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Chapitre 21 : Coup de téléphone

Après quelques kilomètres, je m'arrête sous un grand arbre et prends le temps de détailler le paysage. Les lourds nuages gris se confondent avec les collines verdoyantes. La pluie leur donne comme des allures de mirage, on se croirait dans le décor d'un film. Ce sentiment est accentué par le fait qu'il y a encore quelques jours, je piquai un plongeon dans ma piscine sous un soleil éclatant.

Sur le chemin du retour, la pluie se fait plus forte. Malheureusement, avec mes lunettes je ne vois plus grand chose, je m'emmêle les pieds et je finis par m'étaler de tout mon long dans un petit fossé.

Heureusement, je n'ai rien de grave et j'éclate de rire pour relâcher la pression.

Vaincu par les éléments, je repars en trottinant.

Arrivé à la maison, je laisse mes chaussures et mes chaussettes sur le perron. J'enlève mon t-shirt et me frictionne les jambes avec pour faire tomber boue et brindilles. Je le secoue un peu avant de passer le pas de la porte.

A gauche de l'entrée, dans le meuble à chaussures, je laisse toujours quelques torchons. J'en attrape un propre, je m'essuie les pieds afin de ne pas glisser de nouveau. Puis j'en prends un autre avant de faire de même avec mes lunettes.

Heureux d'avoir enfin retrouvé la vue, je découvre que je suis épié depuis la cuisine par deux paires d'yeux : Maude et Claire.

Si Maude a l'air un peu embarrassée et détourne vite le regard, Claire semble apprécier ce qu'elle voit. Mon frère ne tarde pas à remonter du sous-sol, voyant la scène il sourit avant de me taquiner :

- Tu travailles ton effet « fan service » ?

Je ne réponds rien, je jette le torchon sur mon épaule dans une tentative désespérée d'avoir l'air cool et regagne ma salle de bain.

Après une bonne douche et avoir vérifié trois fois mon téléphone, j'inspecte les dégâts. A cause des quelques pierres présentes dans le ravin, je ne suis rappé une bonne partie du flanc gauche, rien de bien méchant en soi. En revanche, ce qui risque de poser un peu plus problème, c'est le gigantesque bleu naissant de ma fesse à mi-cuisse. Je ne me suis pas loupé !

Je passe des vêtements confortables lorsque mon téléphone émet un bip. Nerveux, je le récupère :

Tu manges avec nous ou pas ?

Le message vient de mon frère. Un peu déçu, je réponds :

Ouais j'arrive

J'avais espéré qu'il soit de Rym. Elle a dit qu'elle allait m'appeler mais toujours rien... Même pas un petit message aujourd'hui. Je me calme en me disant qu'il n'y a aucune raison de douter ainsi. Il est encore tôt.

Je profite d'un repas animé avec Maude et Claire, tout en gardant mon téléphone à l'œil. Mon frère a repéré mon manège et ne peut s'empêcher de me titiller :

- Tu attends un appel de ton mec ?

- T'es jaloux ?! Ne t'inquiète pas, je suis sûr que ton tour viendra, dis-je en lançant un regard d'excuse à Maude.

Cette dernière semble loin d'être offensée et sourit à ma blague.

- C'est demain que tu vois Rym, non ? Me questionne-t-elle.

- Ouais, répondis-je d'une voix neutre.

- Ça a l'air de te ravir, commente Claire.

- Non, si, je suis content mais pas de quoi s'exciter les filles...

- Tu vois ça, c'est typique des mecs, dit Claire en se tournant vers Maude. C'est pour ça qu'avec les filles tout paraît plus intense...

- Ah bon !

- Ouais et puis...

- On est toujours là, s'amuse Lilian.

- Ah salut, lâche Claire comme si on venait d'arriver.

On rit et je me détends progressivement au cours du repas.

Au moment du dessert, mon téléphone sonne, un peu plus fébrile que je n'aurais voulu je décroche :

- Allô ?

- Coucou, c'est Rym.

- Salut, ça va ?

- C'est qui !?! Intervient bruyamment Claire alors que je lui fais signe de se taire.

- Oh je te dérange peut-être ? Me demande mon interlocutrice.

- Quoi ? Non, non, je...

Je me tourne vers Lilian, sans hésiter, il plaque une main sur la bouche de Claire et déclare d'un air grave :

- Vas-y mec. Je te couvre !

- Je te revaudrai ça mec ! Affirmé-je en quittant la cuisine après avoir chipé une pomme.

Du coin de l'œil, il m'a semblé apercevoir Maude qui réprimait un fou rire.

Au pas de course, je regagne mon espace en m'adressant à Rym :

- Je monte dans mon salon, on sera plus tranquille.

- Ok...

- Il y a Maude et Claire qui sont restées pour le dîner.

- Ah ok... Si tu veux que je t'appelle plus tard, il n'y a p...

- Non, non, c'est bon, je suis en haut, on peut parler. La coupé-je.

- Ok...

- Ok...

On laisse échapper un petit gloussement gêné puis je fais une tentative pour nous mettre à l'aise :

- Alors quoi de neuf ?

- Oh... Euh... Pas grand-chose.

- C'était bien hier soir ? Lui demandé-je en me laissant tomber sur le canapé.

- Ah ouais, en sortant du squash Mourad a tenu à me présenter à sa femme et à son fils. Du coup, j'ai fini à leur table.

- Sympa !

- Très sympa et toi ? Tu te sentais seul ? Ah non, je plaisante, je...

Je ris sans entendre la fin, je commente :

- Peut-être. Pour être honnête avec toi, j'ai mangé avec une copine hier soir et c'est elle qui m'a donné l'idée de t'appeler.

Pour être honnête avec toi... Ces mots sonnent bizarrement dans ma bouche.

- Ah ok, elle a l'air sympa !

- Rym, je... commencé-je d'un ton sérieux.

- Stop ! Me coupe-t-elle. Je ne veux pas savoir.

- Comment tu peux...

- Ton ton grave ne me dit rien vaille.

- Mon ton grave ? Me moqué-je.

- Ouais, genre tu vas me faire des révélations ou un truc du genre...

- Des révélations ! Oula, on se calme ma grande, m'amusé-je.

Faisant comme si je n'avais rien dit, elle continue sans se démonter :

- On a tout le temps pour avoir des conversations profondes. On en est pas là. Tu te souviens ?

- On se rencontre juste et c'est tout...

- Aucune pression, finit-elle.

- Je voudrais qu'on se fasse notre opinion sur tout ça. Aussi, je souhaiterais faire comme tu me l'as promis : j'aimerais qu'on prenne notre temps... Et qu'on en profite... Ok ?

- Ok...

Je me surprends à sourire légèrement en l'imaginant gênée et rougissante. J'ai donné ma parole et en bon gentleman, je me dois de respecter mes engagements. Je comprends également, que le timing est mal choisi aussi je dois remettre mes aveux à plus tard. Je ne m'imagine pas ne rien lui dire et laisser bêtement les événements me rattraper.

- C'est toujours ok pour toi ?

- Quoi donc ?

- Demain et tout...

Elle rit joyeusement :

- Tu ne crois quand même pas que je vais rater ce match !?

En relançant ainsi le jeu, la conversation va pouvoir prendre une tournure plus légère.

- Je te comprends, m'amusé-je, au prix où sont les places !?

- Grave !? Se moque-t-elle. Sinon t'as fait quoi de beau aujourd'hui ?

On se raconte nos petites journées, comme si on se connaissait depuis des années. Ce genre de babillage n'est habituellement pas mon truc, pourtant je l'écoute avec attention, participe avec entrain et prends plaisir dans ce banal échange.

On se raconte quelques anecdotes par-ci par-là, on commente les menus de nos cafétérias, on parle de nos hobbies, de sport... On rigole bien, le tout sous un petit fond de conversation ambiguë comme j'ai appris à les apprécier.

D'un coup, sa voix se fait plus sérieuse :

- Julian ?

- Mm...

- Il est quatre heures du matin...

- Ah ouais quand-même !

- Je suis sérieuse !?

- Moi aussi, dis-je en riant. Tu n'imagines même pas l'exploit que tu viens d'accomplir !

Elle se met à rire à son tour avant de m'accorder :

- Pareil pour toi... En fait, j'ai regardé l'heure parce que j'ai trop envie de faire pipi.

- Bah vas-y ! Lui répondis-je en riant.

- Je te laisse sur le lit, d'accord ?

- Oh c'est chaud ! On se connaît à peine et je suis déjà dans ton lit ! M'amusé-je.

Je l'entends rire de loin. J'adore la faire rire, j'en éprouve une sorte de profonde satisfaction comme la première fois que j'ai fini un marathon.

- Je suis là ! M'annonce sa douce voix enjouée.

- Oh ben ça alors ?! Vous ici ?

- N'est-ce pas ?

- Qui l'eut cru ! Vous êtes pleine de surprise madame, joué-je.

- Et tu ne m'as pas encore vue, s'amuse-t-elle.

- Non en effet... T'es toujours un peu stressée ?

- Carrément, m'avoue-t-elle nerveusement, mais j'ai envie de te voir... Finit-elle dans un souffle.

- Moi aussi... Je me demandais... Hésité-je.

- Oui ? M'encourage-t-elle.

- Tu as des critères physiques ? Demandé-je avant de m'en mordre les doigts.

- Mm... J'aime les grands, rit-elle, pourquoi cette question ?

J'ignore totalement sa question et je sens l'excitation m'envahir :

- Je suis grand ! M'exclamé-je.

- Oui je me souviens, affirme-t-elle songeuse, 1m95...

- Tu m'as l'air bien pensive tout à coup...

- Non, pas plus que ça...

