.

Je me rends à la boutique de Rémi, il est menuisier, pour discuter bois. Je voudrais aussi en profiter pour passer commande de matière brute.

Dès que je passe la porte de l'échoppe, je me sens mieux : l'odeur du bois, le bruit des machines dans l'arrière cour. Je suis dans mon élément, sans Claire et son bavardage incessant.

Je tombe sur l'apprenti qui me fait signe que Rémi est dans la cour. Je sors le rejoindre.

Quand il me voit, il se lève du petit tabouret où il était assis et me souris :

- Regarde qui est la !?

Lorsqu'il tourne son téléphone vers moi je comprends qu'il est en appelle vidéo avec Ben.

- Salut les gars !

- Oh salut Jules ! S'exclame- Ben.

- Salut mec, me dit Rémi en me serrant la main.

- Alors le mariage ? Tu tiens le coup ? Demandé-je

- On fait ce qu'on peut mec...

- C'est qui ?

Je reconnais la voix d'Alice et je n'arrive pas à me contenir :

- Alice !? Ah Alice, il faut que je te parle !

- Non je ne crois pas, me répond-t-elle sèchement.

Mon étonnement doit se lire sur mon visage car Ben m'explique en chuchotant :

- Tu as vomi dans le sac de sa mère au mariage.

Je me sens un peu stupide mais j'aimerai des réponses, surtout d'une en fait :

- Je suis vraiment désolé, Alice. Mais je voulais te demander quelque chose, c'est important.

Elle me jette un regard méfiant sur l'écran et il me semble que je suis autorisé à parler :

- C'est qui cette fille ? Celle dont tu m'as donné le numéro ?

Je fais fi des regards interrogateurs que me jettent les gars, je reste concentré sur Alice. Sa bouche se tord en mi-sourire mi-grimace :

- Ah... C'est la femme de ta vie !

Puis elle sort de mon champ de vision.

- C'est quoi cette histoire ? Me demande aussitôt Rémi.

Je leurs explique brièvement, au cas où Alice écouterait encore, je n'oublie pas de dire que mon inconnue serviette est très sympathique et qu'elle me plaît beaucoup. Ils rient de bon cœur quand ils comprennent que je ne sais pas à quoi elle ressemble, ni comment elle s'appelle. Je sens une bouffée de colère monter en moi, ça va mal finir...

Mon téléphone sonne, j'ai reçu un message. Ma colère retombe, je m'éloigne de leurs plaisanteries douteuses pour lire tranquillement.

Je suis content à l'idée de la lire...

Ma déception est grande quand je comprends que c'est Linda qui m'a écrit. Je lis quand même son message, histoire de leur laisser le temps de passer à autre chose.

Salut ! Oui je suis bien rentrée, merci. C'était un peu triste toute seule mais bon une prochaine fois peut être. Tu pourrais venir chez moi si ça te dit ?

Ça a le mérite d'être clair !

Je me sens d'humeur audacieux, je réponds :

Pourquoi pas, ça peut être sympa un de ces quatre...

Je range mon téléphone et j'affiche un air satisfait devant mes camarades.

- Alors ? Me demande Rémi.

Je fais mine de ne pas comprendre.

- C'était ton inconnue ? Me demande Ben.

- Ah !? Non, une fille avec qui je suis sortie hier soir...

- Monsieur joue sur plusieurs tableaux, commente Rémi.

- Et alors ? Reprend Ben.

- Mmm c'est facile, du tout cuit !

Et ils ricanent de bon cœur à nouveau, je fais le malin mais bizarrement, l'idée qu'Alice ait pu m'entendre me dérange.

On reste un moment à plaisanter comme des adolescents prépubères ; finalement je passe une commande. Rémi me cède quelques morceaux de bois qui lui sont inutiles, on charge la voiture et au moment de partir il prend un air grave :

- Tu y crois toi ? Me demande-t-il.

- A quoi ?

- Au fait qu'il est quelqu'un quelque part qui nous soit destiné ? Comme Alice, l'a dit, « la femme de ta vie » ?

- Ouais un peu... Pourquoi cette question tout à coup ?

- Arf ! Je crois que je me fais vieux... Je crois que j'en ai marre des trucs vite fait à l'arrière de la boutique.

- Tu fais ça à l'arrière de la boutique !?

