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L'hallu

Ma seule connerie, ça a été de rentrer dans un supermarché avec un ananas dans un sac plastique. Je suis allé direct au rayon des biscuits, j’ai chopé une boite de “bonnets d’ânes”. Vous savez, c’est comme les “petits écoliers”, mais dix fois moins cher. Et c’est pas moins bon, mais au moins, on paye pas la marque. Bref, je chope la boite, et je bouge direct à la caisse “moins de dix articles”. J’étais venu juste pour ça. Ma copine m’avait appelé dix minutes plus tôt pour voir si je pouvais pas en prendre, et j’avais un bon quart d’heure avant mon bus.

Déjà, y avait la queue. À la caisse “dix articles”. Je dirais pas c’est qui, mais le mec devant moi en avait au moins douze. Moi ça me dérange pas. Si le caissier n’a rien à dire, je vais pas faire le batman. D’ailleurs, j’en profite pour ajouter que j’aurais carrément pu gruger la queue et demander à quelqu’un tout devant s’il pouvait me laisser passer avec mon paquet de biscuits. Mais bon, j’avais un quart d’heure avant mon bus, y avait pas de stress. D’ailleurs ça avançait pas mal. Mon tour arrive. Mais le gars à la caisse voit que j’ai qu’un seul article et il devient tout chelou. J’aurais été une petite vieille, il aurait rien dit, j’en suis sûr. Ou si j’avais eu un costard. Mais là, bien sûr, un jeune, pas bien rasé, avec un pull à capuche, ça ne manque pas. Il me fait ouvrir mon sac.

Un ananas, merde ! J’étais passé au marché avant. J’aime pas les fruits et légumes de supermarché. Encore s’il avait trouvé une boite de caviar, ou un bidule électronique. Mais là, un ananas ! Le mec commence à me traiter de voleur. Là je sens que c’est parti pour mal finir. Parce que, vous voyez, au marché, ils ne donnent pas de ticket de caisse. Y a même pas de caisse, ça sort de la poche du… du gars, là, qui vend les légumes… Bref, je sens que ça ne va pas le faire. D’autant que mon bus partait dans les cinq minutes. Il y avait un gros balèze à l’entrée, du genre tellement large que s’il se mettait en travers de la porte, j’étais fait comme un rat. Alors j’ai pris les devant. Je lui ai fait des grands signes, au gros balèze, j’ai pris un air scandalisé, et quand il est arrivé, j’ai dit un truc du genre : « C’est bien vous le superviseur, je crois que ce monsieur a quelque chose à vous dire » en montrant le caissier. Et quand il s’est tourné vers lui, j’ai piqué un cent mètres.

Faut comprendre, j’avais rien fait de mal, mais je ne pouvais pas le prouver. Et si je ratais mon bus, c’était une heure jusqu’au suivant. Et les compliments de ma copine à l’arrivée. Vous la connaissez pas, et franchement, vous voulez pas la connaitre quand elle est vénèr. C’est une fille super cool, mais y a des moments… Bref, donc je décolle comme Usain Bolt. C’est un quartier où je viens jamais. Pour une boite de biscuits, ils n’allaient pas appeler les flics. Et le gros balèze, je voyais bien que si j’arrivais à le passer, il n’aurait même pas le temps d’avoir démarré que je lui aurais mis trois coins de rues dans la vue.

Ça ne l’a pas empêché d’essayer. Il s’est jeté après moi aussitôt. Comme le coyote, là, dans le dessin animé. Mais j’avais une bonne avance. Je jetais un coup d’œil par-dessus l’épaule de temps en temps. Il perdait du terrain mais il ne lâchait pas l’affaire. J’ai décidé de ne pas filer à l’arrêt de bus direct. Histoire de bien le perdre. Et là, pas de chance hein, le sac plastique avec l’ananas se déchire et il tombe par terre.

C’est con, j’aurais pas dû, mais je me suis arrêté. Je me suis dit que la blague avait assez duré, ou un truc du genre. Sans rire, pour moi c’était rien de sérieux. Pas que je vole pour le sport, non, mais c’est juste une putain de boite de biscuits, merde. Y a pas de quoi fouetter trois pattes à un canard. Je m’arrête et je lève les bras bien haut comme un fouteux italien, et le mec, il ne ralentit pas ! Il accélère même. Je vois bien que, drapeau blanc ou pas, il va me casser en deux. Ça se lit sur le visage d’une personne, ça, et lui, c’était écrit en caps lock. Le mec pesait trois fois mon poids ! Au moins ! S’il me chopait, j’étais de la viande froide. En tout cas c’est ce que je me suis dit. Écoutez, réflexe, hein. Quand on a grandi dans mon quartier, les réflexes, on les a dans la peau. Et pour un mec keus comme moi, ma seule chance, c’est le premier coup. Si j’arrive à allonger un mec avant qu’il me chope, je suis sauvé, sinon j’y passe. Il s’est jeté sur moi comme un taureau fou, il a même pas esquivé mon coup. Il devait croire que j’allais pas bouger, que j’étais terrorisé par sa carcasse, je sais pas quoi, mais il a pris mon coup de coude de plein fouet. Je vous jure, j’ai senti les dents sauter. Mais, vraiment, c’est parce qu’il m’a attaqué ! S’il s’était contenté de me choper par la capuche, j’aurais rien fait. J’aurais allongé la thune pour les biscuits. Mais pas pour l’ananas. J’allais pas payer deux fois pour un truc, merde. Bref, mon coude dans les dents du mec, il s’écroule comme un sac de sable, moi dessous. Il devait être un peu sonné. Je me suis sorti de sous ses dix tonnes en scred. Lui la main sur la bouche, il pissait le sang. Il avait l’air de m’avoir oublié. Je me suis pas rendu compte que mon larfeuille était tombé ; j’ai ramassé mon ananas et je me suis tiré. Ben oui, c’est pas glorieux, mais franchement, j’étais un peu sous le choc. Vous voyez, j’avais rien fait de mal au départ. C’est eux qui m’ont accusé. Et franchement, même après coup, je vois pas ce que j’aurais pu faire pour pas que ça dégénère. Payer l’ananas une deuxième fois ? Personne aurait fait ça. Rater mon bus à cause de ces boulets ? Et pour quoi ? J’aurais de toute façon pas pu prouver que l’ananas venait du marché. J’aurais été soit forcé de payer, soit ils auraient appelé les keufs. J’ai rien contre les keufs, hein, mais là, c’est pas juste un bus que j’aurais raté, c’est une bonne dizaine. Et, franchement, ils ont le droit de se jeter sur un mec comme ça, pour une boite de biscuits ? Si je m’étais pas défendu, c’est pas juste une poignée de dents qu’il me manquerait. Le mec, il était parti pour me défoncer sérieux. Pour une boite de biscuits. Ça ne vous fait pas halluciner, monsieur le commissaire ?

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