Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 18

Des heures s'étaient écoulées, elle le savait, et pourtant, elle n'avait ni faim, ni soif, ni sommeil. Au bout d'un moment, Hermione n'y tint plus et baissa son livre.

— Le temps est-il figé, ici ? demanda-t-elle.

Rogue regarda sa compagne et haussa les sourcils.

— Pas que je sache, répondit-il. Le soleil passe dans le ciel et il fait nuit comme dans le monde des vivants... Quoi que je ne m'en rende pas bien compte, car je passe beaucoup de temps dans mes portraits...

Hermione opina lentement et observa de nouveau la pièce. Elle repéra alors l'escalier qui menait à l'étage et elle se leva.

— La maison est comme la mienne ? demanda-t-elle.
— La même avant que vous n'emménagiez, répondit Rogue. Pourquoi ?
— Oh... Pour savoir...

Elle marqua une pause puis décocha une œillade à l'homme et disparut dans l'escalier. Rogue se redressa, étonné. Il devait rêver... Elle venait de disparaître à l'étage, très certainement dans la chambre, dans sa chambre, et elle l'avait invité silencieusement ?

C'est ta chance...

Rogue grogna. Jamais il n'avait songé à la jeune Gryffondor de cette manière, et même si elle l'avait tenté tout à l'heure, il l'avait repoussée et...

Crétin !

Rogue serra les mâchoires et pressa son poing contre son front. Soudain, il sentit deux mains lui prendre le poignet et il releva la tête.

— Allez, dit Hermione. Viens...

Elle le tira doucement pour qu'il se lève et Rogue, repoussant toute bonne conscience, se leva et saisit la jeune femme par la taille. Il la hissa sur ses hanches et Hermione s'agrippa à lui en se mettant à rire...

.

Inspirant profondément, Hermione frotta son visage dans le drap de l'oreiller et ouvrit ensuite les yeux. Pendant un instant, elle se crut chez elle, dans son lit, avant de réaliser que la nature morte qu'elle avait sous les yeux, elle l'avait dégagée depuis longtemps...
La mémoire lui revint alors et elle rougit brutalement en se mordant la lèvre. Lentement, elle roula sur le dos en tenant le drap contre elle et son regard rencontra le dos nu de Rogue, pâle et un peu maigre. Il arborait une multitude de cicatrices qui donnaient à sa peau un aspect parcheminé assez étrange.
S'écroulant dans l'oreiller, Hermione regarda le ciel-de-lit en se mordit la lèvre. Elle ferma les yeux et se remémora les dernières heures. Elle sortit de ses pensées en entendant un soupir près d'elle et quand elle tourna la tête, Rogue roulait sur le dos.

— Bonjour... dit-il en se tournant vers elle.

Hermione roula vers lui et alla l'embrasser. Il l'entoura de son bras, l'étreignit, puis soudain s'écarta d'elle et s'assit au bord du lit.

— Tu dois repartir, dit-il alors en attrapant sa chemise.
— Maintenant ? Severus...

Rogue la regarda et soupira. Hermione se redressa et posa ses mains sur ses épaules.

— Laisse-moi profiter de toi encore un moment, supplia-t-elle en passant ses bras autour du cou de l'homme. C'est la dernière fois que je peux te serrer dans mes bras... Même si je sais que ce n'est pas toi...

Le sombre professeur se retourna soudain et Hermione recula et s'assit sur ses talons. Elle coinça le drap sous ses bras et Rogue l'observa un moment.

— Tu es devenue une si belle femme... dit-il. J'espère qu'un homme te rendra heureuse, Hermione, je n'aimerai pas te voir finir ta vie seule...
— Je ne finirai pas ma vie seule, tu as ma parole, répondit la jeune femme. Mais pas dès demain...

Rogue secoua la tête. Hermione soupira alors par le nez et il la regarda.

— Je vais le faire, dit-elle alors. Je vais t'épouser. Je ferai passer ça pour une dernière volonté que le Notaire n'avait pas lue pour X raison.
— Que vont dire Weasley, Potter et Malefoy ?
— Il n'auront rien à dire... Drago sait que je suis amoureuse de toi... Il s'en est rendu compte et c'est la raison pour laquelle il n'est resté chez moi que deux semaines... Il se sentait de trop.

Rogue secoua la tête et Hermione pencha la sienne de côté et sourit doucement.

— Ta vie continuera avec moi, dit-elle. Ta mort était inutile, tout le monde est d'accord sur ce point, toi et moi y compris, et tu étais le dernier Rogue, Severus... Si je prends ton nom, à titre d'hommage, il continuera avec moi...

Elle marqua une pause, se tordit les doigts et ajouta :

— Et si j'ai un jour la chance d'être mère, il portera ton nom...
— Même si tu es mariée à ce moment-là ?

Hermione opina.

— Je dirai que c'est une clause du contrat qui me lie à toi...

Rogue eut un rictus.

— Tu as de la suite dans les idées, dit-il en se levant. C'est bien pour une jeune sorcière célibataire comme toi.

Hermione le regarda s'habiller puis elle retomba sur les oreillers et soupira. Quand il pivota vers elle en enfilant son veston et se pencha sur le lit, elle lui jeta un regard interrogateur.

— Habille-toi, dit-il simplement.

Hermione lui sourit puis hocha la tête et Rogue quitta la chambre. La jeune femme soupira alors profondément et roula sur le côté en tirant l'oreiller à elle. Elle se mordit la lèvre et soudain, tout son corps se contracta et elle fondit en larmes.

Dans le couloir, Rogue soupira, la main sur la poignée de la porte. Il comprenait terriblement bien le dilemme que sa compagne vivait. Il était mort depuis plus de huit mois et pourtant, elle ne parvenait pas à s'y faire ; de son côté, il était mort depuis plus de huit mois et il ne parvenait toujours pas à l'accepter...
Peut-être aurait-il dû faire peindre son tableau après son décès ? Le peintre le lui avait bien dit pourtant, mais il avait refusé, arguant qu'il ignorait quand viendrait son heure... Sans savoir, le peintre lui avait répondu que c'était la question que tout le monde se posait...
Avec un grognement, Rogue redescendit au rez-de-chaussée et chercha l'acte de mariage qu'il avait fait rédiger bien des semaines en arrière par un juge d'une peinture du quatrième étage de Poudlard. L'homme savait ce qu'il faisait, il avait rédigé ce papier en disant qu'un exemplaire parfaitement valide serait transféré par magie à l'endroit où l'homme le rangerait dans sa « maison-tableau ». Rogue avait eu du mal à y croire, au début, mais avec la magie, on peut tout faire, y compris créer des documents post-mortem...

Dénichant le parchemin sur la table basse, Rogue le parcourut rapidement et soupira. Les paroles d'Hermione lui revinrent en mémoire et il grimaça. Elle était réellement amoureuse de lui, ce n'était pas une sorte de dévotion morbide... Sa mort l'avait choquée, certes, comme beaucoup de monde dans son entourage, mais il l'avait crue plus forte que ça, plus forte que la mort, plus forte que le chagrin, et pourtant, elle s'était laissé prendre au piège, elle n'avait pas combattu ce « démon » et il s'était emparé d'elle au point de transformer chagrin et douleur en un amour sincère et véritable... qu'il partageait avec elle.

Le concernant, ce penchant avait plusieurs années d'ancienneté, désormais, quasiment trois maintenant, et même s'il l'avait voulu, lorsqu'elle était en sixième année, il n'aurait jamais eu le courage de la fréquenter. Sa position en tant que professeur, dans un premier temps, l'aurait mise en danger, puis le fait qu'il soit un Mangemort, et encore pire, un espion, l'aurait mise de plus belle en danger, dans un danger de mort, c'est fois-ci.
Serait-il mort s'il avait accepté son attirance pour cette jeune première de la classe ? Voldemort aurait sans doute essayé de le tuer, mais Hermione serait sans aucun doute intervenue et aurait tenté de le protéger...

Et elle se serait fait tuer à ma place ! grogna Rogue en se renfrognant.

Il sera les doigts sur le papier et fronça les sourcils. Il lui en demandait beaucoup en lui proposant de porter son nom. Elle était prête à le fait, par amour, et elle était prête à offrir ce nom à son premier enfant... quand bien même elle serait alors mariée. Pour quelle raison ? Son amour était-il donc si puissant ?

— Severus... ?

Rogue pivota et regarda Hermione, debout dans l'embrasure de la porte qui donnait dans le salon.

— Je vais repartir, dit la jeune femme en s'approchant.

Elle posa son index sur le parchemin qu'il avait dans la main puis soupira.

— Tu as raison, dit-elle. Je ne peux pas rester plus longtemps. Merlin sait combien de temps s'est écoulé depuis que je suis partie ?

Rogue ne répondit rien et l'entoura de ses bras. Elle se serra contre lui un instant puis recula et récupéra sa robe de sorcière sur le dossier du canapé. Elle la regarda un moment puis pivota et indiqua le parchemin du menton.

— Je vais faire passer cette clause pour une mention de ton testament qui ne devait être effective qu'au bout d'un an.
— Ça ne passera pas...
— J'ai donné six mille Gallions au Ministère pour qu'il lève les charges sur Drago, répondit la jeune femme en fronçant les sourcils. C'était toutes mes économies...

Rogue ouvrit de grands yeux.

