Chapitre 12 : Témoignages (2)
Le lendemain, je me réveillai avec un sourire aux lèvres.
J'en avais plus appris que ce que j'aurai voulu.
Tout d'abord, j'avais une piste sur le potentiel coupable, Aquadic. Beaucoup me disait que cela ne pouvait pas être lui, je ne savais pas pourquoi mais ce n'était pas le plus important. Ce qui était important, c'était de savoir si le coupable avait un complice, ce qui serait une solution plus plausible.
J'avais également appris que Karl enquêtait sur le coupable derrière le destructeur de la forêt Myribillia. Qui avait voulu commettre un acte aussi morbide ?
Je savais désormais que le roi avait une fille, je ne connaissais pas encore son nom, ni si elle était encore en vie. Il avait également un frère, et lui, je savais où le trouver.
J'allais me mettre à table qu'on toqua à ma porte. Qui cela pouvait-il être ? Je n'avais invité personne à une telle heure.
Je me levai et partis ouvrir la porte.
Quelle ne fut ma surprise que de tomber nez à nez sur Aquadic, le suspet numéro 1 de cette enquête, de mon enquête.
- Euh...bonjour Mon seigneur ! dis-je, en faisant une référence.
- Bonjour inspecteur ! Vous vouliez m'interroger ?
- Euh...oui, c'est exact ! dis-je, un peu gênée qu'il n'est pas pris la peine de lire l'heure du rendez-vous.
Je le fis pénétrer dans ma maison et le fis s'asseoir dans ma salle d'interrogatoire. Elle ressemblait à un petit salon. Une table ronde, en chêne noir était installé au milieu de la pièce. Sur un des côtés de celle-ci, il y avait un fauteuil en velours rouge, et juste en face de lui s'en tenait un autre. Les murs étaient peint d'une couleur vert et bleu. Au plafond, en descendait un long et immense lustre, sertie de cristal.
Je sortis de la salle et partis préparer un petit plateau, sur lequelle je mis du thé dans une théières, deux tasses et un petit plat de biscuit qui traînait dans mes placards.
Je ramenai le plateau, le posai sur la table et m'assis sur le siège en face de celui d'Aquadic.
Je pris ensuite mon carnet de note.
Voici comment se déroula l'échange :
- Moi : Voulez-vous du thé ?
- Aquadic : Avec plaisir très cher !
- Moi : Comme cela ?
- Aquadic : Très bien, je vous en remercie.
- Moi : Un petit gâteau ?
- Aquadic : Sans façon !
- Moi : [Bruit de quelqu'un qui boit]
- Aquadic : ...
- Moi : ...
- Aquadic : ...
- Moi : Mon seigneur, je vous ai fait venir pour pourvoir vous interroger au sujet du meurtre de votre frère, Karl.
- Aquadic : Ah ! aaah...
- Moi : Puis-je me permettre de poser toutes les questions que je voudrai vous posez ?
- Aquadic : Bien sur
- Moi : Et vous y répondrez à toute ?
- Aquadic : Je ne veux pas m'engager sur un terrain qui pourrait se révéler pour moi dangereux.
- Moi : Très bien ! Où étiez-vous passé, lors de la soirée du meurtre ? Et je veux parler lorsque vous avez raccompagné Arthur, votre confrère.
- Aquadic : Je suis partis me recueillir sur la tombe de mon père. J'avais besoin de conseil, j'ai été nommé, il n'y a pas très longtemps ! Je...je... Enfin voilà, j'ai pleuré toute la nuit, allongé sur la tombe de mon père. La raison pour laquelle je ne suis revenu que le lendemain, est que je me suis endormie sur celle-ci.
- Moi : Mais alors pourquoi n'avez-vous pas pleuré la mort de Karl ?
- Aquadic : J'ai appris à détester mes frères.
- Moi : Tous ?
- Aquadic : Tous, y compris Karl !
- Moi : Karl ? Mais tous le monde affirme que c'était votre frère préféré !
- Aquadic : Karl ! Laissez moi rire ! Ah ah ah ! Jamais ! Vous m'entendez ?
- Moi : ...
- Aquadic : Jamais, je n'aimerai Karl !
- Moi : Pourquoi ?
- Aquadic : Il m'a tout détruit mon honneur, mon royaume, ma famille, ma vie !
- Moi : Comment ?
- Aquadic : Il a créé une alliance qui a détruit notre prestige, il...
- Moi : ...
- Aquadic : Il a détruit ma famille à cause de son épouse, Mlle Lomberdois.
- Moi : Que savez-vous sur elle ?
- Aquadic : Pas grand chose mais, mais elle nous a tous menti !
- Moi : Comment savez-vous qu'elle vous a menti ?
- Aquadic : J'ai cherché dans les archives et j'ai trouvé que la forêt Myribillia dont Karl me parlait si souvent avait été brûlé, il y a 10 ans !
- Moi : Elle aurait tout inventé de toute pièce ?
- Aquadic : Aucune idée !
- Moi : Vous n'avez pas d'autres pistes ?
- Aquadic : Et je vais y aller !
Il se leva et se dirigea ensuite vers la sortie, il se retourna vers moi me tendit sa main. Je la pris et la serrai. Il sortit ensuite.
Je me remis à table et commençai mon petit déjeuner.
Je trempai mon pain dans mon bol de café, qu'on toqua à ma porte.
Encore !
Je me levai et ouvris la porte.
Je tombai cette fois ci sur Coltef, la deuxième personne de la journée que j'allais interroger.
- Bonjour Coltef, dis-je, vous n'êtes pas un peu à l'avance ?
Il se racla la gorge, puis dit :
- Mieux vaut que je vienne maintenant, je suis disponible, vous êtes là et puis voilà !
Je poussai un soupir.
- Très bien, entrez !
Je le fis s'asseoir dans le même salon où j'avais interrogé Aquadic.
Cet interrogatoire se déroula ainsi :
- Moi : Bonjour Coltef, vous êtes ici pour témoigner du comportement de Karl durant ces derniers jours. Comme vous le savez, Karl a été tué il y a deux jours, dans la nuit.
- Coltef : C'était un bon p'tit, il savait diriger une armée, un combat, une guerre. Il était fait pour ça ! Dommage qu'il est mis fin à cette guerre si tôt.
- Moi : Quelle guerre ? Ce n'était pas son frère et son père qui se battaient ?
- Coltef : Non...
- Moi : ...
- Coltef : Une bataille a eu lieu devant le château. A ce moment-là, Karl était le roi et c'était à lui de diriger la guerre. Grâce à lui, on l'a remporté !
- Moi : Pourtant il a trouvé une solution, il a créé un nouveau royaume, des nouvelles règles, tout en faisant en sorte de ne pas y participer ensuite.
- Coltef : ...
- Moi : Êtes-vous contre cette décision ?
- Coltef : Oui !
- Moi : ...
- Coltef : D'ailleurs, tout le royaume pense comme moi ! On le déteste, il a détruit notre pays.
- Moi : Mais...
- Coltef : Ce gamin là, il aurait pu faire tellement de chose pour agrandir notre territoire, créé le plus grand empire que la Florida est connu.
- Moi : ...
- Coltef : Mais non, au lieu de ça, il a préféré salir le nom de deux pays rivaux et en faire deux meilleurs amis !
- Moi : Mais la guerre est fini. Non ?
- Coltef : Je ne l'espère pas ! Je souhaite que notre pays se relève et attaque la Lagonne une bonne fois pour toutes. J'espère et je rêve qu'Aquadic change toutes ces choses ! Je vous le dis, je suis prêt, il est prêt, nous sommes PRET !
- Moi : Très bien, je vous remercie pour cette conversation très intéressante Coltef, vous pourvez sortir.
Il se leva, je le suivis.
Je lui ouvris la porte, il sortit dehors.
A sa bouche pendai encore ses mots révolutionnaire, dans ma tête dansait mes idées pour contrer les siennes.
Je retournai m'asseoir et repris mon déjeuner où je l'avais arrêté pour la deuxième fois !
J'allais mordre dans ma tartine qu'on frappa de nouveau à la porte. Je me levai en soupirant et en lâchant ma tartine.
Je pris la poignée et la tournai pour la énième fois.
Elle s'ouvrit sur Hyacinthe, le roi de Largonne qui n'était désormais plus qu'une image.
- Boujour inspecteur Renard, je viens pour le rendez-vous.
Je soupirai encore une fois, décidément, les gens ne savait pas respecter une horaire !
- Oui, oui, bien sûr ! dis-je, en me forçant à être courtois.
- Je vous en pris, allez-vous asseoir, continuai-je.
- Merci.
Je pris mon carnet et tournai une nouvelle feuille, un nouvel interrogatoire aller commencer, il se déroula ainsi :
- Moi : Pour commencer, Hyacinthe, êtes-vous d'accord avec le projet qu'à eu Karl avant sa mort ?
- Hyacinthe : Absolument pas ! Je hais ce garçon ! J'avais pourtant dis à mon fils de se méfier. Cet abruti, nous a voulez notre royaume.
- Moi : Que contez-vous faire pour réagir ?
- Hyacinthe : Rien, malheureusement ! Je ne suis plus rien. La largonne est morte !
- Moi : Et Mohgsbourg alors ?
- Hyacinthe : Ne prononcez jamais ce mot devant moi ! C'est un malheur !
- Moi : Vous avez peur pour votre fils ?
- Hyacinthe : Oui mais pas au point de tuer Karl !
- Moi : Jamais je ne vous accuserai d'une chose pareille !
- Hyacinthe : Très bien, ce sera tout ?
- Moi : Euh...oui, merci !
Il se leva et partir seul de son grès.
Moi, je restais planté là.
- D'accord, soupirai-je.
Je me levai pour la je ne sais plus combien ième de fois et partis me réasseoir pour enfin finir mon petit déjeuner.
Vers midi, je mis mon immense manteau et sortis dans la rue. Je pris ensuite la direction du château.
Arrivé à l'entrée, le même homme était la, comme la dernière fois.
Je m'avançai vers lui.
Il me dit :
- Ah ! C'est vous, inspecteur ! Allez-y !
- Merci, répondis-je ne sachant pas quoi dire.
A l'intérieur du bâtiment, je me dirigeai vers le jardin extérieur du château, je ne y étais jamais allé.
Une fois dehors, je parcourus cet immense jardin.
Je fus stupéfait de decouvrir au fond de celui-ci qu'il y avait deux tombes.
Pas seulement deux pierres, vielles et sans valeur.
Non, elles étaient faites dans un marbre si parfait qu'elles avaient du y passer des heures chez le tailleur.
J'en aurai mis ma main à coupé que c'était les tombes du roi et de la reine.
Je m'avançai vers celles-ci.
Je me penchai et parcourut les pierres.
Aucune inscription !
Je trouvai ça étrange.
Je notai cette information dans mon carnet. Je fis ensuite demi tour et retournai dans le château.
Cette demeure était si petite pour un pays si important pour la Florida, que je trouvai ça louche.
Je rejoins ensuite l'inspecteur général.
Ce jour-là, il portait un pantalon bleu et une chemise bleu ainsi qu'une cravate noir. Il ne portait rien de plus. Il avait les cheveux bruns, les yeux noirs et me souriait.
- Bonjour inspecteur ! me dit-il, avez-vous fu nouveau ?
- Oui, j'ai quelques pistes, dis-je en me grattant le bout du nez, j'aimerai vous parlez de tout ça mais pas ici.
- Pourquoi ?
Je lui fis signe de se taire et de me suivre.
Nous marchâmes ainsi jusqu'à une petite pièce. La pièce était dépourvu de meubles.
Une fois que Patrick fut passé, je refermai la porte.
- Bon, vous pouvez me dire ce qu'il se passe ? me demanda-t-il.
- J'ai des informations sur le meurtrier.
- Il était dans la salle ? dit-il en s'asseyant sur une chaise.
Je fis de même.
- Oui, enfin il aurait pu nous entendre et s'enfuir.
- Qui est-ce ? demanda-t-il en se penchant brusquement sur la table.
- Je vais vous raconter tout ce que je sais. Ne m'interropai pas !
- Très bien ! s'exclama-t-il en se redressant.
- Hier, j'ai interrogé énormément de monde. Et j'en avais tiré la conclusion qu'Aquadic pouvait avoir commis ce crime.
- Pourquoi utilisez vous le passé ? Vous ne pensez plus que c'est lui ?
- Non. Il est bien le meurtrier, le problème est de découvrir son ou sa complice.
- Vous avez une idée de qui ce pourrait-il ?
- J'en ai une mais...
- Que y'a-t-il ?
- Elle est ridicule.
- Même si cela était possible, je ne me moquerai pas de vous.
- Je pense qu'il faudrait interroger Mlle Lomberdois.
L'inspecteur sourit.
- Voilà, qu'est ce que j'avais dis ?
- Non, je ne souris pas pour votre idée mais car vous pourrez le faire.
- Mais elle est morte ?
- Non, elle a été soigner dans un centre spécialisé.
- Comment cela est possible ?
- Vous leur demanderez, car je vais vous organiser un rendez-vous avec eux.
- Mais où est-ce ?
- Vous allez rire !
- Pourquoi ?
- Car elle se trouve à proximité de l'emplacement de la forêt Myribillia.
- Très bien, j'aimerai m'y rendre le plus vite possible alors.
Je me levai, saluai l'inspecteur et sortit de la salle, en faisant attention à ce que personne nous est vu entrer ici.
Dans les jours qui suivraient, je n'aurai plus qu'à trouver le coupable et je pourrai prendre ma retraite, tous cela me perturbai et je ne pourrai pas continuer ainsi très longtemps.
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