Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Rooibos aux fruits rouges

Les minutes qui suivirent furent pur chaos.

Yoongi, avec sa délicatesse habituelle, essora son sweat sur le visage de Hoseok qui se réveilla instantanément au contact de l'eau glacée.

Jin, qui avait retrouvé ses esprits après la monumentale mite qu'il venait de prendre, lui tenait la main en pleurant toutes les larmes de son corps, tragédien dans l'âme.

Enfants et animaux avaient trouvé refuge dans la grande salle où Taehyung s'était mis en tête de faire un grog à tout le monde pour calmer les esprits, et surtout pour, je cite, s'occuper les mains et sortir de ce remake de film entre "La cage aux folles" et " Ça, le clown tueur".

Quant au couple en rut, ils étaient portés disparus. Jimin espérait ne pas les trouver en train de copuler dans un placard quelconque pour essayer de repeupler la planète avant la fin du monde.

Il détourna son regard du torse de Yoongi que son t-shirt trempé collait outrageusement, dessinant ses tétons sombres en ombre chinoise.

- Mais pourquoi tu l'as frappé, bon sang ?

Yoongi leva un sourcil.

- Peut-être parce que cet abruti, dit-il en désignant le médecin qui mangeait maintenant la bouche de son mari, a failli te tuer ?

- Il essayait de sauver son mari, c'est plutôt mignon, je trouve, répliqua Jimin.

- En défonçant un mur à coup de hache alors que la porte se trouvait à moins de vingt centimètres ?

- Il a paniqué !

- Il est complètement con, oui !!! C'est à se demander comment un abruti pareil peut-être toubib.

- Shérif, je ne vous permets pas de remettre en cause mes capacités professionnelles à sauver des vies, dit Jin, qui avait enfin laissé Hoseok respirer.

Yoongi lui lança un regard noir.

- Toi, ta gueule, sinon je te coffre pour dégradation de biens privés et mise en danger de la vie d'autrui avec tentative de meurtre. Et ne fais pas comme si on ne se connaissait pas depuis l'adolescence.

Hoseok se redressa et se positionna devant son mari pour le défendre.

- Min Yoongi, je t'interdis de parler à mon mari sur ce ton sinon...

- Sinon ? Tu veux aussi l'accompagner en taule pour COMPLICITÉ DE CONNERIES ? VOUS ME SOÛLEZ!! Toi ! dit-il à Jimin, tu viens avec moi, tu dois te changer, tu vas attraper la mort.

Jimin se laissa tirer (N'y voyez aucune allusion sexuelle) vers la grande salle et diriger dans les escaliers sous le regard interrogateur de Taehyung qui se débattait avec une casserole et une bouteille de lait sous les yeux adorateurs des jumeaux et de Tannie.

Cette journée était catastrophique, mais il ne pouvait s'empêcher d'apprécier le comportement protecteur du shérif à son égard.

Une fois dans sa chambre, Yoongi le poussa vers le lit et se dirigea vers le dressing pour récupérer des vêtements secs.

Jimin le regarda mettre à sac son rangement et tirer des vêtements au hasard avant de les jeter sur le lit.

- À ce rythme, il ne restera plus un truc de sec dans cette baraque, dit-il en récupérant un jean et un pull en laine écru.

- Tu peux rester à poil si tu veux, répondit Yoongi avec un sourire charmeur sur les lèvres.

Jimin baissa les yeux en rougissant.

- Arrête ça, Yoongi.

- Arrête quoi ? demanda le shérif en interrompant sa mise à sac.

- Arrête de faire ça !! Faire comme si je t'intéressais alors que c'est faux !!!

Yoongi lâcha le pull qu'il avait entre les mains et s'approcha du lit où il vint s'asseoir à côté de Jimin qui regardait fixement la moquette beige, les joues rouge cerise. Il le trouva adorable.

- Qu'est-ce qui te dit que je ne m'intéresse pas à toi ? Qui te dit que je n'ai pas envie d'embrasser ses lèvres outrageusement sexy ? Qui te dit que je n'ai pas envie de t'enlever ce t-shirt trempé et de te rhabiller de ma chaleur ?

Jimin tourna au cramoisi, son cœur battant tellement fort qu'il avait l'impression qu'il résonnait dans la pièce comme la cloche d'une église un matin de messe. Il regarda son interlocuteur qui le fixait, les yeux brillants.

- Tu veux juste me sauter, répondit-il enfin.

Il était conscient de l'attirance qu'il y avait entre eux. Elle avait existé dès le premier jour de leur rencontre sur les bancs du lycée. Mais pour lui, cela allait au-delà d'une simple attraction. Ses sentiments n'avaient fait que se développer au cours des années où il avait vu Yoongi partir, puis revenir shérif, où il l'avait regardé évoluer, sortir avec des femmes, des hommes, leur briser le cœur et il s'était promis de ne pas rajouter son nom sur la longue liste de ses conquêtes.

Yoongi respira profondément et s'approcha un peu plus. Il prit son menton dans sa main et l'obligea à maintenir le contact visuel.

- Je t'interdis d'évaluer la profondeur de mes sentiments à ma place. Je t'interdis de te dévaloriser et de penser que tu n'es bon qu'à être sauté. Je crois être clair quand je te dis que tu me plais, et cela, depuis fort longtemps. Bien sûr que j'ai envie de coucher avec toi, il faudrait être fou pour ne pas le vouloir (J'entends dans l'oreillette les cris des fangirls hystériques). J'ai envie de sentir ton corps trembler sous le mien et t'entendre gémir mon nom, mais j'ai envie aussi de plus.

Je veux que tu brises le mur que tu as monté entre nous. Je veux que tu me parles de toi. Je veux que tu me partages tes pensées et ce qui fait de toi cette personne que je n'arrive pas à ignorer et qui, malgré tout ce que je peux faire, reste toujours dans un coin de mon cœur.

Jimin retenait son souffle. Il aurait aimé se jeter dans ses bras et le laisser lui murmurer des soupirs, pourtant la peur le tétanisait, peur de l'abandon, peur de la blessure, peur d'être utilisé et jeté ensuite, car il savait qu'il ne le supporterait pas.

Yoongi regardait le combat qui se livrait dans son regard. Il aurait aimé en effacer les ombres, mais cela ne pouvait venir que de lui.

Il connaissait ses torts, savait qu'il n'était pas quelqu'un de sentimentalement recommandable, cependant, pour lui, il apprendrait à changer.

- Tu me briseras le cœur, murmura Jimin.

Le shérif sentit sa poitrine se serrer.

- Peut-être, ou peut-être pas. Tu es le seul à pouvoir décider de me faire confiance.

Il s'avança et posa un baiser aussi doux qu'une aile de papillon sur ses lèvres avant de se relever, d'enfiler l'un des sweats de Jimin et de se diriger vers la porte.

- À toi de décider, dit-il en sortant.

Jimin se toucha les lèvres d'une main tremblante, le cœur en pleine révolution et les pensées en vrac.

- Tu n'es qu'un sombre abruti, Park Jimin.

- Oui, je sais, répondit-il à Potter qui le fixait de ses yeux d'ambre du haut de l'étagère où il rangeait ses livres. Je sais...

Il se leva, enfila les fringues que Yoongi avait sorties du placard et descendit à son tour.

Il fut accueilli au rez-de-chaussée par les enfants qui hurlaient qu'ils avaient faim. Yoongi régla le problème en fourrant un croissant, dont on ne manquait pas, dans la bouche de chacun, ayant pour effet immédiat de les faire taire et les envoya faire un tour ailleurs voir s'il y était.

Taehyung, qui s'était improvisé cantinière de régiment, continuait de tourner sa mixture dans la casserole cabossée qu'il avait posée sur le réchaud. L'air était empli de senteurs de lait chaud, de clou de girofle et d'une forte odeur de rhum.

De rhum !!!!

Il s'approcha derrière le professeur et vit avec effarement sa bouteille de rhum Diplomatico Reserva Exclusiva de huit ans d'âge pratiquement vide.

Taehyung allait vider les deux centimètres de liquide ambré qui restait dans le fond de la bouteille au-dessus de la casserole quand il lui arracha violemment des mains.

- Héééé ! s'écria le prof.

- Dis-moi que tu n'as pas fait ton grog avec ça, DIS-LE-MOI.

- Euh, je n'ai pas fait le grog avec ça ?

- Mais tu es complètement à la masse, c'est un rhum vénézuélien qui coûte la peau du cul, je la gardais pour la faire vieillir !

Taehyung le regardait, les yeux légèrement vitreux. Il émit un rot alcoolisé juste sous son nez avant de poser sa main sur sa bouche et de pouffer comme un gamin.

- Oups...

- OUPS ??? répéta-t-il, manquant de tomber dans les vapes tant l'odeur d'alcool qu'il dégageait était forte, mais tu es complètement torché en plus !

- J'ai juste goutééééééééé, ça vaaaaaaaaaaaaaa, je t'en rachèterai un, je gèreeeeeee.

Jimin allait continuer à lui hurler dessus quand il sentit qu'on lui prenait l'objet du délit des mains. Il se retourna pour voir Yoongi s'enfiler le fond de la bouteille cul sec.

- Putain, c'est du bon ça.

Il reposa le cadavre sur le comptoir pour attraper des cupcakes et les donner aux gosses qui arrivaient en courant, visiblement non repus par leurs croissants.

- Cassez-vous, gronda-t-il après en avoir filé un à chacun.

Jimin regarda la bouteille vide avec la furieuse envie de la prendre et de briser un ou deux crânes.

- On mange quoi ? demanda Hoseok en se penchant sur la casserole. Faudrait un peu plus de rhum, non ? demanda-t-il à Taehyung.

Ce dernier le regardait, une cuillère dans la main, clignant des yeux comme un coucou.

- Jimin, il a crié, dit-il avant d'exploser en sanglots.

- Et c'est reparti...dit Yoongi en s'approchant de Taehyung et en lui prenant la cuillère des mains comme si c'était une grenade dégoupillée. Allez ça va aller, ne m'oblige pas à te cogner toi aussi, tu vas aller gentiment avec la pleureuse en chef, dit-il en le poussant dans les bras de Hoseok.

- Connard!! lui répondit ce dernier.

- Moi aussi, je t'aime, maintenant, tu prends l'alcoolo et tu le colles dans les pattes de Dr Maboul pour qu'il le surveille et le fasse dessoûler.

Jin, qui était occupé jusque-là à s'enfiler des viennoiseries comme si c'étaient des smarties, releva la tête, les joues remplies de nourriture.

- Qui il appelle le docteur Maboul, lui ?

- Bon, vous êtes gentils, intervint Namjoon qui sortit de nulle part, la chemise à moitié déboutonnée, mais nous, on va se coucher. De toute façon, on ne peut rien faire avant demain, dit-il avec un sourire en tendant la main à Charly qui s'accrocha à lui comme à la terre promise.

- Ils vont niquer, hurla George depuis l'autre côté de la pièce dans laquelle Jimin pensait tous les animaux endormis à cette heure avancée de la nuit.

D'ailleurs si les gosses pouvaient en faire autant, pensa-t-il en les voyant se courir après dans la salle, les mains dégoulinantes de crème, se frottant sur le velours précieux de ses fauteuils Club. Il allait envoyer une facture salée aux parents de ces deux énergumènes.

- NIQUÉ, NIQUÉ, s'égosilla Hubert.

L'information arriva enfin au cerveau de Jimin qui s'écria à son tour.

- Je vous interdis de dormir dans mon lit !!! Sans réponse bien sûr des principaux intéressés qui s'étaient déjà carapatés.

Il se laissa tomber plus qu'il ne s'assit sur un des tabourets qui longeaient le comptoir et jeta un coup d'œil à la pendule.

Vingt-trois heures... La journée avait filé sans qu'il s'en aperçoive, le laissant éreinté autant physiquement qu'émotionnellement.

Le vent continuait de prendre de la vigueur à l'extérieur et il entendait les branches frotter la façade.

Les gosses avaient été enfin neutralisés par leur oncle qui les avait collés dans un des canapés garnis de coussins, des plaids par-dessus leurs têtes en leur ordonnant de jouer dans la cabane improvisée sous peine d'être jetés au feu.

Il ne put s'empêcher de sourire malgré les compétences éducatives plus que discutables de son crush.

Hoseok, qui avait fourré Taehyung dans les bras de Jin, avait éteint le réchaud et servi un grog à tout le monde, sauf à l'alcoolo en devenir qui se retrouva avec une tisane entre les mains, ordre du médecin.

Il prit la tasse qui était devant lui et trempa les lèvres dans le breuvage qui était excellent, mais la perte de sa bouteille importée du Venezuela lui donna envie de chialer.

Chacun, enfin ceux qui tenaient encore debout ou qui n'étaient pas partis copuler, se servaient des viennoiseries dans un grand panier en osier.

Le repas n'était pas vraiment équilibré, mais à la guerre comme à la guerre, pensa-t-il en piochant un pain au chocolat (ok chocolatine pour les sudistes) devant lui.

Il dut s'endormir un court instant. Il sentit un bras passer autour de ses épaules et un autre sous ses genoux, avant de se retrouver pelotonné au chaud contre une poitrine ferme qui se soulevait au rythme des battements de cœur qui résonnaient dans son oreille.

Rêvait-il ? pensa-t-il avec un sourire aux lèvres. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro