18. Au fond tu n'as jamais été heureuse ?
Mélanie à tellement rangé son appartement depuis une heure qu'elle est rentré qu'il ressemble à un appartement témoin qu'on verrait dans un magazine de décoration. La venue de Cédric l'angoisse au plus haut point du coup elle passe ses nerfs sur son ménage puisqu'elle n'aime pas écrire quand Léo est réveillé.
17h55, la sonnette retentit faisant sursauter le bébé et la maman, Mélanie ouvre à l'interphone et un moment après Cédric frappe à la porte, elle lui ouvre et il lui tend un bouquet de fleur.
- Merci, dit-elle du bout des lèvres en prenant le bouquet de fleur.
- Ce n'est pas pour te faire du gringue ou quoi, précise Cédric, c'est juste par politesse et pour te remercier...
- Entre je t'en prie !
Elle se décale pour le laisser passer et il pénètre dans l'appartement. Le papa se dirige immédiatement vers son fils qui est en train d'essayer de mettre un cube plus gros que lui dans sa bouche. Mélanie pose le bouquet de fleur sur la table sans le mettre dans l'eau. Le seul vase qu'elle possède est occupé par le bouquet que Matt lui a offert vendredi matin, certes il est un peu même beaucoup fané mais elle n'arrive pas à se décider à le jeté à la poubelle.
- Si ça te dit, je t'attendais pour faire le bain de Léo, affirme Mélanie
- Oui... merci c'est gentil !
- Je vais préparer, reste avec lui !
Mélanie se rend dans la salle de bain, elle allume le robinet et sors un pyjama propre à son fils le temps que la baignoire se remplisse. Une fois toutes les affaires propres sorti et la baignoire rempli elle appelle Cédric en lui disant d'amener le bébé.
- Et ben je te laisse faire, dis Mélanie, en s'asseyant sur une chaise qui lui sert habituellement à poser ses vêtements.
- Euh... je n'ai jamais fait ça... dit-il.
- Oh ça je le sais bien... je vais t'expliquer comment procéder... déjà commence par le début, déshabille le !
- Ah oui... c'est évident !
Il pose le bébé sur la table à langer et commence à le déshabillé, ce qui aurait dû prendre 30 secondes à Mélanie prend 5 minutes à son ex, la patience n'a jamais été le point fort de la jeune fille et elle sert les dents pour ne pas prendre la place de Cédric.
Petit à petit le bébé se retrouve tout nu devant son père et Mélanie explique comment le lavé. Pendant que Cédric joue avec son fils dans l'eau, Mélanie se promène sur les réseaux sociaux. Elle n'a aucune nouvelle de Matt depuis le début de la semaine et elle commence à trouver le temps long. Elle savait pertinemment qu'il ne pourrait rien mettre sur twitter cette semaine, mais elle ne pensait pas qu'il serait vraiment coupé de son portable. Au fond elle était persuadée que la prod allait le ménagé et que ce ne serait pas aussi dur que ça, mais si il n'a pas écrit c'est qu'il n'a pas eu accès à son portable.
- Alors, demande soudainement Cédric, comment c'est de rencontrer son idole ?
- C'est bizarre au début, confie Mélanie, puis il s'avère qu'il est comme n'importe quelle autre personne finalement !
- C'est assez fou ce qu'il t'arrive...
- Plutôt oui !
- Je peux t'avouer un truc ?
- Oui !
- Je savais que tu écrivais...
- Alors ça j'en doute, affirme Mélanie.
- Si je le savais, je l'ai découvert au début de ta grossesse ! Un soir tu t'étais endormi avec le pc ouvert à côté de toi, j'ai trouvé ton blog ouvert en venant me coucher. J'ai jeté un œil vite fais mais ça m'intriguait alors le lendemain je suis retourné voir et j'ai approfondis les choses.
- Pourquoi ne m'en avoir jamais parlé ?
- Parce que je me suis dit que si tu ne me le disais pas c'est parce que tu n'avais pas envie de m'en parler. C'était ton truc à toi, je ne voulais pas te le prendre.
Mélanie lui adresse un sourire reconnaissant, si elle avait su qu'il savait elle aurait probablement tout arrêté... ou peut-être pas. Elle ne sait pas trop en fait mais elle est sûr qu'elle aurait mal vécu que quelqu'un le sache à ce moment-là. Aujourd'hui c'est différent, son travail est reconnu mais il y a plus d'un an en arrière tout était tellement différend.
- Je n'ai jamais vraiment su te cerner... poursuit son ex. J'ignorais tout de toi, j'étais incapable d'entrée dans ta tête, j'ignorais ce que tu attendais de moi, de notre couple, j'ignorais même de quoi tu rêvais quand tu pensais à l'homme idéal.
- Si tu avais lu ma fiction à l'époque tu aurais probablement su !
- Je me suis dit que ce n'était probablement que des contes de fées...
- Basé sur ce que je suis et la façon dont j'aimerais que les choses se passent. Je n'attends pas le prince charmant, tout ce que je demande c'est quelqu'un qui prenne soin de moi, qui a de petite attention pour moi, qui me fait rire et surtout qui me comprenne sans avoir besoin d'essayer de le faire. Tu essayais d'entrée dans ma tête, j'ai juste besoin d'y être seule !
- C'est bien ce que je disais, rappelle Cédric, je n'ai jamais su m'y prendre avec toi !
- Oublions mon caractère, tu ne me faisais pas rêver et ça c'est dramatique. Tu sais que nous nous connaissons depuis 5 ans, nous en avons passé 4 ans ensembles et c'est le premier bouquet de fleur que tu m'offres.
- Non ? C'est vrai ? s'étonne Cédric. Tu es sûr ?
- Certaine ! Tu n'avais aucune petites attentions pour moi, même pour mes cadeaux d'anniversaire et de Noël tu ne me surprenais pas, tu te contentais de me demander ce que je voulais et de me le donné. Une fille n'a pas besoin qu'on la traite comme une princesse, elle a juste besoin qu'on la fasse rêver !
- Au fond tu n'as jamais été heureuse ? conclu le jeune homme.
- Je n'étais pas malheureuse ! assure Mélanie.
- Mais tu n'étais pas heureuse ! Tu étais juste bien ! Je suis désolé, poursuit-il en détournant le regard, j'ai pourri ta vie sans m'en rendre compte !
- Non, tu m'as donné la seule chose qui me faisais rêver plus que n'importe quel autre...
Le regard de Cédric se tourne machinalement vers le bébé qui barbote dans l'eau chaude.
- Si tu n'étais pas parti je serais resté avec toi, nous aurions formé une famille unie...
- Mais je suis parti... Et il n'y a aucune chance pour que tu me pardonnes !
- Autant que tu saches la vérité... dit Mélanie après quelques secondes d'hésitation, si tu étais revenu il y a 1 mois je te serais probablement retombé dans les bras pour Léo et pour la sécurité que m'offre notre couple... Mais tout à tellement changé en un mois !
- Tu as trouvé un homme qui t'offre tout ce que tu attends d'un homme...
- Nous ne sommes pas ensemble Matt et moi, confie Mélanie, nous sommes juste ami mais...
- Il y a toujours un "mais"... lance Cédric en souriant.
- En tant que mon ami il m'a donné un avant-goût de comment serais ma vie avec un autre homme que toi, il m'a emmené en weekend dans le sud de la France, il m'a fait faire des soirées avec ses potes, il m'a offert des fleurs, et il m'a fait partager ses passions...
- Chose que nous ne faisions jamais...
- Nous n'allions nulle part ensemble, j'avais mes amis et toi les tiens, nous ne partagions pas grand-chose, pas même un film devant la TV le soir, nous n'avions pas grand-chose à faire ensemble...
- Et si je te promettais de changer tout ça ? tente Cédric.
- Chassé le naturel, il revient au galop, affirme Mélanie, ça tiendrait quelques semaines puis ça s'envolerait et de toute façon tu pourrais me promettre la lune que je ne me remettrai toujours pas avec toi...
- Je comprends...
- Léo va commencer à avoir froid, dit Mélanie, il faut le sortir de l'eau. Prend cette serviette, poursuit-elle en lui jetant une grande serviette bleue dans lequel le papa peut enrouler trois fois le bébé.
Une fois Léo sur la table à langer Mélanie prend le relais parce qu'elle a peur que sa patience ne tienne pas le choc à voir pinaillé son ex pendant une heure. Quand ils ressortent de la salle de bain il est 18h45, Cédric joue un peu avec Léo tout en demandant à Mélanie des précisions sur les premiers mois de vie de leur fils. Ils discutent pendant une petite demi-heure puis Cédric regarde l'heure.
- Mon temps impartie est finis, je vais te laisser.
- Je vais te laisser mon numéro, juste au cas où !
Mélanie le note dans son portable et fait sonner celui de son ex pour qu'il ait le sien.
- Quoi qu'il arrive tu ne le donne à personne, dit Mélanie, peu importe qui te le demande, tu m'en parle avant de le donné...
- Tu as eu des problèmes ? s'inquiète Cédric.
- Un peu trop de gens qui se sont subitement rappelé que j'existe !
- Très bien, c'est noté ! Je le garde pour moi !
- Merci !
- Une dernière chose... je me demandais si tu avais besoin d'aide... financièrement !
- Euh... hésite Mélanie mal à l'aise, tu n'es pas au courant ?
- De quoi ?
- Tes parents... il m'aide, il me verse une pension tous les mois pour Léo...
- Oh... oui je l'ignorais, je vois qu'il assure plus que moi... Je vais en parler avec eux...
- Quand j'ai déménagé ils sont venus me voir, j'étais un peu dans la merde alors ils m'ont proposé, ils m'ont dit qu'ils en parleraient avec toi après...
- Je n'ose remettre les pieds chez mes parents que depuis 15 jours... je revoyais ma mère mais j'avais un peu peur d'affronter mon père...
- Et comment ça s'est passé ?
- Il ne m'adresse la parole que pour me faire des reproches et me rappeler que je me suis comporté comme une merde... mais bon j'encaisse... ce n'est pas comme ci il avait tort ! Bon cette fois j'y vais, mon chauffeur va m'attendre. A la semaine prochaine !
- Ouais !
Il embrasse Léo et quitte finalement l'appartement. Mélanie se retrouve seul et le stresse qui l'envahissait depuis qu'elle sait qu'il doit venir la quitte instantanément, ça s'est bien passé, il continu à reconnaître ses torts et assumé ses actes, Mélanie n'aurait sûrement pas supporter le contraire.
******
Matt est dans l'avion qui le ramène à Paris, l'expérience était folle, il en a pris plein la tronche mais dans le bon sens du terme, c'était cool et surprenant et il est pressé que ses fans découvrent le résultat. En attendant que cela soit fait le chanteur a décidé de prendre quelques semaines de tranquillité loin de la vie médiatique, il en a parfois besoin pour faire le point, mais il décide d'attendre le lendemain pour l'annoncer parce que son avion va arriver super tard.
L'avion atterri et une voiture le ramène chez lui il est près de 1h du matin et Matt tombe endormi à peine la tête posée sur l'oreiller, il s'est efforcé de ne pas dormir dans l'avion histoire de ne pas trop subir le décalage horaire, ce n'est pas simple comme solution mais c'est la meilleure qu'il ait trouvé au cours de tous ses déplacements. Le jeune homme préfère lutter pendant quelques heures dans l'avion plutôt que d'être complètement déboussolé pendant une semaine.
Le lendemain quand il ouvre les yeux il est près de 11h. Il reste au lit un long moment ni réveillé, ni vraiment endormi, il reste la tête dans son oreiller jusqu'à ce que son portable le fasse réagir. Il le prend et lit le SMS.
"On se voit aujourd'hui ?" demande Jessie.
Il répond oui et sort de son lit, après une douche et un petit déj le jeune homme va retrouver Jessie à l'endroit convenu : Le Nolita. Il est plus de 14h maintenant et le restaurant est complètement désert à l'exception des dernières serveuses qui font un peu de ménage et dresse les tables pour le service de ce soir.
Jessie arrive alors que Matt prend place à sa table habituelle, elle est très pâle et semble avoir perdu quelques kilos mais elle sourit malgré tout à Matt. Le jeune homme se lève et va l'étreindre. Alors qu'ils se serrent fort dans les bras l'un de l'autre Matt s'efforce de ne pas respirer le parfum de son ex, il sait pertinemment que ça lui ferait perdre pied et il ne doit pas oublier qu'elle l'a quitté... Cependant quand il entend Jessie renifler dans son cou Matt resserre son étreinte et attend que les sanglots de la jeune fille se calment.
- Jessie que se passe-t-il ? demande-t-il quand elle se calme un peu.
- Je suis tellement désolée, dit-elle en plantant ses yeux remplis de larmes dans ceux du chanteur, je sais que je n'ai aucun droit de revenir maintenant, aucun droit de te demander pardon, aucun droit de mettre en péril ta relation avec cette fille que je ne connais même pas, j'ai lutté pendant des semaines, j'ai essayé d'oublier mais je n'en suis pas capable... je regrette tellement mon départ, je t'ai perdu et c'est entièrement ma faute ! Je sais que je n'ai pas le droit de débarquer et de te dire tout ça, mais j'ai besoin que tu me jette, besoin que tu me dise que tu ne veux pas de moi, que tu ne me pardonnera jamais, parce que sinon je vais continué d'espérer et je ne tournerai jamais la page !
Sous le choc Matt met quelques secondes à retrouver l'usage de la parole. Il n'arrive pas à croire ce qu'il entend lui qui pendant des semaines à pensé qu'elle n'en avait rien à faire, qui pensait qu'elle s'éclatait aux États Unis, qui n'est pas aller la chercher parce que son frère l'en a empêcher...
- Jessie, je...
Comme il ne sait pas quoi dire il se penche en avant et pose ses lèvres sur celles de la jeune fille. D'abord surprise elle finit par enrouler ses bras autour du cou de Matt et se blottir contre lui. Au même instant leur lèvres s'entrouvrent et leur langue se rencontrent. Un frisson de plaisir remonte le long de la colonne vertébral de Matt qui sert Jessie un peu plus fort contre lui. Quand leur baiser prend fin Matt blottit sa tête dans le cou de son amie et respire enfin son parfum, il à l'impression d'être un drogué qui prend enfin sa dose.
- J'ai voulu venir te chercher, explique-t-il finalement, mais mon frère m'en a empêcher, après tu m'as dit que tu t'amusais alors j'ai laissé tombé, je me suis dit que tu était passé à autre chose.
- Quand j'ai reçu ton texto j'ai hésité à te dire la vérité mais je me suis dit que je n'avais aucun droit de me plaindre, après tout j'ai pris ma décision sans même te demander ton avis. Mais ça me rongeais et quand j'ai reçu la proposition de boulot de Brahim j'ai sauté sur l'occasion !
- Quel proposition ?
- Pour "les 3 mousquetaires" ! Tu n'es pas au courant ?
- Non, affirme Matt, Brahim ne m'en a pas parlé !
- Je l'ai reçu il y a quinze jours ! J'ai espéré que c'était toi qui avait souffler l'idée à Brahim !
- Je te croyais heureuse à New York, donc je n'avais aucune raison de le faire ! Mais on s'en fou, rappelle moi juste de remercier Brahim quand je le verrai, conclu Matt en plaçant ses mains de chaque côté du visage de Jessie et en l'embrassant tendrement.
- Matt, attend, dit Jessie en reculant, j'ai lu sur internet... ta copine...
- Oh ce n'est pas un problème, certifie Matt, ce ne sont que des rumeurs, nous ne sortons pas ensemble.
- C'est vrai ? s'étonne Jessie.
- Oui... nous sommes amis et c'est vrai que mon frère, Sofiane et les autres auraient bien aimé qu'il se passe quelques choses entre Mélanie et moi, mais ça ne nous intéressait pas ni l'un ni l'autre, donc nous sommes simplement amis...
- Je suis tellement contente, confie Jessie avant de l'embrasser. J'ai vraiment cru que je t'avais définitivement perdu... Quand je suis partie j'étais sûr de moi, je pensais que c'était ce que je voulais, une fois là bas je me suis vite rendu compte que ce que je voulais le plus je l'avais laissé à Paris. Puis je t'ai vu sur internet avec elle, et je me serais mis des baffes, j'étais seule responsable de notre rupture...
- Chut, n'y pense plus, dit Matt en essuyant les nouvelle larmes qui sont apparus dans les yeux de Jessie, promet moi juste de ne plus m'abandonner...
- Je te le jure, dit-elle en lui adressant un sourire triste, si on doit à nouveau se séparé ce sera parce que tu ne veux plus de moi...
- Bon ben j'espère que tu es prête pour quelques années alors, dit Matt en riant, je ne suis pas près de me lasser de toi...
- Ça me va, dit-elle alors qu'ils échangent un nouveau baiser.
- Viens, on va boire un verre à la maison et tu vas me raconter comment c'était New York...
Ils quittent le restaurant après que Matt est adressé un signe à Greg qui lève les yeux au ciel. Les deux tourtereaux quittent le restaurant et rejoignent l'appartement de Matt où ils s'asseyent dans le canapé et discutent tout l'après midi de ce qu'il s'est passé depuis le dernier concert de Matt au mois de décembre...
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