NABIL PDV

Quoi de mieux que de passer la Saint-Valentin seul et malade, j'ai attrapé froid en sortant la dernière fois avec Mahdi, il pleuvait et je n'avais ni parapluie, capuche ni bonnet.

14:56

Mouna était passée à la maison prendre de mes nouvelles et en me voyant aussi malade elle a décidé de rester pour que ma mère puisse sortir et aller faire les courses. Elle était restée à mon chevet à calmer ma fièvre, Mahdi avait annulé leur rendez-vous car il avait oublié que ce jour là il devait aller à Toronto -Vie de Youtuber- ce qui fait qu'on se retrouvait tous les deux seuls pour ce jour là.

On ne parlait pas c'était silencieux, mais j'appréciais ce moment, elle changeait mes compresses, ses mais étaient douce, elle les posait sur mon front et mes joues pour voir si ma température baissait ou montait. Elle avait l'air triste, peut-être que quelque chose s'était passé, elle n'est pas le genre à s'énerver pour une banalité ; entre deux compresses, elle vérifiait son téléphone, elle tapait du pied, soupirait et mettait sa tête entre ses mains. Je n'aimais pas la voir dans cet état, en réalité elle est gentille, elle est douce et naïve et ça les gens en profitaient pour se moquer d'elle, une fois elle m'avait raconté une chose qui s'était passée qu'alors elle était en Algérie :

Flashback :

Mouna : C'est amusant, voire même hilarant comment les gens peuvent se payer de ta tête quand tu leur fais confiance...

Moi : Qu'est-ce' t'as à faire ta dépressive hahah !

Mouna : Rien, je m'étais juste rappelée de certaines choses qui s'étaient produites par le passé.

Moi : Raconte-moi.

Mouna : Aimer quelqu'un qui te trompe avec ta propre amie, cette amie qui n'était en vérité rien d'autre que quelqu'un ne te voulant que du mal. Tu sais je hais ça, je hais le fait d'être gentil et de recevoir de la disgrâce en retour, là tu te dis où est cette justice que tout le monde acclame et adore, Mahdi m'en veut parce que je ne lui montre pas assez que je l'aime, mais il n'a juste pas compris que j'évitais de m'en prendre plein la gueule.

Mouna : T'as soif ?

Moi : Quelque chose ne va pas ?

Mouna : Je te ramène de l'eau tout de suite.

Elle n'allait vraiment pas bien, quelque chose n'allait pas et je voulais tellement l'aider, elle ne peut pas s'en sortir seule, elle est tellement sensible. Elle a dit qu'elle était allée me chercher de l'eau mais elle ne revient pas, elle tardait alors je me lève difficilement et chancèle tout au long des escaliers. Elle était bel et bien dans la cuisine, un verre d'eau à la main et l'autre main collée au visage, elle pleurait, j'entendais sa respiration irrégulière, j'avance doucement vers elle lui tient le bras.

Moi : Dis-moi...

Mouna : NON MAIS CA VA PAS !! ALLONGE-TOI VITE !!!

Moi : Mais dis-moi...

Elle prend mon bras et le met autour de ses épaules et m'aide à marcher jusqu'au sofa où elle m'allonge, elle me tend un verre d'eau et du paracétamol, elle m'aide à boire puis retourne en cuisine, elle me ramène un bol de soupe et me nourrit. En se baissant sur moi, un pendentif s'échappe de son t-shirt, je ne l'avais encore jamais vu, je le fais balancer,

Moi : C'est nouveau ?

Mouna : C'est à sa mère.

Moi : La mère de qui ?

Mouna : De mon copain.

C'était donc lui le fautif, que c'était-il encore passé entre eux ? Comment pouvait-il la faire pleurer aussi fréquemment ? Mais surtout pourquoi le faisait-il ?

Moi : Raconte-moi, s'il te plait.

Mouna : Laisse tomber Nabil.

Moi : Je ne finirai pas ma soupe si tu ne me dis rien.

Mouna : Tu dois finir t'es-, elle s'arrête de parler puis soupire. Je vois...

Moi : Je t'écoute.