— Hiruzen, nous devons agir rapidement, dit Danzo, sa voix grave résonnant dans la pièce. La menace que représente la faction extérieure du clan Shinrin, la faction Shurin est plus pressante que jamais. Éliminer le clan entier pourrait sembler comme la meilleure solution, dit-il agacé, feignant le second degrès.

Hiruzen fronça ses sourcils. Danzo avait beau feindre le second degrès, il savait que Danzo pouvait être on ne pouvait plus sérieux.

— Tu sais aussi bien que moi que la branche allié du clan Shinrin, la Shinchu, a contribué à la fondation de notre village. Les membres du clan Shinrin sont respectés et admirés au village. Nous ne pouvons nous permettre de telles atrocités. Mais ne t'en fais pas Danzo, je sais que tu as dis ça sur le ton de l'humour, n'est-ce pas ?

— Leur présence reste un risque, répondit Danzo en plissant les lèvres. Les menaces de la Shurin sur la Shinchu ne font que grandir. Tôt ou tard, la Shurin passera à l'action et leur querelle mettera tout Konoha en danger !

Un silence pesant s'installa alors qu'Hiruzen réfléchissait. La situation était délicate. Le clan Shinrin était divisé entre ceux qui avaient embrassé l'alliance avec Konoha un siècle plus tôt, et ceux qui la rejetaient avec ferveur. La Shinchu, devait faire face aux menaces persistantes de la Shurin, qui n'avait pas rejoint Konoha lors de l'unification un siècle plus tôt.

— Je suis conscient des tensions, mais nous ne pouvons pas simplement éradiquer un clan sur de simples spéculations, argumenta Hiruzen, la voix ferme. Nous devons chercher à établir un dialogue avec la Shurin. Peut-être qu'ils pourraient être ouverts à des négociations.

Danzo croisa les bras, le mépris visible sur son visage.

— Ta naïveté pourrait nous coûter cher. Ce n'est pas le moment de faire preuve de faiblesse, Hiruzen. La diplomatie ne fera que retarder l'inévitable.

À ce moment-là, la porte du bureau s'ouvrit, et Sakumo fit irruption, son visage marqué par l'inquiétude. Sakumo avait toujours été le bienvenu au bureau de Sarutobi, et Danzo méprisait cette familiarité que Sakumo entretenait avec lui.

Hiruzen se tourna vers lui, soulagé de voir un allié à ses côtés.

— Danzo pense que la meilleure solution face à la Shurin est d'éradiquer la totalité du clan Shinrin, mais je crois que nous devons chercher une approche plus pacifique, n'est-ce pas ?

Sakumo fixa Danzo, un mélange de colère et de dégoût pouvant se deviner dans son regard. L'image de sa belle famille se faisant massacrer par les hommes de la Racine prenant place dans son esprit. Il claqua la porte à cette seule idée et serra les points.

— Comme d'habitude, Danzo, la violence est ta seule réponse. Nous avons besoin de paix, pas de guerre, dit-il avec sévérité. La deuxième grande guerre shinobi vient à peine de cesser, laissant derrière elle une nouvelle génération d'orphelins.

De quel droit cet Hatake se permettait de lui parler sur ce ton ? pensait Danzo en tapant sa canne sur le sol.

— Sakumo a raison, dit Hiruzen avant que Danzo ne réplique, sa voix plus calme. Les membres de la Shinchu, comme la jeune Shinrin Okami, sont de précieux atouts pour le village et surtout, ils méritent notre protection.

— Ne te laisse pas berner par de belles paroles, Hiruzen, siffla Danzo, frustré. La Shurin agit de manière hostile, menaçant notre sécurité. Si nous laissons les choses en l'état, nous courons à notre perte.

— Nous devons faire front ensemble, Hiruzen. dit Sakumo avec détermination, ignorant Danzo. Nous ne pouvons pas céder à la folie de Shimura.

— Bien, cette discussion est close, finit par dire Sarutobi. Nous devons agir avec prudence. Je veux organiser une rencontre avec des membres influents de la Shinshu. Nous devons écouter leurs préoccupations et envisager des solutions qui pourraient apaiser les tensions.

Danzo frappa le poing sur la table, enragé.

— Tu es trop idéaliste, Hiruzen ! La sécurité de Konoha doit passer en premier, même si cela signifie faire des sacrifices !

— Et tu serais prêt à massacrer un clan tout entier ? dit Sakumo. A massacrer femmes et enfant, comme tu as fais avec ma—

— J'ai dit que cette discussion était close, Danzo, Sakumo ! coupa Hiruzen en haussant la voix. Je vais prendre les mesures nécessaires pour protéger Konoha, mais je prendrais ces décision pour protéger tous les clans du village, termina Hiruzen avec un regard insistant sur Shimura.

Sakumo et Hiruzen échangèrent un regard significatif, conscients que l'avenir de Konoha reposait sur leurs épaules. Lorsque Danzo quitta la pièce, furieux mais dissimulant son ressentiment, Hiruzen s'enfonça dans son fauteuil en pompant nerveusement sa pipe.

— Je suis trop vieux pour ça, maugréa-t-il..

— Je n'ai jamais été à l'aise avec sa manière de voir les choses, murmura Sakumo en s'asseyant face à Hiruzen. Ses yeux étaient empreints de gravité. Le clan Shinrin est ma famille, Hiruzen. Je ne peux pas imaginer une solution aussi radicale que celle que propose Danzo. Si cela deviendrait votre décision, Sandaime, je me verrai dans l'obligation de me dresser contre Konoha.

Sakumo laissa ces mots, -menaces?- imprégner l'atmosphère de la pièce. Hiruzen ne fut pas étonné de la réaction de chef du clan Hatake. Ce dernier s'était toujours montré fervent adorateur de l'honneur de la patrie, mais son cœur et ses valeurs font partie intégrante de cet honneur et ne peuvent être dissociés au profit d'une seule.

Hiruzen hocha la tête, conscient de la douleur qui habitait e Croc Blanc. Sa femme, un membre de la Shinchu, était décédé tragiquement deux ans plus tôt. La rumeur courait que Danzo n'était pas innocent dans cette affaire, et que Sakumo en ait eu vent, ne l'étonnait pas le moins du monde.

— Je comprends tes inquiétudes, répondit Hiruzen d'une voix posée. Nous avons déjà versé assez de sang. Mais la situation est délicate. La Shurin pourrait attaquer à tout moment, et Danzo n'a pas tort en disant que cela représente une menace pour le village.

Sakumo serra les poings, luttant contre ses propres émotions.

— Ce que Danzo veut, c'est éliminer toute possibilité de conflit, quel qu'en soit le prix. Mais le prix est trop élevé, Hiruzen ! Détruire le clan Shinrin... cela reviendrait à détruire une partie de l'âme de Konoha. Ma femme, son héritage... ma petite nièce de quatre ans !

Hiruzen fixa Sakumo avec intensité. La loyauté et la droiture et l'empathie de ce Héro incarnait les valeurs les plus nobles du village.

— Sakumo, dit doucement Hiruzen après un instant de réflexion, c'est justement ça que j'admire et que je respecte chez toi.

Sakumo hocha la tête, reprenant son calme.

— Je pense de plus en plus à la retraite, poursuivit Hiruzen, une lueur de fatigue traversant ses yeux. J'ai servi ce village pendant de nombreuses années, et je commence à sentir que le moment est venu de passer le flambeau. J'ai réfléchi à ma succession... J'ai pensé à Jiraya, mais il est trop occupé à s'occuper de la prophétie du Grand Sage des Crapauds.Je pense que tu serais un excellent Quatrième Hokage, Sakumo.

Les yeux de Sakumo s'écarquillèrent légèrement.

— Moi ? dit-il, incrédule. Mais... Hiruzen, je ne suis pas sûr d'être la personne la plus qualifiée.

— C'est précisément pour cela que tu es qualifié, répondit Hiruzen avec un sourire. Konoha a besoin de quelqu'un comme toi, Sakumo. Quelqu'un qui place l'humanité avant la guerre. Ton sens de l'honneur et ta volonté de protéger ceux que tu aimes sont des qualités dont notre village a besoin.

Sakumo se tut, pensif. L'idée d'endosser un rôle aussi crucial lui paraissait écrasante, mais il savait aussi que Hiruzen ne le dirait pas sans y avoir réfléchi longuement.

Pendant ce temps, Danzo, qui n'avait pas complètement quitté les lieux, écoutait discrètement à travers la porte. Ses poings se crispèrent de rage en entendant les paroles de Sarutobi. Comment Hiruzen pouvait-il penser un seul instant à confier le titre de Quatrième Hokage à un idéaliste pacifiste tel que Sakumo ? Cet homme, avec sa quête de paix naïve, mettrait Konoha en péril. Il était temps de prendre des mesures décisives pour s'assurer que cela n'arriverait jamais, mais Danzo savait qu'il devait rester patient et calculateur. Il s'éloigna du bureau, une expression sombre sur le visage.

Il devait de ce pas faire part de ces informations au conseil, et faire mûrir de nouvelles stratégies pour empêcher la mise au pouvoir de Sakumo.