- Mademoiselle Esadora, pourquoi n'ai-je pas mes documents sur mon bureau ? Notre nouveau directeur ne m'apprécie pas, selon lui je n'ai aucune compassion pour ceux qui nous aident chaque jour, il répète sans cesse que je suis une feignasse.

J'ai été embauchée en tant que secrétaire, répondre au téléphone, rédiger des mails, des rapports, envoyer des documents administratifs. Il me rabaisse depuis qu'il est arrivé dans la boîte, il me fait constamment des remarques et me rabâches que c'est grâce à ma mère si j'ai été embauché.

Il a tort, s'il savait tout ce que j'ai fait pour ma famille.
Tous les sacrifices que j'ai dû réaliser pour être assise sur cette chaise. Pour me lever chaque jour et passer les portiques du bâtiment. 

Devoir dire bonjour aux hôtesses sans qu'on ne soupçonne de quoi que ce soit. 

Ma famille s'est déchirée plus d'une fois, toutes les disputes que j'ai eu avec mes parents pour qu'ils acceptent que je rentre dans le monde du travail à 20 ans. Que je fasse mes études dans une école mixte.

  - Je viens d'arriver, je suis en train de déballer mon sac. Dis-je en me relevant et m'étirant par la même occasion.

  - Je plains vos pauvres parents, surtout votre mère qui se démène pour vous. N'avez-vous donc aucun remord ? Monsieur Ducray est un homme de caractère, personne n'ose défier son autorité.

Plus d'une fois il a renvoyé des employés, mis fin à des périodes d'essais parce que l'employé ne lui plaisait pas. Mais depuis 1 an qu'il est dans l'entreprise il n'a jamais réussi à me faire partir d'ici.

Au fond de lui, je le sais et il le sait. Partir serait une très mauvaise idée, me faire renvoyer n'attirerais que les foudres de ma mère et rien d'autres. Je suis en quelque sorte un peu protégée.

  - Mes parents n'ont rien à avoir avec ma vie professionnel, eux m'ont fait l'éducation c'est à vous de m'aider à progresser dans mes choix de carrière. Déclarai je en le défiant du regard.

  - Quand vous serez en âge de comprendre votre comportement d'enfant nous pourrons avoir une conversation. Pour le moment donner moi mes documents que je dois signer avant ce soir.

Sa voix de sirène autoritaire entra dans mes oreilles et m'immobilisa droite sur ma chaise pendant quelques secondes.

  - Ne me défier pas.

Tout le monde sait qu'il utilise ses pouvoirs comme il le souhaite et c'est interdit dans cette entreprise mixte. Mais pour certains directeurs les règles passent au-dessus.
Certaines sirènes sont obligés de chanter pour obliger un autre être à faire de qu'elles veulent. Et les plus fortes peuvent chanter intérieurement comme le directeur.

En fin de matinée, Alexandra apparue devant ma baie vitrée et me fixa d'un air surpris.

  - Qu'as-tu encore fait Isa ? Elle s'ennuyait toujours de mes bêtises.

  - Tu l'as provoquée et il t'a immobilisée encore une fois. Alexandra posa son bras sur mon épaule et tapota ma joue de son index.

Alexandra était plus grande que moi, ses cheveux bruns couper court lui donner un air sérieux. Ses grands yeux marron étaient tellement envoûtants, ils étaient ensorcelants.

Voilà son pouvoir elle pouvait ensorceler n'importe quel anthropoïde. En un regard elle vous obligeait à faire tout ce qu'elle voulait et vous restiez conscient sans bouger. Elle tient des dons de sa mère qui est une sorcière sirène.

Alexandra est exemplaire, toujours à l'heure. Parfaite dans ses tâches, dans son comportement. Personne n'a rien à lui reprocher, aucune dispute. Jamais.
Elle était le calme absolue et la sagesse incarnée.

  - Il à parler de mon éducation, il sait que c'est tabou. Pestai je entre mes dents.

  - Justement comme c'est tabou il s'en sert contre toi. Rien d'autre ne fonctionne avec toi tout le monde est obligé de t'attaquer avec tes parents sinon rien ne te touche. Dit-elle calmement.

  - Un jour Isadora, tu te rendras compte de ce que tu fais et tes remords seront plus grand que toi. Alors soit compatissante et agréable. Dit-elle en me frottant l'épaule.

Nous nous sommes dirigées dans le réfectoire pour déjeuner, la table que nous prenons chaque jour est située en pleins milieu, notre chef de restauration n'a pas apprécié que l'on dérange sa mise en place des tables.
Mais avec quelques envoûtements il nous a léguer la table.
Nous étions un groupe de collègue amis depuis l'enfance et nous ne voulions pas manger séparément ou manger deux par deux. Une table rectangulaire pouvant accepter onze places.
Un caprice de ma part ? Totalement.

Les jumelles étaient déjà installées avec leurs repas que leurs mères confectionnent chaque jours à base de légumes, elles ont beau avoir plus de 22 ans leurs mères leurs préparent encore des plats.

  - Salut les végétariennes. Lança Alexandra celle-ci leur fit la bise.

  - Salut les filles, un petit scoop ? Aujourd'hui Sara a répondu à Monsieur Glace.

C'est comme ça qu'Anna et Sara le surnommais dût à son regard froid et ses paroles dur, Alexandra rigola et tapa dans ses mains.

  - Et qu'est-ce que tu as dit ? Demandai je à Sara qui avaient les joues qui rougissaient.

  - Il m'a insulté de je cite « jeune imbécile » il se prend pour qui pour me parler comme ça ? S'énerva-t-elle avec son léger accent qui lui venait du Maroc.

  - Elle réalisait une démonstration de son projet quand il a fait une réflexion elle l'a envoyé bouler. Continua sa sœur en en fourrant ces carottes dans sa bouche. Sara a le pouvoir de la lévitation tandis que sa sœur elle peut contrôler l'eau.

Mattéo arriva peu de temps après accompagné de Maggie, elle était encore en train de rompre avec un autre garçon et elle pleurait toujours dans les bras de son meilleur ami.

  - Samy t'a larguée ? Anna lui posa la question et comme réponse elle eut droit à un doigt d'honneur suivis des fous rires généraux puis Angie et Artur arrivèrent les frères feux, c'est comme ça que tout le monde les surnommaient dut à leurs pouvoirs Angie peux maîtriser le feu tandis qu'Arthur est une météorite vivante il peut s'enflammer sans rien ressentir.

L'an dernier il s'était énervé d'une colère tellement forte qu'il s'était enflammé c'est comme ça que toute la cantine a découvert son don. Les inspecteurs sont venus calmer les choses et faire oublier la mémoire de certains mais ce n'était pas évident. Et l'entreprise a pris un certains coût.

Jules s'installa et ne parla à personne comme à son habitude. C'est un garçon très attachant mais très discret. Il parle avec Sara et Alexandra c'est tout. Le reste je pense qu'il tolère.

Une fois le déjeuner fini, nous avions repris les nos affectations normalement, j'avais demandé des cours particuliers sur le temps de ma pause déjeuner en ligne "étude des anciennes langues" avec Madame Céraflok.

En me connectant sur le lien, j'y aperçue les autres membres en train de se connecter également. Une fois le cours terminé, je repris mon poste et mes tâches dans le plus grands silence jamais connu, mon cerveau bouillait d'information, comptabilité, gestion, administration, logistique, appel téléphonique, mail...

La fin de l'année pointa son nez enfin après plusieurs années à travailler d'arrache pieds pour pouvoir avoir mon diplôme de magie, je l'ai eu et avec félicitations de la direction. Je combinais travaille et cours en ligne et bien sûr exercices pratique avec mes parents.

Je descends d'une famille très puissante et dangereuse, c'est pour ça que j'ai dût suivre des cours particuliers dès mes 10 ans. L'âge à laquelle on découvre ses dons.

Je suis sortie du bureau très tard et toute seule, une silhouette m'interpella assise sur un banc cette femme m'observa ses lèvres étaient pincée, signe qu'elle était énervée.

  - Bonsoir Maman. Dis-je en murmurant
  - Je ne suis pas d'humeur. Sa voix sonnait comme un ordre qu'il valait mieux respecter, ma mère pouvait faire venir une tempête en un claquement doigt.

