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J'étais perdue quelque part, tout était si calme, si lumineux, je me perdais dans ce qui était un paradis. Il m'arrivait d'entendre des bruits, des voix que je n'arrivais plus à reconnaitre. Je ne savais plus rien, ni où j'étais, ni ce que je faisais, ni même qui j'étais. Qui suis-je ? A quoi je ressemblais ? Des visages, j'en voyais pleins mais je n'arrivais pas à m'en souvenir, je savais que je les connaissais. Je sens qu'on me touche, des frissons me saisissent. Au loin, au-delà de la lumière je voyais une table, deux chaises, au bord du vide. Je m'y assois, il apparait en face de moi, qui était-ce ?
Moi : Qui êtes-vous ?
?: Tu m'aimes.
Il disparait dans une fumée noire, cette fumée m'étouffait, je me mis à tousser. J'avais de plus en plus de mal à respirer, quelque chose était coincé dans ma gorge. Je tousse, je force, je pousse, quand une bague tombe dans une flaque de sang. Je la prends la nettoie et la regarde longuement avant que quelque chose me resserre la nuque et m'empêche de respirer. J'essayais de crier mais rien ne sortait, je me débattais. Puis je tire sur la corde qui m'étranglait, je tire dessus de toutes mes forces et la jette au sol. Ce n'était pas une corde... Une chaine en argent avec un pendentif. Je le prends le collier et le mets dans la poche de ma blouse blanche. Je me redresse, mes genoux étaient en sang, je me mets à courir avant qu'on m'attrape par la jambe et qu'on me tire. Je criais et pleurais, en face de moi mes parents qui pleuraient.
Moi : Aidez-moi ! BON SANG ! JE SUIS LA !
Ils ne m'entendaient pas, on tirait de plus en plus fort sur ma jambe, je sentais mon corps s'alourdir et mes membres s'engourdir. Là je ne pouvais plus me lever, j'étais allongée, dans de la neige, de la neige froide, j'étais nue. J'étais figée, j'avais froid, le ciel était gris, les nuages ne bougeaient pas, il n'y avait aucun son. J'arrivais à bouger mes doigts uniquement, je les plie sur eux même et essaye de donner de la force à ma main pour qu'elle bouge. Mon bras se décolle, ma peau se déchire, se craquelle et bleuit. Mes cheveux étaient humides, je les perdais, je les voyais fondre dans la neige. Prise de panique j'essayais de les récupérer et de les remettre sur ma tête, mais plus je le faisais plus il en tombait plus. Je ne comprenais plus rien, je pleurais, mes larmes me réchauffaient le corps. Elles coulaient, sur mes joues, ma nuque, ma poitrine, mon ventre, je m'y noyais. Je nageais dans es larmes.
Une main se pose sur mon dos, entre mes omoplates, une autre sur mon ventre, une autre sur ma cuisse, une autre sur mon visage... Des mains partout sur mon corps, je me retourne et vois un jeune homme, le vert de ses yeux brillait dans l'eau, il me sourit,
?: On t'aime...
Moi : ... Où suis-je ?
?: Sauve-toi !
J'entendais des bruits aigües, j'avais mal à la tête, j'essayais de boucher mes oreilles mais c'était impossible, le bruit devenait de plus en plus aigüe jusqu'à disparaitre. J'étais tirée vers le fond, je devenais de plus en plus lourde, je ne pouvais plus respirer, un poids de plus en plus lourd appuyait sur mon crâne. Je regardais vers le haut, je voyais la lumière se dissiper. C'était de plus en plus sombre...
Mes paupières étaient de plus en plus lourdes, j'essaye d'ouvrir les yeux. Je ne savais pas s'ils étaient ouverts, tout était plongé dans le noir. Je ne faisais plus la différence entre le monde réel et l'imaginaire. Difficilement j'arrive à tourner la tête, ma mère était assise à coté de moi, la tête sur mon bras. Elle dormait. En face de moi, le premier jeune homme de ma rêverie. Je ne savais toujours pas qu'il était, il me voulait quoi ?
Moi : Maman ! Réveille-toi ! Y a un étranger chez nous !
Ma mère : Tu t'es réveillée... Elle avait les larmes aux yeux.
Moi : Appelle papa, dis-lui de sortir ! SORS-TOI !
Il sursaute et écarquille les yeux en me voyant. Il accoure vers moi et me prend dans ses bras,
Moi : Lâche-moii !!! MAMAN ! AU SECOURS !
?: Arrête s'il te plait pardonne-moi...
Moi : JE NE TE CONNAIS PAS SORS !
?: Mais c'est moi Mahdi...
Maman : C'est ton fiancé Mouna.
Moi : De quoi tu parles ? Je ne suis pas fiancée.
Mahdi : Je vais appeler le docteur...
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