Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 40 : De mots et de rage

Hello ! 

Bon par où commencer... Déjà oublions le premier tour d'hier, ça va me déprimer autrement. 

Non, concentrons-nous sur autre chose... L'anniversaire de Perripuce !!! JOYEUX ANNIVERSAIRE PERRI ! Ce chapitre sera un peu ton cadeau du jour, je te le dédie ! Encore merci pour ton aide, ton brainstorming, ton écoute attentive ! Aujourd'hui, c'est ton jour et j'espère que tout le monde va se joindre à moi pour te souhaiter ton anniv --> 

Et sinon avant de commencer le chapitre, un grand merci aussi à vous ! J'ai été très contente de voir toutes les réactions sur le chapitre précédent (#MatthewBonesPrésident), vraiment ça m'a fait chaud au coeur de voir autant d'investissement ! Merci ! 

Bonne lecture ;) 

***********************************************

Chapitre 40 : De mots et de rage

« L'amour supporte mieux l'absence [...] que le doute ou la trahison. »

- André Maurois -

// 11 mars 1980 //

La semaine en compagnie de Matthew et Hanna passa à une vitesse folle. Julian aurait aimé retenir le temps mais les jours lui filaient entre les doigts, implacables. Sans qu'il s'en rende compte, il avait rempli son esprit de souvenirs diverses, de balades new-yorkaises, de rires, de parties de batailles explosives.

Liam était rentré chez lui à la fin du premier week-end et Noah n'était pas revenu chez les Grims depuis son coup d'éclat contre Hanna. Julian avait préféré repousser la scène au fond de sa mémoire : Noah était de toute façon rentrer au Village et avait quitté New-York avec sa ante et son frère, ça ne servait rien de s'attarder sur la question. Pour le moment, il avait du temps à rattraper avec ses amis.

Amie. C'était presque un terme étrange pour qualifier Hanna désormais, mais il ressentait un soulagement incroyable dès qu'il y pensait. La pression s'était enfin soulevée de sa poitrine et ça faisait un bien fou de juste... respirer. Aujourd'hui, il devait passer la voir une dernière fois avant qu'elle ne reparte, une journée avant Matthew avec ses parents. Elle lui avait envoyé un mot ce matin en lui proposant de venir à son hôtel, ce qui lui permettrait de profiter ses derniers moments à New York sans avoir à refaire le chemin chez les Grims et il avait accepté.

En attendant, il aidait Matthew à faire ses valises. Du moins, il tentait... Leur chambre était dans un désordre pas croyable et, pour une fois, Julian se trouva heureux de ne pas avoir eu à partager un dortoir avec lui.

- Rah, mais comment elle fait pour les sorts de pliages... grommelait Matthew en se débattant pour la troisième fois avec un sweat où s'étalait le fameux « I love New York » avec un cœur. Elle va m'arracher les yeux en voyant ma valise dans cet état !

- Ta mère a du talent, répliqua-t-il, amusé.

- Le « contrairement à moi » est sous-entendu c'est ça ?

- Pas si sous-entendu que ça visiblement. Vas-y, donne-moi ça !

Vaincu, Matthew lui envoya le sweat roulé en boule en pleine tête. Il le rattrapa dans un éclat de rire.

- Regarde, c'est une question de tour de poignet au moment de jeter le sort, expliqua-t-il. (Il déploya le vêtement sur le lit devant lui). Il faut être en synchronisation entre le geste et la formule pour effacer les plis.

- Désolé, je maîtrise un autre tour de poignet si tu vois ce que je veux dire.

Trop concentré sur sa tâche, la phrase mit plusieurs secondes à monter à son cerveau et il se redressa enfin, amusé et gêné :

- Matt !

- Ca va, ça va ! (Il leva les mains, un rictus aux lèvres, puis reprit soudain son sérieux). De toute façon, ma mère sera sans doute même pas là quand je rentrerai, ajouta-t-il l'air sombre. Travail, devoir, patrie !

Il fit un salut militaire pour faire bonne mesure, mais Julian sentit malgré tout l'amertume derrière.

- Tu vas retourner à Poudlard, tenta-t-il de le réconforter. Ça ne fera pas une grande différence. Et puis tu reverras Charity.

- Ouais, c'est déjà mieux que de jouer les baby-sitters. Mais je sais que je vais pas y couper. Il restera trois jours de vacances, je vais les passer avec le moustique et le mini-botruc.

- Ils ne seront pas toujours petits tu sais. Un jour, ça ira mieux.

Matthew lui jeta un regard sceptique par-dessus sa valise.

- Dit le gars qui couve encore sa frangine comme si elle avait quatre ans alors même qu'elle en a quinze.

- Eh ! protesta-t-il. Ça va mieux avec Lottie !

