Chapitre 7
ROSE
-Bon, on va pas rester indéfiniment dans le silence, fit Sean. Viens on va se balader.
Il me prit par la main et me guida vers la côte. On sortie de la plage pour aller sur le chemin qui serpentait le long de la mer.
-On va où ? lui demandai-je.
-Se promener, et je vais te montrer quelque chose.
Je n'ajoutai rien et continuai mon chemin, ma main toujours dans la sienne.
Autour de nous, c'était désert. Il n'y avait personne, que ce soit animaux ou humains. La mer était calme et on pouvait apercevoir au loin, des bateaux. Aussi, les arbres et fleurs donnaient un charme au paysage, ce qui le rendait chaleureux.
Nous arrivions enfin. Du moins je le supposai étant donné que Sean s'était arrêté.
-Alors pourquoi on est là ?
-Je voulais t'emmener là, pour te dire un truc, dit-il.
-Je t'écoute alors
-Je sais pas comment te le dire, continua-t-il.
-Prends tout ton temps, fis-je avant d'être interrompue par la sonnerie d'un téléphone.
Sean sortit son téléphone de sa poche, regarda l'écran puis se leva en me disant :
-Je dois prendre cet appel et y aller, vraiment désolé, j'avais oublié ce petit détail ...
-Tu sauras rentrer chez toi ?
Je hochais la tête alors que c'était purement faux et il me laissa ici, assise sur mon banc, toute seule.
Il était parti avant de m'annoncer quelque chose qui semblait important vu la tête qu'il faisait... Et maintenant j'étais perdue dans cet endroit, seule au monde et pour couronner le tout, mon téléphone n'avait plus de batterie...
Je haïssais définitivement cette journée.
***
SEAN
Je courrai le plus vite possible, pour arriver à l'heure. Sinon Mr. Hamilton allait m'en faire voir de toutes les couleurs.
J'arrivai enfin au bout de dix minutes de sprint sans m'arrêter. J'entrai dans le bâtiment blanc qui se tenait face à moi et me présentai à l'accueil.
-Il vous attend dans son bureau, au fond du couloir à gauche, troisième étage.
Je partis sans demander mon reste et empreintai l'ascenseur.
Devant la porte, je repensai à hier quand je l'ai appelé :
-Moncieur Hamilton ? C'est Sean. Je suis d'accord, ...j'accepte le traitement.
-Bien, viens à mon bureau demain à seize heures quinze; sois à l'heure.
J'avais accepté... mais à quel prix ?
Pourquoi avoir dit oui si c'était pour que je devienne encore plus faible que je n'allais bientôt l'être ?
Mon médecin me fit signe de m'asseoir en face de lui et débuta :
-Sean, mon garçon, je te remercie d'avoir réfléchi à ma proposition.
-Vous me l'avez demandé, alors je suis là. On commence par où ?
-D'abord, on va aller faire des scans, suis-moi.
Il me conduisit dans une salle prévue pour et me demanda de m'allonger sur une espèce de lit qui allait me faire rentrer dans un tube.
Peu de temps après, il me fit sortir sans avoir oublié de prendre les résultats.
-Alors ?
-Pour ne rien te cacher, ça s'aggrave un peu plus vite qu'on aurait pu le penser ...
-Comment ça ? demandai-je, légèrement inquiet.
-Il te faudrait une transplantation d'ici ... trois mois, sinon ...
-Sinon je vais mourir.
Je regardai autour de moi, la tête haute. Je l'ai déjà battue cette maladie, alors je la vaincrais une seconde fois. J'en suis convaincu.
-Très bien. Et je fais quoi maintenant ?
-Tu continues à vivre normalement en évitant tout le stress potentiel et surtout en prenant tes comprimés. Et surtout, tu m'arrêtes ce sport dangereux que tu pratiques !
-Arrêter le surf ? Jamais de la vie.
-Ne fais pas l'enfant, c'est pour ta santé que je te dis ça.
-Je verrais alors, dis-je pour le satisfaire d'une réponse.
-Tu en as parlé avec tes parents ? Et ta sœur ?
-Non avec personne. À quoi bon les affoler ?
-Bien, on en reparlera la prochaine fois. J'ai mon prochain rendez-vous dans quelques minutes alors je te laisse partir. Tu seras placé à nouveau sur la liste des transplantations du cœur d'ici la fin de la journée, comme ton cas est plus aggravé qu'avant, ça te refera monter de quelques places.
-Bien monsieur, à dans deux semaines et merci.
-De rien mon garçon, et fait attention à toi.
Je lui fis un signe de tête et m'en allai au pas de course, pressé de quitter cet endroit plus macabre qu'aucun autre à ma connaissance.
En rentrant chez moi, je saluai mes parents et ma sœur, mangeai un bout et partis dans ma salle de bain pour prendre une douche avant d'aller me coucher.
Mais juste avant de dormir, je repensai au fait que j'avais laissé Rose sans explications aujourd'hui.
Je me fis promettre de l'informer de la situation demain ou même de m'excuser pour commencer.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro