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Chapitre 13 - Gulf


Juin 2019

Allongé sur mon lit, concentré sur mon nouveau jeu vidéo, je soufflai d'irritation quand Mew m'appela. J'hésitai à refuser son appel, j'étais en pleine action et allais être déclassé si j'arrêtais subitement. Mais connaissant mon petit ami, il était capable de débarquer chez moi, si je ne répondais pas.

— Allo ? répondis-je d'un ton exaspéré.

Un silence me répondit.

— Je te dérange ? demanda-t-il d'un ton mi-inquiet mi-vexé.

— Non... Je jouai à un jeu et j'allais enfin réussir ma mission, dis-je sans pouvoir cacher mon agacement d'avoir perdu la partie.

— Et c'est pourquoi tu me réponds sur ce ton ?

Je soufflai bruyamment.

— Excuse-moi, Phi. Mais on s'est vu il y a une heure à peine... Tu as quelque chose d'important à me dire ?

Un nouveau silence s'immisça entre nous.

— Je suis désolé de m'imposer. Si je te dérange, je te laisse... lança-t-il froidement.

Sa réaction me radoucit immédiatement, j'avais sûrement dépassé les bornes. Je pouvais devenir sanguin dès qu'il s'agissait de jeux vidéo.

— Attends, Phi ! Tu ne me dérange pas. Tu sais que je deviens dingue avec les jeux vidéo.

— Je sais... répondit-il d'une voix mécontente. Mais ce n'est pas agréable d'être accueilli comme ça par son petit-ami.

— Je sais... Je ne recommencerai pas...

— Ça m'étonnerait ! Si tu veux faire passer tes jeux avant moi, ne réponds pas !

Sa voix vibrait de colère contenue. Il exagérait un peu, ne pus-je m'empêcher de penser.

— Si je ne répond pas, tu serais capable de débarquer ! répondis-je en haussant le ton malgré moi.

Un hoquet de surprise me parvint à l'oreille.

— Trouves-tu que je suis trop envahissant ? articula-t-il entre ses dents.

Le ton montait dangereusement entre nous. J'inspirai profondément pour me calmer.

— Bien sûr que non...

— Alors pourquoi j'ai la sensation de t'étouffer ?

— Ce n'est pas le cas... Simplement, nos journées sont très chargées avec le tournage et ça me fait du bien de déconnecter un peu en rentrant, continuai-je d'une voix plus posée.

— Et je t'en empêche ?

— Pas du tout ! Tu es ma bouffée d'air, ma bouée de secours, mon Nord, mon Sud... m'exclamai-je en souriant. J'exagérai sciemment pour le faire rire.

— C'est bon, c'est bon ! J'ai compris !

La tension était retombée. Je lâchai un soupir de soulagement.

— Demain, nous tournons les scènes au centre commercial, tu es prêt ? dis-je pour changer de sujet.

— Oui. Enfin... Plus ou moins. Nous devrons peut-être répéter le texte demain matin pour être sûr.

— Tu as raison. Excuse-moi...

Un signal de double appel nous interrompit. Je regardai l'écran de mon portable et découvrit le nom de mon ex-petite amie.

— C'est Sumalee...

— Sumalee ? Tu es toujours en contact avec elle ?

— Oui, quelquefois. Elle a eu des problèmes sur les réseaux sociaux avec nos fans. Je te laisse. Je vais voir ce qui se passe.

Je raccrochai rapidement pour répondre à l'appel.

— Gulf ? demanda une voix féminine.

— Bonsoir Sumalee, répondis-je, heureux d'entendre sa voix.

Même si je n'avais plus de sentiments pour elle, nous nous connaissions depuis longtemps et j'appréciais le peu de contacts que nous avions encore. La culpabilité de l'avoir fait souffrir était encore présente et je ne voulais pas couper tous liens avec elle. De plus, je me sentais redevable envers elle. C'était nos fans qui la harcelaient depuis quelques semaines. Je me devais de réagir pour la protéger.

— Comment vas-tu ? demanda-t-elle de sa voix douce et profonde.

— Je vais bien. Le tournage est très prenant, mais nous sommes dans les temps. Mame est ravie de notre travail. Je crois vraiment que la série aura du succès.

— Je n'en doute pas un instant... Tu as du talent, Gulf.

— Merci... répondis-je, gêné par ce compliment. Et toi ? Comment se passe ta carrière ?

— Bien ! J'ai fait un shooting aujourd'hui pour une marque de vêtements et j'ai un défilé le mois prochain en Corée.

— C'est génial ! Je suis vraiment heureux pour toi.

— Merci, c'est gentil à toi.

— C'est sincère, tu le mérites...

Je ne savais plus trop quoi dire, j'étais de plus en plus embarrassé et je ne savais toujours pas le but de son appel.

— As-tu encore eu des ennuis sur Twitter ? continuai-je.

— Non, c'est justement pour ça que je t'appelle. Je voulais te remercier de ton intervention.

— C'est normal, je te devais bien ça...

— Gulf... Tu ne me dois rien, tu sais...

Je restais silencieux quelques secondes. La culpabilité me serrait la poitrine.

— Je t'ai fait souffrir, Sumalee. J'en suis vraiment désolé.

— Je ne t'en veux pas... Ou plutôt, je ne t'en veux plus, Gulf. J'ai vu les vidéos de toi et Mew et j'ai compris...

— Tu as compris quoi ? demandai-je d'une petite voix.

— Tu ne m'as jamais regardé comme tu le regardes, Gulf. Tu l'aimes, ça crève les yeux.

Je ne savais pas si j'étais ému, heureux ou effrayé par ses paroles. Mes sentiments étaient-ils si évidents aux yeux de tous ?

— Je suis vraiment désolé... murmurai-je, la voix serrée par l'émotion.

— Arrête de t'excuser ! lança-t-elle en riant. Il est vraiment bel homme, tu as du goût !

Je ris de bon cœur. Elle avait toujours su comment me faire sentir mieux, comme Mew.

— Oui, il est formidable...

— Je te souhaite d'être heureux, Gulf.

— Merci, ça me touche...

Notre conversation prit fin sur ses mots. Un poids immense dont je n'avais pas conscience quitta ma poitrine. Je me sentais léger. Sumalee m'avait pardonné, ma carrière était sur le point de décoller et surtout, j'avais Mew dans ma vie. je me sentais véritablement heureux et comblé.

Le lendemain, j'arrivais, le cœur léger, au point de rendez-vous pour le tournage, accompagné de mon manager. Toute l'équipe était déjà présente au centre commercial. Une foule de fans et de curieux se bousculaient derrière les cordons de sécurité. Cette journée allait être excellente. Je cherchais Mew du regard et l'aperçus en pleine conversation avec Tee. Je m'approchai, un sourire aux lèvres. Il tourna la tête vers moi et me jeta un regard noir. Au lieu de venir à ma rencontre, il s'excusa auprès de Tee et s'éloigna. Je pris une douche froide. Que se passait-il ? Jamais, il ne m'avait ignoré de la sorte. Tee m'observait, l'air perplexe. Il s'approcha de moi et me tapota l'épaule.

— Tu devrais prendre un peu de temps pour travailler ton script. On sera prêt à tourner d'ici une heure.

J'hochai machinalement la tête, abasourdi par la réaction de Mew.

— J'y vais, Phi, répondis-je d'une voix faible.

J'étais complètement perdu. Je ne savais pas comment réagir. Je mourrai d'envie de lui courir après, mais son regard m'avait clairement dit de ne pas l'approcher. Je devais relire le script... mais, je ne l'avais jamais fait seul... Sans Mew, je ne savais pas quoi faire.

Je décidai de le suivre. Peut-être avais-je mal interprété ce qui s'était passé. Je le cherchai pendant un moment, mais ne le trouvai nul part. Depuis notre rencontre, il ne m'avait jamais fui ou ignoré. Il était toujours autour de moi, me prenant dans ses bras, me touchant, me rassurant. Un malaise grandissant me colla à la peau. Mew étant introuvable, je me résignai à travailler mes scènes tout seul.

Une heure s'écoula. J'avais essayé, sans succès, de mémoriser mes lignes. J'étais de plus en plus mal à l'aise. Mew n'était pas réapparu. Où était-il ? Une ambiance bizarre régnait sur le plateau. Toute l'équipe chuchotait sur mon passage et me jetait des regards soit curieux, soit inquiets. Je me rendis sur le lieu du tournage et enfin, je l'aperçut. Il me tournait le dos. Je hâtai le pas pour le rejoindre.

— Mew ? murmurai-je en agrippant timidement son bras.

Il me regarda à peine.

— Allons-y, dit-il d'un ton froid en se dégageant.

Je restai prostré quelques secondes, complètement confus. Jane s'approcha doucement de moi.

— Gulf ? Tu vas bien ? demanda-t-elle gentiment.

Je hochai la tête en ne quittant pas des yeux le dos de Mew qui s'éloignait de moi.

— On commence par l'achat des draps. Tu as relu le script ?

J'acquiesçai silencieusement.

— Parfait. Va te placer.

Tel un robot, je m'avançai vers lui. Mes jambes semblaient peser des tonnes. Arrivé à sa hauteur, il me jeta un coup d'œil rapide, puis se détourna. Ma poitrine se contracta. Il était là, tout près et pourtant il était si lointain. J'avais besoin de sa chaleur, de ses bras autour de moi. J'étais frigorifié sans lui.

— Coupé ! lança Tee.

Je n'avais même pas réalisé que nous avions commencé à tourner.

— Gulf, ressaisis-toi ! On reprend ! Attention... Action !

J'étais censé jouer mon rôle, mais impossible de me rappeler d'un seul mot. Mon cerveau refusait de coopérer. Seuls l'incompréhension et le manque m'habitaient.

— Coupé ! cria Tee avant de lâcher un soupir exaspéré.

Je fixai Mew du regard, le suppliant de m'aider, de m'expliquer pourquoi il se comportait de cette façon.

— Tee, donne-nous dix minutes, lança Mew en m'agrippant le bras et en nous éloignant de l'équipe.

Enfin, il allait me parler, il allait m'expliquer. Il nous emmena à l'écart et me tendit mon script.

— Tiens, on va répéter, dit-il sans croiser mon regard.

— Mew ? murmurai-je. Qu'est-ce qui...

— Concentre-toi, l'équipe nous attend.

J'écarquillai les yeux. J'avais envie de hurler pourquoi tu m'ignores ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Explique-moi ! Mais, au lieu de ça, je restai sans un mot.

J'eus bien du mal à mémoriser mon texte. Au moins Mew me parlait, même si c'était au travers de Tharn. Nous pûmes tourner la scène et je réussi à donner le change. Mais dès que Coupé fut prononcé, Mew fit mine de m'abandonner à nouveau. Je lui emboîtai le pas, essayant maladroitement de lui saisir le bras, de m'approcher de lui. À chaque fois, il se dégageait. Il n'était pas violent, simplement indifférent et froid. C'était encore plus douloureux. Combien de temps allait-il me faire souffrir ? Combien de temps resterai-je dans ce désert glacé ? 

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