MOUNA PDV

J'étais plus que chamboulée, dans ma tête rien n'était claire, mon cerveau ne contrôlait plus rien. Voilà ce que ça faisait de laisser le cœur de Mouna tout contrôler, la haine, la rancœur, l'amour, la tristesse, l'amitié -et l'envie de meurtre.- se mélangeait en moi, à chaque fois je sentais que j'allais imploser, je ne comprenais plus rien. Depuis que Mahdi m'a criée dessus ma tête ne captait plus aucun signal extérieur et j'avais besoin de me libérer, j'avais besoin de crier de faire sortir ma rage, mais e n'était en cassant ou hurlant que tout allait se régler. J'avais échappé à un problème en fuyant d'Algérie mais il était partout le problème, je sentais la pression que Yacine me faisait, alors comme une ado je fugue pour avoir ma dose de solitude pour penser -mais pas de solitude sans guitare mon ami !-.

02:05

J'ouvre la porte de la maison et je vois Yacine en train de m'attendre sur le sofa du salon, il tapait du pied et en me voyant il avait l'air confus, j'ai dû lui dire ou faire quelque chose quand je n'étais pas moi-même. Je m'avance vers lui et le prends dans mes bras,

Moi : Tu seras à jamais mon frère.

Il pose ses mains sur mon dos et souffle de soulagement.

Yacine : On t'aime Mouna, tous comme on est et chacun à sa manière. Quoi que tu fasses comme choix je serai là pour toi.

Je le regarde les larmes aux yeux, il les essuie en passant doucement sa main sur mes joues,

Moi : Je les aime tous les deux...

Yacine : Je sais...

Il me sert encore plus fort et me dit d'aller dormir, ce que je fais sans discuter. J'attache mes cheveux et me regarde dans le miroir, j'avais des poches noirs sous les yeux et j'étais encore plus pâle que d'habitude, à ce moment là je me détestais, je me haïssais.

08:56

Je suis réveillée par une douce odeur venant de la cuisine, je tiens à préciser que ça faisait 2 jours que je n'avais rien mangé, je mets un short -La fille qui dort nue- et je descends, Yacine me regarde avec amour -Fraternel hein !- et rit d'un coup,

Moi : Quoi ?

Yacine : Tes ch'veux défient la gravité.

Moi : Oh la ferme et donne-moi à manger !

Yacine : Parle-moi sur un autre ton jeune fille !

Moi : Okay daddy !

Pendant qu'on petit-déjeunait, il me raconte tout ce que j'ai fait ces derniers jours et n'arrivait pas à croire que ma mémoire avait cessé de fonctionner pendant ces quelques jours, que je fonctionnais sur des coups de tête,

Yacine : C'est les femmes enceintes qui font ça wesh !

Moi : Oh ta gueule toi !

Yacine : Attends t'es pas enceinte j'espère ?

Moi : De quoi tu parles ?! T'es pas seul dans ta tête je pense hein !

Yacine : Tu l'as fait avec Mahdi ?

Moi : NON MAIS CA VA PAS !!

Yacine : C'est bien je suis fier de toi petite sœur.

L'expression sérieuse de Yacine était hilarante, on ne pouvait jamais le prendre au sérieux, j'adore son sourire bête et niais,

Yacine : Sinon t'es prête à le revoir ?

Moi : Je ne sais pas trop... Il va sûrement s'énerver et me faire je ne sais quoi.

Yacine : Faut vraiment que vous en parliez une bonne fois pour toute, tu lui pardonnes tout et fais semblant d'oublier qu'alors en vrai tu ne fais qu'accumuler.

Moi : Mouais...

Yacine : Pas de mouais qui tienne ! Si je te laisse seule maintenant tu ne fugues pas ? Je dois chercher des affaires chez moi.

Moi : Oui t'inquiète pas.

Il se lève, fait le tour de la maison pour voir si je ne manquais de rien et s'en va.

10:17

Ca sonne à la porte, -Déjà ?- je vais ouvrir et là je suis propulsée au sol, je reçois un coup violent sur la tête et perds connaissance immédiatement. Je n'avais à peine vu qui s'était, peut-être un cambrioleur ou un truc du genre ?

15:21

Je me réveille sous le regard de Nabil qui me tenait la main, il écarquille les yeux, j'avais un horrible mal de crâne, Nabil appelle tout le monde, -Oui tout le monde ! Mouna la star !- Yacine, Imène, Jules, Benji et... MAHDI ! Imène était rentrée de Toronto et Mahdi d'Algérie, ils étaient tous là et j'étais heureuse.

Moi : Qui me raconte ?

Yacine : Alors quelqu'un t'a agressée et a vandalisé la maison.

Moi : Des objets volés... ?

Yacine : Non.

Moi : Ah mon pc mon bébé.

Tout le monde se met à rire, ensuite ils sortent pour que je réponde à des questions de la police.