- Jules, tu vois ce que je veux dire. Ben a l'air bien avec Alice et tout...

- Ouais j'avoue.

Je ne sais plus trop quoi dire, je n'ai jamais ce genre de conversation avec qui que ce soit. Je suis Julian le déconneur, le serviteur de ces dames et le bon vivant.

Après un silence pesant, on se dit à bientôt et je rentre chez moi.

En rentrant, je trouve Claire dans la cuisine en train de préparer un gâteau pour demain. Elle m'informe que mon frère est parti se reposer et je m'enfuis sans qu'elle ait pu ajouter autre chose.

Je soupçonne mon frère d'avoir fait de même.

Je me rends vers son espace, similaire au mien mais donnant sur la salle à manger et la cuisine. A mi-course dans l'escalier, je le vois endormi sur son canapé, son téléphone à la main. Ça me fait bizarre de le voir comme ça : Lilian ne fait jamais la sieste. Il dit que c'est pour les feignants.

Il doit être vraiment fatigué pour dormir en pleine journée. Je fais demi-tour sur la pointe des pieds en me demandant qu'est-ce qu'il s'est passé cette nuit avec la fille aux chaussures rouges.

Une fois arrivé dans l'atelier, qui n'est autre que le garage, je rentre dans mon monde et je laisse toutes autres considérations derrière moi.

Je commence à apporter les dernières finitions à la queue touffue d'un renard que je travaille depuis plusieurs mois.

Je me mets un peu de musique en fond et rien d'autre n'existe pendant plusieurs heures.

A l'approche du dîner, mon téléphone sonne : j'ai deux messages !

L'un que mon frère vient de m'envoyer pour me dire qu'on mange dans 5 min si je suis intéressé et un autre que j'ai reçu il y a un petit moment de mon « inconnue serviette ».

Je l'ouvre fébrilement :

^^^^^^^^^^^^^^^^^^^

Okay okay, ce n'est pas un jardin secret... mais ça y ressemble vachement (rire)

Ce n'est pas grave (rire) ça m'a juste un peu surpris comme réponse. C'était marrant !

Mmm monsieur essaye d'avoir mon adresse maintenant !? (rire) Non c'est bon ne t'inquiète pas en fait, j'emménage ici pour le boulot mais aussi pour me rapprocher de mon frère. Ses copains sont venus m'aider avec mes affaires.

C'est trop cool que vous vous entendiez bien avec ton frère. Moi le mien est tout l'opposé de moi, mis à part l'amour pour les animaux et le fait qu'il soit très serviable. Il finit toujours par me gronder et me dire comment je devrai gérer ma vie... bref des trucs de grand frère (rire)

Ah qu'elle est maligne ! Bien joué ma sœur ! (rire) du coup elle a gagné un truc ? Vous aviez parié ?

Mmm 1m95... Intéressant (rire)

Moi je suis châtain et... et tu n'auras rien d'autre pour l'instant (rire)

Tu fais quoi de beau aujourd'hui ? Tu es toujours avec la blonde ? Et surtout ! Tu ne dors jamais ?! C'est quoi ces horaires pour envoyer des messages ?

^^^^^^^^^^^^^^^^^^^

Je souris en lisant les derniers mots, c'est vrai que j'aurais pu attendre. Et maintenant aussi je peux attendre mais c'est le dîner qui attendra :

- - - - - - - - - - - - --

Ah bah qui ne tente rien n'a rien ! Ça valait le coup d'essayer (rire)

Si je comprends bien tu as déménagé aujourd'hui ? Ils sont sympas les copains de ton frère !

Mmm Lilian aussi peut être moralisateur des fois... Je pense que c'est juste un truc de frère sérieux (rire)

Non non, heureusement qu'on avait rien parié ! Je me serais fait dépouiller ! (rire)

Aujourd'hui, pas de blonde, elle a eu le droit à un chaste baisé sur la joue hier soir sur le parking.

Je ne sais pas pourquoi mais je tiens à être clair sur ce point.

La nouvelle associée de mon frère est arrivée à la maison. Je suis allé avec elle chercher une voiture puis je suis allé chez un ami menuiser, le frère de Ben. Tu le connais ? C'est Rémi ? J'ai vu Ben et Alice en visio quand j'y étais.

Une fois à la maison, j'ai commencé à façonner la pièce qu'il me manquait et hop je t'écris... voilà rien de très passionnant...

Si si je dors des fois (rire), je me suis réveillé entre deux et j'avais peur d'oublier ton message. Je suis très tête en l'air des fois...

- - - - - - - - - - - -- -

Bien que cette dernière phrase soit vraie, elle n'explique pas tout.

- Julian ?

Je reviens brusquement à la réalité : Claire approche dangereusement de ma zone privée.

- Oui ! Je viens, reste où tu es !

Je sors en trombe du garage et je tombe nez à nez avec elle. Elle sursaute, sa main légèrement tendue vers l'avant comme pour ouvrir la porte.

- On mange, je...

- Lilian ne t'a pas dit de ne pas venir ici. Dis-je d'un ton froid et ferme.

- Si mais...

- Alors ne vient pas ici !

Je ferme la porte à clé et me dirige à grand pas vers la cuisine.

Pendant le dîner, Claire se lance dans un monologue sur tout ce qu'elle a trouvé de trop « chou » aujourd'hui. Mon frère et moi mangeons en silence et acquiesçant de temps en temps.

Au dessert, alors que le supplice est sur le point de prendre fin, Claire lance le classique :

- Et vous ? Vous avez fait quoi de beau aujourd'hui ?

Je décide de répondre en premier pour être débarrassé. Bien évidemment, j'omets de parler de mon inconnue serviette. Mes affaires autour du bois se transforment en une visite chez un pote ainsi que du bricolage dans le garage. Heureusement, ma réponse semble la satisfaire et vient de tour de Lilian :

- Oh... Euh, rien de très intéressant. Ce matin, je t'ai fait de la place au bureau pour lundi. J'avais rendez-vous avec un client ce midi... Et après, j'ai rejoint une amie en ville. On s'est baladé et en rentrant j'ai lu en haut.

Il a transformé sa sieste en lecture, sûrement pour éviter les questions de Claire. Tout comme moi mais je ne peux m'empêcher de trouver ça intéressant.

Nos réponses semblent satisfaire notre invité qui se propose pour débarrasser et ranger. Je la briefe sur les us et coutumes de la cuisine. Pendant ce temps, Lilian passe au salon où il commence à jouer du piano.

Ça fait longtemps que je ne l'ai pas entendu jouer, il n'a rien perdu. Il a toujours été bon en musique pas comme moi.

Outre le fait qu'il joue bien, j'aime le voir au piano. Quand il passe ses mains sur l'instrument, il rentre dans un autre monde. Il ne se soucie plus de rien, il est plus détendu et je n'ai aucun mal à imaginer notre mère à ses côtés ; comme quand on était petit.

Je me glisse sans bruit vers un fauteuil non loin de lui. Je l'écoute en silence les bras croisés sur ma poitrine. Tout en continuant à jouer, il me lance quelque petit coup œil avant de me demander :

- Je comprendrais si tu n'as pas envie de parler de ça mais, tu pensais que Julie était la bonne ?

Je suis pris de court par sa question et je me racle la gorge nerveusement.

- Je ne vois pas de quoi tu parles ...

- Mmm je vois, trop personnel comme question. Excuse-moi, oublie ça...

Qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui ?!

Je décide de lui rendre la monnaie de sa pièce :

- Et toi ? Ton « amie » de cette après-midi c'est la fille d'hier soir ?

- Oui, je viens de la rencontrer mais... C'est waouh et ça... Ça ne m'était jamais arrivé tu vois...

Son aveu parait le gêner, il me semble qu'il se crispe légèrement. Je fais sortir le type sympa qui est en moi :

- Bah, c'est cool.

- Tu crois ?

- Ouais. Même si ça ne donne rien tu auras au moins essayé.

J'ai envie de rajouter « les femmes » mais je me retiens.

La musique plane dans le salon quelques secondes, on est tous les deux perdus dans nos pensées quand Claire nous annonce qu'elle va dans sa chambre.

Lilian continue à jouer un sourire en coin.

- Dis Lilian ?

- Mmm ?

- Elle est toujours comme ça ?

- De quoi ?

- Aussi bavarde ? Sérieux, jamais elle s'arrête ?

Lilian rit de bon cœur.

- Juste quand tu es là ! Tu dois lui plaire !

Je lève les yeux au ciel, il y a décidément trop de femmes dans ma vie.

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