Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Ch 64 : Je me lève, enfin. Si le monde savait, il le craindrait.

Yuan Sunjie s'accroupit sur ses talons, il toucha le sol des doigts et intima l'ordre :
« Je ressens cette terre en dessous de moi. Qu'elle les empêche de quitter cette montagne. »

La montagne trembla. Un sourd grondement s'éleva avant que le sol ne se disloquât et ne plongea en un infime instant dans un trou béant. Il commanda et le chaos obéit. Insufflant son qi dans la terre, rapidement de la fumée ne tarda pas à s'élever du gouffre, puis une lumière rougeoyante se mit à irradier du fond de la crevasse qui encerclait la montagne et la plaine. De la lave brûlante, épaisse comme une bouillasse des enfers, remonta lentement, empêchant toute fuite et assurant à Yuan Sunjie, sa vengeance complète.

Quand l'adolescent se releva, les hommes armés qui l'avait encerclé juste avant, tombèrent morts, l'un après l'autre à ses pieds, le souffle coupé et la gorge tranchée par les poignards volants. Ils s'écroulèrent comme le bourgeon d'une rose qui éclot et se fane. Autour de lui, les rires se changèrent en cris de surprise et d'effroi.

Des flèches furent décochées, or, aucune ne l'atteignit. Ses doubles anneaux de feu apparurent instinctivement pour le protéger, tournant autour de lui en formant des X. Yuan Sunjie sortit Hundun de son fourreau et se mit à trancher dans tout ce qui bougeait. Il s'élança léger tel un souffle de vent sur les cultivateurs armés et les attaqua avec une série de coups précis devant lui, sauta une fois à gauche, puis à droite, maîtrisant parfaitement la technique du 'Fil de la Déesse' que lui avait appris Shi Chang. Sans pitié.

Dans la vaste plaine et le ventre de la montagne, des cris déchirants à glacer le sang et les os entachèrent l'étreinte calme de la nuit. Des corps enflammés couraient partout dans tous les sens en semant le chaos et la panique. Des cris étouffés, se noyant dans le sang, tentaient de s'échapper des gorges tranchées que les bandits tenaient avec des mains maculées de leur sang.

Yuan Sunjie était agile, vif et aussi rapide que la femme dragonne. Ses yeux brillaient dans la nuit comme deux brasiers. Chaque coup était porté sans pitié.

« Un monstre ! C'est un monstre ! » criaient les voix autour de lui.

Il grimpa sur Hundun, quand un poignard enflammé s'approcha de son visage et vola un instant près de lui. La petite chose avait trouvé leur chef et guida Yuan Sunjie. Sous ses pieds, des corps calcinés gisaient dans les flammes se délectant de leurs chairs et les incinéraient en même temps. Ni l'eau, ni le sable que quelques-uns encore en vie tentaient d'utiliser, n'eurent un quelconque effet. En peu de temps, leurs cadavres tombaient en poussières.

Les autres poignards filaient à l'affût de ceux qui tentaient de fuir ou de se tapir. Les poignards virevoltaient comme des oiseaux de proie en plein exercice de chasse, allant jusque dans les cavernes pour aller débusquer ceux qui tentaient d'y trouver refuge avec les rats. Aucune fuite ne fut permise. Ces couteaux étaient ses yeux et ses faucons de traque.

Lorsqu'il aperçut un groupe d'hommes qui tentaient de décocher des flèches vers lui, Yuan Sunjie poussa un souffle de dragon dans leur direction. Piégés, ces hommes hurlèrent d'agonie en se transformant en torches humaines. Certains, plus malins, se roulèrent par terre pour tenter d'éteindre le feu, hélas, la morsure de ces flammes éternelles dévorait la chair et calcinait les os. Sans pitié.

En peu de temps, Yuan Sunjie arriva devant le chef qui se trouvait dans sa grotte et se morfondait de terreur, tombé au sol sur ses arrières, au fond d'un trou de montagne aménagé pour en faire une pièce à vivre. Le voilà, il était là.

'Lame Volante', Lo Bu.

Contrairement à Pan Jingcao ou à Sui Da, Lame Volante était un artiste martial assez doué et on pouvait le qualifier de fort. Dans sa jeunesse, Lo Bu était même classé parmi les dix meilleurs experts en arts martiaux, avant qu'il ne devienne trop imbu de sa personne et n'utilise sa force pour faire plier les autres à ses moindres désirs. Quand, à vingt ans, lors d'un rassemblement d'experts, ce paysan d'un petit village perdu fit une entrée fracassante en frappant le champion de l'époque, d'un côté du ring à l'autre jusqu'à l'envoyer dans le coma, peu de personnes osèrent le regarder de haut après ça.

Lo Bu s'agrippa à ce goût de victoire et redoubla d'ardeur pour devenir plus fort. Pour progresser, il rejoignit une école réputée qui lui faisait de l'œil depuis ce jour et gagna en techniques, en puissance, sa vanité gonflant à chaque pas qu'il faisait. Avec d'autres disciples, Lo Bu se plaisait à défier des experts plus faibles que lui et des écoles moins célèbres que la leur pour tester ses techniques. Lo Bu franchit la limite, quand il défia sans le savoir, un homme travaillant directement sous les ordres de l'empereur, un jour où ce dernier voyageait pour se rendre à son village natal.

S'étant arrêté durant son pèlerinage, dans une auberge pour se reposer, l'officier fut témoin de la manière dont les disciples jouaient aux petites terreurs envers les serviteurs et les autres clients. Après une joute verbale, un défi en duel s'en suivit. L'officier était lui-même un maître en arts martiaux et il n'avait aucun doute en ses capacités, même à trois contre un. Pourtant, il ne put éviter les six coups de poignard dans le dos. Le premier coup l'avait surpris, au point de le faire se retourner dans son angle mort, et les cinq autres donnés dans une rafale, le firent s'arrêter à mi-chemin et tomber à ses genoux en crachant une gorgée de sang.

Quand les trois disciples s'aperçurent que le mort portait le sceau de la garde royale et l'insigne d'un officier dans ses affaires, ils prirent peur et s'enfuirent de la capitale et le plus loin possible des témoins, jusqu'à rejoindre un autre pays et ces montagnes. Mais seul l'un des disciples y parvint. Ironiquement, les deux autres avaient aussi été poignardés dans le dos. Grâce à sa force, Lo Bu réussit à convaincre et à rejoindre la bande qui l'avait capturé dans les plaines. Puis, après plusieurs années et la mort prématurée des deux précédents chefs, Lame Volante prit la tête des Portes dans la Montagne et se rangea du côté de la Triade. Ses seuls désirs étaient l'argent et le pouvoir, et c'est parce que Sui Da lui promit une place dans la Triade, qu'il se retourna contre Pan Jingcao et massacra sa famille le soir du banquet qu'elle donnait.

Or, au fond de cette grotte, Yuan Sunjie ne vit rien de plus qu'un homme de taille moyenne, avec de larges poches sous les yeux, les cheveux grisonnants, arborant une fine moustache qui pendait des deux côtés. Dans une robe de chambre et pieds nus, il tremblait.

Lame Volante vit descendre le plus magnifique des anges de son épée noire et comprit sur l'instant, qu'il était porteur de mort.

« C'est toi le chef de cette joyeuse bande ? ...? Parle !
— C'est... oui ! Oui !... C'est moi ! Je vous en prie ! bégaya-t-il d'une voix hachée.
— Tsst, tsst, tsst... » joua de la langue, Yuan Sunjie, qui gardait son calme. Seule sa voix trahissait une note de dédain qui n'avait plus rien d'humain.

Lame Volante perlait de sueur et il grelottait de tout son corps, pris de panique depuis le tremblement de terre. Mains au sol derrière lui, il recula d'instinct en rampant quand Yuan Sunjie s'approcha.

« Ton clan a bien participé au massacre de la Tête de Dragon et du clan Pan, dis-moi ?
— Je vous en prie, écoutez, je... je... !
— Je sais que tu y étais ce soir-là !
— Je vous... bégaya Lame Volante.
— AVOUE ! cria Yuan Sunjie en le faisant sursauter. Je veux te l'entendre dire !
— Ou... oui. J'y étais ! J'y étais avec mes hommes et... »

Yuan Sunjie l'interrompit à nouveau en s'accroupissant sur lui et posa un doigt sur ses lèvres pour le faire taire.

« Bats-toi, vieillard. Je sais que tu as tout entendu quand je suis arrivé. Sors ta lame, je le permets. »

Le souffle volé par la peur, Lo Bu ouvrit grands ses yeux enfoncés dans ses orbites, alors que Yuan Sunjie se relevait et reculait de trois pas. L'oiseau prit dans le filet*, Lo Bu savait qu'il ne pouvait pas s'échapper, à moins que celui qui l'avait attrapé acceptait d'ouvrir son piège de lui-même pour le laisser s'envoler. Lame Volante n'avait pas besoin de l'entendre deux fois. Il savait quand saisir sa chance, alors il se mit debout et courut vivement s'armer d'un gilet de couteaux.

Tandis qu'il tournait le dos à Yuan Sunjie, Lame Volante fit soudain volte-face et dans un geste rapide comme l'éclair, il glissa ses doigts sur ses lames et lança trois couteaux dans sa direction ! Levant une main calmement devant son visage, Yuan Sunjie fit fondre les trois lames qui finirent à ses pieds, en une forme de liquide visqueux, suintant une odeur puante et de la fumée.

Lame Volante envoya plusieurs couteaux d'affilés et doubla de vitesse entre chaque lancée. Il était vif et agile en dépit de son âge avancé, sans compter qu'il avait un lancer parfait qui ne ratait jamais sa cible. Mais comment pouvait-il toucher sa cible, si toutes ses lames fondaient comme neige au soleil devant lui ? Lo Bu sursauta d'effroi. Comme si cela ne suffisait pas pour le terrifier davantage, Yuan Sunjie commençait à s'avancer vers lui, ne se donnant plus la peine de lever le bras pour fondre les poignards ; ils s'évaporaient à un doigt de lui !

''Ce morveux ! Il ne se donne même pas la peine d'esquiver'', pensa Lo Bu, avant de réaliser à l'instant qu'il était arrivé à court de couteaux !

Lo Bu voyait ce jeune à la peau aussi douce qu'une fleur d'été, s'approcher de lui d'un pas léger, marchant sans hâte, son regard intense était pareil à ces géantes pleines lunes qu'on admirait au sommet des montagnes. L'aura qu'il révélait était comparable au contour d'une douce flamme de bougie brillant dans l'obscurité ou de la sensation agréable qu'on ressentait près d'un feu de bois en plein hiver. Pourtant, « beau » n'était pas le premier terme qui venait à l'esprit de Lo Bu en cet instant.

D'instinct, il rassembla ses poings sous son menton.

Lame Volante ne pouvait plus reculer. Il n'y avait qu'une sortie de cette grotte et elle était derrière ce monstre !

Lo Bu frappa quatre poings devant lui et envoya un violent coup de genou vers les côtes de Yuan Sunjie, mais chacune de ses rafales rencontra une parade. Faisant appel à toute sa puissance, Lo Bu accéléra sa vitesse de frappe et en l'espace d'un instant, ils avaient déjà échangé une centaine de coups, les mouvements rapides créant une image rémanente dans l'action. Sans nul doute, il était un pugiliste et un boxeur impressionnant. Yuan Sunjie en fut même surpris. Ses coups pleuvaient et l'impact de ses attaques distribuées à une cadence acharnée, forçait le respect de Yuan Sunjie.

Lame Volante n'était pas capable de cultiver ; il ne pouvait pas déchaîner les éléments et faire trembler la terre, pourtant même Yuan Sunjie dut reconnaître que s'il avait eu des racines spirituelles, ses enchaînements auraient pu être aussi dévastateurs qu'un tsunami.

En l'espace d'un court instant, Lo Bu se sentit submergé par une volonté inouïe de vaincre. Sa survie en dépendait. Alors que Yuan Sunjie se contentait de parer ses coups en ne s'armant que d'une moitié de sourire, Lo Bu profita d'un rapprochement pour abattre sa dernière carte.

Il s'abaissa dans un mouvement et se releva en faisant un crochet du droit, et dans la même impulsion, il extirpa une dague dissimulée sous son gilet. Lame Volante tenta de prendre Yuan Sunjie à revers en le poignardant avec l'autre main, mais son intention meurtrière était trop forte pour que Yuan Sunjie ne s'en aperçoive pas. La lame rencontra Yuan Sunjie : il l'arrêta entre son index et son majeur.

