Après un long voyage, je revenais enfin du rendez-vous en Florida. Même si mon père avait catégoriquement refusé l'invitation de Karl, j'avais réussi à négocier.

Heureusement que j'avais mes privilèges de prince. J'avais réussi à y aller. La mission que Karl m'avait confié était impossible mais son histoire d'alliance était tous simplement sublime.

Je savais que mon père refuserait dès que je lui proposerai, il fallait que je sois malin et que je trouve une astuce pour le convaincre de s'y rendre.

Enfin arrivé dans la cours du château, les dix gardes qui se trouvaient dans mon carrosse en sortirent puis laissèrent la porte ouverte pour que je puisse sortir à mon tour.

Une fois dehors, mon père vint à ma rencontre. Il était soulagé de voir que j'étais rentré à temps. Il me bombarda de questions :

- Que te voulait-il ? T'es-tu sentie en danger ? T'as-t'il fait du mal ? Le voyage n'était pas trop long ?

- Papa, tu t'inquiètes beaucoup trop, il ne m'est rien arrivé. Tu n'as pas à t'inquiéter. J'ai besoin de te parler, peut-on aller dans ton bureau ?

- Euh...oui ! Tu es sur qu'il ne t'on rien fait ?

- Papa ! Je t'ai dis quoi !

- Bon...bon, d'accord. Viens, je t'écoute.

- Pas maintenant ! Une fois qu'on sera arrivé dans ton bureau !

- Pff !

Une fois arrivé dans le bureau de mon père, je m'assis sur le canapé qui faisait face à la cheminé. Mon père me proposa un peu de vin que j'acceptai.

Une fois qu'il eut récupéré le vin dans ses étagères. Il s'assit et me servit du vin dans un verre.

On trinqua et je portai le verre à ma bouche. Le vin était esquis, il avait un goût de miel, mélange à de la rose et à la fin de la gorgée, il nous restait dans la bouche un goût de noisette.

- Bon, dis moi ce que tu veux tant me dire !

- Bien, voilà. Le prince de la Florida ma convié à son rendez-vous pour que j'assiste à l'enterrement de son père, sa mère et son frère.

- Mais pourquoi a-t-il fait cela ?

- Pour me prouver qu'il n'était pas comme son père.

- Il veut arrêter la guerre qu'il a déclenché ?!

- Ce n'est pas lui qui la déclenché mais son père. Tu m'écoutes quand je te parle ?

- Qu'est-ce que ça rapporte au sujet ?

- Enfin bref, il ne m'avait pas convié pour se lamenter des erreurs de son père.

- Mais pourquoi t'a-t-il fait venir alors ?

- Pour me parler d'un projet colossale, un projet si parfait, qui pourrait mettre fin à la guerre.

- Je t'arrête tous de suite, si cela implique mon pays dans ce projet, c'est non !

- Mais je ne t'ai pas encore parler du projet !

- Oui, mais non ! Je te l'ai dit, personne ne touche à mon pays.

- Vu que tu es têtu comme une mule, je vais quand même te le dire.

- Mais je m'en fous, je n'en ai rien à faire de ton projet. Pourquoi ne m'écoutes tu pas ?

- Tu devrais d'ailleurs écouter ce que j'ai à te dire avant que je ne t'écoute. Le projet est si bien qu'il mettrait fin au conflit entre nos deux pays pour toujours.

- Non ! Je ne veux rien entendre !

Je me levai, énervé de l'attitude de mon père. Et je partis à travers les couloirs.

Je traversai nombreux couloirs avant d'arriver devant ma chambre. J'en ouvris la porte et la claquai. Je m'allongeai ensuite dans mon lit et me mis à pleurer. Pourquoi mon père ne voulait-il pas m'écouter ?

Quelques heures plus tard, on toqua à la porte de ma chambre. Qui cela pouvait-il bien être ?

Je me levai et partis ouvrir. Quelle fut pas ma grande surprise de voir mon père derrière.

- Je peux entrer ? me demanda-t-il.

- Euh...oui, oui ! Assis toi sur mon lit.

- Merci !

Il pénétra ensuite dans ma chambre et s'assit là où je lui avais dit.

Je refermai ensuite la porte et partis rejoindre mon père.

- Que veux-tu ?

- Je suis prêt à t'écouter. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris tout à l'heure, je suis désolé.

- Ce n'est pas très important.

- J'ai hâte d'entendre le "grand" projet de Karl.

- Il veut créer un nouveau pays.

- Et en quoi cela nous concerne ?

- Il veut fusionner les deux pays et en faire plus qu'un.

- Euh...fiston...tu t'es pas fait enrôlé ? Non mais il veut prendre l'objectif d'une guerre. Il veut nous piquer notre territoire le salaud.

- Mais non, il veut créer un royaume ayant deux rois, son frère et moi. Cela mettrait fin à tous nos conflits ! Il avait besoin de mon aide pour te convaincre de venir à la réunion demain, pour parler du pays, son nom, les lois, qui dirigera, quand commencera le nouveau pays officiellement, ainsi que toutes tes questions. Cela se finira pas une signature des deux rois actuelle de Largonne et Florida. Alors tu es d'accord ?

- Je vais aller à cette réunion avec toi et j'aviserai pas la suite.

- Merci papa, tu es le meilleur.

- Quand partons-nous ?

- Maintenant !

Et je me levai et retournai dans la cour suivit de mon père qui avait du mal à me suivre.

*

Quand je me reveillia, le soleil était déjà bien haut dans le ciel. Je ne m'attendais pas à dormir aussi longtemps.

Depuis le conseil, il ne s'était rien passé d'intéressant. Le conseil avec le roi de la Largone se déroulait le lendemain, j'espérai qu'Arthur est réussi sa mission.

Enfin, je n'avais rien prévu de faire de ma journée. Il faudrait peut-être que je pense à aller fouiller dans le bureau de mon père. Peut être trouverai-je le coupable de la mort de Romane ?

Les enquêteurs qu'avaient embauché au palais pour l'enquête n'était jamais arrivé. A croire que mon père nous avait encore berné.

Je sortis de mon lit et partis me doucher. J'avais besoin de temps pour réfléchir.

Sous l'eau, je repensais à la discussion que j'avais eu avec Arthur. Je ne lui avais pas avoué que cela m'arrangeais de ne plus être au trône. Depuis le début, j'avais prévu d'abdiquer, mais autant le faire de manière plus discrète grâce à ce prétexte.

Je sortis ensuite de la douche et m'habillai.

Je sortie de ma chambre et montai dans le bureau de mon père. J'ouvris le bureau avec une clef que j'avais récupéré à la mort de mon père.

Je poussai la clef dans la cerrures et déverrouillai la porte. Je la poussai ensuite et pénétrai dans la pièce.

La salle était resté dans le même état que la dernière fois que j'y étais allé. Sauf que les rideaux avaient été tiré et le bureau avait un tas de paperasses éparpillés sur lui.

Je ne m'attardai pas trop à ce genre de détails. Je me dirigeai directement vers le coffre au fond de la pièce.

Il n'était pas verrouillé et je soulevai le couvercle. Je découvris le bazar que j'avais du mettre dans le coffre.

Je cherchai quelques minutes dans les papiers avant de dégoter un vieu manuscrit. Il avait du être de la main de mon père.

Je parcourus des yeux la feuille de papier et me rendis vite compte que cela été un souvenir de mon père qui parlait de sa fille.

Il expliquait en détail ce qui lui était arrivé. Ou elle était là dernière fois qui l'avait vu car, oui, il disait aussi qu'elle avait disparu. Il l'exprimait comme un être dangereux et maléfique. Je reposai le papier et continuai à fouiller.

Durant la demi-heure que durai la fouille, je ne trouvai rien d'intéressant. Même les papiers que j'avais consulté avant la mort de Romane avait disparu. Mon père avait du faire le tri et brûler les papiers qui étaient à ses yeux important.

Je retournai donc dans ma chambre, déçu de n'avoir rien découvert. Je me posai dans mon lit et regardais le plafond.

Je me demandais ce que je pourrai bien faire de ma journée. Continuer à faire semblant d'être roi alors que j'allais donner ma place à Aquadic qui était bien plus qualifié que moi ? Aller dehors et attendre qu'Arthur reviennent avec son père même si la réunion et son arrivé n'étaient prévu que le lendemain ? Tourner en rond dans le château à la recherche d'une idée ? Lire un livre ?

Plus je réfléchissais à des choses à faire plus je me les imaginais les faire. Il fallait que je décides et vite.

Je finis par opter pour la dernière option ; lire un livre.

Je me levai donc de mon lit et partis récupérer un livre dans ma bibliothèque.

J'allais me poser dans mon lit pour commencer la lecture de ce livre que je me rendis compte qu'un papier était caché au fond de la bibliothèque. Qui avait eu l'idée de cacher quelque chose là ?

J'y plongeai ma main et le récupérai. Je le déchiffonai et commença à le lire. C'était un avertissement qui aurait dû me revenir. Il disait que "je la turai", cela n'était pas une coïncidence.

Et si Romane avait découvert ce papier ?

Je me souviens à l'époque, elle et moi cherchions de potentiels preuve que le destructeur de la forêt Myribillia. Le message me disait clairement de ne pas continuer mes recherches. N'ayant pas lu le message, j'avais continuer mes recherches et il "la" tuait.

Si la lettre s'adressait à moi alors le "la" était Romane et celui qui avait écrit cette lettre, l'avait tué.

Une nouvelle pièce maîtresse venait de se mettre en place. Et si le coupable qui avait détruit la forêt Myribillia était le même qui avait tué Romane ?

Après avoir réfléchit à de potentiel piste pour dénicher le coupable de ces deux crimes, je me mis au lit et me mis à lire.

Après tous, je devrai sans doute être le plus discret possible. Personne ne devait savoir que je cherchais le coupable de tous les crimes qui était survenu ces derniers temps.

*

Arthur et son père Hyacinthe arrivèrent dès que le soleil se leva. Arthur n'avait pas perdu de temps et avait sans doute réussit à convaincre son père bien plus vite qu'il ne le pensait.

Quand ils descendirent du carrose, Hyacinthe me salua et me serra la main, avec un grand sourire à son visage, à ma grande surprise.

Arthur descendit en deuxième et me serra la main, très enthousiaste de connaître tous les détails de "mon incroyable projet".

Je les menai directement à la salle du conseil où ils prirent l'une des places qui étaient prévu au ancien conseillé que je n'avais pas voulu remettre en service.

Je fis héler Aquadic et Léandre, qui arrivèrent quelques minutes plus tard avec un franc sourire au visage, j'en fus d'ailleurs surpris pour de ce qui était de la réaction de Léandre. Je l'avais pourtant fait ce réveiller bien tôt.

- Bonjour à tous ! dis-je un peu confus, ne sachant pas trop par où commencer.

- Je vous ai réuni ici pour parler du merveilleux projet que j'ai eu, continuai-je, j'espère que tous le monde a été mis au courant.

- Oui, mais j'attends de voir ce fameux projet plus en détail, répondit Hyacinthe.

- Bien ! Je vais sans tarder commencer par vous révéler le nom du pays qui sera créé ainsi que les rois qui le dirigeront. Les deux rois que j'aimerai nommer pour diriger ce projet sont Arthur et Aquadic. Le pays qu'ils dirigeront à deux s'appellera Mohgsbourg.

- Ce nom me va parfaitement ! dit Hyacinthe.

- Merci ! Par la suite, les deux rois devront se mettre d'accord sur les lois qui choisiront. J'espère qu'ils arriveront à ce mettre d'accord. Ce projet rentrera en vigueur officiellement le lendemain de la signature de l'accord entre les deux rois.

Je sortis de son mon bureau un grand cahier, résumant le projet ainsi qu'un crayon.

- Je vais donc être le premier à signer. Avez-vous des questions Hyacinthe ?

- Que deviendrai-je ?

- Vous serez retiré de vos fonctions mais ! Mais, vous pourrez guider et aider votre fils dans la direction du pays.

- Très bien, passez moi le livre qui je puisse signer qu'on en finisse.

Je fis passer le cahier avec le crayon.

Quand il arriva dans ses mains, il prit vigoureusement le stylo et signa avant de dire :

- Où sera le siège de ce projet ?

- Dans les deux villes.

- Très bien !

Et je saluai tous le monde et récupérai le livre et le stylo pour les déposer dans une urne.

- Le projet rentre en vigueur demain mais je laisse Aquadic prendre dès après en ma place. Je quitte le palais demain ! dis-je avant de sortir de la salle.

Je me dirigeai ensuite directement dans ma chambre et je m'endormis.

Trou noir

Je me trouvais cette fois-ci dans la salle du conseil. Tous les conseils étaient déjà répartie. Il ne restait que moi et mon père dans la salle.

- Alors, tu as aimé ton premier conseil Karl ? me demanda-t-il.

- Oui ! dis-je avec une voix enfantine.

Je devais avoir à peine 9 ans, lorsque mon père m'a amené à mon premier conseil. Je ne me souviens plus très bien de la décision du jour mais je me souviens que tous les conseils avaient voté contre.

- Cela veut dire quoi Moh...sbo...bourg...?

- Ce n'est rien, ne t'inquiète pas se ça.

- Mais pourquoi ils ont voté tous contre ?

- Pff...je leur proposai un proposition. Tu veux que je te transmettes un nom de code que tu pourras utiliser plus tard si tu es en problème.

- Oui...

Et mon père se rapprocha de moi et me murmura à l'oreille :

- MOHGSBOURG !!!!

Trou noir

Je me réveillai en sursaut, j'étais sur que quelqu'un avait réellement chuchoté à mon oreille.

Je me levai, j'avais du dormir plusieurs car quand je regarda ma fenêtre, il faisait nuit.

Ce n'était pas une nuit clair, non c'était une nuit sombre, sombre sans lune, sans lumière !

Je me précipitai en dehors de ma chambre. Encore habillé, j'espérai effacer cette sensation du murmure que j'avais entendu tout à l'heure en marchant un peu dans le palais.

Je me dirigeai vers la salle du conseil pour voir si mon frère et Arthur y était encore.

Je marchai ainsi le long des couloirs, en train de totalement vider mes pensées. Je me demandais si ce murmure était réelle ou bien de mon rêve.

Je me dis qu'il fallait un témoin de ces pensées. Je fis demi tour et retournai dans ma chambre.

Une fois arrivé, je pris une feuille et une plume, je me mis à écrire tous ce que je savais, tous ce qui était arrivé. Je la signai et la laissai là.

Je repartis ensuite vers la salle du conseil. Une fois là-bas, je regardais à travers la porte.

Personne.

Je partis donc en direction de la salle du trône, peut-être que mon frère y était. D'ailleurs quelle heure était-il ?

Arrivé devant la salle du trône, je dus immédiatement que quelque chose n'allait pas.

Je sentais mes poils se contracter.

Je poussai la porte. Et la je la vue.

L'ombre de la dernière fois.

Celle que j'avais vu avec ma mère. Qu'est-ce qu'elle faisait là ?

Entièrement cagoulé, je ne pus voir son visage, son corps, je ne pus savoir si c'était un homme ou une femme ?

Je pénétrai dans la salle et là l'inconnu se retourna et dit :

- Karl, je t'attendais !

- Qui êtes-vous ?

- Je suis la mort, je t'emporte là où tu aurais du te trouver depuis longtemps.

Je tremblai, je frissonai, allais-je mourir ici ?

Après avoir tant cherché des réponses à mes questions, voilà que je le rencontrer. Le coupable qui a commis toutes ses affreusité.

Il me regarda droit dans les yeux, je pus les voir, ils étaient verts.

Je le regardai, un tas de questions defilèrent dans ma tête.

La plus présente était : allais-je mourir ?

- Tu dois te demander qui je suis ?

- Je vous l'ai dit, qui êtes-vous ?

- Je ne peux te le dire, il est temps pour toi de partir, partir rejoindre tous tes proches.

- Mais que voulez-vous ?

- La reconnaissance ! Mais je parle trop et ils vont arriver ! Je n'ai pas plus de temps !

Et telle une ombre, la silhouette tira de sa tunique un revolver.

- Non, non, non...doucement ces trucs là ça peut partir vite.

- Adieu majesté.

Et la silhouette appuya sur la gâchette.

Je sentis la balle pénétrait dans mes entrailles.

Je sentis la douleur.

Je sentis la mort.

C'en était fini.

Je mourrai telle un roi.

Comme ma famille.

Égale à mon sort.

Je revis ma vie redéfiler devant mes yeux.

Je vis des choses que je ne connaissais pas.

Je vus qui c'était.

Et si, j'avais débloqué mes pensées grâce à Mohgsbourg ?

Trop tard.

Je me sentais partir.

L'ombre s'était déjà enfuie.

J'entendais des voix mais je ne percevais pas ce qu'il disait.

Je voyais le visage de Léandre flou.

Pleurait-il ?

Oui, il pleurait.

Je me sentis aspiré !

Aspiré dans un trou noir.