Chapitre 17 : Une assemblée en colère
Debout, mes dossiers en main, j'attendais dans la grande salle, juste avant de pénètrer dans la salle où se déroulera l'assemblée. L'air anxieuse, je respirai doucement pour ne pas perdre mes moyens. Je m'étais préparé toute la soirée de la veille.
Autour de moi, les nombreux collègues qui travaillaient avec moi, discutaient avec un verre à la main.
J'étais donc la seule à me soucier réellement de cette convocation, c'était dire que la plupart de mes collègues n'étaient pas préparé au mot du juge, à sa tyrannie, à sa fureur.
Je repirai lentement, je ne devais pas perdre mes moyens, je ne devais pas montrer une seule faiblesse.
Les dossiers que j'avais en main, étaient des dossiers de l'affaire que j'avais achevé et un de ses dossiers rassemblait tous les éléments que j'avais récolté pour mon affaire en cours.
Soudain, un de mes collègues vint dans ma direction. Il avait une vingtaine d'années, le même âge que moi à peu près, il avait des cheveux bruns, coiffé de façon à former une frange sur le côté, il avait les yeux bleus, il abordait un sourire qui lui remontait jusqu'aux oreilles et il portait un grand costume trois pièces noir avec une cravate blanche.
- Alors prête ? me dit-il.
- Hum...pas vraiment ! Je ne vous connais pas d'ailleurs, permettez moi de me présenter. Je m'appelle Karine Strogford, j'ai 26 ans et je suis ISRER.
- Enchanté Karine, me dit-il en me serrant la main.
J'hésitais un instant avant de lui serrer à mon tour.
- Je me présente également, reprit-il, je m'appele Jim Cartey, j'ai 26 ans également et je suis chargé du département des affaires actuelles sur les animaux, le ISREA.
- Cela consiste en quoi ?
- On enquête sur les meurtres d'animaux, les affaires de Zoophilie ou encore les fuites d'animaux.
- A oui, cela ne doit pas être facile au quotidien.
- N'est ce pas, dit-il en se serrant les mains, sans doute gênée.
- Vous avez une affaire en cours ?
- Nous enquêtons actuellement sur un psychopathe qui mutile et tue des animaux.
- Vous en avez tiré une conclusion ?
- Pas encore, mais nous sommes sur la bonne voie car il a déjà fait plusieurs erreurs.
- Ah, les erreurs. Dès qu'ils en font une, l'enquête s'éclaircit d'un coup et on n'y voit beaucoup mieux.
- Je suis entièrement d'accord. Et vous, vous avez des enquêtes en cours ?
- On vient de finir une histoire sur un tueur en série qui gardait les têtes de ses victimes dans un saut et il les mettait ensuite à congeler.
- Ce n'est pas plus compliqué vu que vous travaillez avec des enquêtes du passé ?
- Elle ne datait que d'il y a deux ans, les enquêteurs m'ont refilé l'enquête. J'ai fini par trouver le meurtrier qui était tous simplement le premier policier qui avait retrouvé les têtes.
- Vous avez fait comment ?
Soudain, les portes pour entrer dans la salle s'ouvrirent.
- Je vous raconterai ça une autre fois, ce fut un plaisir de causer avec vous.
- De même, j'espère vous revoir très vite.
Je m'engouffrai ensuite dans la salle qui ressemblait à l'assemblée nationale mais à la place du grand parloir au milieu de la salle, il y avait une simple table avec des micros où devrait s'installer le juge et ceux qui organise la conférence.
Je m'assis ensuite à la place qui portait mon nom et j'attendais bien sagement que le juge et ses collègues arrivent dans la salle.
Je pris le temps de feuilleter mes dossiers pour être sûr qu'aucun ne manquait à l'appel.
Soudain tous mes collègues dans la salle se mirent à applaudir. Pourquoi ? Je relevai la tête et vu que le juge et ses collègues venaient de faire leur entrée dans la salle.
Ça va, pas besoin d'en faire tout un spectacle non plus, me disai-je.
Le juge s'assit à sa place. Le revoir en chair et en os, même d'aussi loin, me donnais des frissons. Je ne pouvais pas me le voir.
Il avait une immense calvitie au milieu du crâne et les cheveux qu'il avait laissé pousser étaient d'une couloir grise presque blanche. Il avait également une barbe très mal rasé avec des échelles par ci et par là. Il abordait un large sourire de sadique et avait les yeux d'une couleur verdâtre, on avait l'impression qu'on avait pris sa tête et qu'on avait chier dedans. Il portait également un horrible costume deux pièce et une cravate rouge à point. Autour de sa bouche, était collé des filaments de bave. Il avait également au cou, un deuxième menton, j'avais l'impression que c'était un vieu coq qui au lieu de chanter nous faisait chanter.
- Bonjour à tous ! dit-il de sa voix lugubre et sans vie.
Un vrai sadique, je ne pouvais plus le regardais mais je devais ne pas paraître impressionné.
- Je vous ai convoque ici pour vous parlez de...
Je n'écoutai plus. Je sentais des gouttes de sueur descendre dans mon dos.
- ...voilà pourquoi il est aussi important de...
Je ne pouvais plus résister, je sentais ma tête tourner.
- Ça va Karine ? me demanda tous bas Olivier qui était assis juste à côté de moi.
Heureusement grâce à lui, j'ai pus sortir de mon malaise.
- Oui, je veux bien de l'eau, lui dis-je.
- T'es sur que ça va ?
- Oui, oui, je veux juste de l'eau.
- Mais Karine regarde toi, tu as des larmes qui sont au bord de tes yeux, tu transpires de partout.
- Je veux juste de l'eau...
Il finit pas se lever et me ramena mon verre d'eau que je bus d'une traite.
- ...quel était votre dernière enquête Mme Purier ? demanda le juge qui n'avait pas arrêter de causer.
- Psst ! Olivier ?
- Oui ?
- Il a dit quoi le juge ?
- Il a sortit son discours habituel et à ensuite demandé au GSRNT, c'est le groupe spécialisé dans les recherches des nouvelles technologies, s'ils avaient avancé sur leur dernière invention.
- Merci.
Mme Purier, qui avait été interrogé, se leva et prit donc la parole. Elle dit :
- M Lejuge, nous sommes pour le moment entrain de développer une nouvelle base de donnée pour récolter tous les dossiers des enquêtes même ceux qui sont gardé dans les archives.
- Je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée madame, répondit-il avec son sourire de sadique aux lèvres.
- Vous ne devriez pas remettre en question nos idées, vous n'êtes pas spécialisé dans ce domaine.
- Je vous conseille madame de vous calmer ! s'exclama un des collègues de M Lejuge.
- Non ! Je ne me calmerai pas. J'ai été embauché dans ce travail pour une seule raison et le juge me répond que MON PROJET n'est pas POSSIBLE d'être réalisé.
Soudain, un broua d'exclamation et de colère éclata dans la salle. On entendait des "tageule", "connasse", "salope" ou encore "putain". Je ne pouvais pas supporter tous ce bruit. Je sentis mon corps flanché.
Je devais résister.
- SILENCE !!! hurla M Lejuge. Vous n'avez pas encore compris mais je n'ai interrogé que Mme Purier à prendre la parole, je ne vois pas en quoi, dit-il en se tournant vers son collègue, vous avez à intervenir dans cette assemblée.
- Je...je...pardon, disait-il en baissant la tête.
- De plus, Mme Purier, vous n'avez rien à me reprocher, mon métier est d'autoriser ou non la création d'in projet ou d'une enquête. Mais vu que vous pensez que je ne sais pas mes droits, je vous conseille donc de démissionner et de quitter sur le champs cette assemblé !!
Il disait ses derniers mots avec tellement de fureur qu'ils résonnerent plusieurs secondes dans la salle.
Un silence de mort suivit, plus personne n'osait prendre la parole, de peur de perdre son travail.
- Très bien, continua-t-il, maintenant que tous le monde a réussi à la fermer, je vais pouvoir continuer à interroger les différents groupes. Je vais ainsi demandé à Mme Strogford de nous présenter sa dernière enquête qu'elle a résolu et de nous parler de la nouvelle qu'elle envisage de commencer. Les scripts prenaient bien en note.
C'était à mon tour.
Je devais grader mon calme.
Je ne devais pas paniquée.
Je ne devais pas perdre mes moyens.
Je devais rester sur de moi.
Je ne devais montrer aucun signe de faiblesse.
Je me levai avec grande peine.
Non, cela ne devait pas se voir.
J'ouvris mon dossier devant moi.
Je devais prendre le temps de respirer.
Je sentais tous les regards sur moi.
Je sentais mon cœur explosait de terreur dans ma pointrine.
Je devais leur montrer que ce qu'il ne voulait voir : mon travail !
Je m'éclairçicai la voix avant de prendre la parole. Je dis :
- Notre dernière enquête à porter sur la résolution d'une enquête qui datait d'il y a deux ans. Aucun enquêteurs n'avaient réussi à mettre la main sur le meurtrier. En six jours, mon équipe et moi même avant résolue cette affaire d'une si grande simplicité.
- Quelle était donc l'affaire !? cria quelqu'un dans la salle.
- Je ne peux vous le dire car cela relève du secret professionnel mais elle s'intitulait le tueur à seau.
- Et Mme Strogford, j'aimerai désormais savoir de ce qu'il en ai de votre nouvelle enquête ? me questionna M Lejuge.
- J'ai prévu d'enquêter sur le meurtre de Karl II qui n'a jamais été résolue. J'ai lu l'article dans le journal Ƙorida et j'ai su que je devrai enquêter et trouver le meurtrier de cette affaire.
- Très bien madame, je vous remercie, dit M Lejuge avant d'interroger quelqu'un d'autre.
Je ne savais même pas ce qu'il en avait pensé. A vrai dire, je m'en moquai tant que je pouvais enquêter librement. Je n'avais pas parlé des différents documents que j'avais à ma disposition, de ceux qui j'aimerai avoir dans mes mains. Je ne voulais pas en dire trop.
Quand le moment fut venu de la fin de cette entrevu, je poussai un long soufflement de soulagement. J'avais du tant garder mon calme, je n'avais pas montré un signe de faiblesse.
Au moment de descendre dans les longs escaliers, un homme en costume trois pièces courut après moi et hurla mon nom dans tous les couloirs.
C'était Jim, le gars que j'avais rencontré juste avant de partir à l'assemblée.
- Karine, je vous...je vous cherchais, dit-il tout essoufflé.
- Ah bon ? Que me voulez-vous ?
- Je souhaitais vous féliciter de...de...d'avoir pris la parole devant tant de monde.
- C'est bien gentil. Vous voulez sans doute savoir comment j'ai résolu l'enquête sur le tueur avec des seaux ? Je me trompe ?
- Non, vous avez raison j'aimerai savoir ça aussi.
- Très bien, je vais vous le dire mais pas ici.
- Je suis d'accord pas au milieu de cet escalier mais où vous voulez qu'on le fasse ?
- Je sais pas, euh...pourquoi pas au TridentDesTroisChats. C'est un jolie bar.
- Très bien, je vous suis.
*
Assis l'un en face de l'autre, devant nous une tasse de café, on bavardait de mon enquête. Je disais :
- Voyez-vous Jim, je ne suis pas du genre à me laisser avoir par des faux indices. En deux, trois mouvements, j'ai découvert que le meurtrier faisait des erreurs tous le temps.
- Quel sont ces faux indices et ces erreurs ?
- Il marquait toujours sur ses seaux différents marque comme des animaux, des insectes ou même des aliments, mais tous cela n'était que les marques des seaux. C'est la son erreur, il avait des seaux de différents couleurs en faisant des recherches, j'ai trouvé qui lui avait vendu. Je l'ai ensuite contacté et j'ai réussi à retrouver le client.
- Waouh ! Vous êtes trop forte.
Je passai ainsi le reste de ma soirée à rigoler et à parler de boulot avec un mec que je n'avais rencontré qu'aujourd'hui.
Dans l'enquête que je lui avais raconté, j'avais fait exprès de ne pas lui raconter un élément. J'avais fait cela pour qu'il évite de me féliciter d'avantage. Je détestai que l'on me complimente, me félicite ou m'admire.
Je ne lui avais pas dit que je voyais des choses, des détails, des indices que personnes ne voyait. J'étais en queleque sorte né avec un don immense.
Et je savais que grâce à ce talent, je pourrai résoudre le meurtre de Karl en moins de cinq jours.
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