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Lorsque votre vie tient à une branche.

        Lorsque votre vie tient à une branche.

       Il courait. Enfin, là, tout de suite, il traînait un peu la patte, mais il tentait quand même de courir. Sa vie en dépendait. Il s'était fait avoir comme un bleu. Pourtant, il aurait dû se méfier, voir les signes, les traces. Après tout, c'était son job. Mais non, il avait suffit qu'il pense à Mila et ses sens, normalement en alerte, étaient devenus sourds et aveugles à toutes les alarmes qui tentaient de l'avertir. Donc, il courait. Son sac ballotant dans son dos, il courait. Un peu plus tôt, il avait trébuché sur une racine qui sortait au milieu du chemin (si on pouvait appeler ça un chemin !), s'était tordu la cheville et ses pensées pour Mila avaient été stoppées net. Il recouvra ses sens et se rendit compte qu'il venait de foncer tout droit dans une embuscade. Les Loups étaient là et n'avaient pas l'intention de le laisser s'échapper.

        En courant, il réfléchit à une porte de sortie, une issue, n'importe quoi qui pourrait le sortir de ce piège. Il observa autour de lui, jugulant sa douleur tant sa cheville le faisait souffrir. Mais, entre une cheville froissée et finir dévoré, le choix était vite fait. Son regard se fixa sur un arbre qui semblait surplomber les autres d'au moins une dizaine de mètres supplémentaires. Il remarqua les branches basses qui formaient comme un escalier et allaient lui permettre de grimper. Il devait faire vite. Du coin de l'œil, il voyait les fourrures se rapprocher. D'un bond, il atterrit sur la première branche.

        C'est à ce moment-là qu'il s'aperçut que les branchages, qui de loin façonnaient un escalier, étaient, en réalité, espacés de plusieurs mètres. Il jura entre ses dents et sans prendre le temps d'analyser la distance, il se jeta dans le vide.

        Il se réceptionna sur la branche suivante et continua ainsi sur quelques niveaux. En bas, les Loups jappèrent de colère et tentèrent de poursuivre leur proie. Qui sourit et continua son ascension. Il sauta à nouveau, mais cette fois, se loupa et ne réussit qu'à entourer la branche de ses bras et son torse. D'une impulsion, il se redressa et s'assit à califourchon. Il souffla un grand coup et essuya la sueur qui perlait à son front. Ce faisant, il jeta un coup d'œil en contrebas et eut un hoquet de surprise. Les Loups se transformaient. Chose courante, cela étant dit, mais, jamais ils ne s'acharnaient à ce point sur leur proie. Cela les affaiblissait ensuite pour plusieurs heures. Il perdit de précieuses secondes à regarder la transformation.

        Les Loups semblaient pris de convulsions. Tous les corps paraissaient trembler comme s'ils subissaient des chocs de l'intérieur. Les dos s'arquaient prenant une courbure impossible, les membres s'allongeaient et les pattes s'arrondissaient jusqu'à prendre l'apparence d'énormes mains griffues. Ce qui leur tenait lieu de pieds se transforma aussi et trois énormes doigts ornés de griffes monstrueuses apparurent. Les Loups purent ainsi se relever sur leurs pattes arrière, leur queue s'allongeant et fouettant l'air autour. Mais le pire restait à venir. Leur gueule, déjà bien assez monstrueuse, s'agrandit et leurs dents poussèrent, poussèrent et poussèrent encore. Les dents du bas dépassèrent la lèvre supérieure et inversement. Leurs yeux devinrent rouge sang. La transformation ne dura que quelques instants, mais ce fut incroyable. Le changement était impressionnant. Auparavant, il se trouvait face à des monstres avides de chair et maintenant, il devait affronter des Titans.

        Lors de la dernière Grande Guerre, les Anciens avaient lancé des sorts sur certaines créatures qui peuplaient la région. Ces créatures devinrent des monstres de guerre : les Titans. Ils n'avaient aucune limite, n'avaient besoin que de très peu de repos et possédaient une force herculéenne. Autant dire que la performance des créatures changea le dénouement de la guerre. Mais, les Anciens n'avaient pas prévu que certaines de ces créatures s'échapperaient, une fois la guerre finie. Elles s'enfuirent dans les forêts et les montagnes et certaines survécurent. Elles se reproduisirent mais le gêne contenant le sort finit par s'affaiblir de génération en génération et les enfants des créatures ne purent conserver leur apparence monstrueuse bien longtemps. Au bout de quelques heures sous leur forme de Titans, leur corps ne supportait plus la pression liée au sort et se retransformait.

        Assis sur sa branche, il secoua la tête et se releva. Il devait faire vite et atteindre le sommet, là où les branches étaient trop fines pour supporter le poids plus dense des Titans. Il grimpa, mit toute son énergie dans cette course effrénée. Des brindilles le griffèrent, lui bloquèrent le passage mais il n'en fit pas cas. Il continua. Car, les Titans, aidés de leurs nouvelles pattes s'agrippaient facilement à l'écorce de l'arbre. Certains choisir d'escalader le tronc et d'autres suivirent les traces de leur proie, par les branches.

        Leur proie, justement, n'avait aucune intention de se laisser faire et arriva enfin aux fines branches. À partir de là, l'ascension devint franchement compliquée. Il devait faire attention où il mettait les pieds et devait tester les branches avant de prendre appui dessus. Il parvint enfin au sommet et contempla, émerveillé, les étoiles qui commençaient à apparaître dans le ciel du soir. Un courant d'air glacial le secoua et il regarda en dessous de lui afin de mieux voir la progression des créatures. Celles-ci présentaient quelques difficultés à continuer leur grimpée. Elles s'emmêlaient les pattes dans le fin branchage et finissaient par retomber sur les branches inférieures.

        Il souffla de soulagement et sortit de son sac une veste chaude. Il allait sûrement passer la nuit ici, le temps que les Titans redescendent et trouvent une autre proie, plus facile à atteindre. Il sortit de son sac un bout de viande séchée et souffla doucement dessus. Son souffle parut crépiter dans l'air du soir. Quelques étincelles bleutées scintillèrent et touchèrent le bout de viande. Qui se réchauffa. La viande rougeoya légèrement et il put mordre dedans.

        Ce faisant, il contempla l'horizon, heureux d'avoir pu échapper à une mort certaine. Il admira les Montagnes d'Argent face à lui et ses yeux accrochèrent une lueur dorée et chatoyante. Elle n'était pas très forte, mais, dans la nuit, il n'aurait pu la louper.

        Intrigué, il sortit de son sac une longue-vue et la fit rouler entre ses doigts. La longue-vue brilla et vint se placer devant ses yeux. Elle zooma et il distingua mieux la lueur. Celle-ci s'avéra être composée de particules d'or qui se déplaçaient lentement. Il ne pouvait en voir plus car la lueur provenait d'une grotte dont les contours lui apparurent. Bon sang ! Sans cette lumière, jamais personne n'aurait trouvé cette caverne. Il rangea sa longue-vue et se pelotonna dans sa veste. Demain, il irait voir ce qu'il y avait dans cette caverne. Il s'installa du mieux qu'il put, étant donné qu'il était perché au sommet d'un arbre avec une meute de Titans affamée sous ses pieds. Et chose incroyable, dans un moment comme celui-ci, il s'endormit profondément.

        Les rayons du soleil le firent cligner des yeux. Il bâilla, s'étira et faillit faire une chute de trente mètres. Il avait complètement oublié sa position. Il se redressa et jeta un coup d'œil sous ses pieds. La meute avait disparu. Il souffla de soulagement et avant de redescendre, il se pencha sur sa cheville qui, malheureusement, avait gonflé dans la nuit. Il fit une grimace en essayant de la bouger. Il frotta ses mains l'une contre l'autre et, avec une intense concentration, il appuya ses mains sur sa cheville. Il étouffa un grognement mais persévéra. Sa cheville qui tirait auparavant sur le vert-noir-jaune, rougit. Enfin, plus précisément, elle avait l'air de rougeoyer, comme si une chaleur intense la brûlait. Il continua à appuyer ses mains et malgré la sueur qui collait ses cheveux à son front, il ne s'arrêta pas. Après quelques minutes, le rougeoiement disparut et la douleur reflua. Il essuya sa sueur, s'étira à nouveau et entama la descente.

        Il évitait de faire du bruit pour ne pas réveiller d'autres créatures. Il ne tenait pas à passer une nuit de plus dans un arbre. Pas franchement confortable. Et il se sentait ankylosé. Arrivé au bas de l'arbre, il fit quelques étirements et assouplissements afin de réveiller ses muscles. Il joua avec sa cheville, mais les traces de la foulure avaient bien disparu. Cela étant fait, il remit son sac sur son dos et continua son chemin. Il avait bien noté l'emplacement de la caverne qu'il avait aperçue la veille, grâce à l'étrange lueur.

        Il chemina une bonne partie de la journée, grimpa durant l'autre partie et, alors que le soleil atteignait l'horizon, il parvint à la grotte. Ses mains agrippèrent le rebord, il se hissa d'un coup de rein et se releva en s'époussetant. Il resta bouche bée devant le spectacle qu'il avait sous les yeux. Un courant d'air glacé entra dans la grotte mais, il ne le sentit même pas. Il resta paralysé, pendant de longues minutes, tant la surprise était grande. Car, face à lui, le corps endormi d'une jeune fille flottait doucement dans les airs. Elle semblait tellement paisible, ses longs cheveux bruns légèrement ondulés tombant jusqu'au sol. Ses mains reposaient le long de son corps, comme posées sur une surface dure. Mais, ce n'était pas cela qui le rendait si stupéfait. Il était totalement et complètement abasourdi, ébahi, émerveillé par les milliers de paillettes d'or qui entouraient la jeune fille. Elles voltigeaient autour du corps, comme mues par une même pensée. Ces particules dorées produisaient chacune une faible lueur et, grâce à elles, l'endroit rayonnait, comme si mille feux resplendissaient à l'unisson.

        Il s'approcha doucement, essayant de mieux distinguer la jeune fille à travers ces milliers de parcelles d'or. Il remarqua ainsi, en y regardant de plus près, que ces étincelles ressemblaient à... à un village. Oui, c'était ça, il pouvait deviner des maisons, quelques voitures, d'autres bâtiments. Des personnes cheminaient de-ci, de là. Toutes ces particules dorées formaient une ville autour de la jeune fille. Une ville qui se mouvait, comme ondoyant sous une légère brise.

        Il contempla la jeune fille étendue dans les airs. Sa courte robe blanche, enfin qui avait due être blanche dans une autre vie, ondulait doucement. Son visage blanc comme la neige évoquait celui d'un ange. Ses traits fins et réguliers firent battre son cœur un peu plus vite. Elle devait avoir une quinzaine d'années et son corps portait encore les marques de l'enfance. Quelques rondeurs qu'elle perdrait sûrement en grandissant. Incontestablement, cette fille était magnifique. Il s'approcha encore, restant à quelques centimètres des premières paillettes d'or. Il se pencha au dessus d'elle et c'est là qu'il l'aperçut. La marque ! Elle portait la marque ! Sous sa clavicule gauche dénudée, trois traits noirs verticaux se détachaient sur sa peau blanche. Sous le coup de l'émotion, il cria :

      - Mon Dieu ! Elle est là ! Depuis tout ce temps, elle était là ! C'est impossible !

        L'écho de sa voix lui parvint et il plaqua ses mains sur sa bouche, comme pour s'empêcher de crier à nouveau. Il tendit alors la main pour saisir quelques étincelles d'or et tout devint flou autour de lui. Les murs de la grotte s'estompèrent, son sac qui gisait au sol disparut mais, curieusement, le corps restait là, flottant toujours dans les airs. Il faillit perdre connaissance mais, dans un dernier sursaut pour rester éveillé et protéger la jeune fille de ce qui se déroulait, il franchit le dernier pas qui les séparaient, traversant ainsi le village de particules d'or. Tout se déroula alors en quelques secondes. Il crut même avoir rêvé.

        En s'approchant de la jeune fille et en brisant le village qui l'entourait, un nouveau courant d'air glacé entra dans la grotte et le poussa sur la jeune fille. Il tomba et, accidentellement, ses lèvres effleurèrent les siennes. Il vit alors les paillettes d'or s'immobiliser et comme soufflées par une implosion, elles éclatèrent dans un bel ensemble. L'onde de choc créa un étrange nuage qui recouvrit le monde en quelques minutes avant de se dissiper. Tout cela n'avait duré que le temps d'un clignement d'œil. La jeune fille était à présent à terre, protégée de la déflagration par un jeune homme qui gisait évanoui sur elle.

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