- C'est vrai, allez je te l'accorde. Mais quand même... (pensif, il jeta une paire de chaussettes à l'aveugle dans la deuxième malle au sol). Tu sais, parfois je me demande ce que ça donnera vraiment quand ils seront à Poudlard, avoua-t-il. Spencer peut être tellement dans sa bulle et Simon... non en fait, j'arrive même pas à le projeter si loin.

- Il marche à peine, c'est normal. Et puis tu l'as dit, t'as le temps !

C'était une facette de Matthew qui l'avait toujours interloqué. Il aimait prétendre que ses petits frères et son rôle de baby-sitter l'agaçaient, pourtant il savait aussi qu'il ne faisait pas confiance à grand monde pour s'occuper d'eux non plus. Il ne comprenait le sentiment que partiellement. Même si tout le monde s'amusait ou s'énervait selon les situations à souligner à quel point il pouvait être protecteur avec Lottie, il n'avait pas eu à s'occuper vraiment d'elle avant l'année dernière. Ils n'avaient qu'un an et demi d'écart, ce n'était pas énorme, pas comme Matthew dont la naissance n'avait pas été prévu et qui avait dû attendre plusieurs années avant de voir la famille s'agrandir. La dynamique n'était pas la même et, encore aujourd'hui, ils ne pouvaient pas réellement se comparer. Comme l'avait fait remarquer Matthew, Charly avait quinze ans, ce n'était plus une enfant ni un bébé.

Plongé dans ses pensées, il continua à plier mécaniquement les habits qui lui tombaient sous la main et Matthew claqua des doigts devant lui. Le son sec le fit sursauter.

- Quoi ?

- C'est gentil de m'aider, mais tu vas finir par faire attendre Hanna, fit-il remarquer avec un coup de menton vers sa montre. Je pense que tu l'as déjà assez fait, non ?

La pique était peut-être un peu blessante, mais il savait que c'était la façon dont Matthew avait besoin d'extérioriser les dernières traces de colère en lui au sujet de toute la débâcle des derniers jours. En baissant les yeux sur sa montre – celle au sablier et aux ailes noires offertes par Noah – il se rendit compte que la fin d'après-midi approchait effectivement.

- Hum ouais... je vais y aller, marmonna-t-il. Tu peux prévenir ta tante et Leonidas ? Je reviens pour le dîner.

- Pas de problème !

Déjà replongé dans l'art complexe du rangement de valise, Matthew lui fit un signe de la main et il sortit de la chambre en vitesse.

Trente minutes et deux métros plus tard, Julian déambulait dans le Bronx et les haut buildings en pierre le toisaient du haut des nuages. Il avait hâte de pouvoir passer son permis de transplanage cet été. Autour de lui, le bruit familier de la ville emplissait ses sens et il se surprit à ressentir un pincement au cœur en voyant un taxi jaune passer devant lui. Londres commençait à lui manquer... Même si New York était grandiose, il manquait quelque chose à la Grosse Pomme. Quelque chose de typiquement anglais, une âme différente, plus ancienne...

Pour tenter de repousser sa soudaine mélancolie, il enfouit son sentiment au fond de lui en même temps que ses mains dans ses poches et accéléra le pas. Il aurait presque pu piquer son bonnet à Matthew vu le vent aujourd'hui, mais il avait ses limites en matière de mode. Hors de question de sortir avec un truc informe et orange sur la tête. Au lieu de ça, il affronta le froid hivernal. Au moins, contrairement à décembre, le soleil de mars commençait à percer la couche de nuages bas, ce qui rendait la balade plus agréable.

Il tenta de se rappeler les indications d'Hanna. L'hôtel où elle résidait avec ses parents ne devait plus être loin, dissimulé quelque part... Julian le repéra dès qu'il tourna à l'angle. Un vieux bâtiment désaffecté prenait tout une partie du trottoir d'en face et était entouré de barrière de chantier. Il avait tout du charme décrépie d'un ancien hôtel des années 30 avec sa façade percés d'une myriade de fenêtres au verre brisé et au balcon en ferraille. Julian avança, comme attiré par l'aura qui flottait autour alors même que les piétons près de lui semblaient l'éviter d'un grand détour. Un sort repousse-moldu et un autre d'illusion à n'en pas douter.

Quand il arriva enfin face au bâtiment, il remarqua soudain un détail. Le rez-de-chaussée était composé d'une grande porte aux portes tournantes dont le verre avait depuis longtemps disparu, formant une ouverte béante à l'ossature apparente, et juste au-dessus, gravé dans la pierre, on pouvait distinguer une image : une femme endormie dans un lit. Elle avait un chapeau pointue et une baguette à la main.

- Trouvé... souffla Julian à voix basse.

Sans s'attarder, il se glissa entre les barrières de sécurité. Personne ne fit attention à lui et il remonta les quelques marches du perron pour arriver devant l'entrée. Au-delà des portes éventrées, il ne distinguait rien, seulement l'obscurité. Son cœur s'emballa une seconde. Il n'était plus dans les quartiers chics, le Bronx était une autre affaire, et la nuit ne tarderait plus à tomber. Nerveux, il jeta un coup d'œil en l'air. Le symbole de la sorcière dans son lit lui renvoya son regard, presque comme si elle pouvait vraiment le voir et il reprit contenance. C'était forcément ici.

Il avança. D'un pas, il traversa un des volets de la porte tournante, là où aurait dû se trouver la vitre à pousser. Son corps fut parcouru d'un frisson et il cligna des yeux. En une seconde, il n'était plus dehors... Il resta bouche-bée. Il se trouvait dans un vaste hall d'hôtel.

Tout était baigné dans une lueur et des nuances entre le gris et le bleu anthracite. La hauteur sous plafond était phénoménale... et pour cause il n'y en avait pas. A la place, Julian retrouva le ciel chargé de nuages qu'il venait de laisser derrière lui. Quelques plantes et sofas composaient un espace accueillant, puis face à lui se trouvait le comptoir. Un mur entier s'élevait derrière ce dernier, entièrement recouvert de clés dans des petits compartiments annotés d'un numéro. Chaque clé semblait différente : petite et en fer, déformée et en bronze, rouillée, immaculée, attachée à un cordon ou à une chaîne en acier.

Trop époustouflé par le spectacle, il en aurait presque occulté les deux femmes derrière le comptoir.

- Bienvenu à l'hôtel Sorcellelit ! Je peux vous renseigner ? l'accueillit la plus jeune.

Sa voix porta jusqu'à lui malgré la distance et il secoua la tête pour sortir de sa transe. Ses pas résonnèrent dans le vaste hall alors qu'il venait à sa rencontre.

- Hum oui, désolé... Je viens voir quelqu'un. Hanna Faucett, chambre 394.

- 394, répéta-t-elle en feuilletant un énorme registre posé devant elle. Ah oui, nous avions été prévenus. (Elle lui adressa un sourire contrit). Désolée, c'est la nouvelle procédure pour des raisons de... sécurité. Vous savez à cause de... tout ce qui passe en Angleterre.

Pendant une seconde, elle eut l'air gêné et il se demanda si elle avait remarqué son accent. Déjà que Liam s'en moquait habituellement, mais le fait d'avoir traîné avec Matthew et Hanna toute la semaine l'avait presque renforcé. La deuxième réceptionniste, plus âgée, émit un ricanement.

- Oh Holly, ne cherche pas de sens là-dedans. C'est seulement Belva Laker qui tente de calmer les ardeurs de Celestina pour pas se faire piquer sa place. C'est un hôtel ici, pas un repère à mangemort.

Julian se figea. Il en était venu à croire que peu d'américains connaissaient le terme, mais peut-être que ceux en dehors d'Ilvermorny étaient finalement plus informés. Il n'était de toute façon pas mieux puis qu'il mit un temps de retard à se souvenir que Belva Laker était la Présidente du MACUSA et Celestina Rappaport sa grande rivale. C'était à cette dernière que l'Amérique devait ses frontières fermées aux anglais qui auraient voulu fuir la guerre.

La dénommée Holly parut encore plus mortifiée – elle avait définitivement perçu son accent – et se contenta de faire un geste sur sa droite sans rebondir sur la remarque de sa collègue :

- Vous pouvez monter par-là, indiqua-t-elle avec sympathie. Les escaliers vous conduiront au bon étage, il suffit de vous positionner sur la première marche.

- Et de bien s'accrocher, renchérit l'autre, gouailleuse.

- Merci...

Il leur adressa un bref hochement de tête de politesse et tourna les talons. Il dépassa une grande volière remplie de hiboux et de chouettes à moitié endormie dans un coin du hall, puis remonta un couloir pour arriver devant les fameux escalier. Ou du mois, il supposait qu'il s'agissait des escaliers. La vision devant lui était des plus perturbante, même après avoir été entouré par la magie toute sa vie.

Dans l'encadrement d'une ouverture se trouvait du vide et une simple marche. Là où un escalier aurait dû logiquement monter, il n'y avait véritablement qu'une seule marche au niveau du sol et il la contempla une seconde, interdit. Prudemment, il posa le pied dessus. La même sensation qu'il avait ressenti en passant les portes tournantes s'empara de son corps et il monta sur la marche complètement. Aussitôt, le fourmillement s'évanouit et la magie se mit en action. Comme si elle avait subi un sort de démultiplication, une seconde marche surgit de la première et ainsi de suite jusqu'à former un escalier en mouvement. Julian retint un sourire, toujours émerveillé devant ce que la magie était capable de produire. Il aurait aimé avoir le temps de mieux observer le sortilège à l'œuvre, mais Hanna l'attendait.

Sans attendre, il gravit donc les marches qui apparaissaient sous lui. Au bout de quelques secondes, elles se mirent à décrire un virage et le mur sur sa droite coulissa pour laisser l'escalier passer. Il continua à avancer au milieu d'un couloir bordé de portes. Vu les numéros gravés dessus en chiffres dorés, il devait être au troisième étage.

Enfin, l'escalier s'arrêta et il se retrouva devant la porte 394. Il y frappa plusieurs coups secs.

- J'arrive ! hurla la voix de Hanna, étouffée.

Le battant s'ouvrit à la volée quelques secondes plus tard. Sa folle tignasse rassemblée en une demi-queue-de-cheval et vêtue d'une robe de sorcière délavée, Hanna l'accueillit avec une pile de vêtements dans les bras. La vision était familière.

- Problème de valise ? devina-t-il, amusé.

- Oh Merlin, merci d'être venu. Dis-moi que tu sais faire un sort de pliage ? Ma mère va me faire une remarque si je vais lui demander.

- Matthew et toi, vous vous êtes bien trouvés quand même !

Hanna sourit.

- Pourquoi ? Il galère aussi ?

- Disons qu'il se battait avec un sweat quand je suis parti et que le sweat gagnait, dénonça-t-il.

Le sourire d'Hanna se transforma en éclat de rire et il entra dans la chambre. Un lit simple faisait face à la porte, une grande malle ouverte dessus. Près de la fenêtre qui donnait sur le Bronx, une armoire ouverte laissait voir des cintres flottant en ligne et croulant sous des vêtements. Ils semblaient faire la queue pour attendre d'être rangés.

- Mais t'avas vraiment emmené tout ça ? s'étrangla-t-il.

- C'est New York, il fallait que je sois préparée ! Et puis j'ai fait du shopping, j'ai acheté des cadeaux pour mes amies... Bref, va valoir tout faire rentrer !

Il secoua la tête.

- Non, on va faire plus simple. On va lancer un sort d'extension.

Hanna lui jeta un regard plein d'espoir.

- Tu sais faire ?

- Pas toi ?

- Non, on le verra au prochain semestre d'après Flitwick. La dernière fois que j'en ai tenté un, la moitié de mes affaires se sont perdues dans un espèce de puit sans fond ! Il me manque plein de chaussettes depuis ! (Elle leva sa jambe sur le lit). Regarde.

Elle releva le bord de sa robe pour révéler son pied recouvert d'une chaussette blanche, puis le deuxième vêtu quant à lui d'une chaussette rayée bleue et noire. Le geste, tellement spontané, lui rappela pourquoi il aimait tant passer du temps avec Hanna. Il fut pris d'un éclat de rire et se passa une main sur le visage.

- Vous m'épuisez, toi et Matt, lâcha-t-il, amusé.

- T'inquiète, on repart... Tu n'auras plus à nous supporter.

Son ton avait beau être railleur, il entendit la lourdeur qu'elle tentait de cacher et il sentit son sourire s'effacer lentement. Une semaine... ils n'avaient eu droit qu'à une semaine ensemble et même si c'était plus qu'ils ne l'avaient espéré, devoir se séparer à nouveau lui pesait.

Hanna se mordit la lèvre.

- Tu sais, j'espère que tu pourras bientôt rentrer à la maison... souffla-t-il.

La maison. L'Angleterre. Malgré les mois passés en Amérique, il n'arrivait pas à considérer ce pays comme sa maison non plus et il fut reconnaissant à Hanna de l'exprimer. Pourtant, contrairement au mois de septembre, il ressentit un tiraillement douloureux au creux du ventre à l'idée de quitter les Grims, mais surtout Théa, Liam, Aileen, Othilia... Noah. C'était étrange comment les choses pouvaient évoluer...

Incapable de trouver une réponse adéquat pour retranscrire son sentiment, il déglutit.

- Moi aussi... se contenta-t-il de dire finalement, la gorge enrouée. (Il se détourna, puis avisa les affaires à ranger avant d'ajouter avec enthousiasme). Allez, on va rendre ta mère fière de toi !

Hanna rit et il sortit sa baguette. Il se concentra bien – il ne voulait pas faire perdre s es achats new-yorkais à Hanna – puis jeta le sort d'extension. D'un coup, le fond de la malle disparut purement et simplement. Hanna se pencha au-dessus, rentrant presque sa tête à l'intérieur.

- Impressionnant ! jugea-t-elle. C'est parti, passe-moi mes affaires.

Et c'est comme ça qu'il se retrouva à faire une chaîne humaine entre les cintres volants et Hanna. Il repéra le même sweat que Matthew, celui avec l'inscription « I love New York », mais aussi un boa à plumes aux couleurs américaines et même un chapeau statue de la liberté. A chaque fois qu'il tombait sur une nouvelle trouvaille touristique, il jetait un regard équivoque à Hanna qui faisait semblant de ne pas comprendre, même si son sourire la trahissait.

En silence, ils s'attelèrent donc à leur tâche. De temps à autre, il lançait un pull avec un peu de trop de force et Hanna se le prenait en pleine tête. Elle répondait par un coup d'écharpe bien placé. Vers la fin, alors qu'il ne restait plus que des chaussures dans le bas de l'armoire, il remarqua pourtant que le silence était un peu trop prégnant. Il coula un regard vers Hanna. Elle avait les sourcils froncés et une moue étrange s'accrochait à ses lèvres. Il s'approcha d'elle.

- Eh, ça va ? fit-il, déstabilisé. T'as encore perdu une chaussette ?

- Quoi ? Oh non, non... (elle repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille). Je pensais, c'est tout, expliqua-t-elle d'un ton étrange.

Surpris, il tenta de déchiffrer son expression et tenta un trait d'humour :

- Fais gaffe, Matthew te dirait que tu vas surchauffer si tu réfléchis trop.

- Ah ah, très drôle, répliqua-t-elle en roulant des yeux. Il dit ça seulement parce qu'il est Gryffondor.

- Les Serdaigle sont supérieurs, approuva-t-il.

- Evidemment.

Sans le regarder, elle leva la main et il vint taper dedans pour marquer leur accord. Malheureusement, ça ne suffit pas à effacer la moue étrange d'Hanna.

- Eh, t'es sûre que ça va ? insista-t-il. C'est le départ qui te déprime ?

Elle mit quelques secondes à répondre, l'air hésitant, puis haussa les épaules.

- Hum... oui, j'imagine, répondit-elle d'une voix qui sonna faux. C'était bien comme vacances, te revoir...

- Hanna...

Cette fois, elle se passa une main sur le visage, tendue. Un mauvais pressentiment germa dans son ventre.

- Eh Ju', je peux te poser une question ? Parce que ça fait plusieurs jours que j'y pense et je crois que j'ai besoin de savoir...

« Plusieurs jours ». Depuis leur rupture ? Le mauvais pressentiment ne fit pas que germer, il fleurit carrément... Il pensait que cette histoire était au moins terminée, mais il aurait sans doute dû s'y attendre.

- Vas-y, ouais... dit-il, compréhensif.

Il pouvait bien faire ça pour elle.

- Génial... hum, je sais pas comment le formuler, mais... J'ai réfléchi aux derniers mois, à notre manque de communication, à tes réponses évasifs souvent et... (Elle fixa son regard sur un point imaginaire, visiblement incapable de le regarder en face). Est-ce que... est-ce qu'il y avait une autre fille ? A Ilvermorny ?

Sa voix s'éteignit sur la fin de sa phrase, presque honteuse, et Julian resta immobile, sonné. Il n'avait pas vu venir cette question. Son expression dû être parlante car Hanna s'empressa d'embrayer :

- Je ne t'accuse pas, d'accord ? Mais ça me bouffe l'esprit ! Parce que même si je comprends que la distance et ton deuil n'aient pas aidé, mais j'ai fait tout mon possible pour que ça marche et je ne vois pas ce que j'ai fait de mal...

- Hanna, je te l'ai dit, coupa-t-il, tu n'as rien fait de mal. Rien !

- Justement ! Ca m'a frappé après ça aussi... T'as pas arrêté de répéter que c'était de ta faute, que je n'avais rien fait... Alors je ne sais pas, je...

Faute de trouver les mots, elle s'interrompit.

Il aura voulu s'insurger. Il aurait voulu pouvoir lui répliquer « tu crois vraiment que je serais capable de faire ça ? » mais la vérité était plus complexe. Parce que d'une certaine façon, oui, il en était capable. Il se revit en train d'embrasser Noah, assis sur le bord d'un lavabo, la veille des vacances. Il se revit s'accrocher à lui dans le lac souterrain, leur corps si proche alors qu'ils s'embrassaient pour la première fois. Il revit aussi leurs mains, cachées sous leur cape d'hiver, entremêlées pendant le match de Quodpot.

Son conflit intérieur dû se lire sur son visage. Celui de Hanna se décomposa.

- Merlin... souffla-t-elle.

- Non attend, Hanna...

Il voulut tendre le bras vers elle, mais elle se dégagea d'un pas en arrière.

- Y'a une autre fille, c'est ça ? dit-elle, la voix tranchante et tremblante à la fois. Je suis une idiote. Oh Merlin, je suis vraiment une idiote !

- Mais arrête, c'est faux !

- Qu'est-ce qui est faux, Julian ? L'autre fille ou moi qui suis une idiote ? (Elle leva un regard brûlant vers lui). Et pour une fois, ne cherche pas à m'éviter ! Je suis fatiguée de devoir courir après des réponses !

- On en a déjà parlé !

- Non ! Je t'ai donné des excuses et je n'ai rien dit, mais... c'est forcément ça, pas vrai ? Ça se voit ! se récria-t-elle. Depuis combien de temps ? Depuis le début ?

- Hanna, laisse-moi parler...

- C'est pour ça que tu m'envoyais à peine quelques lettres ?

Maintenant qu'elle avait commencé à exprimer ses doutes, elle paraissait incapable de s'arrêter et il lutta pour se faire entendre, mains en avant en signe d'apaisement.

- Je ne savais pas comment gérer la distance, ça n'avait rien à voir, plaida-t-il. S'il te plait...

- Ca n'avait rien à voir ? répéta-t-elle, véhémente. Rien à voir avec l'autre fille ?

- Je n'ai pas dit ça, arrête ! Il n'y a pas d'autre fille !

- Ne mens pas, Julian, je te connais !

La phrase avait été asséné avec une certitude que seules des années d'amitié pouvaient convoquées. Il n'avait jamais été doué pour dissimuler ses émotions, pas complètement. Mettre de la distance avec les autres, oui... Mais ça ? Avec tous ses sentiments qui s'agitaient depuis des mois ? Avec son monde qui ne cessait de se retourner et de voler en éclat ? Il n'avait aucune chance face à la sincérité déchirante d'Hanna.

- Tu fais toujours ça, l'accusa-t-elle soudain alors que des plaques rouges fleurissaient sur son cou. A éviter le conflit en croyant que ça s'arrangera alors que ça fait juste des mois que tout le monde te demande de juste parler ! Charly, Matt, moi ! T'as mis un mur entre toi et nous ! A faire croire que tu contrôles tout, que t'es plus mature que nous !

- Mais qu'est-ce que t'en sais ? craqua-t-il soudain. T'étais même pas là ! Ni en juin quand elle est morte, ni pendant presque tout l'été, et encore moins ici ! Tu n'as pas parlé à Lottie, tu n'as pas vu comment était mon père ! (Agité, il sentit sa respiration se bloquer dans une douleur désormais familière et sa voix dérailla un peu plus quand il reprit). Je... Qu'est-ce que tu voulais que je te dise, Hanna ?

- Je voulais que tu sois sincère ! Que tu me dises si ça n'allait pas, si tu ne m'aimais pas comme il fallait !

« Comme il fallait ». Un impératif qui le hantait et encore plus à cet instant. Il inspira et expira difficilement.

- Et si c'est ça le problème ? murmura-t-il. Si je ne pouvais t'aimer comme j'aurais dû... ?

Blessée, Hanna recula et il vit avec horreur des larmes commencer à se former dans ses yeux bruns si expressifs.

- C'est ça alors ? s'étrangla-t-elle. Il n'y avait rien depuis le début, t'as juste voulu me faire plaisir ? Et quand t'as rencontré une autre fille ici t'as décidé que c'était pratique qu'on ait un océan entre nous ?

- Non, non, Hanna... Ce n'est pas ce que je voulais dire...

- Alors quoi ? Parle, bon sang !

C'était bien le problème. Il n'y arrivait pas. Il se sentait acculé, noyé sous la colère d'Hanna qui explosait tout à coup alors qu'elle devait s'imaginer des centaines d'histoires de trahison et de tromperie dans sa tête à cet instant. Les mots s'étranglèrent au travers de sa gorge et son ventre se contracta. Il repensa à Matthew... Lui aussi lui avait demandé de parler et il avait fini par réussir. Le monde ne s'était pas écroulé. Et même s'il avait toujours affirmé que son amitié avec Hanna était différente de celle avec Matt, elle restait un pilier dans sa vie. Peut-être qu'il pouvait lui faire confiance à elle aussi...

- Il n'y avait pas d'autre fille, répéta-t-il alors avec fermeté, tremblant. Je te le promets... c'était juste plus compliqué que ça.

- Compliqué ?

Elle fronça les sourcils.

- Ca n'a rien de compliqué, soit il y avait une autre fille soit il n'y en avait pas ! affirma-t-elle. Arrête d'éviter ma question. Je t'ai donné toute la patience dont j'étais capable, Ju', mais je crois que je commence à être fatiguée...

A nouveau, les larmes lui montèrent aux yeux et elle pressa ses paumes contre ses paupières pour les contenir. Il prit soudain conscience de la position dans laquelle il l'avait mis : un entre-deux sans réponse, un gouffre d'attente, et elle avait encaissé. Toujours souriante, toujours compréhensive. Mais tout le monde avait ses limites et elle avait le droit de savoir. Il eut l'impression de se tenir au bord d'un précipice alors que les mots jaillissaient enfin de ses lèvres, brûlants :

- Je sais, je suis désolé... murmura-t-il. La vérité, c'est que...

- Que quoi ?

- Ce n'était pas une fille, Hanna. Il n'y a jamais eu de fille.

Il n'était pas capable de plus, mais l'accent qu'il mit sur le mot résonna avec un sens aussi lourd que du plomb. Au début, Hanna lui renvoya un regard déboussolé. Puis, lentement, il vit la réalisation se peindre sur ses traits et elle pâlit, incrédule.

- Tu veux dire que... ?

- Oui, dit-il, étouffant presque.

Elle le contempla un long moment.

- Un garçon ? articula-t-elle.

Il était là aussi, cet accent étrange sur le mot, même si chez Hanna il se doublait d'une voix cassée. Julian pouvait presque l'entendre comme du verre brisé. Comme avec Matthew, il fut d'abord incapable de détourner ses yeux : il voulait voir l'expression d'Hanna, la saisir, la comprendre. Il en était terrifié.

Elle avait l'air de ne pas bien concevoir ce qu'il venait de lui dire, ce qu'elle avait pourtant elle-même exprimée à voix haute. Sa bouche, légèrement entre-ouverte, formait le mot silencieusement et ses sourcils se froncèrent un peu plus. Puis, aussi vite qu'un sort jaillissant d'une baguette, elle posa un nouveau regard sur lui. Il le vit dans sa façon de le regarder de haut en bas, de sûrement analyser des mots et des signes dont il n'avait plus de souvenirs, de mettre un peu plus de distance entre eux.

- Tu te moques de moi ? s'exclama-t-elle soudain.

Il sursauta, pris au dépourvu.

- Je... non...

- Oh Merlin... C'est pas possible ! Non...

Comme si elle venait de retrouver brusquement l'habilité de bouger, elle se prit la tête entre les mains et fit les cent pas devant lui. Il resta cloué sur place.

- Hanna, je peux expliquer...

- Expliquer ? Mais comment on explique ça ? C'est... c'est... (elle buta sur les mots et fit un geste vague, perdue). Il faut un médicomage pour ça, non ?

Il tressaillit. La violence du mot – de la réaction – l'atteignit tel un cognard à pleine vitesse. Hanna ne parut rien remarquer et elle continua, de plus en plus agitée :

- Je ne comprends pas ! Toi et moi... Je croyais... C'était à ce point ?

- A ce point quoi ? lâcha-t-il, perplexe, le cœur battant.

- Tu ne ressentais tellement rien, je ne te plaisais tellement pas que... Avec un garçon ?

Visiblement, elle n'osait pas prononcer l'idée à voix haute. Il secoua la tête avant même qu'elle n'ait terminé de parler, la respiration si bloquée qu'il dût déglutir trois fois et que la tête lui tourna.

- Non, non, ça n'a rien à voir. Hanna, arrête.

- Bien sûr que si ça me concerne ! répliqua-t-elle en criant presque désormais. Comment tu peux me faire ça ?

- Je ne voulais pas...

Mais elle ne l'écoutait plus. A nouveau, elle se détourna et tourna sur elle-même, son poing contre la bouche. Peut-être qu'elle se retenait de hurler. Lui, il se retenait surtout de vomir. Hanna n'avait rien du calme franc de Matthew et il regrettait un peu plus à chaque seconde d'avoir osé parler. Les larmes aux yeux, il tenta de lui attraper le bras pour la faire s'arrêter de bouger, mais elle se dégagea sèchement. Une boucle brune lui barrait la joue, accrochée à la peau par ses propres larmes, et elle le fusilla d'une œillade assassine.

- C'est à cause de ta mère, c'est ça ? lança-t-elle alors comme si elle venait d'avoir une brusque révélation. Ça t'a fait perdre les pédales ?

Il eut un mouvement de recul.

- Quoi ?

- Je savais que tu n'allais pas bien, continua-t-elle, mais je ne pensais pas que c'était à ce point...

- Hanna, coupa-t-il froidement. Ça n'a rien à voir avec ma mère !

Elle n'avait pas le droit de faire ça. Il était peut-être perturbé, mais sa mère n'avait rien à voir là-dedans, elle était au-dessus de toute cette histoire immorale. Pourtant, il eut l'impression de parler dans le vide. Les yeux déjà lointains, Hanna semblait assembler un puzzle dont elle seule avait les pièces.

- Mais si, forcément ! insista-t-elle, pressante. Tout allait bien avant, t'étais normal. Et depuis l'attentat... Tout part en vrille, t'es étrange, et maintenant tu commences à... à... avec des garçons...

Un frisson glacé le parcourut. Merlin, ces mots... : « normal », « étrange ». Il eut envie de sortir de cette chambre d'hôtel en courant et pourtant il se sentit obligé de la corriger.

- Un garçon, nuança-t-il, la voix étonnamment ferme.

- Julian, je t'en prie, ça ne change rien !

Elle le repoussa une fois de plus. Oubliée sur le lit, la valise qu'ils avaient fait ensemble il y a plusieurs minutes semblait désormais appartenir à une autre vie.

- Ne m'approche pas ! se récria-t-elle.

- S'il te plait, calme-toi, on peut juste...

- Non ! Non ! T'as besoin de voir un médicomage, on peut essayer de...

- Hanna !

Il dût faire un pas en avant de trop. D'instinct, Hanna leva la main et il vit le mouvement qu'elle amorça avant même de pouvoir réagir. Toute sa colère se catalysa dans cette gifle, mais l'angle la rendit difficile. Julian sentit à peine le plat de sa main contre sa joue. Au lieu de ça, il ressentit une vive douleur au niveau de sa tempe alors que les ongles d'Hanna l'accrochèrent par mégarde et s'enfonçaient dans sa peau.

Immédiatement, il laissa échapper un sifflement de douleur, puis recula brusquement. Hanna retira sa main comme si elle venait de se brûler.

- Oh Merlin ! s'affola-t-elle.

A travers ses yeux à demi-clos, il distingua son expression horrifiée et son cerveau mit encore quelques secondes interminables à comprendre ce qui venait de se passer.

- Je suis désolée ! Je ne voulais pas... Fais-voir.

D'un geste soudain beaucoup plus doux, elle écarta sa main et il pencha la tête sur le côté, sonné. Il était presque surpris qu'elle ose le toucher.

- Alors ? dit-il d'une voix rauque.

- Tu saignes un peu... c'est juste une égratignure. Je... je suis désolée, excuse-moi...

- C'est rien...

Il n'avait pas la force de lui en vouloir. Il n'était même pas sûr d'en avoir le droit. De toute façon, ils restèrent tous les deux figés, démunis ; et aucun mot ne lui venait pour arranger les choses. Ceux d'Hanna emplissaient en revanche tout son esprit : étrange, médicomages, anormal, trahison... Ils se bousculaient à lui en faire mal, bien plus que l'égratignure de ses ongles.

- Je crois que je devrais y aller, souffla-t-il finalement.

- Julian...

- C'est bon, c'est pas grave je te dis. (Il commença à reculer, soudain désireux de s'éloigner d'elle). C'est moi qui suis désolé. Je n'aurais pas dû...

Il ne savait même pas comment terminer sa phrase. Qu'est-ce qu'il n'aurait pas dû faire ? Lui avouer la vérité ? Embrasser Noah et accepter leur pacte ? Continuer leur relation malgré le déménagement ? Il ne savait même plus. Tout était trop chaotique entre tout le monde et il ne savait plus où il en était, ni ce qu'il ressentait.

- S'il te plait, juste... ne dis rien à personne, la supplia-t-il. Fais-le pour moi... Je sais que je n'ai aucun droit de te demander encore quelque chose, mais...

Elle secoua la tête immédiatement.

- J'ai compris, je ne dirais rien, assura-t-elle, mal à l'aise. Personne ne sait... ?

- Seulement Matthew depuis trois jours...

- Matthew ?

Le nom claqua et elle fut soudain à nouveau animée par la verve qui l'avait enflammée plus tôt. Il tenta de la calmer avant qu'elle ne se remette à crier :

- Je ne voulais pas lui dire, c'est lui qui a compris que quelque chose n'allait pas, se justifia-t-il en passant sous silence le nom de Noah que Matthew avait deviné. Mais merci de ne rien dire...

- Pas besoin que les gens sachent, dit-elle avec fermeté. C'est déjà assez... compliqué comme ça.

A cause de la pause qu'elle venait de marquer, il sut que « compliqué » n'était pas le premier choix qui lui avait traversé l'esprit. Son expression le confirmait. Humiliant aurait peut-être été plus juste et il ne pouvait pas l'en blâmer. Si lui-même se sentait déjà honteux, il imaginait bien qu'elle devait redouter la réaction de leurs camarades à Poudlard si la nouvelle venait à être connue. Il risquait peut-être le plus, mais il pouvait entraîner beaucoup de monde dans sa chute s'il n'était pas prudent. Rien que l'idée fit naître une nouvelle vague de nausée dans son ventre.

- Ouais, t'as raison... marmonna-t-il. Je... je vais y aller maintenant...

D'un geste, il désigna la porte. Hanna ne bougea pas un muscle. Son visage était fermé comme une statue vengeresse, ce qui marquait un contraste saisissant avec son sourire solaire de tout à l'heure. Il ne prit pas la peine d'essayer de combler la distance à nouveau.

Tête baissée, il attrapa ses affaires et se dirigea vers la sortie. Au moment de refermer le battant derrière, il se retourna pourtant une dernière fois.

- Hanna... Vraiment, pour que ça vaut, je ne voulais pas que ça se passe comme ça et... je suis désolé.

- Justement, répliqua-t-elle, acerbe. Ça ne vaut rien.

Et sur ce glas, la porte d'hôtel se referma entre eux tel un mur infranchissable. 

************************************************

Verdict ? Chapitre compliqué à écrire, vraiment, mais j'espère avoir réussi à faire passer aussi bien le point de vue de Julian que celui de Hanna vis-à-vis d'une situation complexe et dans un contexte socio-historique particulier... Au-delà de ça, je me suis aussi éclatée à inventée l'hôtel sorcier/détail du monde magique américain haha ! 

Et comme chaque semaine désormais: les memes de Lina aka HarryStranger ! Le dernier m'a particulièrement fait mourir de rire haha ! 

A dans deux semaines ^^ 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro