Espoir-du-Loup, promesse tenue, avant minuit voici le premier chapitre ^^
L'aventure commence grâce à toi ;)

Je ne répéterai pas aussi longuement les avertissements du synopsis, vous connaissez par coeur le refrain.
Aucun plagiat, soyez responsable de votre lecture car je ne peux pas le faire pour vous, oui les thèmes sont sombre donc attention !
Malgré tout, je reste à l'écoute de vos conseil n'hésitez pas^^
Toujours dans le respect le plus total pour tous les interlocuteurs :)

Bonne lecture
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Les jeux d'enfants paraissaient lointains. Les poursuites dans la cour, les guerres de clans, les chatons apprentis guerriers, les bases navales... tant de moments innocents à batifoler entre préau et murais de pierre, dans l'enceinte de tuffeau où s'incarnait nos plus belles histoires. Entre deux leçons, avant que la cloche ne résonne et que de grands yeux purs s'alignent brillant d'impatience, attendant déjà la prochaine escapade, c'était là que nous prenions notre envole. En ces temps, nous attendions le lundi avec impatience, le retour de l'école et de nos camarades. Où tout cela a disparu ? Quand est ce que l'idée d'aller à l'école est venu nous hanter ? Que chaque jour passant est devenu un jour de lutte pour vivre...
Opale me lèche la main, et je reprends peu à peu conscience de mon environnement. Le sol est froid et mon chaton écaille de tortue rayonne d'une chaleur réconfortante. Elle me regarde, elle et ses yeux si intelligents. Elle sait tout ce qui se passe, elle sait que plus rien ne va. Moi qui pensais en avoir fini avec ces temps là... Quitter le sol demande un effort titanesque, ai-je vraiment envie de m'en séparer ? Tout mon corps me fait souffrir. Que ceux qui pensent que les mots ne sont pas des armes se taisent à jamais. Quand est-ce que ma vie a commencé à sombrer ?
Je me souviens de ces temps où nous croyions grand. A peine 11 ans et déjà tout le savoir du monde... Quelles bêtises. Chaque année nous forme mais il restera toujours des ignorants millénaires et des sages nouveau-nés. Je crois que c'est là que tout à basculé. Nous entrions dans la cour des grands. Tellement de jeunes regroupés au même endroit. Mais, qu'avais-je à craindre réellement, nous formions un quatuor si soudé. Quatre jeunes filles ayant plus ou moins grandis ensemble. Le monde nous appartenait. Qu'importait que notre quatuor ne soit pas dans les mêmes classes. J'avais Céline et Millie et Salima étaient ensemble. Nous n'étions pas seul. Aucuns mots n'avaient à être dit, si l'une avait besoin d'aide les autres accourraient. Mais le temps passe et autant de rencontre change les gens. D'abord, ce fut Céline qui partit. Je pouvais essayer d'attirer son attention, rester à ses côtés et être toujours là pour l'écouter mais ça ne lui suffisait pas. J'étais l'ombre fidèle que les flammes de passage effacent. Et le regard de ceux qu'elle attirait vers elle me brulait la peau. Ainsi, peu à peu, l'ombre fini par disparaître, complétement submergé par ce brasier de nouveauté, de ragot et rumeur, d'amitié aussi solide qu'un fil à bâtir ; un foyer, sans cesse renouvelé. Bien sûr, il y avait toujours la façade quand nous nous retrouvions toutes les quatre, mais ce n'était plus la même chose, des instants fugaces de silence venaient parasiter lentement nos moments de jeux. Mais nous étions soudés, ce n'était pas très grave. De toute manière j'avais toujours Millie et Salima.
Le collège est cruel, il faut toujours se montrer forte même si l'on a toutes les raisons du monde de s'effondrer. La moindre faiblesse et le passeur est là pour vous mener en enfer. L'allé est aussi garanti que le retour est incertain. Charon fut pour moi la privation alimentaire en tout premier. Lorsqu'il est venu a moi, je ne trouvais même plus havre de paix chez moi. Les colères, blâmes et sermons n'étaient plus qu'un chant perpétuel du retour des entrailles du collège. M'envoler en bête mythique d'or et d'améthyste ou bien déguerpir en fière félin sauvage ne suffisait plus. Ce n'était plus assez tangible, je perdais pied. Et, il était là devant moi cette délicieusement trompeuse abandon, ce cri de désespoir inconscient de mon subconscient même. L'inappétence, la vraie, ne se choisie pas, elle s'impose vicieusement, instinctivement et sans contrôle de son propre corps. L'anorexie est une drogue dissimuler sous un manteau d'affabilité, attendant son heure pour dominer.

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Merci pour votre lecture, n'oubliez pas, je serais ravie d'un retours critique. ^^