Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 2

Le vent tournoyait au dehors de ma chambre, frappant  portes, volets et arbres.

Mes cousins, venant du Sud de la France, le trouvaient dérangeant, la comparant aux ronflements de mon oncle.  

Pour ma part, je pensais qu'il était apaisant.

Il m'aidait à m'endormir, tout comme le bruit de la pluie sur le toit.

Pourtant, ce soir-là, ce fut lui qui me réveilla brusquement, et m'empêcha de dormir.

Il me paraissait si brusque, si dangereux.

Je me posai donc sur le bord de mon lit, les yeux grands ouverts et ce malgré l'heure tardive.

2 h18.

Bien trop tôt pour moi. 

J'allai allumer la lumière et pris un livre. 

Avec un peu de chance, peut-être que lire m'endormirait. 

Alors que je m'installais confortablement sur mon lit, un éclair zébra brusquement le ciel. 

Oh non. 

Je détestais les éclairs. Ils m'apportaient un étrange sentiment de nostalgie. Comme s'ils avaient autrefois fait partie de ma vie. 

Soudainement, la pluie commença à tomber, frappant sauvagement le toit des maisons. 

Un sentiment d'inquiétude prit rapidement possession de mon cœur.

Pourquoi est-ce qu'Alizéa se déchainait ainsi ? 

Attendez, quoi  ? Qui était cette Alizéa ? D'où me venait ce prénom ? Et pourquoi je m'inquiétais pour elle ? 

Une phrase me vint soudainement en tête. 

Et si tu ne t'en rappelles pas ? 

C'était une voix douce, avec un timbre rempli d'inquiétude.

Elle m'était étrangement familière, bien que je ne me rappelais pas l'avoir déjà entendue. 

Je fermai mes yeux et tentai de me rappeler ce souvenir. 

Et si tu ne t'en rappelles pas ? 

Je m'en souviendrais, rassura une voix, encore plus familière que la précédente.

Une lettre ! 

On m'avait caché une lettre ici-même, me souvins-je. 

Mais, bien que savoir que cette lettre était cachée dans cette chambre était un bon indice, je n'avais aucune idée d'où commencer. 

Le tonnerre gronda, tandis qu'un éclair traversa le ciel. 

Réfléchit  Ambroise, réfléchit ! 

Qu'est-ce que je ne touchais jamais ? 

Bien sûr ! 

Mes parents m'avaient dit que les anciens propriétaires avaient créé un petit compartiment derrière l'armoire qui se trouvait à côté de mon lit. 

N'ayant jamais eu le courage de la déplacer, personne n'y avait jamais touché. 

Je souris de joie et entrepris d'enlever tout les livres de la bibliothèque. 

Plusieurs minutes plus tard, l'armoire était entièrement vide, et je pus facilement la faire glisser. 

J'effleurai le petit coffre et inspirai profondément. 

J'appuyai sur la porte et celle-ci s'ouvrit. 

Un sourire naquit immédiatement sur mes lèvres. 

Je pris la lettre. Elle était trop épaisse pour ne contenir qu'une seule lettre. 

J'ouvris l'enveloppe, en m'asseyant sur la chaise, devant mon bureau. 

La première lettre était écrite à l'encre avec une belle écriture soignée.

Ma chère fille, 

Tu es en danger. Tu dois te protéger. Les Andres te cherchent. Ils ont besoin de ta puissance. Tu ne t'en souviens sûrement pas, mais tu as des frères et sœurs. Cherches-les. Trouves-les. Ils sauront quoi faire. Je suis désolée de ne pas pouvoir t'en dire plus, cette lettre pourrait tomber dans des mains ennemies. 

Je t'aime

 Maman.

Surprise, je laissai tomber la lettre. 

Quoi ? 

Avais-je bien lu ? 

Non, impossible. 

Et pourtant, au fond de moi, je savais que cette lettre ne mentait pas. 

Mais comment ? 

Mes parents m'auraient prévenue si j'avais été adoptée. 

N'est-ce pas ? 

Je n'eus pas le courage de lire les autres lettres et les rangea dans mon bureau. 

Je repartis me coucher, des centaines de questions me taraudant l'esprit. 

Pourquoi  ? 

Comment ?

---

Plusieurs jours passèrent sans je n'ai le courage de demander des explications à mes parents . 

Emilie avait remarqué que j'avais le moral dans les baskets, mais je n'avais pas réussi à lui expliquer pourquoi.

Heureusement, elle n'avait pas tenté de me tirer les vers du nez. 

Emilie et moi étions désormais devant la maison d'Alexia, celle-ci étant rentrée la veille. 

La porte s'ouvrit alors, dévoilant la jeune soeur de notre meilleure amie.

- Alexia ! C'est Ambroise et Emilie ! Appela-t-elle. 

Nous entendîmes des pas précipités descendre les escaliers de bois, puis Alexia apparut dans le couloir. 

Elle nous fit rentrer et nous allâmes dans sa chambre. 

La pièce était rectangulaire, et séparée en deux petits étages. 

Le premier, élevé de dix centimètres, portait un matelas deux places, et une armoire.

Dans le deuxième étage, celui par lequel on arrivait, se trouvait son bureau et plusieurs armoires. 

Je m'assis sur un pouf, tandis qu'Emilie préféra s'installer sur le siège en cuir qui se trouvait à côté du bureau. Alexia, elle, se posa sur son lit. 

Nous discutâmes de tout et de rien, jusqu'à ce que je décide de leur avouer ce que j'avais trouvé. 

- Il faut que je vous avoue quelque chose, commençais-je.

Ma jambe tressautait nerveusement, alors que ma main jouait avec un stylo. 

- En fait... 

Je leur expliqua tout d'un coup, ne voulant pas m'attarder sur les détails, risquant de fondre en larmes. 

Une fois que j'eus terminé, Alexia et Emilie me regardèrent d'un air surpris et peiné. 

- Et... Tu n'as pas encore lu les autres lettres ? Demanda Alexia. 

Je secouai négativement la tête. 

- Je voulais vous attendre, expliquai-je, la voix cassée malgré le fait que j'ai réussi à ne pas pleurer.

Alexia me prit dans ses bras, alors que je faisait un sourire triste. 

Un silence prit place dans la pièce, alors qu'Emilie me regardait avec tristesse. 

- Et.. Où sont les autres lettres ? S'inquiéta-t-elle. 

- Dans mon bureau, M'étranglai-je.

Finalement quelques minutes de silences plus tard, nous décidâmes d'aller dans ma chambre pour lire ses lettres. 

- Où est-ce que vous allez ? Demanda la jeune soeur d'Alexia. 

- Chez Ambroise, répondit ma jeune amie. 

Nous quittâmes la maison de ma meilleure amie, et allâmes chez moi. 

Une fois que nous fûmes arrivés dans ma chambre, Alexia et Emilie s'assirent sur mon lit, alors que j'allai chercher les autres lettres. 

Je me posai sur ma chaise et m'approchai de mes amies. 

La première lettre était bien évidemment celle écrite par ma prétendue mère. Je décidai de la passer, passant directement à la seconde.

C'était une lettre plus longue, faite d'une écriture soignée. 

- Ma chère soeur

Tu ne te souviens sûrement plus de moi, mais nous étions soeurs.  

- Chère Athénaïs, je lut, À moins que ce ne soit plus ton nom ? Je ne sais pas trop comment t'appeler. Alizéa m'a dit que tu aurais sûrement changé de nom. Je ne comprends pas pourquoi, mais elle a toujours raison, alors je préfère l'écouter.

C'est si triste que tu ne te souviennes plus de rien. Je suis un peu déçu, je m'attendais à mieux venant de ta part.
Aah, j'ai tellement de chose à te dire, à te raconter. Étant donné que tu as tout oublié, je pourrais te raconter toute notre vie.

Mais Alizéa a dit de ne pas trop t'en dévoiler, au cas où ce ne serait pas toi qui tomberais dessus.

Et comme je viens de te le dire, Alizéa a toujours raison.
Elle nous a ordonné de seulement te donner des indices pour nous retrouver, en forme d'énigme que toi seule pourrait résoudre.

Je n'en vois pas l'utilité mais bon, comme c'est Alizéa qui l'a dit, on va l'écouter.

J'ai tellement d'idées qui me viennent en tête, on était tellement proches.

Tu me connaissais par cœur, et je suis sûr que tu sais déjà où je suis sans même que j'ai besoin de l'écrire.

Enfin, si tu avais toujours ta mémoire.

Je suis désolé, mais je préfère ne rien te dire de plus.

Alizéa sait où je suis, alors tu n'auras qu'à lui demander.

Cette phrase ne compte pas bien sûr.

Ton frère préfèré 

Alix  

Je pris la deuxième lettre et la commençai :

- Ma chère soeur

Désolé si je ne parais pas très touché par ta disparition, c'est juste que... 

J'ai, en réalité, beaucoup de mal à m'imaginer que tu ne te souvienne plus de nous, ni des moments passés ensemble. 

Je ne sais donc pas quoi te dire. 

Alors que j'écris cette lettre, tu es en train de rire avec Alix, et je t'entends d'ici. 

Alizéa essaye de vous calme, mais toujours avec le sourire aux lèvres. 

Et j'entends également Constance qui s'amuse de vos pitreries, tout en vous resservant à boire des Nekrosses

Si maman n'avait pas toujours eu raison dans ses prédictions, je ne l'aurai jamais crue.

Enfin bref, sache juste que je t'attendrai tel l'arbre d'Hallysse

Ton deuxième frère

Finn 

- L'arbre d'Hallysse ? Releva Alexia. 

J'haussai des épaules. 

En réalité, l'arbre d'Hallysse venait d'un de mes contes préférés, mais je préférai ne pas y prêter attention. 

Ça ne devait être qu'une coïncidence. 

Je pris l'avant dernière lettre et continuai :

- Ma très chère soeur

Tu me manque. Je sais très bien que lorsque j'aurai terminé cette lettre, je pourrai monter à l'étage et tu seras là, t'amusant avec Alix, trouvant toujours le moyen de me faire rire. 

Mais m'imaginer que lorsque tu liras cette lettre, tu ne te souviendras pas de nous, me brise le coeur

J'ai tellement de questions à te poser. 

Est-ce que ta nouvelle vie te plait ? 

Est-ce que tu as de nouveaux frères et soeurs

Je pense que je pourrai ne jamais m'arrêter de te poser des questions sur ce que tu vis désormais. 

 Mais je vais m'arrêter sur celle qui m'intéresse le plus ; Est-ce que ta nouvelle vie te plait ? 

J'espère vraiment que oui. 

Si un jour l'envie te vient de nous chercher, souviens toi que je reste près des chats sans moustaches et des milles-pattes sans pattes. 

Celle à qui tu manques déjà. 

Ta soeur, Constance. 

Je fronça des sourcils. 

Les chats sans moustaches et les milles-pattes sans pattes venaient tout deux d'un conte du même livre que l'arbre d'Hallysse. 

Je pris la dernière lettre et la lus :

- Ma chère soeur

Ma lettre sera courte car je préfère ne pas trop t'en dévoiler. 

De toute façon, je pense que nos trois autres frères et soeurs t'en ont déjà beaucoup raconté. 

Sache juste que nous t'avons caché des indices dans nos lettres. 

Nous même ne savons pas où se cachent les autres. 

Nous t'attendons

Ta grande soeur 

Alizéa 

Je posai la dernière lettre sur le bureau. 

Je me refusais d'y croire et pourtant, au fond de moi, j'étais persuadée de la véracité de ces lettres. 

Alors que je relevais la tête, je vis que les yeux de mes amies étaient surpris et incertains. 

Je songeai qu'elles devaient sûrement penser que ces lettres n'étaient qu'une blague. 

C'était probablement vrai ; Alors pourquoi j'y croyais autant ? 

Pourquoi je n'arrivais pas à me convaincre que c'était des mensonges ? 

- Tu dis que tu les as trouvées où ? Demanda finalement Alexia. 

Je leur montrai l'emplacement du coffre derrière l'armoire, avant de donner les lettres à Emilie qui voulait les lire. 

- Ces lettres n'indiquent pas ton prénom, remarque l'adolescente, Ni même quoi que ce soit à propos de ta vie. 

Je soupirai. 

Je savais qu'elle allait me dire ça ; après tout, je ne lui avais pas parlé de mes visions. Je ne lui avais même pas raconté comment j'avais trouvé ces lettres. 

J'avais trop peur de sa réaction. 

Elle risquait de penser que je voyais des choses, que je n'étais pas normale. 

- Tu crois que je suis parano, c'est ça ? 

- Non, je pense que tu es un peu trop touchée par ce qui n'est sûrement qu'une blague, rectifia Emilie. 

Je soupirai et me laissai tomber sur ma chaise. 

- En plus, on n'est même pas sûres que cette lettre t'es destinée !

Non, ce n'était pas ça que je voulais attendre.

Je le savais déjà, j'y avais déjà pensé de nombreuses fois !

Non, moi je voulais qu'elles me croient.

Je leur demandai de partir, prétextant vouloir être seule.

Heureusement mes amies eurent le tact d'accepter, et rentrèrent chez elles.

Pourquoi n'arrivais-je pas à accepter que ces lettres n'étaient qu'une farce ?

Pourquoi n'arrivais-je pas à accepter qu'Alizéa, Constance, Finn et Alix n'existaient sûrement pas ?

Parce que je n'aurai jamais pu trouver les lettres, si ce n'était qu'une blague.

Parce que les souvenirs de ces voix ne seraient pas dans mon esprit.

Alors oui, il fallait que je les retrouve.

Il fallait que je me rappelle de ma vie passée.

Il le fallait.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro