Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Septième Salve


Hey ! Coucou cher lecteur/chère lectrice !

Voici comme convenu le le septième chapitre ! Plus que deux, et le mystère sera intégralement résoluuu. Il me tarde que vous découvriez la fin de tout ça. ^w^

Une fois n'est pas coutume : je rappelle que cette fic est déconseillé pour les âmes sensibles. Avec du recule, je me dis que j'aurais dû le mettre en tête de tous mes chapitres. X)

Aller, fini de blabla !

Bonne lectuuuure. <3


~~~~~~~~~~



Un autre jour dans la capitale de France, soit deux mois après la dernière attaque du Papillon.

Marinette était dans la boulangerie de ses parents, s'empressant d'emballer la commande d'un client. Un par un, ils défilaient devant elle, demandant pour la plupart une simple baguette ou alors quelques viennoiseries en plus.

《 Suivant, fit-elle en encaissant de la monnaie.

— Une Marinette, s'il vous plaît. 》 répondit avec un léger amusement une voix qui fit sourire la demoiselle.

En même temps, il s'agissait d'Adrien. Comment ne pas sourire ?

《 Rentre à l'intérieur pour attendre, si tu veux. 》proposa la bleutée.

Le jeune homme sembla hésiter quelques instants, mais finit par répondre :

《 Non ça ira, je vais juste te prendre une trentaine de chouquettes. On t'attend dehors, ajouta-t-il avec un clin d'œil.

— "On" ? 》

Marinette se décala sur le côté pour apercevoir ses camarades devant la boutique. Ravie, elle leur fit un petit signe de main et se reconcentra sur son travail.

Elle tendit le paquet au blond :

《 J'arrive dans une quinzaine de minutes, lui dit-elle avant de se tourner vers le prochain client. Désolée pour l'attente, vous désirez ? 》

Adrien sortit de la boutique après avoir fait un signe de tête entendu à sa camarade.

《 Elle a l'air d'aller comment ? demanda Nino en se servant presque instinctivement dans l'achat de son meilleur ami.

— Plutôt bien. Elle avait l'air pâlotte depuis l'Interrogueur, mais elle semble avoir repris de la couleur, répondit le mannequin.

— Je ne vois pas pourquoi vous vous inquiétez pour elle. Il n'y a eu aucune perte, et c'est tout ce qui compte. 》 répliqua la blonde de sa voix pincée.

Chloé hésita une fraction de seconde avant de prendre une chouquette elle aussi, et de la gober aussi sec.

《 Mais Marinette, c'est une maman poule. 》

Et tout le monde savait qu'Alix avait raison.



L'alter ego de Ladybug ne prenait pas le temps de souffler, mais elle enchaînait les services, un magnifique sourire plaqué sur les lèvres. Un à un, les clients sortaient alors que d'autres rentraient.

Mais elle savait qu'elle allait pouvoir sortir à l'heure. Elle n'attendait plus que sa mère.

Cette dernière ne tarda pas longtemps, et prit le relais de sa fille aussi naturellement qu'elle respirait :

《 Qu'est-ce que je peux vous servir ? 》

La mère et la fille avaient le même sourire.



Se dépêchant de défaire son tablier couleur prune, la demoiselle le posa sur la table de travail, dans la cuisine. Puis, elle remonta en vitesse dans sa chambre pour se changer.

《 Tikki, tu viens ? demanda-t-elle en ouvrant sa bourse.

— Pas si tu oublies de regarder dans le salon. 》 fit la voix amusée de la kwami.

Intriguée, Marinette jeta un coup d'œil en descendant les escaliers et vit un papier accompagné d'un peu d'argent de poche : "Pour avoir remplacé ton père. Amuse-toi bien avec tes amis."

Sabine Dupain-Cheng était décidément une mère adorable.

《 Aaah ! Notre déléguée ! 》 clama Mylène en voyant Marinette débouler par la porte de l'immeuble.

Se retrouvant dans les bras de ses amies qui réclamaient un câlin collectif, la jeune Eurasienne fut paralysée par tout l'amour qu'on lui offrait. C'était agréable de se retrouver au grand complet. Ça rappelait "presque" le "bon vieux temps". Oui, presque, si autant de personnes n'avaient pas manqué à l'appel.

Ils avaient traversé des moments plus difficiles les uns et les autres, mais étaient restés soudés. Bien qu'il y ait des pseudo-solitaires dans leur groupe – non, Nathaniel n'est pas visé – ils avaient su garder contact. C'est ce qui faisait leur force, certainement.

