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Lorsqu'un meurtre peut en cacher un autre.

Lorsqu'un meurtre peut en cacher un autre.


Omlen et ses ruelles. Labyrinthe de petites rues, toutes plus étroites les unes que les autres, la ville pouvait se révéler traître pour les visiteurs. Se perdre était facile, mais heureusement, toutes les rues ramenaient aux voies principales. Zelin avait entraîné la jeune fille derrière lui. Ils avaient évité les grandes artères et s'étaient principalement déplacés dans les ruelles parallèles. Jusqu'à ce qu'ils tombent sur Moscan qui arrivait en sens inverse.

- Sarna ! Zelin ! Venez vite ! Il y a deux chevaux qui nous attendent chez Iel. Ils sont prêts et chargés.

Ils coururent comme des dératés à la suite de Moscan. La tension faisait battre le cœur de Sarna, l'adrénaline parcourait ses veines et le stress lui donnait la force d'aller plus vite, toujours plus vite. Ils parcoururent les ruelles, le bruit de leur course retentissant sur les pavés blanc et gris. Finalement, ils atteignirent la place centrale de la ville qu'ils devaient traverser pour rejoindre l'autre côté d'Omlen. Ils évitèrent les passants avec plus d'habilité que la veille et Moscan les guida jusqu'à une petite impasse attenante qui débouchait devant l'enseigne d'une auberge.

L'Hydre Enragée ne payait pas de mine dans ce cul-de-sac, pourtant Sarna entendit un brouhaha intense sortir d'une fenêtre ouverte. La façade alternait les poutres en bois et les vieilles pierres. Cela lui donnait une apparence bancale, impression renforcée par la disposition des trois grandes fenêtres rondes qui encadraient la porte d'entrée.

Zelin se dirigea vers l'arrière de l'auberge. Moscan et Sarna le suivirent et débouchèrent sur une petite cour où attendaient plusieurs chevaux. Deux d'entre eux étaient chargés de sacs et de couvertures. L'aveugle avait déjà saisi la bride d'un cheval qu'il dirigea vers la ruelle. Moscan s'empara des rênes de l'autre animal et suivit Zelin.

- Alors tu t'en vas ?

La voix fluette venait d'un petit homme à l'aspect frêle et malingre. Ses rares cheveux blancs, dispersés sur son crâne rougeâtre, paraissaient défier les lois de la gravité. Sa bouche tombait vers la droite et du même côté, son œil était recouvert d'un cache-œil. Zelin se retourna vers lui.

- Oui, Iel. Je m'en vais. L'appel du voyage que veux-tu !

- Zel' ! Vieux roublard ! ricana le dénommé Iel en crachant à terre. Toujours le dernier mot !

Le petit homme passa devant l'aveugle après avoir échangé un long regard avec lui et se dirigea vers Sarna. Elle vit Zelin se raidir et ne sut comment agir lorsque Iel la prit dans ses bras. Il lui administra de fortes claques qui firent craquer ses vertèbres. Sarna fut étonnée de sa force qui ne correspondait pas à l'image qu'il renvoyait.

- Merci, murmura-t-il à son épaule. Merci d'être revenue.

- Qu'est-ce que...

Mais, il s'éloignait déjà d'elle, la laissant pleine d'interrogations. Iel se retourna pour la regarder et eut un sourire triste. Finalement, il s'adressa d'une voix autoritaire à Zelin et Moscan avant de retourner dans l'auberge.

- Veillez sur elle !

Suite à cet échange plutôt succinct, Moscan agrippa une Sarna étonnée par le bras et la conduisit à la suite de Zelin. Elle se laissa faire, incapable de résister à la poigne du jeune homme et encore sous le choc du meurtre qu'elle avait commis. Car oui, puisqu'elle avait tué un garde, c'était un meurtre.

- Monte devant, Sarna. Ce sera plus confortable sur la selle.

Sarna opina du chef et reprenant lentement ses esprits, elle prit appui sur l'étrier du cheval. Elle s'installa et aida Moscan à grimper derrière elle. Le torse du jeune homme contre son dos la perturbait, et elle se sentit rougir. Le contact entre leurs corps lui donnait des frissons et comme toutes ses émotions lui paraissaient chamboulées, la jeune fille décida de ne pas s'attarder sur ses nouvelles sensations au creux de son ventre.

Une fois en place, ils partirent au pas et, passant devant l'entrée de L'Hydre Enragée, ils aperçurent des dizaines de visages aux fenêtres. Le bruit ambiant n'était plus et seuls des chuchotements leur parvenaient. Sarna eut un petit sourire timide pour les gens qui ne cessaient de la fixer. Certains lui répondirent d'un signe de la main, d'autres d'un hochement de tête et d'autres encore commencèrent à sortir.

- Hâtez-vous ! leur cria Zelin. Plus vite nous partirons, plus vite nous serons en sécurité.

Moscan tira sur les rênes que Sarna tenaient et lança leur cheval au trot. Ils passèrent devant les échoppes et les commerces, évitant les passants et les marchands. Puis, ils bifurquèrent vers la sortie la plus proche. Tant pis pour leur discrétion. Ils devaient faire vite et se mettre à l'abri et hors de portée des gardes d'Ezedior. Zelin leur fit emprunter de nouvelles ruelles moins fréquentées et au moment de passer devant l'un des bastions, il ralentit avant de s'immobiliser.

- Pourquoi tu t'arrêtes ? demanda Moscan, étonné.

- Zoa, lui chuchota Sarna. Il va se renseigner sur Zoa.

Puis, se rappelant les paroles du garde sur le toit, paroles concernant une autre gamine, elle baissa la tête. Elle ne savait pas si l'enfant était morte ou encore en vie et elle hésitait à en faire part à Zelin. Elle n'eut rien le temps de dire.

Zelin venait de descendre de sa monture et sans prendre la peine de répondre à Moscan, il se dirigea en courant vers le bastion. Il passa sous la barrière de sécurité et sortit un poignard de sous son veston. Dans un même élan, il ouvrit la gorge d'un garde qui arrivait sur lui avant de transpercer l'abdomen du suivant. Il tournoya sur lui-même, puis lança son arme sur un troisième garde. L'arme siffla dans les airs et s'enfonça profondément dans l'œil de l'homme qui mourut avant d'avoir touché le sol. Un quatrième garde courut vers Zelin qui le saisit à la gorge et le plaqua contre un mur, ignorant l'épée qui lui entailla les côtes. Un long filet de sang s'écoula de la blessure, mais l'aveugle n'en fit pas cas.

- Où est le Vautour ?

La voix du vieil homme vibrait d'une sauvagerie enragée. Le garde se débattait, tentant d'ôter la main sur sa gorge, mais rien n'y faisait, la poigne de Zelin le maintenait aussi sûrement que s'il avait été enchaîné à un arbre. L'aveugle le secoua sans ménagement et cogna plusieurs fois sa tête contre le mur.

- Je n'aime pas me répéter. Où est le Vautour ?

Le garde déglutit nerveusement. Une douleur sourde lui vrillait le crâne et il sentait que cet homme en furie n'aurait pas de pitié. La panique le gagna et ses pensées s'envolèrent en un tourbillon désordonné. Sa respiration diminua fortement lorsque Zelin resserra sa prise sur sa gorge, mais il réussit à répondre d'une voix cassée.

- Il... Il est parti. Vers Canyan. Il doit livrer la gamine pour le piège...

L'homme eut un léger mouvement de recul en se rendant compte de son erreur. Cependant, dans sa position, il ne pouvait pas aller bien loin. Et il venait de donner des informations importantes à l'ennemi de son chef. Le garde sut que sa vie venait de prendre un tournant assez sombre. Jamais son chef ne lui pardonnerait cette trahison. Zelin eut un sourire glacial.

- Quel piège ?

Mais l'homme refusa d'en dire plus. Il secoua la tête et tint ses lèvres serrées afin de ne plus commettre de bévue. L'aveugle raffermit sa prise et appuya plus fortement sur la gorge du garde. Celui-ci se mit à suffoquer. L'air n'entrait plus dans ses poumons et des points noirs dansaient devant ses yeux. L'homme savait qu'il allait mourir et peut-être valait-il mieux être tué de la main de l'aveugle plutôt que par le Vautour. Ce dernier avait une réputation derrière lui, une réputation ensanglantée et tortueuse et les cadavres s'amoncelaient sous ses pas. Le garde ferma les yeux et songea à ses erreurs, toutes ses erreurs qui l'avaient amené jusqu'ici, contre ce mur.

Zelin tendit la main derrière lui et son poignard s'extirpa en un bruit de succion de l'œil du troisième garde. Il vola tranquillement jusqu'à la main de son propriétaire qui resserra ses doigts autour du manche et dans un même mouvement, enfonça la lame dans le torse de sa victime. L'homme, n'ayant déjà plus d'air, cracha du sang et laissa retomber sa tête sur le bras de Zelin. La mort l'avait emporté vers un lieu plus calme et moins sanglant, à l'abri des mauvais tournants de la vie.

L'aveugle lâcha le garde et revint vers les chevaux en essuyant la lame de son poignard dans sa veste. Il tâtonna sa blessure et comme elle n'était pas très profonde, il renonça à se soigner. Il le ferait plus tard. Des choses plus urgentes étaient en jeu. Il se remit en selle et le visage fermé, contempla ses compagnons de route. Sarna était livide. Voir un homme en qui elle avait une confiance toute relative, donner la mort aussi simplement et rapidement, lui retournait l'estomac. Se souvenant de ce qu'elle avait vécu plus tôt, la jeune fille déglutit et contint difficilement la bile qui avait envahi sa bouche. Tant de morts en si peu de temps. Cela la répugnait et même si Zelin était en droit d'obtenir des réponses, la façon dont il avait mené son interrogatoire ne lui plaisait aucunement. Cependant, elle ne dit rien et se contenta de baisser la tête lorsque l'aveugle passa non loin de son cheval. Moscan aussi avait le visage fermé et blanc. Il comprenait la position de Zelin mais la mort n'était pas enviable. La mort n'était jamais enviable.

- En route ! dit Zelin, d'une voix rauque. Nous devons rejoindre Canyan le plus rapidement possible. Faites attention sur le chemin. De nombreux dangers nous guettent. Restez vigilants.

Puis, sans un regard, Zelin talonna sa monture et franchit l'enceinte de la ville au galop.



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