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26. Thalia et les facettes cachées

PDV de Thalia, au Manoir volant.

Je sortis la tête des couvertures, encore à moitié endormie. En regardant par la fenêtre, je découvris le soleil haut dans le ciel. Le chant des oiseaux n'était pas comme d'ordinaire, comme si... Pas de « si ». J'avais dormi toute la matinée.

Je me redressais dans le lit en douceur, n'ayant rien oublié d'hier. Comment oublier hier ?Balayant la pièce du regard, je trouvais rapidement un Lucaï qui sautait de sa chaise.

— Mamie Thalia ! Tu es enfin réveillée !

Le petit garçon grimpa sur le lit pour m'enlacer avec force. Je me figeais en percevant la force dans ces deux petits bras, abasourdie. Le petit tremblait contre mon ventre, installé inconfortablement sur moi. Je le tirais doucement pour le caler agréablement contre moi. Même si cela ne faisait qu'un peu plus de deux semaines que je vivais avec eux, il semblait que cet apprenti mage m'avait adoptée.

Parfois, je me demandais comment cela se serait d'avoir un frère ou une sœur beaucoup plus jeune que moi. L'aurais-je appréciée comme j'appréciais le garçon contre moi ou nous serions-nous disputer comme je le faisais avec ma jumelle ?

Chassant ses questionnements sans queue ni tête, je lui caressais avec tendresse son abondante tignasse. Ce que je savais sans l'ombre d'un doute, c'était que ce petit garçon était devenu quelqu'un d'important à mes yeux.

— C'est correct de pleurer de soulagement, Lucaï. Et, je vais bien maintenant. Je suis là.

Ce dernier renifla en frottant sa tête contre mon ventre. Il se redressa en essuyant son visage pour cacher les traces de son inquiétude. Je lui pinçais gentiment une joue. Il se mit à geindre et il s'éloigna de moi en protestant. Ce dernier me regardait en fronçant ses sourcils, mais heureusement, son faux mécontentement n'atteignait pas ses yeux. L'étincelle dans son regard persista tandis que le petit homme d'une dizaine d'années m'apportait une tasse de café.

Quelques instants après, j'entendis les pas de quelqu'un dans les escaliers. Renversant la tête, je découvris que Zachir. Il était encore au manoir. Je clignais plusieurs fois des yeux en le suivant du regard. Il se dirigea directement vers moi et s'accroupit près du lit. Il avait été si spontané que je m'étais figée. Je rougis malgré moi ; il était vraiment proche de moi. Il plongea son regard dans le mien.

— Tu semble aller mieux, Thalia.

— Combien de temps ai-je dormi ? m'enquis-je pour faire diversion.

— Tu as dormi pendant presque deux jours. C'était à prévoir, ton genou a besoin de repos, m'expliqua-t-il en désignant le bout du lit.

Je remarquais enfin mon genou qui avait été stabilisé par un épais bandage. Mon regard bloqua sur cette image. Je ne comprenais pas. Oui, je sentais une douleur diffuse, mais ça ne concordait pas avec mes souvenirs. J'avais nettement entendu le bruit unique d'une fracture. Je me rappelais de l'horrible douleur qui avait fait parasiter mes sens.

— Mais..., protestai-je sous le choc avant que le mage ne m'interrompt.

— Je ne suis pas un mage expert en soin. Du coup, je n'ai pu qu'accélérer le processus de guérison. Tu vas être seulement alitée une semaine au lieu de deux mois. C'est une bonne chose pour toi.

— Oui, c'est super, hein ? s'exclama Lucaï, ne voyant nullement mon air scandalisé.

Attendez ? Une semaine alitée ? Jamais de la vie !

Je m'étais opposée violemment à cette idée. Même quand j'étais petite, je ne restais pas sagement dans mon lit. Papa m'avait souvent grondée enfant après m'avoir trouvée endormie parmi les fleurs de la serre.

Malheureusement pour moi, j'étais seule contre trois personnes. Du coup, la démocratie était contre moi. Au moins, la première journée s'était relativement bien passée : Lucaï m'avait distrait une bonne partie de la journée avec des jeux et de la lecture. Il y avait également les regards noirs de Hestia qui avaient joué son rôle. J'étais peut-être entêtée, mais je n'étais pas folle. Je ne voulais pas me mettre à dos une créature aussi puissante que Hestia : elle pouvait facilement devenir flippante.

La première fois que je voulus me lever pour aller aux toilettes, Hestia avait provoqué un effet de sauna dans la pièce. La chaleur était telle que j'avais perdu connaissance dans le lit. Je m'étais réveillée peu de temps après pour entendre Zachir moraliser l'esprit du feu.

— ... peux pas faire ça, Hestia ! Je ne suis pas censé te dire d'être raisonnable : c'est ton rôle de me le dire !

J'avais appris deux choses à ce moment-là.

Premièrement, ne jamais énerver Hestia.

La seconde était que Zachir était incroyable : il parvenait à vivre avec une créature merveilleuse aussi flippante que l'était Hestia.

J'ignorais si c'était de l'ingéniosité ou de la folie, mais c'était impressionnant.

Malheureusement, le jour suivant, j'étais intenable. Ça faisait trois jours que mon jardin n'avait pas été entretenu. J'étais rarement malade enfant, mais même malade, je rendais toujours visite à mes fleurs. Je ne saurais plus compter le nombre de fois que mon père m'avait retrouvée endormie dans le jardin. Ni les sermons.

Au final, je finissais bien plus souvent dans les fleurs que dans mon lit.

J'avais donc décidé par essayer d'amadouer Lucaï pour qu'il m'accompagne au jardin. Sauf que j'avais oublié que comme moi, Lucaï n'était pas assez fou pour braver les interdits d'Hestia. Elle veillait sur moi comme une maman tigre qui guettait les faux pas de son petit. Si on ne faisait pas ce qu'elle nous demandait, elle nous menaçait de ses pupilles fendues aux couleurs vacillantes du feu.

On avait accepté la réalité : c'était Hestia la capitaine du navire.

Pour calmer le jeu, je finis par proposer que Lucaï allait y faire un tour à ma place. Ce compromis calma l'esprit du feu en mode surprotection qui le laissa partir sans grogner. Mais quelques minutes plus tard, lorsque Lucaï revint de s'occuper, il semblait bredouille.

— Quelqu'un s'est déjà occupé de ton jardin, expliqua le garçon, aussi perplexe que moi.

— Mais qui ? Ça ne peut pas être un de nous trois... Ni Zachir, parce qu'il n'est pas au manoir aujourd'hui, n'est-ce pas ?

En regardant attentivement l'apprenti mage, je remarquais qu'il détournait la tête de moi. Je me demandais pourquoi. Peut-être était-il gêné de cette drôle de situation ? Ce que je pouvais comprendre : qui s'occupait des fleurs si c'était aucun de nous ?

Finalement, c'était Hestia qui nous expliqua qu'il y avait d'autres Faesidhs qui vivaient autour du manoir. Selon elle, ce devait être l'un d'entre eux.

L'histoire s'était clos sur cette note, et je proposais aux autres de jouer une partie de carte. Lucaï retrouvrit son sourire enfantin, tout excité à l'idée de jouer. Alors que je le regardais installer le jeu, je me demandais combien de fois cet enfant se sentait seul. Combien de fois avait-il envie de jouer, comme bien d'autres enfants le font à son âge, mais qu'il ne faisait pas ?

J'avais réussi l'exploit de convaincre Hestia de jouer avec nous. Elle avait d'abord rechigné, mais elle avait fini par accepter. On avait trouvé un moyen pour qu'elle puisse participer sans brûler les cartes grâce à un mini chevalet. On lui disposait ses cartes sur celui-ci, et elle nous indiquait ainsi quelle carte elle mettait au jeu. Les parties défilaient, augmentant la cadence de nos rires.

— Vous jouez à quoi ? demanda Zachir, apparaissant subitement.

Je sursautais en poussant un cri de surprise. Je sentis mon cœur rater un battement alors que la tête du mage se trouvait non loin de mon épaule. Ce dernier ricana à ma réaction avant de diriger son attention sur je-ne-savais-qui. Mon regard se verrouilla sur son profil que je pouvais voir nettement. À ses oreilles pendaient de nouvelles boucles d'oreilles : c'était une plume d'un matériau rouge translucide m'éveillant le plumage de Hestia. Ses mèches blondes étaient humides et quelques gouttes tombaient sur sa chemise usée. Il s'était rasé de près, soulignant sa mâchoire et le petit sourire en coin qu'il avait. Je reconnaissais l'odeur particulière de l'un des produits pour le corps. Il mettait celui-ci que lorsqu'il restait à la maison : une odeur subtile de sapin et de boisé. Je l'aimais beaucoup, ce parfum.

Je détournais la tête alors que je me sentais m'égarer. Oui, c'était un bel homme, mais ça serait gênant s'il remarquait la tournure de mes pensées. Rapidement, je jouais mon tour avant de proposer :

— Voilà, j'ai gagné ! Tu comptes te joindre à nous, Zachir ?

Hestia fronça les sourcils et Lucaï grogna de frustration en voyant mon jeu. Je ne regardais plus la table, concentrée sur Zachir. Ce dernier haussa un sourcil en regardant le jeu. Il grimaça légèrement, sans doute assourdi par les exclamations de Lucaï qui cherchait à le convaincre de jouer avec nous.

Curieusement, je voulais également qu'il accepte la proposition. Habitée avec un tel personnage, à la fois si secret et extraverti, me donnait l'impression de faire face à un inconnu. Je me demandais qui était ce jeune mage derrière ces masques et ces attitudes. L'émerveillement qu'il éveillait en moi s'était dissipé à force de le côtoyer lui et les autres. Par contre, d'autres sentiments et d'autres envies avaient pris racines entre temps. Je m'étais rapidement attachée à Hestia et à Lucaï.

Seul Zachir me demeurait inaccessible.

Pourtant, cette attitude me donnait encore plus envie d'en savoir plus sur lui. Bien sûr, il pouvait être désagréable, condescendant et superficiel ; mais j'avais également été témoin de son intelligence, de son dévouement dans ce qu'il le passionnait. Ce que j'appréciais le plus chez lui était paradoxalement son côté sans vergogne avec moi. Peut-être me faisait-il de la peine, me troublait-il ou encore me faisait-il perdre les nerfs, mais il ne me traitait pas comme une femme à courtiser. Et cette façon d'agir avec moi avait bien plus de valeur que tous les compliments ou futilités à l'eau de rose qu'on pourrait me dire. Même si mon apparence n'était pas celle de notre première rencontre, son attitude vis-à-vis de moi n'avait pas changé.

Pour toutes ces raisons, je voulais en savoir plus sur ce mage si atypique. Mon cœur voulait en savoir plus sur Zachir.

— D'accord.

La réponse de Zachir me fit sortir brutalement de mes pensées. Je relevais la tête. J'étais à la fois heureuse et surprise par sa réponse. Mon pied se mit à taper frénétiquement le sol tant j'étais contente de ce simple mot. Incapable de contenir mon sourire et ma joie, je repris les cartes de tout le monde. Pendant que je brassais les cartes, j'observais du coin de l'œil Zachir s'installer entre moi et Lucaï qui s'était décalé. Rapidement, je me mis à me faire toutes sortes de scénario dans ma tête avant de me ramener à l'ordre. J'étais encore une vieille femme à ses yeux.

Alors que je distribuais les cartes aux autres, je vis Zachir avait ramené un encas pour tous.

— Mais où as-tu bien pu trouver ça ? m'enquis-je, surprise de le voir arriver avec de la nourriture.

— Ne me prends pas pour un idiot : je sais faire de la cuisine, moi aussi, rétorquait-il avec suffisance.

Mes joues chauffèrent, mais je souriais en penchant la tête. Je n'avais rien raté du spectacle. Il avait évité mon regard pour cacher sa propre rougeur. Je me surpris à souhaiter que j'étais la cause de ce rougissement, mais je me ressaisis. Qu'importait la raison, j'appréciais ce geste, et en plus, c'était délicieux ce qu'il avait préparé.

Lâchant l'affaire, je saisis mes cartes avant de débuter la partie. Suivant le sens des aiguilles d'une montre, l'enchaînement était le suivant : moi, Hestia, Lucaï et Zachir. Malgré l'ordre, cela n'empêchait pas qu'on pouvait réagir si un autre joueur tentait de nous faire un coup bas. C'était très interactif et ça pouvait devenir rapidement compétitif comme jeu.

Et encore plus lorsque je découvris l'esprit de compétition du mage.

— ... Tu viens vraiment de brûler mon jeu ? demandai-je abasourdie.

— De quoi tu parles ?

Je me tournais vers lui, incrédule. Si je n'aurais pas vu la carte brûler sous mes yeux, je l'aurais cru sur parole. Il avait été si convaincant que j'étais partagé entre l'admiration de son talent d'acteur et l'exaspération.

Je clignais plusieurs fois des paupières tant j'étais choquée. Je finis par me détourner de lui pour le bouder. Heureusement pour moi, Lucaï partagea mon avis sur la technique de triche employé.

Nous avons finalement dû inventer une règle spéciale : pas de magie.

Le reste se passa sans autre accrochage. Enfin, jusqu'à ce que Hestia ne mette le feu à une carte qui l'énervait. Je me mis à glousser de voir la rage dans ses pupilles à cause d'une carte, mais c'était la plus détestée du jeu.

— Hestia, tu ne peux pas brûler nos cartes sous prétexte que tu ne gagnes pas, réprimanda Zachir.

— Dis le mage qui a commencé à brûler les cartes, rétorquai-je, taquinant volontairement Zachir.

— On avait dit « pas de magie » ! s'exclama Zachir en levant les bras dans les airs.

— Zachir, je suis l'élément du feu, c'est ma nature. Donc, ce n'est pas de la triche, argumenta Hestia en haussant ses frêles épaules.

— Elle n'a pas tort, répliquai-je, me ralliant à l'avis de l'esprit du foyer.

Zachir me fusilla du regard, déclenchant l'hilarité de nos deux autres compagnons de jeu. Heureusement que le mage et Hestia se prêtaient bien à reconstituer les cartes qu'ils brûlaient eux-mêmes. Malchance pour moi, le mage était quelqu'un d'assez susceptible. Il était déterminé à se venger de ma réplique de tantôt. Une certaine rivalité s'installait entre nous deux. Au final, on essayait surtout de contrecarrer la stratégie de l'autre au lieu de de jouer.

Découvrir cette facette de lui m'avait autant surprise que ravie. J'ai même pu entrevoir un sourire que je n'avais jamais vu sur son visage. Cela lui avait donné un air de mauvais garçon. Je trouvais que ça lui seyait mieux, et surtout, il paraissait bien plus lui-même. Bon, ça m'avait surtout prise au dépourvue : j'avais fini aussi rouge qu'une tomate. Au moins, personne ne semblait avoir remarqué, car aucun d'entre eux ne me fit de commentaire. Puis, en plus, j'étais bien plus intéressé par la nouvelle facette que Zachir nous offrait : décontracté. Ah ! Et aussi le fait que le mage était plutôt mauvais perdant quand il osait être plus détendu avec nous.

Au final, j'avais passé une superbe soirée en leur compagnie. Je ne pensais pas que cela serait encore plus plaisant que lorsque je faisais la même chose avec ma famille. Bien sûr, j'aimais ma famille, mais le sentiment que m'inspirait notre groupe était différent et bien plus fort.

Peut-être étais-ce la nouveauté, mais je me sentais portée par eux.

Il était vraiment tard lorsque tout le monde était parti se coucher.

Le lendemain, je fus la première à me réveiller. Je savais que mes autres compagnons dormaient encore à cette heure-ci. Être aussi longtemps alitée n'était pas dans mes habitudes. Ça impactait sur le nombre d'heures de sommeil dont j'avais besoin. Du coup, j'avais du temps à tuer pour trouver un plan pour enfin aller voir mon jardin.

Finalement, je sus exactement quoi faire pour déjouer leur attention et ainsi aller voir mon jardin.

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Nous revoilà avec Thalia... Et je ne suis surtout pas en retard... Bon, oui.

Mais revenons à l'histoire, à cette petite bulle hors du temps où le quotidien est mis sur pause.  Je crois même que c'est la première fois qu'il y a une scène avec ces quatre personnages-là... (à vous de me le confirmer ! ... Enfin, si vous voulez, je ne peux pas faire grand-chose de derrière mon écran autre qu'écrire des niaiseries et publier des chapitres ^^')

Sauf que le chapitre finit avec Thalia qui semble avoir une idée derrière la tête. Laquelle ?

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