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Chapitre 21 - Mew - Gulf

Gulf

Trois semaines s'étaient écoulées depuis ce jour.

Trois semaines sans aucun contact avec Mew.

Je ne dormais plus

Je ne mangeais plus.

Je n'étais plus que l'ombre de moi-même.

J'avais perdu du poids, à tel point que je n'avais plus mon petit ventre "au lait de coco" que Mew aimait tant. Le tournage de la deuxième saison était sur le point de démarrer. Comment allais-je faire face ? Je n'étais pas sûr de pouvoir gérer cette situation. Au début, la colère m'empêchait d'aller vers lui, mais maintenant... Il me manquait tellement. Il devait souffrir autant que moi. Cependant, ses accusations, son manque total de confiance en moi, en mon amour, me rongeaient à petit feu.

Pendant tout ce temps, il n'avait pas cherché une seule fois à prendre contact, ni sur Line, ni tweeter, ni personnel, ni professionnel. Il avait effacé toutes nos photos de couple de son compte Instagram. Nos fans étaient hystériques. À tel point qu'une interview exclusive avait été programmée ce soir. Mame m'en avait personnellement fait la demande. Notre contrat nous obligeait à fournir un minimum de fan service. À la seule pensée de le revoir, mon cœur se tordait de douleur. Nous allions devoir sortir le grand jeu, MewGulf dans toute sa splendeur.

Comment allais-je pouvoir faire semblant alors que j'étais anéanti ?

****

Le moment était venu.

L'interview allait se dérouler dans l'immeuble où nous avions effectué nos workshops. Je n'avais pas encore vu Mew. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, mes mains étaient moites. Si j'arrivais à être convaincant aujourd'hui, cela serait ma meilleure performance d'acteur. Car, pour la première fois, j'allais devoir faire semblant d'être heureux en sa présence.

J'attendais, derrière la porte, le début de la conférence de presse, en trépignant de nervosité.

Soudain, son odeur m'enveloppa. Sans même le voir, je savais qu'il était là, près de moi. Je n'osais le regarder, je risquais de flancher, de m'effondrer. Alors, je restai sans bouger, fixant la porte devant moi. Il s'arrêta à ma hauteur, entrouvrit la porte et murmura :

- Allons-y...

La puissance des nombreux flashs m'éblouit. C'est à peine si je le voyais marcher devant moi. Il s'assit en premier et m'invita à le rejoindre, un sourire aux lèvres. Il arrivait à sourire ? Comment arrivait-il à sourire ? Immédiatement, les questions fusèrent.

- Vous semblez en froid, que se passe-t-il ?

- Nous ne sommes pas en froid, répondit calmement Mew, simplement très occupés.

- Vous n'avez eu aucun contact depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux ? Pourquoi ?

- Nous nous concentrons sur la préparation du tournage, continua-t-il décontracté, nous nous excusons auprès de nos fans. Nous nous rattraperons bientôt.

Comment faisait-il ça ? J'étais admiratif, mais surtout stupéfié par son professionnalisme froid et détaché.

- Quelle est la nature de votre relation ? A-t-elle évolué ?

Il se crispa soudain et resta muet. Je me tournai enfin vers lui, étonné. Je découvris alors ses traits tirés, son teint pâle et les cernes sous ses yeux, que le maquillage avait bien du mal à camoufler. Il ne réagissait toujours pas. Je pris la décision d'intervenir.

- Nous sommes des frères qui s'aiment...

- Non ! C'est faux !

Mon coeur manqua un battement. Que faisait-il ?

****

Mew

Jour 1

Tel un robot, j'avais rejoint ma voiture, démarré le moteur et m'étais inséré dans le trafic. Gulf s'était détourné de moi et avait disparu. J'étais dans un état second. Comment j'avais réussi à rentrer chez moi ? Je n'en avais pas la moindre idée. Quand la porte se referma derrière moi, je restai immobile, engourdi. Chopper vint immédiatement me faire la fête. Je me baissai pour le prendre dans mes bras et enfouir mon visage dans son pelage soyeux. C'est à ce moment-là que quelque chose se déchira en moi. Une boule se forma dans ma poitrine, comprimant mes poumons et rendant ma respiration difficile. Elle prit de l'ampleur et remonta jusqu'à ma gorge. Toute cette souffrance devait sortir. Mon corps fut secoué de longs sanglots, les larmes envahirent mon visage, tel un tsunami. Je serrai fort mon petit compagnon qui jappa doucement, comme s'il avait conscience de ma détresse.

La vérité me frappa de plein fouet : Gulf avait rompu avec moi.

Sans me changer, sans me doucher, je m'étais traîné jusqu'à mon lit. J'étais resté là, allongé, toute la journée, à fixer le plafond, repassant chaque détail de cette journée dans ma tête. Les larmes coulaient lentement le long de mon visage sans que je puisse les arrêter.

J'avais ignoré tous les appels de Mame, de Tee et de mes collègues. Je savais que je devais les rassurer. Gulf et moi nous étions enfuis du workshop sans aucune explication. J'allais les rappeler...

Mais pas aujourd'hui.

Jour 3

Mon téléphone vibrait sans discontinuer. Je ne prenais même plus la peine de regarder qui essayait de me joindre. Je trouvai le courage de me lever pour me doucher et nourrir Chopper, mais la seule idée d'avaler quelque chose me retournait l'estomac. Il fallait que j'arrête de réfléchir, de penser à lui. Même penser à son prénom me faisait mal. Je décidai de me consacrer au travail, le seul exutoire que je connaissais. Travailler me permettrait de me sortir Gulf de la tête. Il fallait avant tout que je contacte Mame et Tee. Après m'être fait incendier pour mon départ précipité et mon silence, ils avaient accepté que je n'assiste pas aux derniers Workshops. Ils avaient prévu, de toute façon, de se consacrer aux seconds rôles. J'avais donc trois semaines devant moi, avant le début du tournage. Trois semaines pour faire le deuil, pour recoller mon cœur en miettes et me préparer à revoir Gulf...

Gulf...

Mon coeur se serra douloureusement. Comment avait-il pu me tromper, me mentir de la sorte ? Je serrai les poings, en secouant la tête. Je devais travailler, c'est la seule chose sur laquelle je pouvais compter.

Jour 14

La journée avait été longue, j'étais épuisé. Tous mes projets professionnels progressaient à une vitesse folle. Il faut dire que j'y consacrai beaucoup de temps, dormant à peine, ne prenant pas le temps de manger. Mais ce qui me fatiguait le plus, c'était de faire semblant. Faire semblant d'aller bien, d'être serein, de faire bonne figure. Dès que j'étais seul et inactif, la souffrance me submergeait à nouveau. Alors, pour survivre, je replongeai dans le travail. Toujours plus, toujours plus vite. Mais ce soir, je devais faire une pause.

Allongé sur mon canapé, je pianotais sur mon portable. Sans m'en rendre compte, je commençai à visionner les photos de Gulf sur Instagram. Il était tellement beau, tellement innocent... La colère flamba en moi, plus vive que jamais.

Innocent !

Il n'avait même pas cherché à prendre contact avec moi, à m'expliquer, à se justifier. Rien.

Juste le vide et la solitude. De rage, je supprimai une photo, puis une autre... En quelques minutes, j'avais envoyé toutes les photos de Gulf à la poubelle. Je serrai fortement mon téléphone.

- Pourquoi tu m'as fait ça ? POURQUOI ? hurlais-je en fixant l'écran.

La colère et la souffrance emporta mes dernières brides de raison. Je lançai avec violence mon téléphone, l'envoyant s'exploser contre le mur. Je me recroquevillai sur mon canapé, incapable de faire semblant plus longtemps. Je laissai toute la peine, la rage, la souffrance sortir de mon corps meurtri en pleurant comme un enfant.

Jour 20

Je raccrochai le téléphone en soufflant. Mame venait de passer une demi-heure à me rappeler mes devoirs envers la série. Mon absence totale aux ateliers et sur les réseaux sociaux, mais surtout la suppression des photos de Gulf rendaient les fans et les médias hystériques. Je n'avais répondu à aucune sollicitation, à aucune demande d'interview, j'en étais incapable. Mame avait organisé une conférence de presse le lendemain, pour rassurer sur notre relation et celle-ci, je n'allais pas pouvoir y couper.