- Mm... Je ne te crois pas, me moqué-je.

- Penses ce que tu veux... Je n'ai aucun fantasme qui...

- Qui a parlé de fantasme ?

- Je...

- Mm... Me moqué-je.

- Roh !

Je pars en fou rire et elle ne tarde pas à me suivre. Je suis dans un tel état que j'ai l'impression que quelque chose me picote sous la peau. Ce n'est pas une sensation désagréable du tout, c'est même carrément exaltant !

Je n'ai pas envie de mettre fin à cette conversation, j'en veux encore, je veux vivre de façon permanente dans cet état.

On échange encore deux, trois histoires, je lui parle de mon deal de meringues avec Maude. Elle me demande si les macarons aux citrons de Valérie valent vraiment le détour. J'apprends que son frère est assez bon en cuisine, j'entrevois la possibilité d'un magnifique gâteau aux citrons.

Soudain ses réponses se font de plus en plus attendre, ces mots deviennent hachés... Mon interlocutrice est en train de fatiguer.

- Rym ? L'appelé-je

- Mm...

- Tu t'endors ?

- Je suis désolée mais oui un peu...

- Ce n'est pas grave. On se voit demain ?

- Oui...

- Bonne nuit.

- Bonne nuit...

Je m'apprête à raccrocher lorsque je l'entends murmurer :

- Dis, est-ce que je t'ai manqué aujourd'hui ?

- Tu crois qu'on peut être en manque de quelqu'un qu'on n'a jamais vu ? Moi oui, parce que c'est ce que je ressens parfois quand je n'ai pas de message de toi...

- Moi aussi... Me dit-elle en s'endormant.

Je reste un moment à écouter le silence de son sommeil avant de raccrocher : je suis foutu ! Claire avait raison !

Sans aucune autre forme de procès, je m'endors sur le canapé.

Le lendemain, en me réveillant, je n'ai qu'une envie : être à ce soir !

Aussi, toute la matinée, je me dépêche de faire ce que j'ai à faire en espérant faire passer la journée plus vite.

Malheureusement, ma suractivité matinale et ma courte nuit m'ont fatigué. Après le déjeuner alors que je baille à m'en décrocher la mâchoire, Matthieu commente :

- Joli, je ne savais que tes dents du fond étaient plombées !

- Je suis fatigué, me contenté-je.

- Non ! Qui est cette mystérieuse personne qui a réussi l'impossible ? S'amuse-t-il.

- Elle n'a rien fait...

- « Elle » !? Une femme donc ? Fait Adrien d'un ton plein d'insinuation.

- Ce n'est pas ce que vous croyez, affirmé-je dans un nouveau bâillement.

- T'as parlé avec Rym ? Demande Maude.

Tout le monde se retourne vers elle, elle rosit avant de développer :

- On a entendu des bribes de conversations hier soir avec Lil.

- Tu sors vraiment avec lui ? Questionne Adrien.

- Non, je fais ça pour me rapprocher de son associée, Claire.

- Sérieux !? Plaisante Matthieu.

Elle lui lance un regard noir avant de lui tirer la langue. On rit doucement et je me sers un nouveau café.

- Non, non, me gronde gentiment Matthieu en interceptant ma tasse, ça suffit pour aujourd'hui le café ! Tu vas être trop nerveux pour ce soir !

- Mais je suis fatigué...

- Eh ben rentre te coucher ! Je te ferai un mot pour la maîtresse, promis !

- Matthieu a raison, intervient Maude, tu devrais rentrer te reposer. Le chef n'est pas là de tout façon et puis on est vendredi c'est calme.

Ils ont raison : je serai mieux à la maison, néanmoins je décide d'attendre un peu. Je réponds à deux, trois e-mails. J'organise ma semaine prochaine et je range mon bureau.

Finalement, le je-m'en-foutiste qui est en moi reprend le contrôle et décide que le reste peut bien attendre la semaine prochaine.

Je salue tout le monde avant de rentrer.

Matthieu me claque le dos comme un coach sportif, Maude me lance un regard de maman fière et Adrien applaudit alors que je passe la porte.

On dirait que je pars pour les JO ! Je fais comme si de rien n'était mais au fond de moi je suis amusé et touché en même temps.

Dans la voiture, je suis légèrement crispé au volant, j'aurais dû prendre une veste ce matin ! Il fait vraiment frais aujourd'hui encore.

Une fois à la maison, je file directement dans ma chambre, j'enlève mes chaussures et mon jean avant de me vautrer en étoile de mer dans mon lit.

En mettant un réveil sur mon téléphone, je découvre avec joie que j'ai un message de Rym : il contient un simple bonhomme qui fait un clin d'œil.

Je lui réponds avec ce même émoticône avant de sombrer.

****

Petit chapitre court cette semaine dédicacé à phanietwin ^^ j'adore tout les petits smiley de réactions que tu me laisses. Merci pour ton soutiens.

Xoxoxoxo

Cam

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