Chant 2-Partie 4
Comme les multitudes ailées des oies, des grues ou des cygnes au long
cou, dans les prairies d'Asios, sur les bords du Kaystrios, volent çà et là,
agitant leurs ailes joyeuses, et se devançant les uns les autres avec des cris
dont la prairie résonne, de même les innombrables tribus Akhaiennes
roulaient en torrents dans la plaine du Skamandros, loin des nefs et des
tentes ; et, sous leurs pieds et ceux des chevaux, la terre mugissait
terriblement. Et ils s'arrêtèrent dans la plaine fleurie du Skamandros, par
milliers, tels que les feuilles et les fleurs du printemps. Aussi nombreux
que les tourbillons infinis de mouches qui bourdonnent autour de l'étable,
dans la saison printanière, quand le lait abondant blanchit les vases, les
Akhaiens chevelus s'arrêtaient dans la plaine en face des Troiens, désirant
les détruire. Comme les bergers reconnaissent aisément leurs immenses
troupeaux de chèvres confondus dans les pâturages, ainsi les chefs
rangeaient leurs hommes. Et le grand roi Agamemnôn était au milieu
d'eux, semblable par les yeux et la tête à Zeus qui se réjouit de la foudre,
par la stature à Arès, et par l'ampleur de la poitrine à Poseidaôn. Comme
un taureau l'emporte sur le reste du troupeau et s'élève au-dessus des
génisses qui l'environnent, de même Zeus, en ce jour, faisait resplendir
l'Atréide entre d'innombrables héros.
Et maintenant, Muses, qui habitez les demeures Olympiennes, vous qui
êtes déesses, et présentes à tout, et qui savez toutes choses, tandis que nous
ne savons rien et n'entendons seulement qu'un bruit de gloire, dites les rois
et les princes des Danaens. Car je ne pourrais nommer ni décrire la
multitude, même ayant dix langues, dix bouches, une voix infatigable et
une poitrine d'airain, si les Muses Olympiades, filles de Zeus tempétueux,
ne me rappellent ceux qui vinrent sous Ilios. Je dirai donc les chefs et
toutes les nefs.
Pènéléôs et Lèitos, et Arkésilaos, et Prothoènôr, et Klonios commandaient
aux Boiôtiens. Et c'étaient ceux qui habitaient Hyriè et la pierreuse Aulis,
et Skhoinos, et Skôlos, et les nombreuses collines d'Étéôn, et Thespéia, et
Graia, et la grande Mikalèsos ; et ceux qui habitaient autour de Harma et
d'Eilésios et d'Érythra ; et ceux qui habitaient Éléôn et Hilè, et Pétéôn,
Okaliè et Médéôn bien bâtie, Kôpa et Eutrèsis et Thisbé abondante en
colombes ; et ceux qui habitaient Korônéia et Haliartos aux grandes
prairies ; et ceux qui habitaient Plataia ; et ceux qui vivaient dans Glissa ;
et ceux qui habitaient la cité bien bâtie de Hypothèba, et la sainte
Onkhestos, bois sacré de Poseidaôn ; et ceux qui habitaient Arnè qui
abonde en raisin, et Midéia, et la sainte Nissa, et la ville frontière
Anthèdôn. Et ils étaient venus sur cinquante nefs, et chacune portait cent
vingt jeunes Boiôtiens.
Et ceux qui habitaient Asplèdôn et Orkhomènos de Mynias étaient
commandés par Askalaphos et Ialménos, fils d'Arès. Et Astyokhè Azéide
les avait enfantés dans la demeure d'Aktôr ; le puissant Arès ayant surpris
la vierge innocente dans les chambres hautes. Et ils étaient venus sur trente
nefs creuses.
Et Skhédios et Épistrophos, fils du magnanime Iphitos Naubolide,
commandaient aux Phôkèens. Et c'étaient ceux qui habitaient Kiparissos et
la pierreuse Pythôn et la sainte Krissa, et Daulis et Panopè ; et ceux qui
habitaient autour d'Anémôréia et de Hyampolis ; et ceux qui habitaient
auprès du divin fleuve Kèphisos et qui possédaient Lilaia, à la source du
Kèphisos. Et ils étaient venus sur quarante nefs noires, et leurs chefs les
rangèrent à la gauche des Boiôtiens.
Et l'agile Aias Oilèide commandait aux Lokriens. Il était beaucoup moins
grand qu'Aias Télamônien, et sa cuirasse était de lin ; mais, par la lance, il
excellait entre les Panhellènes et les Akhaiens. Et il commandait à ceux qui
habitaient Kynos et Kalliaros, et Bèssa et Scarphè, et l'heureuse Augéia, et
Tarphè, et Thronios, auprès du Boagrios. Et tous ces Lokriens, qui
habitaient au-delà de la sainte Euboiè, étaient venus sur quarante nefs
noires.
Et les Abantes, pleins de courage, qui habitaient l'Euboia et Khalkis, et
Eirétria, et Histiaia qui abonde en raisin, et la maritime Kèrinthos, et la
haute citadelle de Diôs ; et ceux qui habitaient Karistos et Styra étaient
commandés par Éléphènôr Khalkodontiade, de la race d'Arès ; et il était le
prince des magnanimes Abantes. Et les Abantes agiles, aux cheveux
flottant sur le dos, braves guerriers, désiraient percer de près les cuirasses
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colombes ; et ceux qui habitaient Korônéia et Haliartos aux grandes
prairies ; et ceux qui habitaient Plataia ; et ceux qui vivaient dans Glissa ;
et ceux qui habitaient la cité bien bâtie de Hypothèba, et la sainte
Onkhestos, bois sacré de Poseidaôn ; et ceux qui habitaient Arnè qui
abonde en raisin, et Midéia, et la sainte Nissa, et la ville frontière
Anthèdôn. Et ils étaient venus sur cinquante nefs, et chacune portait cent
vingt jeunes Boiôtiens.
Et ceux qui habitaient Asplèdôn et Orkhomènos de Mynias étaient
commandés par Askalaphos et Ialménos, fils d'Arès. Et Astyokhè Azéide
les avait enfantés dans la demeure d'Aktôr ; le puissant Arès ayant surpris
la vierge innocente dans les chambres hautes. Et ils étaient venus sur trente
nefs creuses.
Et Skhédios et Épistrophos, fils du magnanime Iphitos Naubolide,
commandaient aux Phôkèens. Et c'étaient ceux qui habitaient Kiparissos et
la pierreuse Pythôn et la sainte Krissa, et Daulis et Panopè ; et ceux qui
habitaient autour d'Anémôréia et de Hyampolis ; et ceux qui habitaient
auprès du divin fleuve Kèphisos et qui possédaient Lilaia, à la source du
Kèphisos. Et ils étaient venus sur quarante nefs noires, et leurs chefs les
rangèrent à la gauche des Boiôtiens.
Et l'agile Aias Oilèide commandait aux Lokriens. Il était beaucoup moins
grand qu'Aias Télamônien, et sa cuirasse était de lin ; mais, par la lance, il
excellait entre les Panhellènes et les Akhaiens. Et il commandait à ceux qui
habitaient Kynos et Kalliaros, et Bèssa et Scarphè, et l'heureuse Augéia, et
Tarphè, et Thronios, auprès du Boagrios. Et tous ces Lokriens, qui
habitaient au-delà de la sainte Euboiè, étaient venus sur quarante nefs
noires.
Et les Abantes, pleins de courage, qui habitaient l'Euboia et Khalkis, et
Eirétria, et Histiaia qui abonde en raisin, et la maritime Kèrinthos, et la
haute citadelle de Diôs ; et ceux qui habitaient Karistos et Styra étaient
commandés par Éléphènôr Khalkodontiade, de la race d'Arès ; et il était le
prince des magnanimes Abantes. Et les Abantes agiles, aux cheveux
flottant sur le dos, braves guerriers, désiraient percer de près les cuirasses
L'Iliade
Chant 2 31
ennemies de leurs piques de frêne. Et ils étaient venus sur quarante nefs
noires.
Et ceux qui habitaient Athènes, ville forte et bien bâtie du magnanime
Érékhtheus que nourrit Athènè, fille de Zeus, après que la terre féconde
l'eut enfanté, et qu'elle plaça dans le temple abondant où les fils des
Athènaiens offrent chaque année, pour lui plaire, des hécatombes de
taureaux et d'agneaux ; ceux-là étaient commandés par Ménèstheus, fils de
Pétéos. Jamais aucun homme vivant, si ce n'était Nestôr, qui était plus âgé,
ne fut son égal pour ranger en bataille les cavaliers et les porte boucliers.
Et ils étaient venus sur cinquante nefs noires.
Et Aias avait amené douze nefs de Salamis, et il les avait placées auprès
des Athènaiens.
Et ceux qui habitaient Argos et la forte Tiryntha, Hermionè et Asinè aux
golfes profonds, Troixènè, Eiôna et Épidauros qui abonde en vignes ; et
ceux qui habitaient Aigina et Masès étaient commandés par Diomèdès,
hardi au combat, et par Sthénélôs, fils de l'illustre Kapaneus, et par
Euryalos, semblable aux dieux, fils du roi Mèkisteus Taliônide. Mais
Diomèdès, hardi au combat, les commandait tous. Et ils étaient venus sur
quatre-vingts nefs noires.
Et ceux qui habitaient la ville forte et bien bâtie de Mykènè, et la riche
Korinthos et Kléôn ; et ceux qui habitaient Ornéia et l'heureuse Araithyréè,
et Sikiôn où régna, le premier, Adrèstos ; et ceux qui habitaient Hipérèsia
et la haute Gonœssa et Pellèna, et qui vivaient autour d'Aigion et de la
grande Hélikè, et sur toute la côte, étaient commandés par le roi
Agamemnôn Atréide. Et ils étaient venus sur cent nefs, et ils étaient les
plus nombreux et les plus braves des guerriers. Et l'Atréide, revêtu de
l'airain splendide, était fier de commander à tous les héros, étant lui-même
très brave, et ayant amené le plus de guerriers.
Et ceux qui habitaient la grande Lakédaimôn dans sa creuse vallée, et
Pharis et Sparta, et Messa qui abonde en colombes, et Bryséia et l'heureuse Augéia, Amykla et la maritime Hélos ; et ceux qui habitaient Laas et
Oitylos, étaient commandés par Ménélaos hardi au combat, et séparés des
guerriers de son frère. Et ils étaient venus sur soixante nefs. Et Ménélaos
était au milieu d'eux, confiant dans son courage, et les excitant à
combattre ; car, plus qu'eux, il désirait venger le rapt de Hélénè et les maux
qui en venaient.
Et ceux qui habitaient Pylos et l'heureuse Arènè, et Thryos traversée par
l'Alphéos, et Aipy habilement construite, et Kiparissè et Amphigènéia,
Ptéléon, Hélos et Dôrion, où les Muses, ayant rencontré le Thrakien
Thamyris qui venait d'Oikhaliè, de chez le roi Eurytos l'Oikhalien, le
rendirent muet, parce qu'il s'était vanté de vaincre en chantant les Muses
elles-mêmes, filles de Zeus tempétueux. Et celles-ci, irritées, lui ôtèrent la
science divine de chanter et de jouer de la kithare. Et ceux-là étaient
commandés par le cavalier Gérennien Nestôr. Et ils étaient venus sur
quatre-vingt-dix nefs creuses.
Et ceux qui habitaient l'Arkadia, aux pieds de la haute montagne de Killènè
où naissent les hommes braves, auprès du tombeau d'Aipytios ; et ceux qui
habitaient Phénéos et Orkhoménos riche en troupeaux, et Ripè, et Stratiè,
et Enispè battue des vents ; et ceux qui habitaient Tégéè et l'heureuse
Mantinéè, et Stimphèlos et Parrhasiè, étaient commandés par le fils
d'Ankaios, le roi Agapènôr. Et ils étaient venus sur cinquante nefs, et dans
chacune il y avait un grand nombre d'Arkadiens belliqueux. Et le roi
Agamemnôn leur avait donné des nefs bien construites pour traverser la
noire mer, car ils ne s'occupaient point des travaux de la mer.
Et ceux qui habitaient Bouprasios et la divine Élis, et la terre qui renferme
Hyrininè et la ville frontière de Myrsinè, et la roche Olénienne et Aleisios,
étaient venus sous quatre chefs, et chaque chef conduisait dix nefs rapides
où étaient de nombreux ÉpéiensAmphimakhos et Thalpios commandaient
les uns ; et le premier était fils de Kléatos, et le second d'Eurytos Aktoriôn.
Et le robuste Diôrès Amarynkéide commandait les autres, et le divin
Polyxeinos commandait aux derniers ; et il était fils d'Agasthéneus
Augéiade.
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