D'une paume, Yuan Sunjie envoya Lame Volante brutalement contre le mur. Lo Bu retomba au sol, sur son ventre, crachant une goulée de sang. Dans un gémissement de douleur, il resta à terre, aux pieds de Yuan Sunjie qui relâcha la dague. La lame du couteau, comme si elle avait été lancée depuis le ciel, se planta dans le sol et frôla les cils de Lo Bu qui frétillèrent d'affolement. Lo Bu sursauta et ramena ses bras et ses jambes sous lui. Il se mit en boule, se prosterna comme un fidèle désespéré qui voulait toucher les pieds de Bouddha pour le supplier d'écouter ses prières. Mais Yuan Sunjie le tira d'une main par son gilet et planta ses yeux dans les siens. Son visage trahissait maintenant la colère qu'il contenait, tandis qu'il fixait Lo Bu intensément.

Le Sceau des Neuf Soleils à l'intérieur de lui n'était pas entièrement ouvert, alors Yuan Sunjie ressentait ses émotions d'une manière très lucide. C'était de la frustration, sa furie et sa peine, mais pourquoi il ressentait autant de colère ?

Était-ce parce qu'ils avaient décimé sa famille et qu'à cause de ces criminels, il s'était retrouvé orphelin ? Parce qu'à cause d'eux, Qian Jingliu et les autres l'ont vu ? Parce qu'ils ont enlevé Ying Luo ? Ou serait-ce parce qu'à cause de leurs actions, il a été forcé de tuer Shi Chang ? Une boule de haine et une angoisse obstruaient sa gorge et lui faisait enfoncer ses ongles dans sa paume en serrant le poing.

Lo Bu poussa un cri qui se transforma en hurlement d'agonie. Lame Volante agrippa le poignet de Yuan Sunjie dans l'espoir d'enlever sa main, or c'était le regard de l'adolescent qui consumait ses entrailles.

Lo Bu sentait son sang bouillir dans chacune de ses veines. Son cerveau qui se comprimait avec une pression abominable sous sa calotte crânienne, lui fit pousser des beuglements affreux. Ses tendons et ses ligaments lui donnaient la sensation qu'ils se désagrégeaient en grains de sable alors qu'il tentait de se débattre à la façon d'un oiseau se faisant piétiner. Sa douleur atteignit un niveau extrême quand ces grains de sable se changèrent en éclats de verre dans ses articulations, lui qui souffrait déjà d'arthrose. Plus Yuan Sunjie fixait Lo Bu, plus son regard calcinait ses organes internes et sa chair sous la peau.

Finalement, les globes oculaires de Lame Volante, furent carbonisés tel un reste de bûche consumée, blancs et cendreux. Toutes ses dents apparentes, ses lèvres ayant disparues, témoignèrent du sort qu'il avait subi. Enfin, Yuan Sunjie le relâcha. Sans pitié.

La peau du chef des criminels, restée intacte, tomba par terre dans un nuage de poussières, de cendres et de fumée, répandant l'odeur de chair brûlée. Yuan Sunjie laissa seulement cette peau ramollie et fripée pour seule preuve de la vermine qu'il était.

Quand Yuan Sunjie sortit de la caverne du chef des Portes dans la Montagne, des pleurs et des cris d'enfants terrifiés résonnaient dans la plaine. Son visage exhalait le froid d'une stèle lorsqu'il ressurgit dans la lueur orangée qui se reflétait sur les flancs de la montagne. Un éclat brillait ardemment au fond de ses yeux. Les bandits du clan avaient été décimés jusqu'au dernier et seuls les plus jeunes avaient été épargnés. En tout et pour tout, il avait exterminé le clan en quatre minutes.

Un poignard vint voler à son oreille, puis le guida vers les prisonniers dans une autre caverne. Il les libéra en leur ordonnant de prendre les enfants qui restaient et de s'enfuir avec eux.

Il quitta les lieux et attrapa le poignard volant qu'il glissa dans sa ceinture, puis il appela à nouveau Kaze qui apparut aussitôt avec un grand sourire et des yeux brillants pour l'emmener à son deuxième rendez-vous dans la cité de Shen.

Kaze poussa un sifflement admiratif en voyant le carnage qu'il avait causé, mais s'abstint de faire de commentaire et le transporta cette fois-ci, dans une grande demeure luxueuse avant de disparaître aussi vite, apparemment pressé lui aussi.

***************************
Notes et Références :
⎨* L'oiseau prit dans le filet : Le nom 'Lo' signifie 'attraper des oiseaux dans un filet'

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro