Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Sixième Salve


Bonjour ou bonsoir cher lecteur !

Ça faisait un moment que je devais poster mais comme je bloquais depuis 1mois sur le chapitre 8... J'en avais pas trop envie. (soucis d'écriture et de mise en place des événements)

Mais là, je l'ai fini ! Et comment dire ? Je suis un peu out de fatigue. J'en pouvais vraiment plus de ce chap. Et le  9...  Est complexe. TwT

On approche de la fin, vous savez ? Vous avez des paris à lancer ?

En attendant, j'espère que celui-ci vous plaira !

Bonne lecture ! :3


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~




« J'y vais ! annonça Marinette d'une voix chantante en traversant la boulangerie du couple Eurasien.

— À plus tard ! Fais bien attention à toi ! » répondirent en cœur ses parents.

Son petit sac en bandoulière, la jeune fille se déplaçait joyeusement dans les rues de Paris. Elle fredonnait un de ces airs enjoués, au milieu d'un tableau resplendissant sous un soleil indulgent, qui rendait le moindre détail du paysage merveilleux.

Il avait fallu un mois. Un long et terriblement douloureux mois, pour que la Dupain-Cheng obtienne enfin le droit de visiter pendant une heure la résidence actuelle de ses anciens camarades de classe.

Même en connaissant personnellement la fille du maire, il a été difficile d'obtenir cette autorisation. La bleutée comprenait très bien pourquoi, étant la justicière qui avait conduit l'État à prendre cette décision, mais regrettait de ne pas pouvoir se conduire plus librement auprès de ses amis, sous le costume de super-héroïne.

Elle savait que, au moins, ils ne manquaient de rien. Les locaux, bien qu'oppressant, leur offraient assez de liberté tout en les maintenant sous haute sécurité.

Bien sûr, des mesures plus spécifiques avait été apportées pour les cas de Markov et Octave. Dans la situation du robot, il avait décidé de se prendre en charge lui-même, réclamant son indépendance totale. Sans Max à ses côtés, plus aucune personne n'avait d'ordre à lui donner, et les héros s'y étaient résolus. Quelque part, cet être créé par le Kanté avait une tranche d'immortalité.

Concernant Octave, c'est ce qui avait été le plus difficile. Sa mère, refusant de se séparer de son enfant, était partie à l'étranger. C'était une solution comme une autre, du moins, pour le moment. Les akumatisations ayant toutes lieu à Paris, il ne risquait pas d'y avoir de "Miraculous Ladybug" autre part, ce qui était défavorable aux agissement de leur Exécuteur.

Mais le plus merveilleux restait que depuis cette mesure de confinement, aucune mort durant les akumatisations n'avait été observée.

Marinette et Chat Noir avait eu raison, et le monde finira par leur donner raison, elle en était certaine.

Alors c'était une jeune fille pétillante de bonheur qui se dirigeait en sautillant pour se rendre en prison.



Le Papillon, dans son antre, percevait cette joie de vivre. Cela ne l'intéressait point, mais il n'y pouvait rien. La demoiselle était rentrée dans son secteur de surveillance.

Et puis au fond, l'ennemi de Paris reconnaissait bien la Franco-Chinoise : il s'agissait d'une voisine de classe de son fils.

Pendant quelques instants, il se demanda pourquoi il y avait un fossé entre les deux adolescents. Cette Dupain-Cheng semblait rayonnante alors que le jeune Agreste restait enfermé dans sa chambre dont l'atmosphère morbide ne le rassurait en rien.

Encore aujourd'hui, il s'était rendu dans la cage de sa progéniture en personne pour constater son état mental, et le verdict était sans appel. Son fils se laissait glisser dans une pente qui le projetterait dans le néant.

C'était incompréhensible.

"Aaaah Gabriel. Que devrais-tu faire ? "

Ou plutôt...

"Que devrais-je faire, Emilie ? "

Invoquant la mémoire de sa femme perdue au plus profond de ses souvenirs, il chercha. Il chercha dans ses fragments du passé ce qu'aurait fait son épouse, à sa place.

