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Chapitre 10




Leur venir en aide - Dimanche 10 Novembre 2019 - 8h50 - Benjamin
65h après l'enlèvement


L'air frais de novembre était particulièrement mordant ce matin, ce qui rendait Benjamin d'autant plus heureux d'avoir pensé à remplir au petit-déjeuner un thermos de café à emporter, en prévision de la matinée qui les attendait, Alice et lui.

Le rouquin s'était levé aux aurores comme à son habitude et il en avait profité pour préparer un petit-déjeuner plutôt conséquent, sachant pertinemment que malgré la promesse d'Alice de se lever plus tôt que prévu, la cacophonie de son réveil ne réussirait pas à la tirer des bras de Morphée sans qu'il ait besoin d'intervenir physiquement pour la ramener dans le monde des vivants. Il aurait au moins besoin de cette monnaie d'échange pour acheter l'apaisement de la jeune femme qui ne manqua pas de le maudir entre ses dents lorsqu'il la découvrit totalement, l'obligeant à se lever pour récupérer sa couverture et brisant ainsi le charme que lui avait lancé le roi des songes.

Benjamin avait été rejoint par Alice, prête à démarrer sa journée, une vingtaine de minutes plus tard. Les envies de meurtre avaient disparus de ses yeux noisettes et ses longs cheveux étaient tirés en une queue de cheval serrée. Avec un sourire malin il avait glissé vers elle un plateau contenant une tasse de café et deux tartines de miel, lui envoyant un baiser lorsqu'elle maugréa un remerciement sans grande conviction. Alice n'était absolument pas du matin.

Au final, ils quittèrent l'appartement juste à temps pour arriver au point de rassemblement quelques minutes avant l'heure prévue. A vue de nez, une cinquantaine de personnes se trouvaient déjà sur place.

Benjamin et Alice se dirigèrent vers ce qui semblait être l'avant du cortège toujours en stationnement. Le couple avait repéré un petit nombre de policiers en uniforme et s'était rangé près d'eux, sachant qu'ils n'allaient pas tarder à prendre la parole et à tenter au mieux d'organiser le groupe de civils plus ou moins impatients d'explorer les bois. Benjamin salua d'un signe de tête deux agents de la protection civile qu'il avait eu l'occasion de croiser par le passé... En tout cas, il en était presque sûr.

Benjamin n'était pas physionomiste pour un sous : il pouvait tout aussi bien venir de saluer de parfaits inconnus en uniforme de la protection civile.

Alors qu'ils attendaient de recevoir davantage d'informations, Benjamin et Alice partageaient un gobelet de café dans le vague espoir de se réchauffer un peu. Une bourrasque siffla et le rouquin rabattu son couvre-chef sur ses oreilles gelées en marmonnant de vagues obscénités sur le climat capricieux. Alice lui lança un regard entendu par-dessus le gobelet qu'elle s'était accaparé pour se réchauffer les mains.

- Tu vois, je t'avais dis que tu serais content d'avoir un bonnet, une fois sur place.

- J'ai l'air d'un abruti. Marmonna le pompier en rabattant encore plus la capuche de son sweat noir sur son bonnet, tentant en vain de le cacher.

La mère d'Alice lui avait offert cette horreur au Noël dernier. Il avait essayé de le perdre malencontreusement pendant leur déménagement de province, mais il s'était miraculeusement retrouvé dans sa garde-robe une fois installés. Il détestait plus que tout l'effet que le matériel laineux avait sur sa chevelure, la rendant encore plus électrique qu'à son habitude, mais même lui devait avouer qu'il le tenait bien au chaud. Si seulement belle-maman Soltek n'avait pas privilégié l'esprit de Noël en le condamnant à porter un renne au nez rouge sur sa tête.

- Peut-être bien, Concéda Alice en resserrant son écharpe, assortie à son bonnet hideux, Mais d'un abruti au chaud.


Au alentours de neuf heures et demi, alors que la foule avait pratiquement doublé, un homme armé d'un haut-parleur se percha sur un banc pour capter le regard des personnes présentes avant de parler dans le vent. Au moins quatre cent personnes s'étaient portées volontaires pour l'événement entre l'annonce de la disparition et maintenant, mais Benjamin n'était pas dupe. Malgré les promesses d'un grand nombre de citoyens, seule une partie de ceux qui s'étaient portés volontaires avaient répondu présent ce matin.

Il s'estimait déjà heureux qu'ils soient plus d'une centaine à s'être déplacés. Les battues citoyennes n'étaient pas faciles à diriger, mais vu la surface à couvrir, ils n'étaient pas de trop. Evidemment, chacun ici présent était là pour aider à retrouver le jeune Maël mais personne, absolument personne, ne souhaitait le retrouver. Mieux valait-il ne pas savoir où ce petit garçon se trouvait, que d'être celui qui le retrouverait sans vie.

Alice se pencha à l'oreille de Benjamin alors qu'un murmure s'éleva dans l'assemblée. L'homme d'âge mûr qui s'était perché sur le haut d'un banc commandait le respect par la simple salutation qu'il leur adressa à la volée. Chacun se tut, et ceux qui loupèrent le coche furent très vite rappelé à l'ordre par les autres participants qui leur chuchotèrent de se taire.

