Je ne dormais pas, j'attendais.

Je ne pensais pas, je regardais.

J'étais assis sur mon canapé, mon blouson encore sur mon dos, j'attendais face à mon ordinateur le mail de confirmation de M Lejuge pour pouvoir démarrer mon enquête.

Seul problème, c'est qu'il mettait un temps fou à me répondre. Je détestais ça l'attente, je préférai que tous ce passe vite.

Mais non, la vie n'était pas comme ça. J'avais su attendre toute la journée mais là dix minutes avant de recevoir la réponse, je ne voulais plus attendre.

Quand j'étais petite, une phrase que mes parents adoraient me répéter était "t'as attendu déjà attendu plusieurs heurs, tu peux bien patienter quelques minutes encore". Même si je détestai cette phrase, je devais avouer qu'ils n'avaient pas tort. Que c'était eux qui avaient raison. Rien qu'à repenser à ce souvenir mon esprit s'appesa.

Je n'avais jamais voulu en parler à personne mais mes parents n'étaient plus de ce monde depuis bien longtemps et rien que de repenser à eux me fit glisser une larme sur ma joue.

Ce métier me détruisait petit à petit la santé physique et mental. J'avais déjà pris ma décision, après cette enquête, je prendrai des vacances de plusieurs années pour pouvoir me reposer à fond.

Soudain j'entendis un bruit qui venait de mon ordinateur. Cela me sortit de mes pensées et je fus enfin heureuse de voir la validation du ministère de la défense pour que je puisse mener à bien mon enquête.

Je précipitai sur le dossier que j'avais préparé pour cette enquête et en sortit les deux articles de journaux sur la Florida et l'autre sur Mohgsbourg que Christelle m'avait envoyée.

J'en sortis en premier l'article sur la fin de Mohgsbourg, il datait d'il y a plus d'un siècle. Bien sur, je n'avais pas la vrai version mais une copie que j'avais imprimé.

Je lus :

"Aujourd'hui, seulement 40 ans après la création de cette alliance, le directeur général chargé de l'enquête sur la mort de Karl en est venu à la conclusion qu'Aquadic n'était pas du tout innoncent dans cette affaire. Il a donc soumis son rapport au parquet royale qui c'est tout de suite chargé de condamné le roi Aquadic I pour complicité dans le meurtre de Karl II, dernier roi de Florida. Ayant plus qu'un seul héritier du trône, Léandre s'est vu nommé roi sous le nom de Léandre XIX. Il a tout de suite abolie l'alliance avec la Largonne et à déclaré la guerre à la Largonne. Ce jour est marqué à jamais par la fin de Mohgsbourg, cette empire qui était la solution à tous nos problèmes.
A ce jour, personne ne peut confirmer mais le meurtrier de Karl II n'a toujours pas été retrouvé et les gens commencent à s'inquiéter.
De plus, Arthur XXIV a dit cette phrase "la guerre se terminera par la révélation que l'alliance de Mohgsbourg n'était qu'un prétexte pour nous affaiblir". Il affirme ainsi ne plus avoir de force pour lutter contre la Florida.
Mais alors qui sera la gagnant de cette guerre ?"

Je finis de lire l'article avec les yeux grands ouverts, je n'en revenais pas. Je tenais le complice du meurtre de Karl II. C'était Aquadic I. Je ne savais absolument pas qui cela pouvait être pour Karl, je devrai demander à mon ami qui était historien.

Je pris ensuite le deuxième article et lus :

"Découvrez à partit du 16 avril le nouveau livre de Joackim Kuino, qui s'intitule la fin de la Florida. En voici un extrait :
Peu de gens se le demandent mais pourquoi n'avons jamais entendu parler de la fin de la Florida. C'est vrai, on nous dit que le dernier roi est Igor et que plus personne ne sait ce qu'il est arrivé ensuite.
Mais cela est faux, beaucoup d'historien se sont penché sur la question et ont découvert que Karl II était belle et bien le dernier roi de la Florida.
Mais alors que c'est-il passé ?
C'est la que les historiens ne sont pas d'accord. Certain affirment qu'une guerre a éclater d'autres disent qu'une solution a été trouvée.
Mais alors qui a raison ?
Quelle est la vrai fin de la Florida ?
Désormais, nous savons que Karl II a entraîné la fin de la Flordia en créant une alliance avec la Largonne, sous le nom de Mohgsbourg.
Mais qu'elle drame s'est joué alors ?
Karl II, comment est-il mort ?
Pourquoi on ne connaît pas le mots Mohgsbourg ?
Vous le découvrirez le 16 avril dans la librairie le plus proche."

Une PUB, l'indice sur la fin de la Florida était contenu dans une publicité !

Je n'en revenais pas même si cette PUB m'avait bien aidé.

Je devais désormais faire le point sur ce que j'avais appris.

Je savais maintenant que Karl était à l'origine de la fin de son pays et Aquadic la fin de l'alliance que Karl avait faite.

Je venais donc à la conclusion que personne n'avait aimé l'idée d'alliance entre les deux pays rivaux et pour permettre de la briser Aquadic avait engagé X pour tuer Karl.

Mais qui était X ?

Je ne le saurais pas en restant là à attendre. Je devais trouver un moyen de résoudre ce mystère.

Soudain me venu une idée. Quelle était la famille de Karl ? Qui aurait pu lui en vouloir ?

Pour répondre à ces questions, j'allais inviter mon grand ami qui était historien.

Je pris mon téléphone et commençai à composer son numéro.

Une fois fait, je le mis à mon oreille et attendus qu'il répondait.

Soudain sa voix sortit de l'appareil et dit :

- Allo, allo ? J'écoute.

- C'est moi, Karine Strogford, répondis-je.

Un court silence se fit entendre puis :

- Que veux-tu ma petite puce ?

Je ne vous l'avais pas dit mais mon ami l'historien était en réalité mon parrain.

- Je voulais savoir Pascal, si tu pouvais venir demain chez moi pour prendre le thé.

- Comment te le dire, je...je suis déjà pris toute la journée au...

- S'te plaît !

- Bon d'accord mais j'espère que ce ne sera pas long. T'as prévu de me parler de quoi ?

- J'ai besoin de savoir des choses historiques pour ma nouvelle enquête.

- Et tu penses que mon témoignage sera précieux ?

- Même plus, je pense qu'il me permettrait de trouver le meurtrier et de résoudre cette enquête.

- Hum...je vois. Mais tu penses pas que ce serait mieux que je viennes une autre fois pour que je puisses avoir tout le temps...

- Non, je n'aurai besoin de toi que quelques minutes.

- Bien, d'accord, à demain.

Et il raccrocha.

Je venais enfin d'enclencher la machine pour me permettre de résoudre cette enquête.

Je me dis que ce serait bien si je prenais le temps d'appeler une de mes amis, cela me permettrai de me reposer un peu l'esprit.

Je composai ainsi son numéro et collai mon téléphone à mon oreille.

- Allo ? demanda-t-elle.

- Oui, Justine, j'avais envie de te parler cela fait un petit bout de temps non ?

- Si, si, Karine, cela fait bien cinq mois.

- Je suis désolé mais mes enquêtes me prennent tous mon temps.

- Je sais, j'avais compris. Il faudrait peut-être que tu prennes des vacances.

- C'est ce que j'avais prévu de faire.

- Tu sais donc où tu vas les faire.

- Oui, je pense partir pour une croisière et de m'arrêter à une escale pour vivre là-bas quelques temps.

- Et tu penses reprendre ensuite ton métier d'enquêteur ?

- Non, je vais poser ma démission et prendre plus te temps pour moi. Peut être ce serait bien de faire un métier qui me plaît.

- Mais c'était ce métier qui te prenait à cœur.

- Non, je voulais depuis toujours être boulangère. Ce n'était que le rêve de mes parents qui...qui...

Ma voix se brisa, je ne voulais plus penser à eux, je lâchai ma petite larme et repris la conversation :

- Ce n'était que le rêve de mes parents pas le mien.

- Je suis désolé. Je...j'aurais tellement voulu être là pour toi quand cela est arrivé.

- Ce n'est pas très grave, je ne veux pas en parler de toute façon.

- Je comprend, mais vu que tu as prévu de partir pour plusieurs années cela veut dire que l'on ne se verra plus.

- Exactement, cela est dur de ce le dire mais je veux rompre avec ma vie pourrie que j'ai aujourd'hui et tout recommencer.

- Mais Karine, il faudra au moins saluer ton départ, se voir une dernière fois.

- Tu n'es donc pas encore compris Justine, je ne compte plus vous voir après, je t'appellai juste pour t'annoncer mon départ et ma décision. Tu ne ferras partit plus que de mon ancienne vie.

- Mais, tu étais une amie pour moi Karine, je t'ai tant donné, tant offert.

- Tu voulais quoi ? Qu'en échange je t'offre quelques choses ?

- Oui.

- Désolé de te le dire, mais je ne t'aurais rien offert, même si j'avais pris la décision de rester. Tu m'as offert du courage de la force de me sortir de ma solitude, je t'en suis reconnaissant. Mais si tu as fait ça juste pour que je te rendes la pareille et ben tu te fous le doigt dans l'œil, tu as fait un juste humanitaire et si tu en avais eu besoin, j'aurai été là pour toi. Ce n'est pas parce que tu offres quelques choses à quelqu'un qui va être obligé de te rendre la pareille.

- Je te croyais différente Karine, je te croyais mon amie, je ne te pensais pas comme les autres. Je pensais qu'on serair là l'une pour l'autre mais non, tu...

- C'est peut être le moment Justine de m'avouer tes sentiments pour moi. Je suis enquêteur et je sais reconnaître ce genre de profil.

- Je n'ai rien à cacher.

- Alors dis moi ce que tu as sur le cœur dès que tu entends parler de moi, n'as-tu pas d'autres sentiments que l'amitié ?

- Je ne peux rien te cacher. C'est vrai Karine, j'avais plus de sentiments que de l'amitié pour toi, je t'aimai. Mais rien le fait que je sache que je pourrai te revoir me réchauffer le cœur. Tu m'as brisé le cœur avec ton histoire de départ. Je...je...

Je l'entendais ravaler un sanglot.

- Je ne peux pas t'aimer Justine. Tu n'étais pour moi qu'une amie, tu étais la meilleur mais pas au point à ce que j'ai des sentiments pour toi.

- Comment l'as-tu su ? Quand ?

- Je l'ai découvert lors d'une de tes soirées, il y a dix ans déjà, je te voyais me regarder d'un œil peut discret. Je pense que si tu avais tenté ta chance à cette époque, il y a des fortes chances qu'on aurait pu vivre une histoire ensemble. A l'époque, je ne savais pas si j'aimais les garçons ou les filles. Puis je me suis aperçu avec le temps que je n'avais pas besoin de choisir que cela ne dépendait d'une telle ou telle décision que si j'aimais quelqu'un n'importe qui que soit rien ne m'empêcher de l'aimer.

- Mais pourquoi pas moi ?

- Car tu n'étais rien d'autre qu'une amie. Je suis désolé Justine mais...

Ma voix se brisa, rien que de revoir tous les moments passé avec elle, son sourire, son rire, je lachai mes larmes. Je continuai en pleurant :

- Mais je dois te dire adieu, peut être que si j'avais eu un autre destin, j'avais fait un autre choix peur être qu'on aurait eu une chance.

- Adieu Karine.

Et elle raccrocha.

Je tenais encore mon téléphone dans ma main, je pleurai.

Si cela se passait comme ça chaque séparation, je pense que cela allait être dur et douloureux.

Je m'allongeai sur le canapé. Cette discussion m'avait fait remonté tout un tas de souvenir que je n'avais jamais pris comme important.

Je me rendais ainsi compte de la dur décision que j'avais pris.

Je devrai quitter ma vie et recommençai ailleurs.

Je devais pour l'heure me concentrer à l'affaire et en apprendre d'avantage demain avec Pascal.