En même temps, ils ne se sentaient compris qu'entre eux. Le reste du monde ignorait ce que semblait réellement signifier la peur d'une attaque du Papillon, alors celle d'un tueur qui ne les visait qu'eux, uniquement ? Jamais.

Grâce à leur chère blonde, ils étaient régulièrement informés de leur devenir. Mais l'accès aussi facile à de telles informations ne pouvaient que les inquiéter : si Chloé arrivait aisément à obtenir des nouvelles, qu'en était-il d'autres personnes plus... professionnelles dans le domaine de l'espionnage ?

Actuellement, un projet de confinement plus poussé, les concernant, était en cours de création. S'ils avaient bien compris, les anciens akumatisés seraient envoyés à l'étranger. Cela signifiait qu'ils allaient être séparés de leurs proches, et que des mesures devraient être prises pour éviter des prises d'otages. Cela voulait également signifier que leur destin reposait entre les mains de Ladybug et Chat Noir.



Le petit groupe s'était posé dans le parc des Vosges, juste à côté, et Kim commença à déballer tout ce qu'ils cachaient dans leurs sacs, avec l'aide de Kagami. Les frangins Couffaine dépliaient une nappe de pique-nique tandis qu'un gentil blondinet prenait Marinette par les épaules pour l'asseoir et lui demander de rester immobile et de les laisser faire, tout simplement.

En quel honneur cette petite surprise avait-elle été organisée ? Aucune, spécifiquement. Il s'agissait juste de faire plaisir, et de se faire plaisir.

Nathaniel distribua les bentos préparés par Sabrina et le majordome de Chloé – il ne fallait pas trop rêver non plus.


C'était ça, une vie de collégien. Quelque part. Quelque chose de tranquille et innocent.


Sans s'en rendre compte, Adrien offrait une journée de bonheur absolu à sa Lady. Il ignorait pourquoi, mais lorsque ses amis lui avaient proposé d'organiser un pique-nique, il avait été le premier à suggérer à ses camarades de ne pas prévenir Marinette, et de lui faire une surprise.

"Pourquoi ?" avait demandé Alix, surprise qu'on écarte la bleutée de la préparation. Même Chloé ne l'aurait pas fait dans de telles circonstances.

"Parce que sinon, elle va vouloir tout faire." avait répondu Adrien, comme si cela coulait de source.

Et effectivement, il avait raison. Tout le monde avait plus ou moins envie de contribuer à cette sortie à sa manière, mais connaissant leur déléguée... Elle allait certainement préparer tout le repas et utiliser le prétexte "j'habite juste à côté." pour s'occuper des gobelets ou autre.

C'était fou de voir que Chat Noir connaissait aussi bien Ladybug sous son autre identité sans jamais le réaliser. Mais personne dans leur univers ne pouvait s'en plaindre.


Les défenseurs de Paris avaient surmonté une difficile épreuve contre l'Interrogueur, ils avaient triomphé en partie contre l'Exécuteur – comme ils l'appelaient à présent.

Pourquoi prétendre qu'ils avaient gagné du terrain contre l'ennemi ?

Parce que l'Interrogueur avait hoché la tête.

Parce qu'ils avaient un nouvel allié.

Parce que le Papillon était maintenant de leur côté.

《 Vous savez, mon père sera aux petits soins pour notre sécurité. Je suis sa fille chérie, après tout.

— On sait bien Chloé, soupirèrent en cœur ses camarades.

— Par contre, ce qui m'étonne, c'est que Ladybug et Chat Noir ne se sont pas joints à la réalisation du projet ayant pour but de me m.... 》la jeune fille Bourgeois se reprit en soupirant. 《 De nous mettre en sécurité.

— Ils doivent être occupés à faire autre chose, supposa Mylène en épluchant sa clémentine.

— J'espère bien. 》ajouta Nino, les sourcils froncés.

Adrien se leva avec la bouteille de jus d'orange pour faire une nouvelle tournée de boisson fruitée.

《 Je suis sûre que Ladybug et Chat Noir ont un plan, dit la bleutée avec un sourire resplendissant sur les lèvres.

— Ton verre, Marinette, fit Adrien avant de la servir.

— Merci. 》



Mais deux semaines, c'était trop long pour le tueur.

Tout particulièrement lorsqu'une rumeur d'évacuation à l'étranger avait circulé de bouche à oreille.

Le tueur n'est pas patient.

Le tueur perd ce qui lui reste de sa tête.

Le tueur prend deux nouvelles victimes.


《 Mettez ces masques, leur avait ordonné l'agent Roger. Gants, je pense que ce ne sera pas nécessaire. Vous n'allez pas manipuler, je présume ? 》

"Non." était la réponse.

Monsieur Raincomprix regarda silencieusement les jeunes gens exécuter ses directives. Leurs mines étaient affreusement déconfites, et leurs gestes tremblants trahissaient leur anxiété.

《 Vous êtes sûrs... de vouloir rentrer ? 》 se risqua-t-il à demander.

Les sourcils des héros se froncèrent dans un même mouvement.

《 C'est notre tueur qui a commis ce crime. Qu'est-ce que vous sous-entendez ? commença Ladybug.

— On doit voir sa manière de procéder de nos propres yeux. 》 ajouta Chat Noir d'une voix grave.

Le policier soupira intérieurement. Il voyait bien qu'il était inutile d'insister.

Bien que la police scientifique soit déjà passée sur les lieux du crime, les héros de Paris n'avaient pas manqué de persuasion pour visiter les lieux, pas même après qu'on leur a dit qu'il était inutile d'aller sur place.

Il n'y avait...

De la boucherie. De la boucherie humaine.

La pièce habituellement spacieuse et éclairée avait été intégralement saccagée. Ce salon que Marinette avait pourtant eu l'habitude de fréquenter avait perdu tout son charme.

Les prises téléphoniques avaient été sauvagement coupées. Un portable avait été retrouvé écrasé dans le coin droit de la pièce.

Deux ampoules sur cinq du lustre avaient été éclatées. Ladybug se doutait qu'on avait hasardeusement essayé d'envoyer des objets sur le tueur, alors qu'il s'approchait du fond de la pièce. Il avait pourtant pénétré normalement dans les lieux, en passant par l'entrée, sans le moindre encombre. C'était incompréhensible, au premier abord, mais après réflexion, on pouvait se douter qu'il s'agissait donc d'une connaissance, proche ou lointaine.

La super-héroïne regarda le sol où s'étaient retrouvés éparpillés des apéritifs, qui devaient être contenus en premier lieu dans un récipient. Le violet, "là-bas", vers la fenêtre.

Fenêtre qui d'ailleurs avait été maintenue fermée, omettant des tentatives de suicide de la part des victimes. Ou alors elles n'en avaient pas eu l'occasion. C'était difficile à dire.

Question sonorité, l'appartement était parfaitement isolé, alors les cris qu'auraient pu émettre les victimes n'auraient alerté personne, malheureusement.

Mais là encore, la coccinelle cherchait des traces de sang. Elle se demandait bien où exactement des vies avaient été impitoyablement arrachées. Elle se le demandait, et par sa force mentale, s'aliénait elle-même le cerveau pour se croire capable de détailler le massacre.

Elle ne voulait pas perdre connaissance. Elle ne devait pas. Se pinçant en permanence l'avant-bras, Ladybug allait se maintenir éveillée, et ce, quoi qu'il lui en coûterait.

La jeune fille ne pensait même plus à la présence de Chat Noir à ses côtés, voulant son indépendance. Ce dernier était présent, elle le savait, mais elle devait passer outre. Elle ne pouvait pas éternellement se reposer sur lui, ni compter sur sa vivacité pour la soutenir.

"C'est juste derrière." leur avait indiqué l'agent. Juste derrière le canapé, cela voulait signifier. Et pourtant, d'où elle se trouvait, elle ne voyait toujours pas de sang. Étrange. Mais elle avançait. Elle avait imaginé le pire, alors elle serait capable de surmonter cet obstacle.

Doublant la vitesse de ses pas, la bleutée passa devant son partenaire sans même une excuse concernant sa minime bousculade. Elle contourna le canapé pour constater ce qui était caché derrière.


Rien à voir.


Pour comprendre cela, il fallait prendre le temps de voir les choses progressivement, à travers les yeux globuleux de la super-héroïne. Dans un premier temps, réaliser que ce que l'on cherchait à voir n'était pas directement visible, mais à l'intérieur de deux sacs, faits de matières différentes, et de tailles différentes.

L'un était plus grand, en tissu de teinte grise. Au niveau du haut, il était possible de voir une partie assombrie : il s'agissait de la seule marque de sang pouvant salir le sol. La forme tordue laissait deviner la présence d'un corps humain à l'intérieur.

Le second "emballage", lui, contenait l'horreur absolue.

Jamais Ladybug n'avait rien vu de tel, ou imaginé une violence aussi extrême. Le sac était fait d'une matière transparente, comme s'il s'agissait d'un plastique, laissant son contenu aisément transparaître à la lumière. Cela permettait de voir que les petits membres de la victime avaient été rompus par la force. De même que les doigts, dont les articulations avaient été forcées dans le sens contraire.

De la rage. De l'envie de faire souffrir, de la torture. Cela témoignait d'un désir profond de faire souffrir. Tout particulièrement.

Mais ça ne restait rien à côté du crâne martelé. Le nez, enfoncé dans le milieu du visage sans couleur, avait détruit la petite bouille adorable de la fillette. Ses dents émergentes, absentes, laissant de fines coulées de sang séché sur les lèvres.

Et malgré tout. Malgré toute cette violence, Manon avait pu garder ses deux couettes enfantines.

Une fine odeur de sang vint s'immiscer discrètement dans sa narine, lui donnant une envie de vomir subitement. Un pas après l'autre, la coccinelle s'était éloignée de l'arrière du canapé. Les yeux exorbités de la petite fille la fixaient. Ils la fixaient avec effroi, et la bleutée se surprit à souhaiter faire disparaître cette vue inhumaine. Parce que non, ce meurtre bestial n'avait rien d'humain. Il détruisait tout ce en quoi Ladybug avait voulu et voulait croire.

Eux qui pensaient que l'Exécuteur se contenterait d'ôter des vies, ils se trompaient lourdement.

《 Et.... commença l'héroïne d'une voix tremblante, alors qu'elle se sentait au bord du malaise. Et... la mère. C-c-c-omment a-t-elle ?...

— Fracture profonde du crâne et étranglement. Nous ignorons encore quel procédé a été exécuté en premier. 》avait répondu un des employés de la police.

Des pulsions répétées tambourinaient à l'intérieur du corps de la super-héroïne. Elle était capable de les percevoir sans peine. Le chant de son cœur était implorant, en déprise.

Hypotension. Du sucre. Quelque chose. Vite.


Il n'y a rien à voir pour les âmes sensibles.



La paume des mains à plat sur une table, et plus précisément un bureau, Chat Noir était penché en avant, le dos courbé. C'était limite s'il allait saisir la cravate de la personne qui lui faisait face pour le secouer d'arrière en avant et lui cracher au visage le fond de ses pensées. Mais il se contrôlait, du mieux qu'il pouvait. La fin d'après-midi annonçait l'heure du goûter, alors restons posés.

Jamais encore le héros ne s'était montré aussi furax devant un citoyen. Habituellement, sa colère se dirigeait vers un akumatisé, mais à présent, le temps pressait. Affreusement.

《 Votre plan d'évacuation doit entrer en application. Dès maintenant ! 》répétait-il.

Le maire Bourgeois, enfoncé le plus profondément possible dans son siège, pour s'éloigner du mieux qu'il pouvait du détenteur de la destruction, sentait des gouttes de sueur lui perler sur le visage. Il savait très bien que le héros avait raison, mais il fallait être raisonnable, et surtout réaliste.

《 Rien n'est prêt, Chat Noir. Il est encore plus risqué de mettre à exécution le plan sans toutes les précautions possibles. 》avait-il répondu d'une voix hésitante.

Le père de Chloé disait vrai. Ils le savaient. Mais il allait tout de même falloir lui forcer la main.

《 L'Exécuteur est en liberté et n'attend plus les akumatisations pour tuer ! Il sait très bien ce que vous préparez, et plus aucun ancien akumatisé n'est en sécurité à présent ! renchérit Chat Noir, rugissant. La situation n'a jamais été aussi critique. On parle d'une vingtaine d'innocents qu'on peut encore sauver ! 》

Était-il sourd ? Le maire ne comprenait pas l'insistance des héros.

《 Vous savez que la police scientifique a pu récupérer des traces d'ADN sur les lieux du crime, n'est-ce pas ? 》demanda l'homme, reprenant une voix un peu hautaine.

Le héros masqué émit un rire rauque. Il décolla ses mains du meuble pour poser ses poings sur ses hanches, prenant un air ironique, et répondit :

《 Et on sait aussi que cet ADN n'est pas répertorié dans les sources de la police. Il s'agit de quelqu'un n'ayant jamais commis aucun crime par le passé. Ce n'est donc pas par cette voie qu'on pourra régler les choses au plus vite ! 》

Monsieur Bourgeois balbutia, visiblement ignorant de cette information supplémentaire :

《 Mais... Mais...

— Pas le temps aux hésitations, cher maire de Paris, coupa le héros. Ladybug ! 》appela-t-il.

La super-héroïne effectua son entrée immédiatement, légèrement pâlotte mais refaite, en passant par la fenêtre du bureau. La police étant immobilisée par Roger en personne, ils avaient pu passer sans aucune difficulté.

Derrière elle se trouvait un homme qu'elle avait stratégiquement ramené avec elle, dans un commun accord avec Chat Noir. Il représentait un soutien supplémentaire pour convaincre le maire de s'exécuter.

Les héros avaient enfin réussi à aligner tous les influenceurs de la ville à leur rang. Il ne manquait qu'André Bourgeois.

《 Nous avons établi un accord avec Alec, ici présent, commença l'héroïne.

— Bonjour cher maire de Paris André Bourgeois, salua jovialement l'homme.

— Il se fera un plaisir de concocter un reportage ayant spécialement pour but de vous décrédibiliser aux yeux du grand public, si vous voyez où nous voulons en venir. 》poursuivit la coccinelle, détachée.

Un sourire faisait surface sur les lèvres des héros. Ils savaient de source sûre que cela allait fonctionner. Un grand merci à Chloé.

Alors oui, le maire allait accepter, mais avant toute chose :

《 Je vais faire le nécessaire pour accéder à votre demande, cependant... 》

Le maire craignait de poser cette question, de peur d'attiser la colère de ce duo aux puissants pouvoirs. Toutefois, André restait un homme qui était loin d'être stupide :

《 Je voudrais savoir ceci : pour autant désirer l'évacuation immédiate des akumatisés, c'est que vous avez un plan, n'est-ce pas ? 》




Cet "accident" eut pour mérite d'accélérer grandement la procédure de sauvetage. Les anciens akumatisés – du moins ceux qui avaient accepté la procédure – furent envoyés les jours suivants on ne sait où, ni comment. Pour cette partie du projet, tout avait été effectué dans le plus grand des secrets, et Ladybug et Chat Noir acceptaient parfaitement d'ignorer l'information.

Cela ne les dérangeait pas, du moment que les êtres menacés se retrouvaient loin du danger.


Main dans la main, Ladybug et Chat Noir appréhendaient le direct qu'ils allaient devoir effectuer.

Face à eux, Alec mettait les derniers détails en place tandis que Harlette les observait du haut du studio d'enregistrement, le regard foudroyant. Les héros savaient qu'ils n'avaient pas le droit à l'erreur.

Le but de l'émission qui allait suivre comportait une seule phrase clef. Une seule, et une unique, qui importait réellement. Le reste ne serait qu'artifice pour emballer le message dans un joli paquet doré.

Les employés leur firent signe qu'ils allaient bientôt passer en direct.

La main de Chat Noir serra expressément le plus fort possible celle de sa Lady pour lui rappeler qu'ils étaient deux à affronter le monde, et la lâcha l'instant suivant.

《 Vous êtes prêts ? demanda Alec, les bras croisés, se positionnant à leurs côtés.

— Vous pouvez y aller. 》fit Ladybug après avoir soufflé profondément.

Le blondinet acquiesça également.


Alec s'éloigna alors, et se mit en face de la caméra, et le décompte fut enclenché. L'alter ego d'Adrien avait l'impression d'être confronté à la sentence la plus cruelle à laquelle il n'ait jamais fait face. Son cœur battant à tout rompre, il se demandait bien ce que devait vivre actuellement sa partenaire. Après tout, c'était à travers sa bouche que les paroles clefs allaient être délivrées. Alors il devait assurer, et en aucun cas lui porter préjudice.

