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28. Thalia et les Faesidhs

PDV de Thalia, l'une des cours intérieure du Manoir volant.

Lorsque j'avais enfin revu mon jardin, j'avais eu les larmes aux yeux. Je ne parvenais pas à mettre le doigt dessus, mais quelque chose dans le jardin me rappelait la maison. Bien sûr, j'avais remarqué que la température était plus douce et agréable. Tout comme le fait que quelqu'un était venu tous les jours s'en occuper. Pourtant, ce n'était pas seulement cela que j'avais décelé : je le sentais jusqu'à tréfonds de moi-même qu'il y avait quelque chose de différent.

En regardant chaque fleur, je ressentais que chacune d'elle était bien portante et que celui ou celle qui s'était occupé du jardin avait bien travaillé. Les odeurs encore subtiles des jeunes pousses me parvinrent, me procurant une immense joie.

Les cris de Lucaï attira mon attention. Tournant la tête vers le petit pour le saluer, je remarquais le silence troublant de Zachir. Ce dernier avait le regard dans le vague, dans ma direction. J'aurais pensé que j'aurais été soulagé de le voir se ressaisir, mais ç'avait plutôt eu l'effet inverse. Il partit sans se retourner avec une nonchalance qui me fit de la peine. Sa soudaine et inexplicable indifférence me blessa bien plus que je n'aurais cru. J'avais l'impression qu'il venait de me glisser entre les doigts, sans que j'en sache la raison.

Comme s'il me fuyait.

Je ne pus que regarder son dos alors qu'il s'éloignait en ignorant les questions de Lucaï. Ma gorge s'était comprimée et je me trouvais si lâche de ne pas avoir agi. Je ne savais pas quoi faire, mais ce besoin de l'empêcher de partir resta. Et ce sentiment persista encore alors qu'il ne restait plus que le petit et moi.

Me tournant vers lui, je lui offris un sourire gêné en le saluant :

— Bon matin, Lucaï. Tu es rentré tôt ? Ça c'est bien passé ?

— Tu sais, Thalia, m'avoua Lucaï avec un sérieux qui détonait de son âge, je suis peut-être jeune, mais je ne suis pas idiot. Ne le prends pas personnellement, mais Zachir a toujours agi comme ça... Depuis que tu vis avec nous, il agit différemment... Mais il a toujours été comme ça : mystérieux et très occupé.

Je regardais longuement cet enfant, surprise par sa perspicacité. L'image de petit garçon que j'avais de lui me parut soudainement passé date. Ce n'était plus tout à fait un enfant, et même dans ce cas, il n'était pas stupide. Je voyais dans ses yeux une clairvoyance que peu de gens pouvaient ou voulaient bien lui accorder. Et que, même moi, je m'étais trompée en le considérant encore comme un enfant innocent qui ne pouvait pas comprendre la vie. En rejouant en boucle ce qu'il venait de me dire, je réalisais que j'ignorais l'histoire derrière Zachir et son apprenti.

Piquée par la curiosité, je demandais de but en blanc :

— Comment as-tu rencontré Zachir ?

Je souris en voyant le petit passer une main embarrassé dans sa chevelure hirsute. Il se laissa tomber en indien, les mains posées sur ses genoux. Il regarda un moment dans le vide. Soupçonnant qu'il rassemblait ses souvenirs, je gardai le silence. Au bout d'un long moment de silence, il finit par prendre la parole :

— Eh bien... Tu dois savoir en premier qu'on devient mage lorsque nous lions notre Don, ou Arcane pour utiliser le bon mot, pour la première fois avec un Faesidh. Dans mon cas, je suis lié temporairement avec Hestia, mais mon véritable compagnon est Éfrit, un esprit du désert.

Intriguée par ces informations, je m'approchais du petit, captivée par son histoire. Il était si difficile de savoir comment les mages acquièrent leurs pouvoirs, ou encore sur les créatures merveilleuses de notre monde. J'avais lu tous les coupures de journaux à l'époque dans l'espoir de trouver quelques informations, mais j'avais toujours fait chou blanc.

— Où est-il, ton compagnon ?! Et c'est quoi un «compagnon» ?! Comment vous découvrez que vous possédez le Don ?! Et-...

— Stop, mamie, s'exclama le petit entre deux rires. Ne pose pas trop de questions en même temps !

Je rougis en rentrant la tête dans mes épaules. J'étais gênée d'avoir été aussi exubérante dans ma curiosité. Et je me sentis extrêmement bête en me rappelant que mon comportement faisait tâche pour une femme supposée d'être âgée de 80 ans. Je passais une main sur mon visage pour reprendre contenance.

— Donc, si tu m'expliques cette histoire de Don et de compagnon ? demandais-je plus calmement.

Le petit garçon acquiesçait sans chercher à cacher son sourire mutin. Je me doutais que j'étais la source de son amusement, mais je préférais en savoir plus sur la magie que de tenter de défendre ma dignité.

Et puis, je m'en balançais qu'il me pouvait me prendre pour une folle.

— Pour être mage, il faut posséder le Don, et ce dernier se manifeste lors du premier contrat qu'on fait avec un Faesidh. Dans mon cas à moi, j'ai rencontré Éfrit lors d'un voyage dans le désert. Une tempête de sable m'avait éloigné de ma famille et c'est lui qui m'a trouvé. C'est comme ça que j'ai découvert mon Arcane, et que, par la suite, j'ai intégré l'Institution de Magie cinq ans plus tôt.

— L'Institution de magie ? répétais-je, pour confirmer ce que je savais. L'espèce de gouvernement ou d'État pour les mages ?

Le petit acquiesça de la tête avant de se laisser tomber sur le dos. Je frémis en ressentant un changement dans l'air. Cherchant le regard du petit, je découvris que l'eau lui montait aux yeux, me clouant le bec. Il regarda un moment le ciel avant de m'avouer d'une voix tremblante :

— Efrit... me manque. Je ne peux pas souvent le voir, parce que je ne suis pas encore assez fort... Il m'a dit que le jour où je serais assez puissant pour l'invoquer, il allait pouvoir rester près de moi. Pourtant, je n'y arrive toujours pas ! C'est pour ça que je suis devenu l'élève de Zachir : pour être assez puissant pour pouvoir avoir mon compagnon, mon ami avec moi !

Je sentis mon coeur se serrer en voyant la détresse de Lucaï. Je n'aurais jamais cru que le lien qui unissait un mage et un Faesidh pouvait être aussi intense, aussi intime, aussi essentiel pour un mage. Zachir et Hestia avaient réussi à rester ensemble, mais ce n'était pas le cas du petit garçon qui cachait son visage pour pleurer.

Je m'étendis près de ce petit homme dont le corps était secoué par des sanglots. Je le pris dans mes bras et je l'avais serré contre moi. Je lui caressais les cheveux, sans rien dire. Durant un long moment, je percevais à travers mon corps les soubresauts de ses pleurs, de sa respiration hachée et irrégulière. Moi-même je ne pus retenir mes larmes en partageant son chagrin. Il n'y avait ni âge, ni grandeur pour les drames. L'impuissance finissait toujours par nous envahir, et elle brûlait de la même façon pour tous, à des degrés différents peut-être. La souffrance qui habitait Lucaï était aussi réelle que mon propre maléfice, même si nos situations, et leurs résolutions, étaient différentes.

Mes larmes se tarirent en premier, mais je gardais le petit contre moi jusqu'à ce qu'il cesse de pleurer. Après de longues minutes, je lui murmurais :

— Il faut être très fort pour avouer ses peurs... Je suis certaine que Éfrit est très fier de toi, et qu'il est là, avec toi.

Je tapotais avec douceur le lieu où son cœur battait. Sous ses doigts, je percevais son pouls plus rapide que le mien ainsi que les derniers soubresauts de ses sanglots. Lorsque je croisais les pupilles du garçon, une étrange chaleur se fit ressentir sous mes doigts. Je me figeais alors que je percevais une euphorie m'envahir, comme à chaque fois que j'avais été à proximité de la magie.

Est-ce que Lucaï avait fait appel inconsciemment à la magie ?

Perplexe, je regardais le petit, mais je n'osais pas lui demander. De nouvelles larmes striaient ses joues, mais il souriait. Rassuré de voir son sourire, je gardai le silence jusqu'à ce qu'il reprenne la parole.

— ... Merci... Je le sens, ici, murmura-t-il en posant sa main sous la mienne.

Se détachant de moi, il redressa le haut de son corps en fermant les yeux. Je sentais sa magie m'affecter, mais je préférais lui laisser ce moment. Je ne comprenais pas ce qu'il vivait, mais je savais que c'était important et intime. S'il souriait, même si je ne pouvais pas savoir pourquoi, ça me suffisait.

Quand Lucaï se tournait vers moi, la joie avait pris le pas sur la peine dans son regard. Je lui souris, ravi de voir ce petit garçon surmonter la détresse qu'il ressentait. Puis, il reprit notre conversation, m'expliquant :

— En résumé, j'ai harcelé Zachir jusqu'à ce qu'il accepte de me prendre comme son apprenti lors de mon entrée à l'Institution de magie. Quand il travaillait encore avec l'Institut magique, il était reconnu comme étant le meilleur. Avant, et encore aujourd'hui, je sais que je parviendrais à atteindre mon but grâce à Zachir.

Je souris à ce détail, partageant l'admiration de Lucaï pour le prodigieux mage qu'était Zachir. Je visualisais sans mal un petit garçon âgé de 7 ans ne cessant de courir après le mage pour être son apprenti. Je lisais dans son regard l'inébranlable confiance qu'il avait envers son maître.

Le garçon de 11 ans secoua sa tête, se concentrant à nouveau sur notre sujet avant de reprendre la parole :

— Pour le compagnon, c'est ainsi qu'on peut nommer le Faesidh avec qui tu te lies. C'est ce même compagnon qui permet de manifester ton Arcane et ainsi de pouvoir utiliser la magie lors du premier contrat, le plus important.

J'acquiesçais prudemment de la tête, surpris de savoir que chaque mage était lié avec un Faesidh. En repensant au cas de Zachir et Hestia, je me demandais comment ils s'étaient rencontrés. Mon esprit s'égara sur diverses théories de leur rencontre, Mais rapidement, les cris de stupéfaction du petit me sortit de mes pensées. Je relevais la tête pour découvrir dans le ciel des petites créatures comme que je n'en avais jamais vu.

— Des Sylphes !? s'exclama Lucaï en se redressant debout, sa voix partant dans des notes aiguës. Que font-ils ici ?!

Abasourdie, je ne pus qu'admirer l'apparence unique de ces créatures merveilleuses, ou plutôt Faesidhs devrais-je dire. Ils avaient une forme humanoïde dont les jambes étaient des pattes de rapaces et leurs bras étaient des ailes pourvues de mains griffues comme celles des chauves-souris. Leur plumage était essentiellement blanc avec une nuance de couleur qui différaient selon les individus. Je clignais plusieurs fois des paupières alors qu'ils se mirent à tournoyer autour de nous en criant :

— C'est elle !

— Oui, c'est sûre que c'est elle !

— La flora ! Elle sent si bon ! rajouta l'un d'eux aux plumes orangées.

Perdue, je les regardais voltiger autour de moi, effleurant par moment mes cheveux et ma robe. Je sentais mon cœur s'affoler en voyant ces magnifiques créatures, subjuguée par leur apparition.

— Thalia ?

Une main venait de saisir la mienne. Je découvris Lucaï au bout de cette main qui me regardait avec un mélange de stupéfaction et d'inquiétude. Je clignais plusieurs fois des yeux en me forçant à me concentrer sur ma respiration. Parvenant à surpasser l'émerveillement, je lui offris un sourire hésitant en demandant d'une voix excitée :

— Je-... Qui sont-ils ? Ce-Ce sont des Faesidhs ?

Le petit acquiesça de la tête, mais les créatures merveilleuses vinrent se poser sur ma robe en poussant des petits gazouillis de plaisirs. Je rougis brusquement en voyant ces petites créatures être aussi à l'aise avec moi. Ils m'éveillaient des petits chatons qui se roulaient sur une couverture.

— Eh bien... Je n'avais jamais vu ça, constata Lucaï, visiblement sidéré par la scène. Les Sylphes sont des Faesidhs célestes et il est extrêmement rare d'en voir... Et tu en as cinq sur toi.

— C'est parce qu'elle sent la flora, expliqua une des créatures roulée en boule sur mes cuisses. Elle sent bon !

— La flora ? répétais-je en même temps que le garçon.

On s'échangea un regard perplexe face à cette vague explication. Peut-être voulaient-ils dire que je sentais les fleurs ?

Baissant mon regard sur les Sylphes, je ne pus que les trouver adorables. Ils avaient l'air si détendus et apaisés sur moi. Je souris doucement avant d'oser leur demander d'une voix douce :

— Et qu'est-ce qui vous emmène ici, créatures merveilleuses ?

L'un d'eux au plumage bleu releva la tête pour me regarder longuement, d'une façon similaire que le faisait Hestia. Puis, celui-ci échangea un regard avec ses semblables avant de me répondre :

— Nous sommes venus à cause du jardin de la flora. Nous avons voulu te faire un cadeau en le protégeant des rafales de vents. Tu aimes ?

Confuse, je levais mon regard pour observer les lieux et ainsi trouver le cadeau dont il me parlait. Je fermais les yeux, appréciant la brise chaude qui caressait ma peau. Je réalisais enfin la nature du cadeau et cela me fit monter les larmes aux yeux. En effet, quelqu'un était intervenu pour rendre les lieux encore plus hospitalières pour les plantes que je cultivais ici. J'acquiesçais de la tête, émue. Je n'aurais jamais cru pouvoir avoir la chance de rencontrer des Faesidhs, et encore moins de recevoir quelque chose d'eux. Passée de simples rumeurs et légendes, je discutais avec les merveilleuses créatures qui m'avaient toujours autant fascinée depuis aussi loin que je pouvais me souvenir. Maintenant, je les voyais avec mes yeux, et non à travers des romans dans le confort de mon foyer.

Pouvait-on vraiment être heureuse alors que ce qui nous avait mené à cette joie était un maléfice ? Une magie sombre qui nous avait arraché à tout ce qu'on possédait ?
Ma vie, ma maison, tout m'avait été arraché en un claquement de doigt pour d'obscures raisons. Et malgré tous les soucis que ça me causait, j'éprouvais de la joie aux surprises que m'avait apporté mon arrivée au manoir de Zachir. Par moment, j'en oubliais ma situation, toutes ces pensées anxiogènes. J'étais malgré moi balancée entre la joie et la culpabilité, entre raison et sentiment.

Comment pouvais-je apprécier ce moment tout en ressentant cette colère envers la Sorcière ? 

— Bien sûr ! s'exclama l'un des Sylphes alors qu'il posait ses mains griffues et plumées sur mes joues. Et nous, nous t'aimons, parce que tu sens la flora. Cultives ta joie et ta force comme tu l'as toujours fait pour ton jardin, et tout ira bien pour toi. Tu récolteras le fruit de ton travail.

Il me regardait directement avec ses grands yeux. L'étrange nœud dans ma poitrine se desserrait, me soulageant d'un poids qui m'avait envahie. Je ne comprenais pas exactement où il voulait en venir, mais ces douces paroles m'avaient fait du bien. Je me contentais de profiter de cet apaisement, inspirant profondément. Je laissais les odeurs particulières du jardin, de la terre et de la vie s'infiltrer dans mes poumons.

— Merci, ça me touche votre cadeau, finis-je par dire en laissant les quelques rayons de soleil réchauffer ma peau.

Un bruissement de papier attira mon attention, tout comme celle des Sylphes. Je vis le visage de Lucaï s'éclairer, comme s'il venait de se souvenir de quelque chose. Il chercha dans son petit sac un moment avant de me tendre une lettre et un journal de la Capitale. Depuis que je lui avais dis que je lisais le journal, il me rapportait un exemplaire à chaque occasion.

— C'est de la part Thosia, la vieille femme de ton âge qui t'avait offert un tablier. Je lui ai expliqué que tu t'étais blessé et elle m'a donné cette lettre pour toi.

Une flambée de joie m'envahit. Mais j'étais aussi gênée par la lettre. Ce n'était pas la première fois que je recevais des lettres, mais la plupart venait de ma famille. Je ne m'attendais pas à ce que cette gentille dame ait pris la peine de m'écrire. Je n'osais pas trop croire que je pouvais y voir un signe d'amitié, même si mon sourire me trahissait.

Je saisis l'enveloppe entre mes doigts tremblants. Du coin de l'œil, je pouvais voir les Sylphes s'élever dans les airs pour regarder par-dessus mon épaule. Amusée par leur curiosité, j'ouvris lentement la lettre de façon à ce que tous puissent voir.

— Dis, c'est quoi ça ? demanda l'être ailée à côté de mon oreille sur le ton de la confidence.

— Lorsque les humains ne peuvent pas se voir, ils s'écrivent des messages pour ensuite l'envoyer à la personne concernée. Voulez-vous que je la lise à voix haute ?

Les petits gazouillis heureux des Sylphes m'arrachèrent un rire. Un regard dans la direction du petit, je remarquais qu'il était encore abasourdi, mais qu'il était également curieux. Reprenant contenance, j'entrepris de lire la lettre. 

La première que je recevais de la part d'une autre personne que d'un membre de ma famille.


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Salutations ! Oui, je suis très en retard cette semaine, du coup, je confirme que la publication sera le dimanche dorénavant.

Bref, qu'avons-nous ici ?

On parle un peu plus du fonctionnement de l'Institut de Magie, comment devient-on mage et sur le passé de Zachir. Et ce dernier se pousse au même moment... Hm, tu savais que tu allais passer un interrogatoire ! (Enfin, pas vraiment, mais j'aime dire des bêtises!)

Revenons sérieux.

Un de mes passages favoris se trouve dans ce chapitre, et je parle du moment de détresse de Lucaï. Je ne sais pas si vous serez aussi ému que je l'ai été au moment d'écrire ces lignes. Comme Thalia, il n'y a pas d'âge pour les drames, ni de grandeur pour ressentir la rage de l'impuissance, et encore moins pour la clairvoyance. Un enfant manque peut-être d'expérience, mais il y a un potentiel d'intelligence incroyable et bien trop souvent sous-estimé.
Ici, Lucaï en est la preuve.

Et vous, qu'en pensez-vous ?
On se voit dimanche prochain!

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