Nabil me caresse l'épaule et nous dit de monter dans la chambre à Nayla pour discuter tranquillement. Je monte nerveusement les escaliers et faisais les cents pas une fois dans la chambre. Pendant qu'il m'expliquait je réfléchissais à ce que je pouvais bien lui répondre.

Moi : N'empêche que je ne comprends toujours pas pourquoi t'es parti sans me prévenir ?

Mahdi : J'étais vraiment perdu, j'avais peur de qu'elle pouvait te faire si je restais avec toi qu'alors elle allait avoir mon fils.

Moi : Ton fils qui n'est pas ton fils...

Mahdi : Maintenant elle ne nous causera aucun problème...

Moi : Nous... ? Non Mahdi... Désolée mais non.

Mahdi : Mais je t-

Moi : Non arrête de dire ça.

Je me mordais le bout du pouce et tournait autour de moi-même. Il était assis sur le lit et me regardait,

Moi : Ecoute, tout va à merveille avec Nabil, je ne gâcherai pas ça. Que je t'aime toujours ou pas, je ferai passer ma personne en premier, il ne m'a jamais faite pleurer contrairement à toi. Il ne me cache rien, quel que soit son problème il m'en parle et de même pour moi, on se supporte et s'aide-

Mahdi : Tu m'aimes encore et tu vas briser le cœur à Nabil si tu ne reviens pas avec moi maintenant...

Moi : ...

Mahdi : En plus ça arrangerait nos familles qu'on fasse enfin ce mariage, surtout pour ta mère.

Moi : Ne parle pas de ma famille.

Mahdi : Tu sais aussi bien que moi qu'on a un destin commun.

Je le regarde, une boule se forme dans ma gorge et mon cœur se resserre. J'étais faible je l'aimais encore malgré tout le mal qu'il m'a fait mais ce qui était sûr c'est que je ne le lui montrerai jamais. Je vais directement dans la chambre de Nabil et m'y enferme seule, j'explose en larmes pendant que Nabil me criait dessus pour que je déverrouille la porte. Il était assis sur le sol de l'autre coté de la porte, je pouvais voir son ombre, j'y colle aussi mon dos et me laisse glisser sur le sol.

Moi : Pourquoi tu le laisses ?

Nabil : Parce que tu l'aimes.

Moi : Je t'aime aussi.

Nabil : Pas autant que lui.

Moi : Avec le temps ça-

Nabil : Tu n'as qu'à faire ton choix.

Moi : ...

Nabil : Ouvre la porte.

Je lui ouvre la porte, tête baissée, il me caresse les joues, m'embrasse et nous enferme. Il m'allonge doucement en se mettant sur moi, il passait ses lèvres partout sur mon visage.

Nabil : Putain je t'aime moi aussi.

Je frissonne et lui tiens la tête entre mes mains,

Moi : On devrait avoir une discussion à trois pour régler tout ça une bonne fois pour toute.

Je descends en bas pour chercher Mahdi, je faisais le tour de la maison mais aucune trace de lui,

Nayla : Il est parti...

Je soupire et me laisse tomber parterre. Je ramène mes genoux à ma poitrine et y dépose ma tête,

Moi : J'en peux plus de ma vie.

J'entends mon téléphone sonner en haut, j'attendais que Nabil me l'apporte sauf qu'au lieu de cela, monsieur y crier et parlait avec je ne sais qui. Il descend les sourcils froncés, Nayla court comme une gazelle vers la cuisine,

Nabil : C'est qui Nick ? Dit-il calmement.

Moi : Nick ?

Nabil : CE MEC T'AS APPELÉE !

Moi : Crie pas, c'est un des mecs là du groupe de Jazz...

Nabil : ET D'OU IL T'APPELLE HEIN ?!

Moi : Nabil ne crie pas s'il te plait.

J'étais prise de violentes douleurs de crâne et vertiges. Je pose ma main sur mon front, il continuait de crier, puis d'un coup tout était si silencieux, si paisible.

Bip, bip, bip, un lent tempo, un violencelle ? Bach. Suite No 1 en sol. Une caresse, douce comme de la soie, une voix au loin, des échos, la voix me dérangeait,

?: Mouna... Réveille-toi petit ange s'il te plait... Mouna...

J'essayais de l'étouffer, de la tuer, mais pas moyen, elle était de plus en plus forte et le noir s'illuminait d'une lumière blanche pas trop forte. J'ouvrais les yeux...