— Hermione, tu...
— J'ai dépensé l'argent que mes parents réservaient à mes études, oui, répondit-elle. Pour sauver Drago...
— Sers-toi dans mon coffre et va à l'Université, dit alors l'homme en lui prenant les épaules. Il n'est pas question que tu fasses l'impasse sur tes études, tu es trop intelligente...

Hermione sourit.

— Merci, mais j'ai fait mon choix, répondit-elle. Les amis, la famille, avant les études. Désormais, ce sera comme ça et pas autrement. Tout passera avant le reste, que ce soit Harry, Ron, Drago...

Elle secoua la tête et sourit doucement.

— Ou toi.
— Je suis un écho dans un tableau, ma chérie...
— Tu es mon mari...

Rogue eut un léger sursaut puis il secoua la tête en ronflant et l'attira à lui.

— Tu es tellement... imprévisible ! dit-il.
— Tu penses toujours que c'était une mauvaise idée que j'utilise le sortilège, alors ?

Rogue secoua la tête.

— Il va être temps, dit-il alors.

Hermione baissa le nez en se mordant la lèvre. Rogue lui prit le menton et lui releva la tête. Elle le regarda et quand il lui demanda de sourire, elle s'exécuta, mais il était un peu forcé, ce sourire.

— Tu porteras le deuil si tu en sens le besoin, dit alors Rogue.

Hermione esquissa un autre sourire, plus naturel et elle rigola doucement.

— Et tu crois sérieusement que mes amis ne vont pas trouver ça trop gros ? Je vis dans ta maison depuis huit mois, et soudain, je décide de porter le deuil ? Non. Ton nom suffira amplement. Je trouverai un moyen de détourner cette demande en demande ante-mortem.
— Oh, je t'en sais capable, vois-tu ?

Hermione sourit. Elle se mordit la lèvre et embrassa doucement l'homme.

— Tu vas me manquer, dit-il en serrant ses mains sur ses avant-bras. J'étais à des lieues d'imaginer qu'entrer dans le monde des tableaux et être face à toi, pouvoir sentir le volume de ton corps...

Elle se tut et haussa les épaules. Elle sourit ensuite et rigola doucement.

— Je suis amoureuse, dit-elle. J'ai réussi à tomber amoureuse du pire homme qui existe !
— Hé ! répliqua Rogue.

Hermione rigola et se redressa.

— Avoue, dit-elle. Tu es le pire compagnon que j'aurais pu avoir parmi tous les hommes qui gravitent autour de moi !
— J'admets, répondit Rogue. J'admets qu'il y a beaucoup plus jeune que moi, beaucoup moins... balafré.

Il se tut et regarda la jeune femme qui fronça les sourcils.

— Toi, tu viens d'avoir une idée... dit-elle.
— Et quelle idée ! Tu vas épouser Drago, Hermione !

Hermione sentit son visage se décomposer.

— Je te demande pardon ? dit-elle d'une voix blanche.
— Réfléchis une seconde, ma chérie...

Rogue lui prit la main et l'entraîna sur le canapé. Ils s'y assirent tous les deux et Hermione, incapable de prononcer un mot, le laissa continuer.

— Réfléchis... Narcissa cherche une épouse pour son fils, une épouse d'une bonne famille, riche, qui pourra lui permettre de finir sa vie sans soucis.

Hermione entrouvrit la bouche.

— Qu'est-ce que ça a à voir avec moi ? demanda-t-elle. Je ne suis pas riche, je ne suis pas d'une grande famille sorcière, je ne...

Hermione se tut brusquement.

— Oh... articula-t-elle.

Rogue lui décocha un sourire.

— Tu as compris ! dit-il. Prend mon nom et deviens une Rogue ! Tu seras alors considérée comme veuve et Narcissa ne pourra pas aller contre, pas après tout ce que j'ai fait pour elle, pour Drago...

Hermione sourit doucement puis souffla et secoua la tête. Elle serra les mains de l'homme dans les siennes et pinça la bouche.

— Je ne pourrai pas le faire, dit-elle alors. Je ne pourrai pas épouser Drago... C'est trop tôt...
— Hermione... Il va épouser une des filles Greengrass...
— Qu'il le fasse. Dans quelques années, je reconsidérerai la chose et s'il ne s'entend toujours avec sa femme, alors je lui proposerai ta solution. Tu as raison, Narcissa ne pourra pas refuser, elle cherche un moyen de me rembourser pour ce que j'ai fait pour son fils.
— C'est un bon moyen...
— Oui, ça l'est. Mais tu n'as pas le droit de me demander ça alors... alors que nous venons juste d'admettre nous aimer, Severus, c'est injuste.
— Je suis mort...

Hermione serra les mâchoires et se leva brusquement.

— Tu es peut-être mort, mais pour moi tu es toujours là ! répliqua-t-elle alors en pivotant. Tu es là... Tu... Je t'aime et tant que je n'aurai pas fait la paix avec mon propre cœur qui se bat en duel contre ma raison, je ne pourrai pas épouser Drago ou qui que ce soit d'autre !
— Du calme, du calme ! répondit Rogue en se levant à son tour.

Il prit la jeune femme par les épaules et Hermione se crispa.

— Calme-toi, je ne te demande pas de faire ça dès que tu rentreras... Promet-moi d'y penser, c'est tout ce que je te demande, d'accord ? Juste, y penser, de temps en temps...

Hermione serra la bouche puis elle soupira et hocha la tête. Rogue la prit alors dans ses bras et la serra contre lui. Elle recula et Rogue la regarda puis secoua la tête. Il l'embrassa sur le front et la jeune femme alla récupérer sa cape et l'endossa. Elle glissa le contrat de mariage dans une poche puis Rogue lui prit la main et la conduisit hors de la maison.

— Où sommes-nous ? demanda Hermione en regardant autour d'elle. On dirait un entrepôt...
— Ce sont simplement les murs du château...
— Je ne rentre pas ?
— Si, mais avant, j'aimerai que tu discutes avec la Directrice.
— Pourquoi ?
— Parce que, Hermione. Fais-le, s'il te plaît. Parle-lui de ces quelques... heures, que tu as passées ici, avec moi. Elle ne te jugera pas, elle t'écoutera et te conseillera pour l'avenir.
— Severus, c'est personnel tout ce qui s'est passé ici ! protesta alors Hermione.
— Je sais ! Mais une fois que tu seras sortie du monde des tableaux, je ne serai plus là pour t'aider, te réconforter... Ça me désole, mais nous n'avons pas le choix. Parle-lui, s'il te plaît... Et si tu crains de la choquer, elle en a vu d'autres, ne t'en fais pas...

Hermione se mordit la lèvre.

— Je le ferai, dit-elle alors. Ramène-moi à la maison, s'il te plaît, je vais avoir besoin de passer un peu de temps seule... comme une veuve.

Rogue, comprenant qu'il n'aurait pas le dernier mot, opina et ils retournèrent dans la maison pour sortir par une autre porte. Là, plus de murs en pierre, mais en briques rouges. Cela tira un sourire à Hermione. Elle aperçut alors une sorte de box, tendu d'un grand rideau vert, avec un fauteuil en cuir posé devant.

— Alors c'est ici que tu t'installes, dit-elle en caressant le cuir verdâtre. Hier soir, quand je suis allée me coucher, tu dormais ici...
— Oui, ça m'arrive, quand l'ennui s'empare de mon esprit, répondit Rogue. Mais la plupart de temps je vais dormir dans mon lit... comme tout le monde.
— Tu as donc un autre fauteuil de l'autre côté ?

Rogue opina. Il indiqua alors le mur et Hermione sourit de nouveau.

— Mon salon, dit-elle en s'approchant. On dirait une fenêtre...

Rogue lui prit la main alors qu'elle était à un mètre de l'ouverture, et la jeune femme pivota vers lui.

— Prend soin de toi, dit-il en lui prenant le visage dans sa main. Je vais faire de mon mieux pour veiller sur toi, mais je ne pourrai pas être là tout le temps, je ne le dois pas...

Hermione pinça la bouche et opina lentement.

— Je comprends... Je dois te laisser partir, dit-elle. Je dois accepter le fait que tu sois mort et que le portrait n'est qu'un écho. Je vais brûler le parchemin avec le sortilège, dès que je serai dehors, tu n'as pas à t'en faire, je ne m'en servirai plus.

Rogue acquiesça puis il se pencha et embrassa la Gryffondor qui gémit tandis qu'une larme coulait sur sa joue. Elle noua ses bras sur sa nuque et le baiser s'intensifia. Rogue l'enserra alors dans ses bras puis il la relâcha, à contrecœur, et passa son pouce sur la joue de la jeune femme qui recula.

— Adieu... dit-elle doucement.
— À tout à l'heure... sourit Rogue.

Hermione esquissa un rictus puis elle se détourna et disparut dans l'ouverture du cadre. Rogue serra aussitôt les dents et regarda la jeune femme réapparaître dans son salon, assise sur le canapé. Il resta hors du champ du rideau vert qui faisait office de toile de fond à son portrait, et serra les poings. Il avait beau être un écho du vrai Severus Rogue, il n'en était pas moins issu de lui, de son âme, et tout ce qu'il éprouvait pour la jeune femme était aussi réel que si le vrai Severus Rogue avait été encore vivant.

Avecun grognement, il se détourna et alla s'enfermer chez lui.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro