MOUNA PDV

J'étais perdue, Nabil avait oublié de me citer certains détails, en relisant nos conversations avec lui sur mon téléphone j'ai compris que quelque chose s'était passé avec Mahdi. Je n'avais rien de Mahdi sur mon téléphone... On m'avait menti, on a profité de ma faiblesse pour avoir ce qu'ils veulent. Comment Imène ne m'a pas dit la vérité, elle m'aurait menti alors ? Elle aussi ? C'est quoi cette vie que j'ai oublié. Dans les derniers messages, Nabil et moi avions l'air d'être en couple. J'allais regarder les photos quand l'infirmière rentre,

Infirmière : Je peux allumer ?

Moi : Oui...

Infirmière : Vous ne pouvez pas dormir hein ?

Moi : Ouais... C'est perturbant.

Infirmière : Vous avez besoin de repos, ça vous aidera à retrouver la mémoire.

Je pose mon téléphone sur la table de chevet et lui demande d'éteindre les lumières. Je ne voulais pas me forcer à me rappeler tout ce dont j'ignorais l'existence pour l'instant. Je ferme les yeux et m'endors.

Dans l'eau, l'eau salée, je me noyais, une main est tendue vers moi, je la fixe quand je vois qu'une autre est posée sur mon épaule, je me retourne difficilement. Je me battais contre la force de l'eau pour garder un œil sur les deux mains qui elles ne bougeaient pas. J'avais compris que je devais en choisir une, mais sur quels critère devrais-je choisir à qui tendre ma main ? Je ne distinguais rien dans l'eau qui était trouble. Des rayons de lumières se déposaient sur ma peau, en dessous de moins un tourbillon qui me tirait vers lui, j'attrape la main à ma droite par reflexe.

Mahdi : Tu es revenue !

Moi : Je ne peux pas te laisser partir.

Je me retourne et je vois Nabil assis le front une table, je lâche Mahdi pour aller le voir sauf qu'une main me retient, ma mère. Je me débats pour qu'elle lâche mais c'était sans résultat, je crie son nom mais il ne m'entendait pas, du moins c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'il relève la tête et qu'il laisse paraître les larmes qu'il laissa coûler,

Nabil : PARS ! TU DOIS PARTIR !

Moi : Mais tu me rends heureuse !

Mahdi : Je te rendrai heureuse.

On était dans cette chambre d'hôtel, je pleurais, j'avais mal, j'avais peur de le perdre et je comptais le retenir,

Moi : Choisis-moi ! Ne me quitte pas pour elle !

Mahdi : Je dois partir...

Moi : NON ! S'IL TE PLAIT NON !

Je criais, je le tirais vers moi, je pleurais et ma respiration se coupait, je ne me sentais plus vivre. Il se lève et part. Quelqu'un toque mais je n'ouvre pas, la porte est défoncée derrière moi, je le sens mais je ne veux pas me retourner. Deux bras me soulèvent du sol et me déposent sur un lit, Nabil s'allonge sur moi et m'embrasse.

Nabil : Je ne partirai pas, je te protégerai et je veillerai à ton bien.

Moi : Mahdi...

Nabil : Il n'est pas fait pour toi.

Moi : Je l'aime.

Je le repousse et sort de la chambre en courant derrière Mahdi. J'essayais de l'attraper mais il était de plus en plus rapide te je m'essoufflais vite, les lumières s'éteignait une à une. Lorsque plongée dans le noir, je me laisse tomber sur le sol quand j'entends les pleurs d'un bébé, je l'entendais sans le voir. Je me mets à quatre pates pour le chercher lorsque je bute dans quelque chose, je lève la tête, Dory.

Moi : Ton fils pleure ?

Dory : Laisse ma famille tranquille !

Je recule quand elle sort un couteau et qu'elle me poignarde dans le ventre. J'étais morte, c'était donc ça la mort ? Rien ?

?: Docteur son rythme cardiaque accélère !

?: NE LA REVEILLEZ SURTOUT PAS !

?: ELLE TRANSPIRE TROP ! ELLE EST AGITEE !

J'ouvre doucement les yeux, j'étais trempée, je touche mon bras doucement,

Moi : Arrêtez de crier...

Infirmière : Eloignez-vous monsieur !

Elle prend mon bras et m'injecte quelque chose dans la corps, je la laisse finir puis je me redresse sur mon lit.

Moi : Il est quelle heure ?

Nabil : 19h54...

Je regarde tout le monde et souris,

Moi : Je me rappelle.

Mahdi sort immédiatement de la chambre suivi de mes parents et sa sœur.