Sur le chemin elle m'expliqua qu'elle avait eu une très mauvaise journée, son patron lui avait donnée plus de travail que d'habitude. Que la nouvelle embauché pouvait se permettre d'arriver plus tard, ne fait qu'à moitié son travail et elle récolte tous les mérites.

  - 10 ans, j'ai donné 10 ans de ma vie et mon temps pour cette boîte. Je l'ai vu accroître pour qu'au final une petite jeunette me prenne mon poste. ! Depuis qu'elle est enfant ma mère se passionne pour le vie aquatique, nous avons un aquarium de 350 litres qu'elle bichonne plus que ses enfants.

C'est également elle qui a réussi à me faire entrer dans sa boîte d'animaux marins.

Une fois rentrés, mes amies m'envoyaient des messages sur une application de messagerie instantané. Nous nous sommes organisés depuis le début de la semaine pour passer le dernier jour tous ensemble.

J'ai mis dix bonnes minutes avant d'arriver au lac privatisé. Mon père me l'avait fait construire pour que je me sente à l'aise dans ce monde, petite je n'acceptais pas mes pouvoirs. J'ai été la seule de toute ma famille à ne pas savoir les contrôler alors que je suivais des cours d'apprentissage intense. Mon père a dû arrêter les cours parce que je devais trop dangereuse pour moi-même. Mon cerveau déraillait complètement, ne reconnaissant plus la bonne magie et la mauvaise.

Il a donc acheté un petit lac près de la maison, il loue parfois le terrain pour des mariages ou des réceptions. Puis l'entrée à l'école m'a fait partager l'endroit avec mon groupe d'amis proche et depuis c'est ici que nous nous retrouvons, pour des anniversaires ou pour passer du temps.

J'aperçue les jumelles sur le banc l'une adossée contre l'autre sur leurs téléphones. Mattéo en pleine réflexion, Artur s'amusait à frapper Angie qui lui répondait, Jules se tenait à côté d'Alexandra qui trempait ses jambes dans l'eau fraîche quand une nouvelle personne ria à cœur joie.
Steph était dans les bras de Roméo, j'étais surprise.

Une fois arrivée à leurs hauteur Alexandra sortie de l'eau et se déplaça vers moi, Jules se retourna pour me regarder, son visage se décomposa.

Tous s'arrêtèrent et plus aucun bruit ne se fit entendre, quand elle me vue elle s'écarta de Roméo et baissa son regard, elle savait qu'elle n'était pas le bienvenue ici. 

  - Oh Isadora, comment vas-tu ? Dit-elle mal à l'aise, ses yeux verts et sa chevelure flottait dans l'air, les cieux étaient avec moi aujourd'hui, une atmosphère électrique se faisait ressentir.

  - Pourquoi est-tu ici ? Dis-je en la fixant, elle se tripota les mains et releva les yeux.

  - Il m'a invitée à venir avec vous...Murmurât elle. Alexandra avait acceptée sa venue ce qui me vexa quand même un peu. 

Personne ici ne pouvais la voir tout simplement à cause de Roméo. Il m'avait fait un coup bas, même les jumelles qui ne se mêler rarement aux histoires c'était intéressé à celle-ci.

Roméo voulait se faire bien voir auprès de ses nouveaux patrons, puissant. Il s'est donc amusé à se moquer des jumelles et leurs régimes strict. De jules et sa timidité et de moi. Il nous a trahi et nous as humilier plus d'une fois pour se faire bien voir devant ses nouveaux amis, il m'a manipulé et trompé un bon nombre de fois avec des nouvelles minettes de la société.

  - Je l'ai invité, elle a le droit de venir avec nous. Dit-il posant ses mains sur hanches.

  - Avec toi pas nous, après tout le mal que tu nous as fait tu te pointe ici ? Fit Angie, sa voix tremblait de rage.

  - Angie...c'est de l'histoire ancienne. Dit calmement Roméo qui hausser les épaules.

  - Peut-être tu trouves ça respectueux d'amener ton objet ici ? Ces deux-là ne s'adresser plus la parole depuis que la révélation de ce couple a eu lieu, eux qui étaient amis sont devenu ennemi en un jour. 

Roméo a toujours été un peu égoïste mais il s'excusait toujours de son comportement et se faisait toujours pardonner en proposant des sorties, des jeux, des repas mais surtout se faisant pardonner auprès de moi, m'attendrissant un peu plus chaque fois.

Mais Angie qui a le cœur rancunier ne voyait pas ça d'un bon œil et ils ont perdu leurs amitiés.

  - Pardon ? Qui es-tu pour dire qui a le droit de venir ici ? Justement à ses paroles tous portait un petit sourire.

  - Cet endroit Steph, m'ai réservée et uniquement sous mon autorisation. Or tu n'es pas autorisée.

  - Tu as pu entrer ici, car tu étais avec lui. Mais à partir de maintenant tu ne pourras plus approcher cet endroit, je te bannis toi ainsi que Roméo du lac. Dis-je en la fixant dans ses yeux.

  - Tu as quel âge pour faire ça ? Dit-il en se rapprochant de moi.

  - Sors d'ici, je ne veux plus jamais te revoir. Et arrête d'appeler mes parents où je leurs dirait ta fameuse loyauté que tu as envers ma famille.

  - Isadora, tes parents m'adorent ils ne me feront rien.

  - Eux non mais moi oui. Et tu le sais très bien !

  - Pourquoi es-tu si mauvaise ?

  - Tu n'avais qu'à pas faire du mal, dégage avec ta trainée. Dis-je énervée
De longues minutes de silence furent avant que la rousse ne m'envoie valser dans un arbre.

Un sourire se dessina sur mes lèvres j'attendais qu'elle attaque la première depuis maintenant plus de trois mois.

  - Tu veux la guerre tu l'auras, que la traîné de poussière t'envahit et que le vent t'emmène loin d'ici.

Je fis apparaître un orage sur elle et du tonnerre la transperça ce qui lui provoqua un hurlement douloureux à nos oreilles.

  - Ça suffit Isa. Alexandra me retenait par les bras, le seul problème c'est qu'une fois en colère je ne me contrôle plus, dans mon esprit je veux qu'elle paye pour sa trahison mais dans mon cœur je ne veux pas la blesser à mort.
Quand je suis dans ce genre d'état c'est comme si une personne prenait part de mon corps.

Je veux montrer à Roméo ce qu'est pour moi le prix de la trahison et d'un côté j'ai ma part sombre qui souhaite explorer mes pouvoirs. Depuis petite on me refuse à les utiliser.

Puis d'un mouvement de rage je les fis disparaître du lac les envoyant valser en sur le chemin rocailleux au limites du territoire qui m'ai autorisé. En dehors du lac et de sa délimitation les pouvoirs ne sont pas assez forts.

Chaque magicien puise ses forces dans les particules de la nature, là où sa propriété est installée ses dons sont surdimensionnés mais en dehors ils perdent un peu d'énergie. Il faut savoir bien doser sa quantité d'énergie pour ne pas tomber dans les pommes. C'est ce que nous étudions en cours, j'ai appris et ai obtenu mon diplôme malgré mes lacunes sur les énergies que nous pouvons renouveler.

Mais j'ai aussi une particularité, je me nourris de la colère des autres, de leur peurs. Mon père a hérité de cette particularité car mon grand-père était un mage noir. Quand il a rencontré ma mère ils ont essayé de le fuir, mais la peur appelle la peur. Nous avons déménagé des millions de fois dès que mes parents sentaient sa présence nous partions mes frères et moi.

La nuit tombé, la soirée c'était mal terminée nous étions tous tendus.

  - Isadora, tes ma meilleure pote depuis qu'on à quoi, 6 ans. Mais je ne supporte plus tes excès de colère. Ma sœur et moi t'aimons beaucoup mais te voir faire du mal autour de toi à ceux qui t'ont blessé devient de plus en plus difficile à assumer.

  - Assumer quoi les filles ?

Les jumelles portaient un regard sur moi que je n'avais jusqu'ici jamais vu, un regard froid et triste.

  - Tu n'es pas tous les jours avec nous, quand les autres viennent nous rapporter des rumeurs, au bureau toutes les nouvelles recrues ne te sont pas affectées tu leurs fait peur. Tu agis mal et on ne sait pas si tu le fais exprès ou si tout compte fait c'est dans...ta nature.

Surprise par la conversation, je suis restée les yeux écarquillés quelques secondes avant de me reprendre le cœur battant la chamade.

  - Je vois, écoutez je pense que l'année a été très compliqué pour vous tous alors je vous souhaite un bel été. Je ne réintégrerais pas la boîte à la rentrée. Je ne savais pas comment vous l'annoncer mais je vais aller m'installer dans une autre ville et trouver un autre boulot.

  - Tu vas faire quoi ? Depuis quand ? Alexandra se leva de son petit rocher et s'approcha les yeux froncés.

  - Depuis quelques semaines pour être honnête.

  - Au moins tu le sais que tu es dangereuse pour toi-même. Angie m'enlaça et me tapa le haut de la tête.

  - Je n'aime pas les Adieu, alors bonne soirée les amis.

Son frère m'adressa un signe de tête et ils partirent suivi de Jules et Mattéo qui comme à son habitude ne disait rien. Maggie renifla et m'enlaça en me chuchotant

  - Je vais m'occuper de cet enfoiré ! Elle rit et rejoignis les autres.

  - Nous te souhaitons du courage et de la chance dans ton aventure.

Alexandra resta, nous n'étions que toute les deux dans le silence quand elle le brisa.

  - Et tu ne m'as rien dit...depuis quelques semaines Isadora...

  - Je ne savais pas comment vous l'annoncer.

  - Et tes parents ? Ils savent ?

  - Bien sûr...c'est leur initiative.

  - Mais qu'elle imbécile, bien sûr !! Ils te contrôlent 20 ans passés ! Quand est-ce que tu te détacheras d'eux ?

  - Ce sont mes parents Alexandra, ils m'apprennent tout ce que je dois savoir sur ma famille, et tu sais à quelle point elle est compliquée.

  - Ils t'apprennent des mauvaise choses !!

  - Et qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Je ne suis pas comme toi à être tombé dans une famille où tout le monde s'aime, tout le monde se fait des câlins et des bisous.

  - Isadora, tu es sérieuse ? Ma famille a aussi ses défauts, je ne t'en parle pas mais ça ne va pas toujours.

  - Des défauts ?

  - Oui, mes parents demandent le divorce mon père à une maîtresse depuis 2 ans. Voilà depuis des mois c'est le bordel, ils passent leurs temps à se hurler dessus.

Je soufflai et ramassa ma veste furieuse.

  - Tu t'en fou ?

  - Alexandra, tes parents divorces ce sont leurs choix pas le tien.

  - Mais ça m'affecte tellement, tu es sans cœur ou quoi ?

  - Alexandra, ma famille à des plus gros soucis que ça. Je n'ai pas la tête à nous comparer. On a plus 10 ans.

  - Justement, toi qui sais mieux que tout le monde explique. Vas-y balance. Dit-elle en mettant ses mains sur ses hanches.

  - Je n'ai pas envie, ne me cherche pas.

Elle me poussa les épaules et recommença encore une fois, c'est mon amie de toujours. Celle qui ne mas jamais laissé tomber, elle a toujours été là et moi je n'ai jamais vue à quelle point elle souffrait. Celle à qui j'ai toujours menti.

  - J'attends une réaction de ta part Isadora, je te connais je sais que tu caches quelques chose. Alors fait sortir cette rage.

  - Arrête, s'il te plaît. Je n'ai pas le droit de t'en parler.

  - Ma famille n'est pas parfaite mais au moins elle m'aime ! Dit-elle en me jetant un regard noir. Elle ferma sa veste et s'apprêta à partir quand d'un coup une colère monta en moi.

  - Ma famille à du sang sur les mains ! Hurlai-je en serrant mes poings, j'étais enfin prête à me confier à quelqu'un d'autre qu'à mon frère.

Elle écarquilla les yeux et opéra un demi-tour.

  - Ah oui ? Comme n'importe quelle famille de sorcier, les rituels que nos ancêtres faisaient c'était avec du sang humain et animal. Les temps sont résolus depuis ! 

  - Tu ne comprends pas, toute ma famille à du sang noir sur les mains. Et c'est à mon tour de suivre leurs chemins. Dis-je en serrant de plus en plus mes poings.

Elle recula et ne comprenait pas où je voulais en venir. Ses yeux cherchaient les miens.

  - De quel sang noir tu parles ? Ta famille n'est pas impliquée dans les derniers meurtres connue quand même ? Dit-elle en fourrant ses mains dans ses poches le regard nerveux.

  - Tu comprends enfin pourquoi je ne fais que des cours en ligne ? Que je ne suis que des cours particuliers qu'avec ma famille, que je ne peux pas participer aux cours de pratique ? Parce que ma magie n'est pas autorisée et malheureusement je suis un mélange des plusieurs décennie de crimes.

  - Mais Isadora, depuis quand sais-tu tout ça ? Pourquoi tu ne l'as jamais dit ?

J'eu un rictus un peu trop fort à son gout puisqu'elle recula d'un pas.

  - Pour qu'on m'enferme comme ma grand-mère ? Pour devenir un rat de laboratoire ? c'est hors de question. Je me fais discrète et je m'éloigne de l'obscurité. C'est tout.

  - Mais moi, je ne suis pas n'importe qui...Dit-elle les larmes aux yeux.

  - Non, mais pour eux si. Et si par malheur tu le répètes je nierais tout.

  - Je croyais que ta grand-mère était décédée de vieillesse ? Sur quoi d'autre as-tu menti ?

  - Ce n'est pas évident pour moi de dire à tout le monde, salut ma grand-mère était un rat de labo ! Alexandra tu réfléchis 5 min ? Dis-je en laissant ma colère sortir petit à petit.

Elle baissa la tête et les larmes coulèrent à flots sur ses joues devenues rouges.

  - A quelle moment sommes nous devenues des étrangères ? Depuis quand est-ce que tu sais tout ça ?

  - Depuis que j'ai 10 ans, je suis née avec ce don.

  - Quel est ton don Isadora ? Celui de la destruction ? Celui du meurtre ? Quel est ton don pour pouvoir me mentir depuis presque 10 ans ? 

  - Tu as tout dit, je ne peux pas t'en dire d'avantages. Dis-je en soufflant difficilement.
Elle sorti sa main et se rongea les ongles.

  - Micha était au courant ? Je vous ai vu, vous étiez proches ! 

  - Micha est mort c'est pas plus mal. 

  - Comment oses-tu dire ça ! C'était un gars chouette.

   - Alexandra, il a tellement de choses que tu ignores. Ta gentillesse et ta naïveté te tuera. 

Elle essuya son nez d'un revers de main et fronça les sourcils.

  - Il y a un an, lors de la fête du bureau Micha est venu me trouver pour me dire qu'il savait qui j'étais et il à tenté de me violer.

Alexandra posa ses mains tremblante sur sa bouche, les yeux brillants.

  - Il n'est pas mort dans un accident de moto alors ? Mon dieu Isadora qu'as-tu fait ?

  - Il a payé pour ce qu'il a essayé de faire.

  - Tu as tué un humain ? C'est très grave. L'audience pourrait te tuer ou te priver de tes dons !

  - Un accident ça arrive, un problème de frein c'est très banal.

  - Mon dieu...je ne te reconnais plus ! Tu as tué un humain, as-tu une marque démoniaque ? As-tu consulter les guérisseuses ?

Elle recula de plus en plus et sortie son téléphone, sa mère tentait de la joindre.

  - Je n'ai consulté personne puisque je ne l'ai pas tué de mes mains, il a eu un accident.

  - Qui est au courant ? Dit-elle en reniflant et fixant le sol.

  - Personne. Tu vois pourquoi je ne dis rien ? Dis-je en la pointant du doigt.

  - Je..ne sais pas quoi te dire...

  - Il n'y a rien à dire, nos chemins se séparent ce soir.

  - Isadora, je...je suis désolée.

Elle hésita à m'enlacer et opéra un demi-tour en marchant vite.

Une fois qu'elle est partie je me suis effondrée laissant mes mains réceptionner tout mon poids. Mes ongles enfoncés dans mes paumes laissèrent le sang coulés. Une déchargé électrique passa dans tout mon corps et s'en alla dans la terre provoquant des petites étincelles.

Merci à vous, d'avoir pris le temps de lire ce passage.