Protecteur
00:11
On avait arrêté de jouer et on regardait American Dad, Yacine, Mahdi et moi avions squatté le sofa à trois et comme une princesse j'étais adossée sur le bras de Yacine et j'avais étalé mes jambes sur Mahdi. J'avais gardé cette position assez longtemps mais mes chers amis il était temps pour moi de faire une pause pipi, je me lève et me dirige vers la salle de bain, je me regarde dans le miroir, -Hum, je suis assez jolie ce soir- J'arrange mes cheveux vite fait et j'ouvre la porte, là je ne comprenais plus rien voyez-vous ? Nabil se tenait debout devant moi, -On m'espionne même aux chiottes !-
Moi : Oui ?
Nabil : Viens avec moi.
Moi : Non ?
Il me prend par le poignet et me tire vers sa chambre, il ferme la porte à clé derrière lui. –Il va me violer.-
Nabil : Je te violerai pas... Mais c'est quoi ton problème ?
Moi : J'en ai pas, laisse-moi partir.
Il m'ignore et s'assoit sur son lit, il tapote la place à coté de lui pour que j'aille le rejoindre, je le regarde longuement,
Nabil : S'il te plait... Je continue à le fixer. Bon viens ou je te tire par les ch'veux !
Vu que je tenais assez à ma belle chevelure je m'assois à coté de lui en prenant bien soin de laisser un espace entre nous.
Nabil : Alors parle-moi un peu de toi.
Moi : C'est pour ça que tu m'enfermes là ?
Nabil : A vrai dire ça m'énerve que tu sois complice avec tout le monde sauf avec moi. Tu m'énerves et j'ai souvent envie de te frapper, tu te comportes comme une vraie connasse.
Moi : Merci. Si tu arrêtais de trop te prendre au sérieux ça serait sympa.
Nabil : Tu sais je suis Algérien comme toi.
Et là, il a touché le point faible, mon pays me manquait tellement que tout ce qui en provenait devenait cher à mes yeux. Je baisse la tête,
Moi : Comment tu sais que-
Nabil : Mahdi arrête pas de parler de toi. Sinon où sont partis les voisins ?
Moi : Les voisins ? Ah Hasna, Farid et les enfants ? Ils sont rentrés en Algérie, ils y resteront pour quelques semaines...
Nabil : Tu ne te sentiras pas trop seule ? Tu sais quand je suis venu à Montréal c'était sans mes parents, je n'avais aucune famille ici, c'était assez dur...
Il pouvait me comprendre, -WTF ??!!! Mais je fous quoi avec lui là- Je le regarde gênée pour paraître gentille,
Moi : Je n'ai pas trop envie d'en parler... On pourrait descendre ? Je ne veux pas que ta copine se fasse des idées.
Nabil : Okay, descends en premier.
Il m'ouvre la porte et je descends, ils avaient éteint la TV, chacun était occupé à faire quelque chose, Jules par exemple s'admirait dans le reflet d'une vitre. Je cherche du regard Mahdi, puis Marie me dit qu'il est dans le jardin. Je le rejoins, j'étais derrière lui et il n'avait pas remarqué ma présence, je m'approche doucement de lui et je lui tire violemment la jambe –Comme dans les films d'horreur quoi.- Il se mit à crier comme une petite fille et je riais aux éclats, j'adore faire peur aux gens, on découvre le nombre d'octaves que leur voix peut avoir. Il fronce les sourcils et je l'imite.
Moi : Je suis venue te dire au revoir.
Mahdi : Tu n'as pas peur de passer la nuit seule ?
Moi : Si mais avec les lumières allumées c'est plus facile.
Mahdi : T'es débile toi hein. Je peux passer la nuit avec toi s'tu veux ?
Moi : C'est vrai ?
Mahdi : Bah oui.
On va dire au revoir à tout le monde et on se dirige chez moi. J'ouvre la porte, je le laisserai dormir dans ma chambre et je dormirai dans la chambre de Hasna et Farid, il monte à l'étage pendant que je réchauffe le reste de pattes au fromage.
Moi : T'AS FAIM LE GOGOLE ?
Il descend en flèche vers la cuisine,
Mahdi : OUIIIIIII
Moi : Tu m'as assourdie oh !
On se met à table, c'était silencieux. Quelques minutes plus tard il décide de briser ce silence en me demandant si je comptais dormir juste après le dîner, je lui réponds que oui car j'allais avoir cours le lendemain et il s'est proposé pour m'y déposer.
01:48
Je ferme la porte de la chambre, me mets en pyjama et m'en dors vite.
03:56
Un bruit de cri me réveille, -Il est sérieux là ?-, je l'entends courir vers ma chambre, il essaye d'ouvrir la porte mais elle était verrouillée, il tape plusieurs fois avant que je ne me lève pour lui ouvrir,
Mahdi : Je te dérange ?
Moi : Je dormais vois-tu ?
J'avais les cheveux dressés sur la tête et les yeux à moitié fermés, je n'avais une seule envie et c'était de l'étrangler et de voir ses yeux sortir de leur orbite. Il était excité comme une petite puce, il me secouait et criait, je ne comprenais rien à son charabia, je dormais les yeux ouverts,
Moi : Bon déjà ta gueule. Il écarquille les yeux, il ne s'attendait sûrement pas à ce que je lui dise ça. Ensuite tu vas t'asseoir avant que je ne t'assomme.
Il s'assoit sur le lit et je me lève, je mets mes mains sur ses épaules, m'approche de son visage, le regarde longuement avec les yeux plissés,
Moi : Ah Mahdi ! Vas-y, raconte.
Mahdi : J'ai été accepté à Harvard pour l'an prochain !
Moi : Ah parce que t'étudies toi ?
Il se fait un facepalm, retire mes mains de ses épaules, me prend dans ses bras et me soulève.
Moi : Pose-moi ou je t'arrache la peau.
Mahdi : JE M'EN FICHE JE SUIS HEUREEEEUUUUX !!!
-Pauvre débile-
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