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Quatrième Salve


Heeey !

Voici le chapitre quatre ! 

Les choses avancent, et j'espère qu'il vous plaira.

Bonne lecture.

A peluche !


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« On a des infos ! » avait crié Kim, en arrivant en cours.

Mais ce qu'il ignorait à cet instant, c'était que tout le monde avait déjà lu l'article qu'il s'apprêtait à leur partager. Quelque part, il fallait s'y attendre. Les élèves de cette classe, tout particulièrement, étaient avides d'informations concernant la série de morts inexplicable.

Ils étaient obligés d'aller en cours. Par leurs parents, par l'administration, qui voulaient forcer ces adolescents à ne pas s'enfermer chez eux pour se plonger dans un mutisme physique et mental.

Mais ce n'était pas le cas pour tous. En ce jour, plusieurs membres manquaient à l'appel, dont Mylène, Alix, Max, et Juleka. Cela n'étonnait pas grand monde, mis à part dans le cas du fou de mathématiques, mais tant pis. Tant pis, parce qu'ils avaient d'autres choses auxquelles penser.

Adrien se souvenait encore des discussions qu'il avait eues avec sa Lady quelques jours auparavant concernant le dernier décès.


Jalil Kubdel aura été le premier akumatisé retrouvé avec des blessures témoignant de la manière dont il avait perdu la vie. Pendant un bon moment, ils avaient tous cru que ne pouvant pas mourir aux alentours des lieux de combat, la mort de cet homme avait été provoquée par un genre de manipulation mental et physique, le poussant à se tuer lui-même.

Cependant, ils avaient retrouvé Roger Raincomprix évanoui. Ce simple fait pouvait potentiellement annuler l'hypothèse précédente.

S'en était suivi du témoignage du brigadier. Un témoignage ayant replongé les protagonistes dans l'horreur qu'ils avaient découverte dans "la pièce" :

« C-c-ce n'était pa-a-as un accident, avait articulé avec une immense difficulté l'homme, serrant si fort les poings que ses jointures blanchirent. Ce n'était pas le cas, et il n'était pas non plus possédé. J'en suis certain. »

Jalil était parfaitement maître de lui-même, du moins...

« C'est la peur qui lui a fait perdre la raison, je vous dis ! s'exclama soudainement l'agent. Il ignorait tout ce que je lui disais ! Il était persuadé qu'il allait mourir ! Il... »

Sa voix mourut pendant quelques secondes, son regard comme captivé par ses chaussures.

« Il m'a menacé avec ses ciseaux. Il était fou. FOU ! hurla l'homme. Il voulait mon arme pour se suicider ! J'ai refusé ! »

Roger porta ses mains sur ses oreilles, comme voulant se compresser le crâne, avant de poursuivre sur un ton beaucoup plus calme.

« J'ai refusé... Alors il a pris ces ciseaux et... »


"Et le sang a giclé." pensa Adrien, une main emmêlée dans ses cheveux, se retenant de les arracher de rage.

Grâce à ces deux hommes, ils avaient pu être assurés que tant qu'aucun ancien akumatisé n'était autour de la zone de combat, il n'y avait pas de mort. Le décès de Jalil était purement volontaire. Ladybug et lui étaient intimement persuadés que sans ce suicide, il aurait été en vie à l'heure qu'il était.

Le blond se sentait terriblement désolé pour sa camarade de classe, et s'en voulait tellement de ne pas avoir pu appréhender cette possibilité. Mais Plagg lui avait assuré qu'il n'aurait rien pu faire. Il lui avait répété inlassablement les nuits suivantes qu'ils avaient fait ce qu'ils pouvaient, et que personne n'était à blâmer. Alors Adrien oubliait, de temps en temps, mais les faits étaient indélébiles.

Par ailleurs, les autres policiers étant restés au Louvre ont été retrouvés sains et saufs. Aucun "cadavre indemne" n'avait été retrouvé, alors...

« Alors le phénomène ne touche vraiment que les anciens akumatisés se trouvant aux alentours des scènes de combat ? dit Nino. Avec de telles informations...

- On risque clairement la mort. » lâcha Alya de manière plus crue qu'elle ne l'aurait voulu.

Mais c'était la réalité. Il fallait le dire. Il fallait le hurler. Il fallait que tous soient préparés à ce futur funeste.

« Non ! s'exclama courageusement Marinette. Je suis certaine qu'ils vont trouver quelque chose maintenant qu'ils ont compris que vous étiez les uniques victimes de ce phénomène ! »

Cette intervention fit doucement sourire Adrien. La jeune fille lui faisait penser à l'optimisme dont faisait preuve sa Lady. Cependant, il doutait que cette affirmation soit réellement pensée. Un mélange de désespoir et d'autopersuasion était décelable dans le regard des deux bleutées.

Elles n'avaient aucune envie d'assister à la mort d'autant de personnes. Elles voulaient absolument se préserver d'un tel écroulement psychologique. De la vue d'une montagne de cadavre.

Tout comme lui. Tout comme eux tous.

« Ridicule. Si tu penses vraiment qu'on va mourir aussi facilement, tu te mets le doigt dans l'œil ! » intervint une voix hautaine que tous connaissaient bien.

"On", avait-elle dit. "On". Même Chloé essayait de soutenir ses camarades à sa façon. Cela ne pouvait que faire plaisir au jeune blond.

Sauf que malgré l'union inattendue de Bourgeois et Dupain-Cheng, les visages des élèves de madame Bustier n'esquissèrent aucun sourire.

Des globes oculaires, menacés par des racines de capillaires sanguins*, s'étaient substitués à leurs pétillants yeux ; terrifiant quiconque croiserait leurs regards. Une pâleur macabre les faisait aisément passer pour des cadavres mobiles. La bleutée n'osait même pas poser une main sur celle de sa meilleure amie, de peur de découvrir la froideur qui devait avoir envahi l'intégralité de son corps.

Après tout, " Marinette" était incapable de se mettre à leur place. C'était une "idiote optimiste". Elle devrait fermer son clapet au lieu d'enfoncer le couteau dans la plaie.

Un par un, les camarades de la jeune fille sortirent de la salle de classe. Ils n'agissaient pas dans le but de sécher les cours, mais plutôt pour se rendre en cours de sport, de manière la plus neutre possible.

Parce qu'au fond, ils aimaient tous Marinette. Ils se doutaient bien qu'elle essayait d'être gentille et serviable, comme à son habitude. Alors ils prenaient leur mal en patience, gardant leurs sinistres pensées dans leurs cœurs mortifiés, et quittèrent la pièce avant de ne plus pouvoir retenir des remarques acerbes.


« Hey, ça va ? »

Marinette se retourna d'un coup, beaucoup trop surprise par cet appel qui était suivi d'une main sur son épaule.

« Adrien ? Ce n'est que toi... murmura-t-elle pour elle-même. Je vais bien, oui... »

La bleutée sourit au garçon avant de retourner à sa place pour prendre son sac.

« À tout à l'heure ! » dit-elle sur un ton qui se voulait enjoué, en partant en direction des vestiaires.

Le garçon lui répondit avec un simple hochement de tête avant de sortir de son côté. Le jeune homme sentait d'avance que le cours allait se dérouler avec une lenteur déconcertante, et que les élèves n'allaient certainement pas donner le meilleur d'eux-mêmes, beaucoup trop fatigués par les nuits d'insomnie qu'ils enfilaient.

Au loin, il vit Marinette donner une bonne tape dans le dos de la future journaliste, certainement pour essayer de lui faire oublier pendant quelques secondes qu'elle avait été LadyWifi, un jour.

Lui aussi devait en prendre de la graine, et chercher à soutenir ses amis, à savoir Nino, Kim, et Nathaniel.

Mais leur petit effectif ne faisait que lui rappeler la malédiction commune qu'ils partageaient, l'entravant dans sa résolution : Qui était-il pour arriver et dire à ces personnes d'oublier ce qui leur envenimait l'esprit ? En quel honneur allait-il s'imposer à eux, lui qui n'avait jamais été akumatisé ?

Adrien regarda sa main droite comme s'il la voyait pour la première fois. Cette main, qui tremblait de manière incontrôlable, et sur laquelle on pouvait voir distinctement quatre plaies courbées, témoignant de la force avec laquelle il avait serré les poings ces derniers jours. Bientôt, cette image se flouta, encore et encore, avant de redevenir soudainement plus nette, à l'instant où une goutte d'eau tomba au centre de la main qu'il venait de contempler.

De l'eau ? Vraiment ? Quelle blague, il pleurait. Encore.

« Gamin, va rejoindre tes amis, et éteins ton cerveau. Ça ne sert à rien de réfléchir le ventre vide... » essaya de le soutenir Plagg, d'une voix inhabituellement douce et timide.

Le petit être noir se voulait compatissant afin de soutenir son porteur, tel un frère de cœur.

« Et puis tu vas encore manger avec ton père ce soir, c'est bien, non ? Allez, n'y pense plus. » rajouta le mangeur de camembert.

Le blondinet hocha doucement la tête, un petit sourire se formant sur ses lèvres. Il savait que Plagg s'inquiétait pour lui, et il n'avait qu'un souhait dans l'instant présent : rassurer le pseudo-chat. Alors il soupira doucement, avec une lenteur calculée, se forçant à reprendre un contrôle progressif de sa respiration qui était partie en vrille sans qu'il ne s'en soit aperçu.

"1...", il inspirait.

"2...", il expirait.

Mais au lieu de s'atténuer, ses pensées s'entrechoquèrent dans sa boîte crânienne, essayant chacune, indépendamment, de se frayer un chemin pour se créer une place dans l'esprit du jeune homme. Mais trop encombré de flux d'informations, de reproches, de responsabilités et de peur, Adrien avait l'impression que sa tête allait éclater. Incapable d'arrêter ses réflexions non souhaitées, il se tourna vers le mur du couloir, et y frappa son front.

Une fois. Juste une fois.

Un simple choc, pour le sonner un peu, et apaiser avec la douleur sa torture mentale. Les briques froides participaient à la continuité du processus, lui apportant le calme intérieur.

Il n'entendait même plus les injures de Plagg, destinées à le réprimander pour son geste, ou il l'ignorait.

Le blondinet n'avait pas besoin de ça, là, tout de suite. Juste qu'on lui fiche la paix un petit peu avant qu'il ne se résolve à affronter les yeux sans fond de ses amis.

Plagg l'appelait, encore et encore. Mais le jeune Agreste était si bien contre ce mur. Il pouvait enfin faire un point sur sa situation, alors qu'il aurait juré une seconde plus tôt être sur le point de devenir fou.

Et puis finalement, une douleur pointue le ramena brutalement à la réalité. Une douleur au niveau de son flanc.

« Plaaa- ! » voulait-il crier, mais il n'en eut pas le temps.

Le corps du mannequin fut projeté sur le côté par une explosion qui était survenue juste à sa droite. Expédié au sol, il roula plus loin. Son crâne percutant au moins trois fois le sol, violemment.

Adrien, Chat Noir, était hors combat. Inconscient.



Loin d'avoir été sourdes à cette détonation, les personnes présentes dans les vestiaires des filles commencèrent à hurler.

Moins soumise à la panique, Marinette prit le contrôle de la situation – enfin, le contrôle de ce qu'elle pouvait - et ordonna aux élèves de sortir par la porte du fond, afin d'être le plus proche possible de l'entrée principale du collège : l'échappatoire.

Elle regarda avec attention Sabrina et Chloé quitter la pièce, ne réclamant pas leurs restes, bien que la blonde lui ait lancé un « Ne crois pas que je te serai redevable. » avant de disparaître, accompagnée des filles d'autres classes.

Mais pas d'Alya.

Lorsque la bleutée le réalisa, elle fit volte-face et commença à courir entre les rangées de casiers, à la recherche de sa meilleure amie.

Ladybug n'était jamais tombée sur un mort avant la fin des combats, mais Marinette n'avait jamais souhaité que le premier cadavre qu'elle trouverait avant de vaincre un super-vilain serait celui de sa meilleure amie.

« Alya ! » appela-t-elle désespérément, le souffle court avant qu'elle n'arrive à la dernière partie des vestiaires.

Et il y avait bien quelqu'un, qui ne les avait pas encore repérés.

Sauf qu'il s'agissait de l'akumatisé.


Deux mains se posèrent sur la jeune fille, venant dans son dos. L'une sur sa bouche, l'autre, entourant ses hanches.

Elle reconnut les mèches rousses qui apparaissaient aux limites de son champ de vision, et crut qu'elle allait pleurer de joie.

Mais l'heure n'était pas aux retrouvailles, les jeunes filles reculèrent lentement et prudemment, histoire de ne pas être découvertes par l'akumatisé, qui n'était autre qu'un élève.

Ce dernier ne les avait pas encore vues, et on pouvait supposer que c'était les cris qui avaient attiré son attention en ces lieux.

Marinette regarda autour d'elle. Des rangées de casiers verticaux. Des bancs. Des sacs de sport.

Son choix était vite fait.

« Alya, cachons-nous là-dedans. » murmura-t-elle, bien qu'elle mourait d'envie de lui demander pourquoi elle n'avait pas immédiatement fui.

Chacune dans un rectangle de métal voisin, parmi tant d'autres, Marinette pouvait enfin souffler.

Elle avait presque mis son amie en sécurité, et pouvait se permettre de se transformer. Et puis tant pis si Alya faisait le lien entre elle et son alter ego sorti du même casier. Marinette était prête à sacrifier son identité secrète pour la vie de la rousse, et ce n'était pas Tikki qui allait l'en dissuader.

Cependant, avant de produire un éclat rose qui attirerait tous les regards, la bleutée prit la décision d'observer à travers les quatre fentes de la porte métallique son adversaire.

La jeune fille l'apercevait à peine, mais espérait au moins réussir à définir son pouvoir. Elle pouvait prendre un peu de temps, non ? Chat Noir n'était pas encore là, de toute façon.

Alors de ses yeux de lynx, elle scruta le moindre mouvement qu'effectuait l'akumatisé, retenant ses tremblements lorsqu'il se mettait à crier des menaces. Elle connaissait bien ça, n'est-ce pas ? Elle avait l'habitude d'entendre les victimes du Papillon lancer des énormités ! Que pouvait-elle craindre de ces belles paroles lancées en l'air ?

Eh bien justement. Elle pouvait craindre que ce fût la stricte vérité.

« Vous m'avez traité de faible, n'est-ce pas ? Vous ne me croyez pas capable de lancer un ballon ? Attendez que je vous envoie un banc dans la figure ! »

De la vengeance, visiblement. Au vu des objets qui étaient balancés dans tous les sens, Marinette pariait pour de la lévitation ou pour une force surhumaine. Un combat qui allait s'annoncer difficile, et elle se voyait mal se lancer dans la bataille sans son partenaire. Mais que faisait-il, bon sang ?


Dans l'instant présent, l'ennemi était là, devant elle. Il n'y avait que sa meilleure amie à évacuer, et elle préférait grandement veiller elle-même à sa sécurité plutôt que lui dire vaguement de s'éloigner. La bleutée se jura alors de se transformer dès que l'akumatisé s'ennuierait de ce lieu, et qu'il serait parti voir ailleurs.

« Allez Chat. Fais diversion, s'il te plait. » supplia-t-elle.

Tikki sortit de sa cachette pour caresser affectueusement la joue de sa porteuse, l'aidant à patienter. L'alter ego de Ladybug l'en remerciait grandement. Son soutien était dans ce genre de moment indispensable.

Marinette se reconcentra alors sur le super-vilain déchaîné. Il était effectivement capable de lancer des bancs, ainsi que les casiers l'entourant. Il se défoulait en les envoyant briser la baie vitrée, ou à l'inverse, contre les murs. La jeune fille retenait sa respiration à chaque impact, frissonnant face à tant de brutalité.

Ce fut le tour d'objet plus petit d'entrer en contact avec les structures. La demoiselle devina que sa cible avait trouvé une réserve. Des plots volèrent dans tous les sens, allant beaucoup plus loin dans leur direction. Mais fort heureusement, ils atterrissaient toujours bien cinq mètres devant elle.

Cependant, Marinette aurait dû deviner que le pire était à venir : des haltères.

« Bon Dieu qu'est-ce que ça fiche là-bas. » voulut crier la jeune fille dans sa terreur alors que la présence de tels objets était totalement justifiée en ces lieux.

La bleutée entoura son poignet de sa main. « Calme-toi. » se répéta-t-elle. « Calme-toi. C'est physiquement impossible qu'il nous atteigne. »

Et dans le pire des cas, les casiers allaient un minimum les protéger.

Marinette regarda donc avec un calme olympien les poids de musculation former des paraboles dans les airs avant de chuter au sol, à deux rangées d'elle.

« Tout va bien. »

Une nouvelle altère vola plus loin, mais beaucoup trop à droite d'elle. Un autre projectile inoffen-.

L'impact résonna juste à côté d'elle, presque en même temps qu'un atroce hurlement de douleur. Juste à côté. Juste derrière la fine plaque de métal qui la séparait d'Alya.

Sans même réfléchir, Marinette sortit immédiatement de sa cachette de fortune.

Ce n'était pas possible. Ce n'était pas possible. Ce n'était pas possible. Non. Non. NON. Pas ALYA.

La bleutée hurla sans retenue à l'instant où ses yeux se posèrent sur sa meilleure amie. La porte du casier n'avait été d'aucune aide, et s'était enfoncée comme du beurre dans le corps de la métisse. Le choc avait imprimé son corps dans le fond comme un moule, Alya se retrouvait avec l'haltère en plein thorax, à moitié inconsciente.

« Alya ! » hurla de nouveau Marinette à gorge déployée en se jetant sur son amie, dégageant le poids de plomb ainsi que la porte, presque rageusement. « Alya ! » appela-t-elle encore.

En passant les mains sur le haut de son corps, la jeune fille imaginait déjà les côtes brisées de l'apprentie journaliste, ainsi que ses organes complètement broyés par l'impact.

Fuyant ces images, elle déplaça légèrement le corps de la métisse pour poser son visage sur ses jambes repliées. Elle passait désespérément sa main sur la joue de son amie. Qui battait à peine des cils.

« Non Alya, non. Reste en vie... » répétait-elle alors que ses larmes perlaient sur la peau de la Césaire. « Reste avec moi... » Marinette saisit les épaules de son amie pour la serrer contre elle. « Reste. Juste. Reste... »

Elle ne savait pas combien de temps elle était restée là, à geindre. Elle ne savait pas non plus pourquoi l'akumatisé n'en avait pas profité pour l'attaquer, pour lui faire subir la même chose qu'à la jeune fille mourante qu'elle tenait dans ses bras.

Marinette n'avait pas l'âge de vivre ça. Elle n'avait pas l'âge, elle n'avait pas la force. Elle n'avait rien.

« -ansforme-toi ! » disait une voix provenant d'un tout autre univers. « Transforme-toi ! »

La bleutée avait juste envie de rire à cet ordre. « Me transformer ? Pourquoi faire ? J'ai déjà échoué ! » s'exclama la jeune fille au milieu de ses sanglots. Ce que c'était hilarant. Délirant. Cette grosse blague. On lui demandait encore de-.

« Le Miraculous Ladybug. »

Marinette faillit laisser tomber Alya sous le choc de cette évidence.

Son pouvoir de reconstruction. Elle pouvait... Elle pouvait peut-être sauver Alya. Alya !

Sans même s'adresser spécialement à son kwami, la bleutée prononça la formule magique qui lui permettait d'obtenir ses pouvoirs d'héroïne millénaire.

Passant une main derrière la nuque de son amie et l'autre en dessous de ses genoux, elle la souleva la métisse avec toutes les précautions dont elle était capable.

« L'infirmerie, Alya. Je vais te déposer là-bas, et tu dois tenir jusqu'à la fin. Tu le dois. » ordonna-t-elle dans un mélange de sérieux et de désespoir.

Elle savait que la future journaliste la voyait encore. Ladybug discernait toujours cette infime étincelle dans ses yeux qui l'observaient dans un silence dont elle était esclave.



"A-a-argh.." fut le premier son qu'il émit.

« Adrien ! » s'écria le kwami dans son oreille, soulagé de le voir reprendre connaissance après tout ce temps, alors qu'il n'avait plus de "temps" justement. « Adrien, transforme-toi, vite ! »

Mais le blondinet qui lui servait de porteur était encore loin d'être de nouveau apte à la réflexion. L'alter ego de Chat Noir entendait comme un sifflement continu, et était incapable de dire s'il était victime d'acouphène, ou si cela provenait du "monde extérieur".

Après des secondes qui semblaient être un supplice aux yeux de Plagg, le garçon commença à effectuer quelques mouvements, se repérant passablement dans l'espace. Adrien sentait que tout son dos était endolori, et qu'il peinait à ouvrir ses yeux. Son corps était en position allongée, sur ce qu'il lui semblait être de la pierre à travers laquelle il put ressentir un tremblement. Puis un autre. Et encore un troisième.

« Adrien, réveille-toi ! » avait hurlé une voix féminine.

Celle de sa Lady.


Se relevant d'un bond, comme s'il sortait d'un mauvais rêve, Adrien eut l'impression d'avoir fait l'inverse. Il vivait un cauchemar.

Face à lui, Ladybug tirait le maximum de son expérience pour empêcher les projectiles de l'atteindre. Elle le protégeait.

La bleutée jeta un coup d'œil risqué en arrière, et sourit, les larmes aux yeux. Elle semblait si soulagée de le voir mouvant, bien qu'il devait être pitoyable à voir, que ça fit tambouriner son cœur dans sa poitrine.

Mais cette sublime vue sur la super-héroïne disparut l'instant suivant puisque Ladybug se jeta en contrebas, pour attaquer l'akumatisé de front. Cela voulait certainement signifier qu'elle souhaitait l'éloigner pour laisser le champ libre à Adrien pour s'échapper.

Mais pour le blond, le temps était plutôt venu de laisser place à son alter ego à oreilles de chat.


À bout de souffle, la coccinelle continuait d'attaquer l'ennemi avec ardeur, le prenant au corps à corps pour l'empêcher de détruire ce qui l'entourait avec sa super-force. Elle le frappait de son poing au visage, il esquivait. Elle lui envoyait un coup de pied retourné dans la mâchoire, il se reculait à temps. Ladybug enchaîna avec un coup dans le ventre qui surprit son adversaire, lui coupant le souffle. Ravie de l'avoir touché, la super-héroïne continua de le harceler d'attaques, variant les points cibles.

Et puis vint le moment où Chat Noir rentra enfin en scène. Ladybug crut qu'elle allait pleurer de joie. Elle ne faisait que ça, aujourd'hui. Le soulagement que lui apportait l'arrivée de son partenaire n'était pas mesurable. Toute la tension et la concentration qu'elle s'était imposées chutèrent d'un coup, lui allégeant ainsi les pensées.

D'un signe de tête, son compagnon de combat lui fit comprendre qu'il prenait le relais, l'invitant à lancer son Lucky Charm. Mais la bleutée réalisa au même moment qu'elle avait mille et une questions à poser à l'ennemi du jour, et qu'elle n'avait pas pris la peine d'examiner son costume.

Et pour cause.

« Pourquoi n'as-tu pas attaqué la deuxième fille, dans les vestiaires ? » avait-elle lancé, rageusement, à destination de l'akumatisé. « Réponds-moi ! »

Chat Noir n'avait aucune idée de quoi parlait l'héroïne, mais se doutait que ces mots lui pesaient dans le cœur. Cependant, jamais il ne se serait attendu à ce que l'ennemi cesse de se battre, et à ce que ses orbites ressortent d'une telle manière.

« Je... » avait-il amorcé. « Le Papillon ne veut que les Miraculous. Il ne vole pas des vies. »

Le Papillon jouait aux innocents ? L'ennemi était trop bouleversé ? La jeune fille n'en savait rien. Et pourtant, elle allait devoir se résoudre à écourter son questionnaire car un ennemi bouleversé était un ennemi cuit.

Elle tira sur son yoyo afin d'invoquer son superpouvoir. Un bandeau élastique à cheveux tomba dans ses mains, sous les yeux éberlués de l'akumatisé dont elle n'avait même pas pris la peine de retenir le nom.

Sans poser de question, Chat Noir plaqua l'ennemi au sol, qui ne put réagir, toujours perdu dans des souvenirs que lui seul pouvait décrire. Ladybug joignit ses poignets avec son bandeau, en l'enroulant trois fois.

« Chat, fait un cataclysme sur son espèce de dossard, qu'on en finisse. » dit-elle en posant une main sur son front. Elle se sentait sur le point de perdre connaissance, ayant tiré jusqu'au plus profond de ses réserves d'énergie, mais devait tenir le coup.

La bleutée avait encore tant de choses à faire.


Sans pour autant se concentrer sur ses gestes, Ladybug purifia l'akuma, se débarrassant de l'insecte blanc.

Mais au lieu de lancer simplement le bandeau à pois en l'air, la jeune fille prit l'objet et tourna les talons. Elle lança son arme pour l'enrouler autour de rambardes afin de s'envoyer à l'étage supérieur, ignorant même si son partenaire l'avait suivie. Elle savait où elle allait, elle savait ce qu'elle voulait.

Faisant irruption dans l'infirmerie, elle ne prit même pas la peine d'accorder un regard à la responsable des lieux, beaucoup trop absorbée par l'atmosphère qui régnait autour d'un des lits.

Une atmosphère ? Pas spécifiquement. Mais à chaque pas qu'elle effectuait en direction de son amie, étendue, elle avait l'impression qu'un rasoir immatériel lui râpait les joues. Ou alors c'était elle. C'était elle-même qui se griffait la peau du visage avec une force croissante.

« Alya ?... » avait-elle dit sur un ton à peine audible. « Tu es restée, pas vrai ?... »

Une main saisit soudainement le poignet de la super-héroïne, si bien qu'elle fit volte-face, brusquée. Mais le Chat Noir actuel était loin d'être d'humeur à discuter, les larmes parsemant d'ores et déjà son masque.

« Arrête de perdre ton temps, lance ton "Miraculous Ladybug" ! » avait-il ordonné, implorant.

Fébrilement, la bleutée s'exécuta sans trop comprendre, envoyant l'accessoire à cheveux en l'air, qui se transforma en une légion de coccinelles. Une part d'entre elles enveloppa le corps de la métisse, restructurant devant eux ses côtes brisées. Les tissus qui la constituaient dansaient sous sa peau, et redonnant à son anatomie sa forme d'origine.

Effrayant. Ils n'avaient que ce mot à la bouche.

La reconstruction achevée, les coccinelles partirent pour une autre destination. Laissant un corps indemne sur le lit avec Ladybug à son chevet.

Elle avait bien du courage pour s'approcher ainsi. Ou alors elle n'avait pas encore réalisé qu'il était trop tard. Chat Noir, quant à lui, recula de plusieurs fois. Il se sentait incapable d'aller constater en détail le décès de son amie.


Il y eut un cri. Un cri qui provenait de l'extérieur de l'infirmerie.

C'était une raison de sortir de cette pièce, mais c'était aussi un signal indiquant qu'Alya n'était pas la seule morte durant l'attaque.

Pourquoi avait-il perdu connaissance au tout début ? Pourquoi n'était-il pas mort à cet instant ?

Laissant Ladybug se morfondre seule avec l'infirmière en guise de surveillance, le garçon qui. De toute façon, le blond ne supporterait pas de continuer à voir ce spectacle. Autant sortir.


Se déplaçant sans le désirer au plus profond de lui-même, il descendit les escaliers à contrecœur, redoutant de chuter s'il essayait de glisser le long de son bâton pour gagner du temps. Il voulait fuir la vérité, ô combien il jugeait cruelle. Mais c'est une fois face à la cour qu'il comprit que le spectacle n'était pas devant lui, mais derrière lui. Il remarqua d'abord les cheveux crépus pour ensuite attarder son regard sur la salopette et le haut vert feuille.

En dessous des escaliers était étendu Max, la face contre terre.

« Tu ne peux pas... » laissa échapper le héros, alors que plusieurs personnes commençaient à se rassembler autour du corps, lui obstruant la vue.

Sans ménagement, Chat Noir poussa les civils un par un, déboussolé, pour se frayer un chemin parmi cette bande d'insolents.

Presque apeuré, il se laissa tomber à genoux, juste devant Max.

« Tu n'étais pas en cours aujourd'hui... » chuchota-t-il alors qu'une matière d'une douceur extrême commençait à couler sur son visage. Une sensation qui allait devenir habituelle, visiblement. « Pourquoi es-tu... ici ?... »

Le héros éclata en sanglots, penché au-dessus du corps, agrippant le tissu situé au niveau de son cœur. Il avait mal, tellement mal. C'était atroce.


Une dizaine de flashes furent déclenchés derrière lui, le photographiant dans ce pitoyable état, alors qu'il n'avait même pas la force de chasser cette bande de parasites qui lui suçaient la patience.

Il laissa couler. Il laissa couler, luttant contre lui-même, utilisant ses dernières forces de réflexion pour examiner les environs.

Chat Noir se sentit alors stupide quand il repéra un genre de bocal renversé, mais intact, aux côtés du jeune homme. Le héros s'en saisit et l'examina.

Ce n'était pas un "bocal". Il avait juste perdu le mot pour appeler cela. C'était un parallélépipède à faible largeur, garni de terre. À l'intérieur, des fourmis, certainement responsables de ces galeries... Voilà : une galerie à fourmis.

Retournant l'objet dans tous les sens pour le regarder de haut en bas, un "détail" le frappa.

« Pas possible... »

Il avait beau secouer la boîte dans tous les sens, la retourner ou tout simplement ne rien faire, les insectes étaient et restaient immobiles, leurs antennes tombantes, soumises au peu de gravité qu'elles devaient subir. Et pourtant, et pourtant... Les fourmis étaient parfaitement intactes. Elles se laissaient balancer sans jamais esquisser le moindre mouvement, comme morte.

Non. Parce qu'elles étaient mortes, justement.


L'alter ego d'Adrien se leva d'un coup, si bien que sa tête se cogna contre le bas des marches de l'escalier. Un escalier qui aurait très bien pu chuter lors du combat.

Max était mort en même temps que ses fourmis.


Alya avait des blessures qui l'avaient conduite à une mort irréversible.



Le "Miraculous Ladybug" a le pouvoir de reconstituer les corps, mais pas de ramener des âmes à la vie.






~~~~~~~~~


 * Des globes oculaires, menacés par des racines de capillaires sanguins : ça veut dire qu'ils ont les yeux tout rouge, en gros. :') Jsais que c'est bizarrement formuler. Orphée et Pox me l'ont dit, mais je n'avais pas envie de retirer. ;x;

Merci à @Ophélia-Agreste et @Purp1eFox  Pour leurs conseils, relectures, et aides. TwT

 

Voilà ! Un point clef a été passé !

Je serai ravie de savoir ce que vous en pensez. C'est tellement un "détail" qui me stressait comme pas possible. J'espère avoir été clair, et que vous trouverez ça "crédible". ;x; 

J'espère aussi que le chap' vous aura plu, tout simplement !


Voili voilou !

A peluche !

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