J'inspirai profondément. La boule de détresse et de rage réapparut dans ma poitrine. J'arrivais à la tenir à distance en me tuant à la tâche, mais je n'allais pas pouvoir continuer longtemps. J'allais devoir faire face au monde entier et surtout à Gulf, que je n'avais pas vu depuis trois semaines. La sonnerie de la porte me tira de mes pensées. Je vérifiai qui était mon visiteur sur la caméra. C'était une femme. J'ouvris, un sourire aimable sur les lèvres. C'était une belle jeune femme, je ne la connaissais pas, pourtant, elle me semblait familière.

- Bonjour, que puis-je pour vous ? demandais-je gentiment.

Elle semblait nerveuse et donnait l'impression de chercher ses mots. Soudain, je réalisai qui se tenait devant moi. Mon sourire s'effaça et j'eus un mouvement de recul, prêt à lui claquer la porte au nez. Elle fit un pas vers moi, retenant la porte.

- Attendez, s'il vous plaît, supplia Sumalee.

- Je n'ai rien à vous dire, partez !

- C'est à propos de Gulf... Il va mal...

Ces mots me stoppèrent malgré moi. Que voulait-elle dire par là ? S'il avait été malade, je l'aurai appris, forcément ?

- Parlez...dis-je froidement.

Elle se racla la gorge, embarrassée.

- Je vous suis de loin tous les deux. En même temps, c'est facile, vous êtes partout sur les réseaux sociaux... Alors, quand subitement vous avez rompu tous contacts, il y a quelques semaines, je me suis doutée que cela pourrait avoir un lien avec ma visite chez Gulf.

Inconsciemment, je me raidis à ces mots. Où voulait-elle en venir ?

- Je n'ai pas eu de contact direct avec lui depuis, continua-t-elle en osant à peine me regarder, mais j'ai eu sa mère au téléphone il y a quelques jours...

Elle se redressa et me fixa.

- Il va très mal. Sa famille est très inquiète pour lui. Il a perdu du poids, ne sort quasiment plus de chez lui, ne communique avec personne, lança-t-elle d'un ton sincèrement inquiet. Il ne s'est rien passé entre nous, je vous le jure. C'est un concours de circonstances malheureuses. Je suis tombée au mauvais moment. Il sortait de la douche... Quand il a ouvert la porte, je crois qu'il espérait que ce soit vous...

Elle débitait toutes ses informations de plus en plus vite, j'avais du mal à tout assimiler.

- Je suis repartie tout de suite, mais votre collègue est arrivé au même moment. Il a mal interprété ce qui se passait et n'a pas laissé Gulf lui expliquer, dit-elle en faisant un pas de plus dans ma direction.

Était-ce vrai ? Elle semblait sincère. La tête me tournait. Si c'était la vérité... alors...

- Il vous aime ! J'en suis intimement persuadée, plus qu'il ne m'a jamais aimé, ajouta-t-elle en me prenant la main.

Abasourdi, je ne réagis pas à ce contact. Ses yeux brillants reflétaient la vérité. Gulf ne m'avait pas menti, il ne m'avait pas trompé...

- Contactez-le, s'il vous plait, il a besoin de vous... dit-elle d'une voix douce, en me lâchant.

Je restai sans voix. Elle recula et prit congé. Trois semaines de souffrance, de solitude, pour un malentendu... La culpabilité me coupa le souffle. Je ne lui avais pas fait confiance, je ne l'avais pas cru... Comme j'avais dû le faire souffrir.

À cet instant, je pris une décision qui allait changer ma vie. Je devais tout faire pour qu'il me pardonne, pour qu'il revienne vers moi. Vivre sans lui était un supplice. J'étais prêt à tout pour nous sortir de cet enfer.

****

Il était là, au bout du couloir, trépignant de nervosité. Il n'avait pas conscience de ma présence. Je n'avais qu'une envie, courir vers lui et le prendre dans mes bras.

Lentement, je m'approchai de lui. Un seul petit pas nous séparait à présent. Il semblait plus mince. La culpabilité me tordit l'estomac. Je tendis le bras, avec l'envie furieuse de le toucher. Il se raidit subitement. Il savait que j'étais là, mais ne bougea pas, le regard fixé sur la porte. Mon coeur se serra. Arriverai-je un jour à me faire pardonner ?

Alors, au prix d'un incroyable effort, je le dépassai pour entrer dans la salle d'interview. En marchant devant lui, j'avais une conscience aiguë de sa proximité. Que ressentait-il à cet instant ? À peine nous étions assis que les questions fusèrent. Ce petit jeu de question / réponse était ma spécialité. Presque machinalement, je répondis aux questions, sans hésitation, jusqu'à la question que j'attendais.

- Quelle est la nature de votre relation ? A-t-elle évolué ?

Le moment était arrivé. La seule chance que j'avais de montrer à Gulf à quel point je l'aimais, à quel point j'avais eu tort, à quel point je regrettai. Devant mon mutisme soudain, il se tourna vers moi. Mon cœur battait à tout rompre, j'avais peur de sa réaction. J'avais encore et toujours peur qu'il me rejette.

- Nous sommes des frères qui s'aiment... commença-t-il.

- Non ! C'est faux ! lançai-je.

Ça y était, je ne pouvais plus faire machine arrière.

- Mew ? souffla-t-il, stupéfié.

Enfin, je me tournai vers lui, je pouvais enfin voir le visage que j'aimais tant. Rien ne comptait à part lui. Je ne voulais plus jamais le quitter. Les journalistes devenaient fébriles autour de nous. Alors, sans pouvoir le quitter des yeux, j'annonçai aux yeux du monde une vérité simple et belle :

- J'aime cet homme de tout mon cœur.

Ses yeux s'agrandirent de surprise. Ses paupières papillonnèrent sous le coup de l'émotion.

Je me raclai la gorge et fis face aux hordes de journalistes. La pièce n'était plus que cahots, chacun hurlant pour capter notre attention et obtenir des révélations croustillantes.

- J'aime cet homme depuis la première minute où j'ai croisé son regard. Suite à une dispute, nous avons pris nos distances, il y a trois semaines. C'était un malentendu et tout était de ma faute. Si je suis là aujourd'hui, c'est pour lui demander de me pardonner.

Je me tournai à nouveau vers lui. Il me fixait, les lèvres tremblantes.

- Je t'aime, Gulf, continuai-je, la voix chevrotante. Pardonne-moi...

Ma main se posa sur la sienne, avec l'espoir qu'il ne me repousse pas. Aussitôt, il entremêla nos doigts. Un poids immense quitta ma poitrine. Ce geste m'offrait le plus beau des espoirs.

- Mew ? Confirmez-vous que vous êtes en couple ?

- Est-ce officiel ? Avez-vous une relation amoureuse ?

Les journalistes étaient exaltés.

- Tout dépend de Gulf... S'il m'aime en retour...répondis-je en le questionnant du regard.

Gulf sourit, essuya les larmes au coin de ses yeux et s'approcha très près du micro, faisant siffler les enceintes. Il prononça lentement, avec assurance :

- J'aime Mew et je confirme que nous sommes un couple.

Ces quelques mots furent la plus belle des mélodies. Sans nous quitter des yeux, d'un même mouvement, nous nous levâmes et je pus enfin le serrer dans mes bras. Tout disparut autour de nous. Les questions, les acclamations, les flashs, plus rien n'avait d'importance. Je le serrai de toutes mes forces contre moi. Je sentais enfin sa chaleur, son odeur.

- Je t'aime tellement, mon amour... Tu m'as tellement manqué... Ne me quitte plus jamais, je t'en supplie, lui murmurai-je à l'oreille.

- Je t'aime aussi, n'en doute plus jamais. J'ai cru devenir fou sans toi, me répondit-il dans un sanglot.

Nous restâmes de longues minutes enlacés, indifférents au tumulte nous entourant. De nombreuses épreuves nous attendaient, nos différends n'étaient pas totalement résolus, mais nous étions ensemble, unis dans l'amour que nous partagions. J'avais confiance en l'avenir, confiance en lui et en son amour. Je passerai le restant de ma vie à lui prouver qu'il était tout pour moi, parce qu'il était le centre de mon univers.




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