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Lorsque le destin vous montre enfin la voie.

Lorsque le destin vous montre enfin la voie.

Sarna sursauta lorsque Moscan saisit la poignée de la porte qui ne tenait plus que par un gond.

- Qu'est-ce que tu fais ? Tu es fou ? Tu ne vas pas y aller seul !

Linéa s'avança à la suite du jeune homme, contemplant de ses yeux étoilés Sarna qui ne bougeait pas, incapable de savoir quoi faire.

  Nous allons essayer de te sauver. Reste là. Et si nous ne revenons pas, puissent les Dieux de ce monde être cléments avec toi.

Puis, ses deux compagnons d'infortune sortirent, Linéa vibrant sous le coup de la transformation. Ses crocs et ses griffes ne seraient pas de trop pour combattre les siens. Et même si elle connaissait déjà l'issue de la bataille, elle ferait tout pour sauver la jeune fille. Son esprit semblait lié à celui de Sarna pour une raison qu'elle ne s'expliquait pas.

Elle n'avait pas vraiment eu de conscience jusqu'ici, ne recevant que des images, des odeurs, des sensations par ses sens. Avec la jeune fille, c'était différent. Elles pouvaient communiquer ensemble, comme si en la touchant, elle l'avait réveillée, lui avait ouvert une porte qui lui permettait d'accéder à de nouvelles perceptions. Et toutes les impressions qu'elle recevait lui faisaient comprendre que la vie de la jeune fille était importante. Plus encore que la sienne.

Linéa était redevenue un monstre, ses yeux rouges, ses crocs, ses griffes, sa queue immense. L'image de la gentille jument ne correspondait absolument pas avec l'énorme bête qui se dirigeait maintenant vers ses congénères, prête à en découdre.

Moscan contempla la bête à ses côtés et se sentit un peu rassuré de ne pas affronter seul le maître des Titans. Il était un habitué des combats mais des combats entre humains, pas contre des monstres armés de crocs et de griffes. Il voulut regarder Sarna mais s'en empêcha. Il ne souhaitait pas qu'elle s'aperçoive de sa peur. Le jeune homme espérait profondément qu'elle se souvienne. Alors, peut-être que ce monde aurait encore une chance. Il raffermit sa prise sur ses armes et se redressa, toisant de son mieux les ennemis bien plus grands que lui.

Moscan et Linéa se tenaient debout, face à une vingtaine de monstres bavant et grognant à qui mieux mieux. Ses poignards à la main, le jeune homme se prépara à l'attaque. Mais, lorsque, sortant de l'ombre des arbres, le maître des Titans s'approcha d'eux, Moscan sentit sa détermination vaciller. Rien ne pourrait atteindre ce monstre. Le jeune homme le voyait pour la première fois et il sentit l'espoir disparaître.

Il se jeta dans le combat qu'il savait perdu d'avance. Levant ses poignards devant lui, il ne put qu'effleurer la créature.

Et la réponse à son attaque fut fulgurante. Le jeune homme n'eut pas le temps de voir la patte arriver sur lui. La douleur fut intense. Tout son torse était en sang. Le monstre n'avait raté la jugulaire que de peu. Linéa s'interposa, se jetant sur le monstre qui l'évita avec facilité, utilisant la vitesse de Linéa pour l'envoyer comme chair à canon à ses semblables.

L'énorme bête se dirigea vers Moscan, savourant sa victoire et se délectant d'avance du goût de la chair humaine. Le jeune homme eut une dernière pensée pour Sarna avant de sombrer dans le néant.

En avançant, le monstre  huma l'air, se souvenant d'une troisième proie. Une dernière proie. L'ultime pour prouver qu'il avait toujours sa place à la tête de la meute. Il sentait la peur d'une jeune femelle humaine qui émanait de l'abri à moitié effondré.

Il posa sa patte sur le torse ensanglanté de Moscan, plongeant ses griffes dans les blessures déjà profondes du jeune homme. Celui-ci, inconscient, gémit sous la douleur.

   Jeune humaine ! Sors ! Sors de là et j'épargnerai peut-être ton ami. Viens, viens-là que je te vois.

Sarna reçu l'appel du monstre dans sa tête comme une explosion. Elle pouvait ressentir la joie malsaine qui suintait dans chacun de ses mots.

Elle se redressa, essayant de juguler ses tremblements. Gardant son sabre à la main, elle s'approcha lentement de ce qui restait de la porte. Jetant un coup œil au dehors, elle comprit que la partie était terminée. Rien, ni personne ne pourrait les sauver des monstres. Linéa continuait de se battre vaillamment, mais elle reculait et finirait acculée, n'ayant pas d'autres choix que d'offrir sa gorge pour en finir. Sarna aperçut le corps de Moscan sous l'énorme patte griffue du monstre qui le dominait de toute sa hauteur.

A ce moment-là, elle regrettait amèrement les monstres de ses cauchemars. Elle aurait au moins eu une chance contre eux. Mais là, même avec un sabre qu'elle n'avait jamais manié, elle ne voyait aucune échappatoire, aucune porte de secours.

  Alors petite humaine, qu'attends-tu pour me rejoindre ? La fête ne te plaît pas ? Tu ne veux pas voir ton ami ?

La voix traînante du monstre la fit frissonner. Elle ne voulait plus l'entendre. Elle sentait une douleur lancinante poindre sous son crâne. Il fallait que cela cesse. Que tout cela cesse sur le champ. Elle ne contrôlait rien depuis plusieurs jours et mourir là, dévorée par des bêtes chimériques lui semblait impensable et impossible.

Linéa tourna son regard sanguin vers la jeune fille, délaissant le combat durant une seconde.

  Cherche, cherche en toi Sarna.

Après la voix dure du maître des Titans, celle claire et pure de Linéa éclaircit les pensées de la jeune fille. Elle vit son amie, enfin, celle qui l'avait sauvée, mordre la poussière. Les autres monstres se jetèrent sur elle, profitant qu'elle soit à terre pour la frapper et la mordre, encore et encore.

Elle sentit une rage puissante et dévastatrice la saisir. Son corps entier se crispa sous la douleur de la colère. Sarna hurla, tout son être se révoltant contre cette violence. Et, elle sentit quelque chose se briser en elle. Quelque chose d'enfoui profondément. Quelque chose d'oublié. Quelque chose de puissant.

Sans qu'elle ne puisse les voir, les trois marques noires sur sa poitrine se mirent à luire puis à pulser. Doucement d'abord, puis de plus en plus vite. Une légère fumée noire s'échappa des empreintes sur sa peau. Une fumée qui engloba entièrement la jeune fille, la faisant presque disparaître aux yeux du Maître des Titans.

Au fur et à mesure que les pulsations s'intensifiaient, Sarna sentait couler en elle une nouvelle énergie. Bien ancrée dans le sol, elle percevait la vie en profondeur. Une vie intense et désireuse de se battre à ses côtés. Les yeux de la jeune fille devinrent totalement noirs, tandis que sa chevelure brune se déployait dans son dos, voltigeant sous un vent imperceptible, lui faisant une étrange auréole sombre autour de la tête. Ayant l'impression de ne rien contrôler, elle redressa la tête et laissa l'énergie alentour l'imprégner.

De noires, les marques devinrent dorées et la fumée entourant Sarna se dissipa, offrant au regard du monstre une jeune fille bien différente de celle qu'il voyait plus tôt. Il ne savait plus qui de la jeune fille ou de lui était devenu la proie. Il pouvait humer sa colère et sa puissance et, dans ses yeux noirs, il percevait son envie de le tuer. De le détruire, de le déchiqueter, de lui arracher les membres l'un après l'autre. Pour la première fois depuis très longtemps, le Maître des Titans sentit un frisson le parcourir.

En deux mots, elle était majestueuse et terrifiante. Son visage laiteux paraissait tellement doux et délicat qu'il contrastait étrangement avec la noirceur de ses yeux. Ses traits finirent par se durcirent faisant ressortir ses pommettes hautes et ses lèvres généreuses. Tout son corps était tendu, arqué dans une seule direction : le monstre. Ses longues jambes légèrement enveloppées paraissaient enracinées dans le sol. Les restes de sa robe blanche découvraient des parties de son corps et sur ses avant-bras, ses veines palpitaient d'un sang devenu noir.

Sarna raffermit sa prise sur son sabre et regarda le monstre, un sourire carnassier s'étirant sur ses lèvres pleines. Elle parla et sa voix douce avait des accents de sauvagerie, comme si quelque chose cherchait à se libérer.

- Je suis ta mort. Plie devant moi, misérable. Peut-être serais-je clémente dans ta douleur.

Le Maître des Titans grogna de mépris. Jamais il ne se courberait devant une proie. Pourtant, il sentit un poids sur ses épaules. Une force invisible qui exerça une intense pression et entraîna une légère flexion de ses genoux. Il grimaça sous l'effet de cette pression et se contrôla, redressant les épaules et la tête. Il chercha à maintenir sa prise sur Moscan mais il ne pouvait plus bouger ses pattes. Le monstre poussa un rugissement, offrant à la jeune fille une vue sur ses énormes crocs.

  Je ne plie devant personne, vermine. Tu m'entends ? Personne.

Le sourire acéré de Sarna s'accentua, déstabilisant le monstre face à elle. Celui-ci sentit une nouvelle fois un poids, plus dense, appuyer sur ses larges épaules. Involontairement, il courba l'échine. Malgré sa fureur, il ne put se relever et resta là, la tête baissée vers le sol, incapable de bouger.

- Voilà, c'est bien !, railla la jeune fille. Maintenant, montre-moi ce que tu sais faire, offre-moi ton combat !

Sarna libéra le monstre de la pression invisible et se prépara à l'affronter. Celui-ci, fou de rage, s'élança vers la jeune fille mettant dans chaque foulée toute sa force et sa puissance, toute sa rage et sa colère de s'être fait humilier par cette infâme proie.

Il leva la patte pour faucher la jeune fille de ses griffes mais Sarna fut plus rapide. Elle tendit la main et lâcha son pouvoir.

Le Maître des Titans n'eut pas le temps de penser qu'il aurait mieux fait de rester au chaud dans sa tanière. Il fut purement et simplement désintégré par la déflagration issue du choc avec le pouvoir de Sarna. La déflagration propulsa une onde dorée sur des kilomètres alentours. Une épaisse poussière s'éleva du sol, recouvrant l'immense forêt pendant quelques minutes.

Lorsque la poussière retomba, la plupart des Titans avaient été retransformés et la forêt, elle-même, avait changé. Tout autour de l'abri, de magnifiques plantes avaient poussé, des fleurs parsemaient les sous-bois et des fruits étaient apparus dans les arbres autour. La vie reprenait ses droits et commençait à envahir les bois.

Sarna était allongée sur le sol. Le choc l'avait renversée et elle gisait, là, à demi-consciente de l'impossible qu'elle venait d'accomplir. Ses yeux, redevenus vert, contemplaient le ciel qu'elle pouvait apercevoir entre les branches et les feuilles. Elle sentait les arômes de la forêt, l'odeur des nouvelles fleurs et des plantes qui diffusaient un parfum envoûtant. Sarna avait la douloureuse impression d'être entrée en collision avec un mur. Tout son corps lui faisait mal, ses muscles la brûlaient et elle avait le sentiment d'être traversée par des millions d'aiguilles.

Après une dernière pensée pour ses compagnons de route, elle ferma les yeux et sombra dans l'inconscience plongeant dans un monde plus doux et surtout plus calme.


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