- Il fait parti de la police. Je l'ai vu aux infos ce matin.

Benjamin grogna, signe qu'il écoutait ce qu'elle disait tout en tendant l'oreille pour entendre les dires de l'homme en charge des opérations. Qui qu'il puisse être, il ne perdit pas de temps en racontars inutiles : une fois de brefs remerciements adressés aux personnes qui s'étaient déplacées, il expliqua le principe de la battue, rappela le signalement du jeune disparu et exposa les règles à suivre. Se référer aux agents de police assignés à votre groupe en cas de découverte suspecte, quadriller minutieusement la zone, ne toucher en aucun cas les éventuels indices qui se présenteraient.

- Désolé, je sais que c'est pas le week-end en amoureux que tu souhaitais.

- Pas exactement, c'est vrai. Chuchota Alice en retour, Mais franchement Ben, y'a que toi pour t'excuser de faire du bénévolat. C'est moi qui ai proposé de t'accompagner, non ? A charge de revanche. Tu me revaudras ça la prochaine fois que j'aurais envie de faire du shopping.

Benjamin leva les yeux au ciel (il était couvert, ce matin) : s'il n'y avait que ça pour la remercier, il était volontiers prêt à sacrifier son prochain week-end de libre pour la suivre de boutique en boutique.

Le discours du chef des opérations toucha à sa fin et les équipes de recherches partirent dans la même direction, chacune à un degré différent. La grande difficulté des recherches en terrain boisé était la variation quasi constante du dénivelé, qui empêchait les non initiés de fouiller la zone avec la même assiduité que si les recherches s'étaient effectuées sur terrain plat. Benjamin était certain qu'une équipe cynophile avait d'ors et déjà été prévenue pour passer au peigne fin chaque recoin du bois.

Des ordres, déguisés en instructions, étaient lancés par les agents responsables de leur groupe. Rester sur la même ligne de recherche, ne pas s'éloigner du noyau central, ne pas hésiter à interpeller un professionnel même si la découverte paraissait anodine. Tout ceci répété plusieurs fois toutes les cinq minutes.

Globalement, pas grand monde discutait. Les civils les moins attentifs aux consignes fixaient intensément le sol et rien de plus, les autres alternaient entre surveiller les branchages et le tapis de feuille, tout cela dans un silence quasi religieux.

- Oh non les pauvres. Murmura Alice

Sans attendre l'interrogation confuse de son fiancé, elle désigna discrètement d'un signe de tête un couple qui se tenait un peu à l'écart de la ligne de recherche. Les deux parlaient à voix basse, conscients du relatif silence du moment, mais leur langage corporel ne trompait personne. Ils bouillonnaient, l'un comme l'autre.

- C'est les parents du petit ! Ils sont passés à la télé hier. L'informa gracieusement Alice.

Benjamin se mordit l'intérieur de la lèvre. Ah. Ceci expliquait cela. Il offrit un sourire triste à la jeune femme à ses côtés et lui fit signe de s'éloigner pour laisser un peu plus d'intimité au couple qui pleurait la disparition de leur fils. Cela semblait d'ailleurs être un consensus général : personne ne semblait vouloir s'approcher du couple.

Évidemment, ces signaux discrets ne manquèrent pas qu'être totalement ignorés par Alice qui poursuivit son chemin dans la même direction que le couple sans aucun regard pour la distance qu'ils cultivaient entre eux et le reste du groupe.

Bientôt, Benjamin ne tarda pas à comprendre pourquoi ils avaient jugés bon de se détacher du noyau. L'air autour d'eux était chargé en électricité et une première pique fusa, sur un ton plus fort que la moyenne. Benjamin aurait préféré ne rien entendre, mais Alice avait l'air déterminé à continuer droit devant elle sans regard pour la prise de bec qui avait lieu à quelques pas de là.

Au bout de quelques minutes de chuchotements tendus, l'homme, qui avait tout du parfait gentleman, explosa de colère. Son éclat fut suivi des sanglots de sa compagne et après un nouvel échange sous cape que Benjamin s'efforça de ne pas écouter, l'homme fit un pas décisif sur le côté, assassinant sa femme du regard.

- Ok, ça suffit ! J'en ai plus qu'assez !

Benjamin grimaça. Outch. Une chose était sûre, le rouquin était bien content que l'homme ne s'adresse actuellement pas à lui. Sa voix cinglante tonnait, annonçant le début de l'orage.



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Chapitre écrit par Sinsiliniai

Tic, tac, tic, tac ! L'heure de la rencontre que nous attendons tous approche ! A votre avis, comment vont réagir Benjamin et Mathias lorsqu'ils se rencontrerons ? On a hâte de lire vos spéculations !

D'ailleurs, petite fun fact : à la base, Matt et Ben n'étaient pas sensé se croiser avant plusieurs mois. Hahah, vu qu'on a zéro self contrôle, on a pas pu s'en empêcher.

Dernière question de cette fin de chapitre : Vous aussi, vous avez envie de mettre Benjamin derrière les barreaux pour atteinte au bon goût ? Parce que nous, oui. Ce bonnet est un crime visuel.

Câlin de renards et d'alpagas pour vous !
- Sins & Miru

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