Elle, certainement, aurait cherché à combler Adrien d'amour et de soutien. Elle l'aurait bercé, lui aurait demandé d'être honnête et de lui confier tout ce qui pesait sur son cœur.

Emilie Agreste aurait dû être la mère idéale. Et Gabriel l'avait évidemment demandée en mariage en connaissance de cause.

Noyé dans ses douces pensées, le retour à la réalité fut assez rude.

Sa femme n'était plus à ses côtés, alors il allait devoir passer outre. Mais comment ? Le père de famille n'était pas le plus à l'aise et le plus adroit pour transmettre son amour paternel. Il ne savait pas se mettre au niveau de son fils et comprendre lorsque ce dernier avait besoin de réconfort.

Alors oui, il était un piètre père.

Un piètre père qui allait tout de même permettre la reconstruction de sa famille. Là était sa fierté. Cependant, il remettait ses plans actuels en question. Aussi étrange que ça puisse paraître, Gabriel se sentait pour la première fois dans un genre d'impasse.

Et l'obstacle n'était autre que ce fameux tueur d'anciens akumatisés.

Est-ce qu'il y croyait ? Pas spécialement.

Est-ce qu'il ressentait de la culpabilité ? Pourquoi devrait-il ?

Regrettait-il ses dernières attaques ? Assez. Ce n'était pas son problème.

Le Papillon ne devait pas oublier son objectif premier : les Miraculous de Ladybug et Chat Noir.

Alors qu'il devait être doté d'une obstination sans faille dans ce but, Gabriel était freiné dans ses actes par son seul et unique point faible vivant : son fils.

L'humeur de ce dernier ne cessait de régresser, et l'homme finissait par peu à peu se préoccuper du moral du jeune blond. Pourquoi broyait-il du noir ? Parce que ses amis avaient perdu la vie. Pourquoi cela ? Parce qu'un tueur rôdait et rôde encore. Comment l'exécuteur accomplissait ses méfaits ? En profitant des actes de malveillance du Papillon.

Autrement dit, plus d'akumatisations, plus de morts.

Gabriel était alors en proie à un dilemme. Comment pouvait-il permettre à son fils d'être heureux ? Il avait fait le nécessaire pour éviter de se faire mettre en confinement tout en préservant cela dans le silence pour pouvoir conserver sa liberté.

Il est certain qu'Adrien se réjouirait grandement de retrouver sa mère, mais à quel prix ? Cette curieuse question ne le quittait plus.

Autre chose dérangeait également le prodigieux styliste. Quelque chose qui piquait son honneur : il ne possédait que trop peu d'informations, et cela l'horripilait, étant pleinement conscient que Ladybug et Chat Noir en savaient bien plus que lui. Peut-être aurait-il dû se laisser emmener sous sa forme civile pour en apprendre plus ?

Inadmissible.

Gabriel Agreste, l'homme qui venait de perdre sa place sur le podium des individus les plus craints de Paris, se retrouvait donc à surveiller les environs de la prison à travers les yeux de son alter ego.

Le bâtiment était bien grand pour aussi peu de personne, se disait-il. Les infrastructures n'étaient pas non plus à son goût. Les lieux, bien que réhabilités rapidement pour l'occasion restaient lugubres et sans personnalité.

Mais soit : là était le refuge des personnes à risque.

Pitoyable.

En s'attardant sur les conditions mentales des gardiens et policiers des lieux, Gabriel en déduisit sans difficulté qu'il s'agissait de l'élite de l'élite. L'esprit fermé. La poitrine bombée. La prison n'avait pas volé sa réputation.

Pendant quelques instants, le géniteur songea qu'il serait bon qu'Adrien devienne un homme aussi exemplaire. Il en serait très fier.

Et puis le Papillon réfléchit. Il réfléchit, stratégiquement, quel homme serait son élu du jour.

« Celui-là. »

Le choix tomba sur un homme âgé d'une quarantaine d'année, assez solide. Son esprit faisait partie des plus vif, et promettait d'être difficile à contrôler, mais le porteur de la broche s'en souciait guère.

Ce qu'il voulait, c'était rentrer dans sa tête et lui voler ses connaissances sur la situation.

Car oui, cet homme faisait partie des hauts gradés.

Une arme à la taille, le regard pointé droit devant lui, il savait ce qu'il faisait ainsi qu'où il se rendait.

C'était une proie de choix pour son maléfique akuma, et pour sa quête de savoir.

Furtivement, l'insecte violacé se rapprocha de l'homme en passant derrière lui. Le nécessaire avait été fait pour qu'il ne se fasse pas repérer, et qu'il se faufile à travers un angle mort. Mais bien vite, le Papillon réalisa qu'il avait fait une erreur.

Le gardien fit volte-face et empoigna la créature entre ses doigts. Ce fut aussi rapide, et aussi précis qu'un coup de fouet, bien que plus effrayant. L'alter ego de Gabriel remarqua alors les écouteurs que l'agent portait aux oreilles et comprit : les caméras de surveillance présentes dans tout l'établissement avaient repéré l'akuma et le message avait été passé à ce haut gradé.

L'instant suivant, une alarme retentit, sans aucune annonce.

Car finalement, son erreur n'en était pas une.

Loin d'être endommagé, l'akuma s'extirpa des doigts de l'homme, dont la surprise paralysa les mouvements pendant une fraction de seconde.

Une fraction de trop : l'akuma s'était réfugié dans son badge, sa fierté.

《 Cher commandant, je suis le Papillon. 》 commença l'ennemi de Paris d'une voix posée, alors que la victime cherchait déjà à lui résister.

Silencieux, l'homme se défendait mentalement, appréhendant les propos du porteur de la broche, et cherchant à se convaincre qu'il ne pourra jamais prendre possession de son corps. Mais c'était mal le connaître. Le père d'Adrien savait comment s'y prendre pour amadouer des âmes :

《 Allons, ne vous braquez pas ainsi, mon ami. Je voudrais simplement que vous répondiez à quelques-unes de mes questions. 》 susurra-t-il.

Le Papillon laissa sa phrase en suspension, sondant les émotions qui berçaient le cœur de sa victime.

Et le verdict fut sans appel : il se moquait de lui.

Très bien. Ils verront qui aura le dernier mot :

《 N'êtes-vous pas frustré de vous retrouver en un simple gardien de prison ? commença l'ennemi de Paris. Vous devez largement avoir les compétences et connaissances requises pour enquêter de votre propre chef, n'est-ce pas ? 》

L'esprit du policier perdit son enthousiasme. Il devait penser que le Papillon cherchait à faire naître de la colère en lui.

《 Craignez-vous que je m'immisce dans votre esprit pour vous voler votre savoir ? 》 demanda le Papillon sur un ton qui se voulait innocent mais provocateur.

Contre toute attente, la victime émit un petit rire sournois.

《 Eh bien allez-y Papillon. Contemplez donc le vide de mon âme. 》

Les rôles s'étaient inversés. C'était le tour du porteur de la broche de se faire provoquer. Déboussolé, il faillit perdre le contrôle sur lui-même mais grâce à son expérience, il sut se ressaisir.

Parmi les branches d'éventail d'émotion de sa victime, une nouvelle était née : celle de la colère et le Papillon comprit très bien pourquoi. Ils étaient similaires, tous les deux, écartés de la vérité. Soumis à la volonté de prétendus super-héros.

Alors que la fidélité de cet agent, pour son devoir, était sans faille, ce dernier se retrouvait trahi. Combien d'années de loyaux services avait-il donné ? Combien de temps de sa vie avait-il dépensé pour servir autrui ? Et pourtant, avec toute l'expérience qu'il avait accumulée durant sa carrière, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il lui suffirait d'une demi-seconde pour terrasser Ladybug et Chat Noir en un simple geste. Ces soi-disant guerriers possédant des pouvoirs encore inconnus, dont même les origines n'avaient pas été dévoilées.

Il avait donné son identité. Il avait donné sa vie, tout ce qu'il avait pour accomplir son devoir ainsi que tout ce qu'il croyait.

Mais voilà, ces faits n'avaient pas été pris en compte dans les calculs et la répartition des rôles.

La passion du métier de cet homme était respectable. Tellement respectable que l'imagination du père de famille s'en trouva affûtée.

《 Interrogueur, je suis le Papillon. Ton devoir est de protéger ces pauvres innocents en les enfermant ? Moi, je connais un moyen plus efficace : apporte-moi les Miraculous tout en faisant le moins de dégâts possible et il n'y aura plus d'akumatisés. Tu sauras... tout ce que tu voudras. 》 articula-t-il jouissivement.

Xavier-Eugène, de son nom complet, esquissa lentement un sourire. Ses lèvres étaient entrouvertes, laissant une parcelle de dents blanches visible. Il claqua l'émail de ses couronnes avant de répondre :

《 Mes méthodes militaires vont vous ravir, Papillon. 》

Lorsque Marinette avait entendu cette alerte, il n'y avait nulle place aux doutes et aux hésitations. Elle s'arrêta net, pour se précipiter dans une ruelle déserte. La plus proche, évidemment.

Un coup d'œil à droite, puis à gauche. Personne.

《 Tikki... 》



Du côté d'Adrien, il lui fallut bien plus de temps pour réaliser l'attaque. Allongé dans son lit, il n'avait plus aucune envie. Le blond devrait être heureux que ses proches soient en sécurité, et pourtant... Pourtant... Seul son père continuait à être sous les joncs de l'Exécuteur. Il avait un désir de protection au fond de lui, qui se développait peu à peu pour se transformer en un désir de vengeance, alors qu'il ne soutenait pas ce genre de pensées. C'était le résultat des confusions internes dont il était victime.

Adrien n'avait jamais été doué pour poser ses pensées à plat.

Un combat intérieur le hantait, le rongeait. Mais il restait un jeune homme angélique, comme il l'avait toujours été. Parce qu'il savait que la violence ne résoudrait rien.

Alors à présent, il ne souhaitait qu'attrapper ce maudit tueur au plus vite, et lui soutirer toutes les informations qu'il désirait.

Plagg, de toute évidence au courant de la situation, ne disait rien. Son porteur n'était qu'un gamin impulsif – qu'il aimait – après tout. Alors grand bien lui fasse ce genre de pensée, de toute façon il ne le laisserait jamais commettre l'irréparable. Il était son kwami, n'est-ce pas ? Son fidèle compagnon qui le suivra jusqu'à la fin.

Mais rapidement, l'alarme de confinement d'état d'urgence se répandit dans toute la ville, et parvint aux oreilles du mannequin des Agreste.

Se levant d'un bond, il balaya ses sombres pensées d'un revers mental. Il allait juste demander à Nathalie où était son père avant de s'envoler.

Le félin était le héros de cette capitale.



Marchant prudemment dans les couloirs déserts de la prison, Ladybug et Chat Noir étaient unis, plus que jamais. Ils avançaient leurs jambes et posaient leurs pieds dans une parfaite synchronisation, se prouvant une fois de plus qu'ils étaient faits pour combattre ensemble.

La mission actuelle était cruciale. Bien qu'on les ait "gentiment" laissé pénétrer dans le bâtiment, il était évident qu'on attendait énormément d'eux, mais rien d'étonnant au final : ils devaient sortir victorieux sans la moindre victime.

Ils devaient, alors qu'en ces lieux se trouvaient tous les anciens akumatisés.

Quelque part, Ladybug craignait qu'on les accuse d'avoir créé un énorme appât pour capturer le tueur. Après tout, la situation offrait à leur nouvel ennemi un repas de choix pour se nourrir des morts d'innocents pécheurs.

Le couloir était long. Beaucoup trop long aux goûts des jeunes gens. Ils avançaient, encore et encore, prenant mille précautions. Les portes qui parsemaient l'allée étaient toutes fermées, mais les héros ne doutaient pas une seule seconde que si un akumatisé rôdait, il ne resterait pas caché bien longtemps. Il pourrait même leur sauter dessus à la moindre faiblesse de leur part.

C'était dans cette ambiance que le premier étage fut traversé sans encombre.

《 Passons au deuxième... 》 murmura Chat Noir.

Il avait raison, et la coccinelle le suivit. Cependant, au fond d'elle, elle avait peur.

Les yeux fixant ses pieds comme si sa vie en dépendait, Ladybug montait machinalement les marches, toujours en parfaite union avec son partenaire. Elle devait se ressaisir. Absolument.

Se pinçant la chair au niveau de ses hanches, elle s'imposa la concentration, et releva la tête.

Chat Noir, lui, semblait plus confiant. Presque heureux. Il était fidèle à lui-même, ainsi qu'à son poste, et forçait le respect. Le blondinet lui en faisait voir de toutes les couleurs habituellement, mais aujourd'hui, il conservait un sérieux étourdissant.


Scrutant les marches à venir, il restait attentif au moindre détail, et ne donnait pas de loisir à ses sens. Jusqu'à maintenant, ils n'avaient trouvé aucun objet, ni aucun indice concernant un quelconque intrus. Les lieux étaient beaucoup trop calmes, beaucoup trop... Conservés.

Mais bientôt, ils comprirent que tout cela n'était que l'orchestration de l'akumatisé, car à l'instant où ils arrivèrent à l'étage d'au-dessus, ils virent.

Ils virent tous ceux qu'ils considéraient comme des amis enroulés autour de banderoles jaunes à rayures noires.

"Police Line Do Not Cross."



《 Are you fucking serious ? 》

C'était sorti tout seul, par coup de langue de la bleutée.

Le passage était barré de ces couleurs précédemment citées, mais il était aisé de voir à travers.

On ne pouvait arrêter son regard sur une seule et unique silhouette. Ses orbites affolées passaient de corps en corps comme s'il s'agissait d'un numéro de jonglerie, à lui en donner le tournis.

D'un côté, Mylène, fixée par ces mêmes banderoles contre le mur, les pieds à vingt centimètres du sol, les appelait. Elle formait une croix, immobile, et le visage déformé par la peur. Un peu plus loin, on voyait Kim se tenir sur la pointe des pieds. Pourquoi donc ? Parce que la banderole l'étranglerait s'il perdait cette position. Il était quasi pendu. De l'autre côté, Anarka avait été suspendue par ses poignets uniquement. Ses bras supportant l'intégralité de son poids. Elle aussi semblait consciente.

L'alter ego de Marinette pouvait continuer longtemps. Très longtemps, comme cela, à décrire ses camarades, au vu du nombre d'anciens akumatisés, mais ils n'avaient pas le temps. Ils devaient agir.

Avec empressement, elle saisit le bras de Chat Noir sans aucune délicatesse et le tira à sa suite. Au passage, elle coupa la bande de Kim, qui tomba immédiatement à genoux, ne tenant plus sur ses pieds. Continuant ainsi, elle libéra les uns après les autres les citoyens.

Le héros se laissait emmener docilement, abasourdi par ce qu'il voyait. Il ne pouvait s'empêcher d'être rassuré que son père ne soit pas parmi eux. Le jeune homme ne l'aurait pas supporté.

Chacun des anciens akumatisés semblait être là, sous ses yeux, et défilait dans des positions différentes, supendu toujours par ces bandeaux jaune fluo. Ils essayaient de lui parler, mais le héros ignorait leurs mots qui semblaient tous signifier leurs plaintes. Le duo gérait très mal la situation, submergé par toutes ces personnes apeurées.

Les murs de la prison étaient devenus les tables de torture du jour.



Ladybug s'arrêta brusquement de parler avec les victimes affolées pour se tourner vers son partenaire.

《 C'est étrange, tu ne trouves pas ? fit-elle en essayant de défaire les liens de Kagami, plus patiente et silencieuse que les autres.

— Que. Quoi ? demanda presque normalement le blond.

— Je ne vois pas d'adulte, mis à part Anarka.》

Oui, car si on était attentif à tous ceux qui les entourait, on ne voyait que des collégiens, tout au plus.

Kagami, face à eux, se frotta les poignets avant de s'incliner pour les remercier et passa aux explications :

《 L'akumatisé a emmené les autres adultes. Madame... "Couffaine", c'est ça ? Ne voulait pas assez coopérer à son goût.

— Ladybug ! Il a emmené mon père ! Je veux pas le perdre ! s'écria Mylène les larmes coulant déjà sur ses joues, portant ses mains à sa poitrine. Pas après Ivan.

— Et mon majordome ! 》fit Chloé, abjecte, en vérifiant sa manucure.

La coccinelle calma la tension en répondant d'une voix la plus posée possible :

《 Ne vous en faites pas. Je vais ramener vos proches. Je vous le promets. Cependant, n'avez-vous pas la moindre idée de la raison pour laquelle ils ont été séparés de vous ? D'ailleurs, comment avez-vous été attachés de la sorte ? 》

C'est là qu'une fille qu'elle connaissait moins bien, Ondine, expliqua :

《 Il envoie ces "bandes" par.... Enfin... Ça sort par le fond de sa gorge... Et ça prend "vie" pour nous attacher. On l'a à peine observé. 》déclara la jeune nageuse, la mine dégoûtée par ce qu'elle avait vu. 《 "Interrogueur" a menacé de nous torturer, nous. 》


"Nous", les enfants. Alors les adultes s'étaient sagement laissés faire.

《 Où sont-ils al-.

— On a peur ! 》 crièrent en cœur les sœurs d'Alya, avant de fondre en larmes.

Nino les attrapa, l'une et l'autre, pour les serrer contre lui, leur fredonnant un petit air de musique.

La bleutée sentit alors la moutarde lui monter au nez.

C'en était franchement trop pour elle. Le Papillon devait avoir parfaitement conscience de ce qu'il se produisait, et avait attaqué ce lieu en particulier. Soutenait-il ces crimes ou était-il totalement inconscient ? Serait-il lui-même un meurtrier ?

Elle n'avait plus besoin qu'on lui indique quoi que ce soit. Elle trouverait l'akumatisé, et le vaincrait elle, et elle seule.

《 Chat Noir ? dit-elle sèchement, d'une voix plus grave. On va se séparer. On ne peut pas les laisser sans défense au cas où "il" se pointerait. 》

Le blondinet hocha lentement la tête, tout en décrochant Sabrina.

《 Je m'occupe de l'akumatisé. 》

Elle prit le garçon à la clochette par les épaules, le tournant face à elle.

L'alter ego d'Adrien regardait sa partenaire dans les yeux, plus sérieusement que jamais. Il ignorait si c'était réellement une bonne idée de la laisser se battre seule, dans ces conditions. Il était bien placé pour savoir que la bleutée pouvait être aveuglée par ses émotions.

Mais ils ne s'agissaient pas d'une innocente attaque. Il s'agissait d'une menace intrinsèque, qui pouvait engendrer de lourdes conséquences : en ce lieu de combats se trouvait quasiment tous les anciens akumatisés.

L'enjeu était de taille, et le Chat Noir ne doutait pas que sa Lady saurait faire face avec un esprit clair comme de l'eau de roche.

《 Je te fais confiance. 》dirent-ils d'un souffle.


Ladybug courait, courait, et courait encore dans cette pelote de couloirs. Elle se fichait un peu de tendre l'oreille pour repérer l'ennemi : il n'y avait pas trente-six mille chemins, elle finirait bien par tomber sur lui.

Et niveau discrétion ? Elle ne pouvait en aucun cas l'attaquer par surprise dans un décor pareil, alors au diable la discrétion. Il pouvait la menacer avec les otages qu'il avait en sa possession, elle ne lui donnerait même pas le temps d'appliquer ses menaces.

Elle se sentait à la fois folle et limpide. Comme dans un état second. Les choses ne lui avaient jamais semblé aussi fluides, comme si tout coulait de source. Elle savait ce qu'elle faisait, et elle savait qu'elle avait raison.

Personne ne pouvait la contredire, personne ne lui reprocherait quoi que ce soit. Elle n'avait aucun doute sur elle-même.

Elle était Ladybug, et elle sauverait le monde.


La bleutée courait sans sentir de fatigue, ni même de crampe. Elle n'aurait su si elle devait remercier l'adrénaline, ou si elle était vraiment devenue endurante. Mais quoi qu'il en soit, elle avançait. C'était tout ce qui comptait.

Et puis elle s'arrêta net.

《 Toi. 》 dit-elle sur un ton accusateur.

"Lui", l'akumatisé, elle l'avait trouvé.

L'homme portait un masque bleu foncé, la couleur des policiers. Sa tenue était de la même teinte, sobre, lui facilitant le moindre mouvement. C'était un combattant.

《 Ladybug... 》

L'homme n'avait l'air ni étonné, ni en colère de la voir. Pour lui aussi, cela "coulait de source".

Face à cet homme, madame Bustier était attachée comme un humain sur le point d'être écartelé. Elle semblait avoir pleuré, au vu de ses joues rougies, mais la super-héroïne était trop loin pour pouvoir détailler ses yeux. La jeune rousse devait avoir crier, et pourtant, la coccinelle n'avait rien entendu, de par le bruit qu'elle avait elle-même émit et sa concentration.

Bien sûr, l'horreur était présente en ces lieux. Les civils étaient accrochés comme des pantins dans tous les sens. Chaque recoin était occupé.

Fred au plafond. Monsieur Damoclès au sol. Théo Barbo et Jagged Stone dos à dos, suspendus dans le vide.

Ce n'était pas les seuls, évidemment. Ils étaient TOUS là. Mais elle devait cesser de s'attarder sur les détails "inutiles". Elle devait se focaliser sur l'Interrogueur, lui, uniquement.

《 À quoi rime tout cela ? 》 siffla-t-elle entre ses dents.

Ladybug avait les pieds cloués au sol, les jambes largement écartées, avec celle de droite derrière elle. Penchée en avant comme elle l'était, les poings fermés, elle ressemblait à une bête. Prête à se jeter sur sa proie, les sourcils froncés. Elle montrait une fureur sans précédent.

La bleutée se moquait bien de déstabiliser les personnes présentes de par son air menaçant. Elle sera remerciée à la fin du combat, de toute manière.

《 Je t'attendais, Ladybug. 》

La super-héroïne frappa au sol.

《 J'en ai assez des manières. Répondez-moi. 》

Dans son antre, le Papillon leva un sourcil.

Au grand jamais il n'avait vu la jeune fille aussi enragée. On lui aurait dit qu'elle était prête à le décapiter, il y aurait cru. Il y aurait cru, sans plus attendre.

L'ennemi de Paris réfléchit. Son akumatisé n'allait certainement pas faire long feu, à moins qu'il parvienne à sortir Ladybug de cet état de concentration extrême. De plus, torturer les anciens akumatisés ne lui apportait aucune information pour le moment. Le pouvoir de son élu était d'interroger des otages en les attachant avec des bandes de la vérité. Celles-ci resserraient leur étreinte s'il s'avérait qu'on essayait de lui mentir.

Cependant, à chaque question, des "Je ne sais pas." fusaient, implorant, sans pour autant se révéler être des mensonges.

Les autres agents susceptibles de posséder des informations avaient déserté les lieux, fuyant la possibilité d'être accusé de potentielle mort et pour laisser l'entièreté du champ libre pour les héros de Paris.

Il n'avait donc plus rien à faire avec les anciens akumatisés, et il devait essayer de calmer son ennemie.

《 Interrogueur, ne t'occupe plus de tes victimes. Éloigne-toi d'ici, et emmène Ladybug.

— Bien, Papillon. 》



En voyant un halo rosé en forme de papillon apparaître sur le visage de l'homme, la bleutée savait qu'il allait y avoir des complications. Elle n'hésita pas une seconde à esquiver lorsque l'anciennement nommé Xavier-Edgard cracha ses bandes en sa direction, la poussant à reculer alors que lui-même avançait vers elle.

C'était parfait, ils devaient continuer de délaisser les civils.

La défenseuse dégaina son yoyo pour le faire coulisser et appeler son partenaire en vitesse :

《 J'éloigne l'akumatisé. Tu t'occuperas des personnes attachées. 》

Et elle raccrocha net. Elle n'avait pas plus de secondes à gaspiller.

Abandonnant les attaques à distance, l'homme se jeta sur elle pour procéder à du corps à corps. Les poings prêts à l'action, la bleutée parra les coups un par un, protégeant le haut de son crâne, puis ses côtes du talon de son agresseur.

La jeune fille le repoussa en le heurtant de plein fouet avec un double jeu de jambe qu'il pu arrêter avec ses deux avant-bras en croix.

Ladybug grinça des dents avant de lui soumettre un choc dans la machoire, mais dû rapidement reculer en pas chassés, évitant de se faire attacher par les banderoles jaunes flashy.

Bien "vivantes", la bleutée dut s'en débarrasser avec son yoyo. Cet instant d'inattention lui valut un coup en plein estomac, lui faisant lâcher un hoquet étranglé. Mais elle ne se laissa pas pour autant tomber au sol et se tint accroupie avec une main à l'appui.

Partant ensuite sur une position de poirier, elle fit balayer ses jambes en l'air pour renvoyer l'appareil à l'ennemi qui ne pu anticiper ce mouvement, et se prit le pied droit dans la figure.


Ils étaient quitte.

《 Tu es forte. 》 rit presque l'homme.

Ladybug sourit.

《 Plus que toi. 》

Elle tira sèchement sur le fil de son yoyo qu'elle avait préalablement enroulé autour de la cuisse de l'Interrogueur pour le faire valser en arrière. Ce dernier tenta de se rattrapper, mais une seconde partie du fil vint attrapper ses deux poignets pour les faire rencontrer dans son dos, lui déboitant une de ses épaules.

À présent plaqué au sol, Ladybug s'autorisa à prendre une distance plus faible avec l'ennemi, franchissant la frontière du raisonnable.

La bleutée le retourna totalement sur le dos. Il était soumis à elle, et la coccinelle y prenait un malin plaisir.


Son pied droit lui écrasa le thorax, et la jeune fille se pencha un maximum contre l'ennemi, se fichant bien de la douleur qu'elle était en train de lui imposer avec son poids.

《 Je vais la faire courte, Papillon. 》

Son coude vint s'appuyer sur son genou droit fléchi.

《 Si vous n'êtes pas le coupable de ces morts, cessez vos actes. Cessez jusqu'à qu'on vous donne le signal de les reprendre. 》

Son ton était catégorique, comme elle le souhaitait. Malgré l'intensité du combat, Ladybug avait décelé dans les comportements de l'akumatisé autre chose qu'un simple désir de lui prendre ses Miraculous. De part son nom, son pouvoir et ses actions, elle en déduisait qu'il cherchait plutôt à soutirer des informations.

Le Papillon avait donc de la considération pour les conséquences de ses akumatisations ? C'est ce qu'elle allait savoir.

《 Hochez-la tête si vous acceptez. 》




~~~~~~~~~~~~~~ 


Voilà ! Pfiouuu ! o/ Et moi je vais me faire le chapitre 9.

J'espère que cela vous aura plu ! o/

A dans... 10 jours ? On essaye 10 jours ?

Je vais certainement poster un OS en parallèle, d'ici là. ^^


A peluuuuche ! o/

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro