Chapitre 6
PDV Bronte
Deux jours se sont écoulés, nous ne constatons aucun changement de sa part. Elwin passe de temps en temps.
Nous veillons sur elle avec Oralie. Cette dernière lit, installée dans un fauteuil dans un coin de la chambre. Moi, je contemple le paysage appuyer contre le cadre de la fenêtre les bras croisés, le regard perdu. M. Forkle est venue consulter lui aussi l'esprit de Velia, mais il n'a rien trouvé... Nous ignorons encore ce qu'il s'est passé.
Les minutes sont comme des heures. Le temps est très long.
J'entends les draps remuer. Je tourne la tête m'assurant que ce ne soit pas une hallucination.
Velia se redresse soudainement. Elle prend un grand bol d'air. Ses yeux sont ouverts, écarquillés comme si elle venait de voir la mort elle-même. Elle est si pâle. Oralie se lève et s'approche d'elle.
-Velia ? Murmure t-elle. Velia se redresse un peu plus, mais Oralie l'empêche d'aller plus loin et l'oblige à se recoucher.
Je m'approche à mon tour.
- Comment te sens tu ? Demandais je. Ma question demeura sans réponse.
Elle me regarda simplement . Son regard est rempli d'une lueur que je n'avais jamais vue avant. De la terreur ? Je l'ignore.
Oralie hèle Elwin, je m'occupe de prévenir les autres.
En un rien de temps sa chambre s'emplit de monde. Tout le monde pose des questions, le bruit est pesant... Emery s'assure que son esprit va bien, ce qui apparemment est le cas.
-Son esprit est revenu. Il semble intact.
Je vois bien que tout cela l'incommode au plus haut point. Mais les autres continuent de parler, poser des questions. Je vois bien qu'elle commence à s'énerver. Elwin tente de calmer nos collègues tous inquiets, surtout les filles.
- DEHORS ! crie- t-elle. Je suis surpris par sa réaction. Le silence se fait immédiatement.
- Tout le monde dehors. Ordonne-t-elle. Velia hausse rarement la voix. Tout le monde sort sans rien dire . Mais moi je reste un moment.
-Velia, qu'est ce que tu as ? Lui demandais-je gentiment.
-Rien laisse moi Bronte ... S'il te plaît .
-Je m'inquiète pour toi Velia, j'aimerais simplement comprendre ce qu'il s'est passé... Pourquoi soudainement tu t'es écroulée, ton esprit complètement disparu.
Elle demeure silencieuse. Je ne veux pas la forcer.
-Si tu as besoin de parler, Velia, je suis là. Je prend ma cape et sors de sa chambre sans un mot. Oralie est là.
- Je n'ai jamais vu Velia agir ainsi. Je dois dire que cela est presque effrayant.
- Laissons là. Je pense qu'elle a besoin de temps.
Nous sortons de son château .
-J'ignore ce qu'elle a vu ... Ce qu'il s'est passé avec son esprit. Mais cela semble l'avoir fortement marqué.
J'acquiesce.
-Je n'aime pas la voir ainsi. Dis-je.
Oralie me regarde avec un air soupçonneux.
-Quoi ?
-Rien.
- Non, il n'y a pas rien. A quoi penses-tu, Oralie ?
- A rien. . . dit-elle en continuant de marcher.
-Oralie !
- Ok ok, dis moi Tu n'aurais pas une petite vue sur elle ? Je m'arrête.
-Quoi ?
- Tu sais très bien de quoi je parle Bronte.
-Mais qu'est ce que tu me raconte.
-Écoutes, je n'ai pas besoin de lire tes sentiments au vu d e la couleur de tes joues. Donc je vise juste. Elle souris.
-Arrête de dire n'importe quoi. Velia est une amie qui m'est chère.
-''Amie''.
- Veux tu cesser s'il te plaît.
-Mais je n'ai rien fais.
- Arrête de suggérer des choses impossibles.
- Arrête de te mentir à toi même, Bronte. Tu sais tu es quand même fort pour cacher tes émotions, mais dernièrement tu as du mal à les contenir.
-C'est interdit ! Tu le sais bien.
-Je sais. Mais cela ne m'a pas empêché d'aimer en cachette. Et tu le sais.
-Oui c'est vrai. Je le sais. Je vous ai couvert longtemps. Mais là ce n'est pas pareil.
-Arrête c'est exactement la même chose. Tu sais Bronte... Tu ne seras pas heureux en te voilant la face. Tu devrais lui dire.
-Non, je ne peux pas.
-Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ?
-Les deux. Je ne peux pas, je ne veux pas .
-Mais pourquoi Bronte ?
Pourquoi ? Je l'ignore... La peur peut être, d'être vu, rejeté, condamné. Oralie et Kenric l'ont toujours caché... En grande partie grâce à moi, qui les ai couverts, lors de leur retard ou autre rencontre amoureuse. Je l'ai découvert un soir. J'avais vu Kenric embrasser Oralie au pas de sa porte avant que ce dernier ne s'en aille.
- Je ne veux pas m'attacher. Mentis je en m'éloignant d'elle.
Je n'ai jamais eu de chance en amour. . . Jamais.
Je sais ce que a ressentie Oralie quand elle a perdu Kenric. J'ai vécu la même situation, il y a des siècles. Je n'ai su bien remonter la pente de cette perte.
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