《 Bonsoir mesdames et messieurs, et bienvenue dans notre émission du soir. C'est une invitation inédite qui nous amène, et pour cause ! 》Alec écarta théâtralement les bras pour les accueillir sur le plateau. 《 Voici Ladybug et Chat Noir, exprès pour vous ce soir ! 》

Sans plus aucune hésitation, le duo avança d'une démarche assurée pour monter aux côtés d'Alec, qui leur sourit chaleureusement.

《 Alors, héros de Paris, comment vous portez vous ? demanda le présentateur.

— Pensez-vous vraiment que nous pouvons répondre honnêtement à cette question ? répondit posément le porteur de la bague sur un ton de plaisanterie.

— C'est une question piégeuse, évidemment. 》 se rattrapa le métis.

Mais la caméra effectua un plan centré sur Ladybug, pour montrer au public sa mine crispée. De quoi intéresser le public.

Cependant, cela ne dura qu'un instant puisque le bras du héros vêtu de noir vint s'enrouler autour des épaules de la Lady.

《 Vous savez, pour nous, tout va se jouer dès maintenant, s'amusa à dire Chat Noir, telle une confidence. Pas vrai Buguinette ? 》

Sympathiquement, la bleutée se dégagea du blond, et posa un poing sur sa hanche pour montrer de l'assurance, avant de répondre :

《 En effet. Nous ne pouvons évidemment pas donner plus de détails, mais la partie va s'accélérer. Nous demandons donc à la population d'être patiente, vigilante et-

— Et de nous faire confiance ! coupa avec joie Chat Noir, taquinant de nouveau la demoiselle.

— Parfaitement. 》

Alec sortit une feuille de nulle part et fit mine d'y jeter un coup d'œil alors qu'il connaissait parfaitement son texte. C'était histoire de rendre l'échange plus naturel.

《 Mais dites-moi, il semblerait que les anciens akumatisés aient été évacués. Est-ce une coïncidence ?

— Aucunement, répondit Ladybug. C'est d'ailleurs un grand soulagement pour nous. 》

Il y eut une seconde d'hésitation. Une seconde pendant laquelle la coccinelle avait détourné les yeux de la caméra pour regarder son camarade de combat. Le jeune homme avait alors froncé les sourcils comme pour la réprimander de son geste, et cela lui donna la motivation nécessaire pour poursuivre.

《 Il n'y a plus aucune raison pour qu'un autre citoyen perde la vie, à présent. 》

C'est ce qu'elle dit avant de baisser la tête. Ladybug esquissa alors le meilleur sourire dont elle était capable, et remonta son regard avec une lenteur calculée, d'un air légèrement moqueur.

《 On ne vous laissera plus jamais tuer qui que ce soit. Alors allez-y, revenez vous battre. Plus fort que jamais ! 》 avait-elle glorieusement clamé.

Le présentateur se mit à applaudir, admiratif :

《 Eh bien, quelle audace, Ladybug ! On défie l'ennemi ? demanda-t-il, amusé.

— On dirait bien, oui, lança Chat Noir en gratifiant sa partenaire d'une courbette. Mes respects, Milady.

— Merci. 》 fit la jeune fille en amenant sa main au niveau de ses lèvres pour rire.

C'était parfait. Tout passait... Innocemment.

《 Mais dites-moi, n'avez-vous pas peur d'échouer ? questionna avec malice Alec. Contre l'Exécuteur ? 》

"Ce n'était pas prévu, ça." s'étonna intérieurement le héros. Mais évidemment, c'était à prévoir. Il fallait bien que la télévision tire profit de ce service rendu, et que de l'improvisation soit faite. Alors ils jouèrent le jeu.

《 Nous ne pensons pas à l'échec, imposa Ladybug, comme si cette question ne l'avait pas froissée le moins au monde. Cependant, je peux vous assurer que nous ne prenons nullement à la légère nos responsabilités. 》



Dans la nuit, sur le haut de la tour Eiffel, les deux héros se tenaient fièrement face à la Lune. Chacun de leur côté n'allait pas tarder à rentrer à son domicile. À partir du lendemain, ils allaient avoir des journées chargées, alors ils devaient impérativement préparer le terrain.

Mais cela ne les empêchait certainement pas d'échanger quelques mots en ce qui concernait l'interview qu'ils venaient de finir.

Chat Noir, tout particulièrement agité, ne pouvait pas tenir en place. Toujours en train de sautiller ou de rire nerveusement, c'était une véritable pipelette.

《 Chat Noir, arrête ton cirque, avait demandé avec indulgence la bleutée.

— Que–. Quoi ? Mais de quel cirque tu veux parler ma Lady ? Je ne suis pas un animal de foire, voyons. 》

Sur ces mots, il fit un misérable poirier qu'il rata bien volontairement pour tomber en avant, et entraîner sa partenaire dans sa chute.

《 Tu vois ? avait-il dit, un sourire charmeur aux lèvres, alors que ses paumes étaient posées de part et d'autre du visage de la jeune fille.

— Arrête d'essayer de me déstabiliser, Chat. Tu sais bien que c'est inutile, soupira la jeune fille en se retenant de le repousser dramatiquement pour lui montrer son sérieux. Parle-moi franchement, s'il te plaît. 》

C'est un blondinet rouspétant qui se dégagea de la partie ventrale de sa Lady pour s'asseoir dans une position digne d'un félin. Les genoux pliés et les pieds ramenés en un point, il ne manquait plus qu'il y joigne ses mains pour ressembler à un bon gros matou boudeur.

La super-héroïne releva simplement le haut de son corps avant de ramener un de ses genoux contre elle pour s'appuyer. Elle resta silencieuse à attendre la prochaine réplique du garçon, qui ne tarda pas.

《 Dis voir, tu n'as pas peur ? lâcha-t-il simplement sans la regarder.

— De l'échec ? Je l'ai dit tout à l'heure. On ne doit pas y penser. 》

Cette fois-ci, les yeux perçants du Chat Noir la poignardèrent du regard.

《 Alors à quoi devons-nous penser ? riposta le garçon. Si je dois jouer les durs... 》 Il pensa à son père. 《 Ce ne sera qu'une façade ! 》

Le blondinet se leva sur toute sa hauteur, incapable de rester plus longtemps immobile. C'était son instant de révolte intérieure qu'il ne pouvait laisser faire surface ailleurs que devant sa Lady.

Quelque part, ça lui faisait bien penser au dernier éclat de colère de la bleutée. Il avait l'impression de l'imiter, ou alors de réaliser que lui-même avait besoin d'un tel passage pour accéder à la paix intérieure.

Mais cela restait subjectif.

Très subjectif.

《 Je pense qu'on ne doit pas se "casser la tête", dit-elle avant de se reprendre. Je pense que nous ne devons pas chercher à deviner si nous allons être victorieux ou vaincus. 》

Elle se leva à son tour, en demandant la poigne du garçon pour l'aider.

《 Je pense... Que nous devons juste être fiers de nous-même. Fiers, de n'avoir jamais songé à abandonner. 》



Les jours qui suivirent avaient pour apparence d'être paisibles, sans histoire, pour la population parisienne. Il n'y avait plus aucun incident, ni aucune piste mise à jour.

Cependant, un détail des plus perturbants subsistait : un ancien akumatisé n'avait pas été évacué comme les autres. Bien évidemment, on se doutait que cela avait été accordé parce que la personne en question avait insisté pour rester.

Était-ce par soif de vengeance ? Par révolte contre les héros ? Était-ce l'audace, tout simplement ?

Ou alors, était-ce à des fins symboliques, pour représenter les victimes à la fois vivantes ou décédées ? Un sacrifice ?


Alix Kubdel avait ses raisons.



~~~~~~~~~~~~~~~~

Ah bon ? L'AVERTISSEMENT ÉTAIT NÉCESSAIRE ? D8 //SBAFF//. 

Même si de mon point de vue, je suis restée très soft, je me doute bien que tout le monde ne pas le ressentir comme ça. X) J'espère juste que les âmes sensibles ont vraiment décampé.


Ce début de chap aura commencé en douceur. J'entends encore Orphée me dire "Oh, c'est trop mignon. Oh, c'est trop court..." désolée, la tranquillité n'aura pas duré. X)

Bon. Le prochain chapitre devrait arriver dans moins de 10 jours du coup parce que ma bêta @Ophélia-Agreste a tout bonnement fini de tout lire, et que mon cher bêta @Purp1eFox est en train de finir.

(7 jours d'attente, ça vous va ?)

Merci à vous deux, vous avez été d'une aide indispensable pour cette fanfiction. <3

Voili voilou ! A peluche ! o/ 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro