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Silver 11 : Gold


Alerté par son silence, je redresse la tête. Il s'est levé, me dominant de toute sa stature, mais n'a jamais eu l'air aussi vulnérable. Il semble même prêt à pleurer. Aussitôt j'ai le réflexe de poser ma main sur son visage, dans une caresse de réconfort. Ce qui est idiot. Depuis tout à l'heure, je n'aurai qu'à confirmer ses craintes et au moins je serais sûr qu'il me laisserait tranquille. Mais je n'y arrive pas. Mon Gold. Celui que j'ai toujours attendu d'avoir, alors que je ne savais même pas qu'il pouvait exister sur cette planète.

— C'est moi," dit-il d'une voix rauque, "qui ait l'impression d'être un arnaqueur. J'étais tellement heureux de t'avoir toi... A l'académie, j'ai... j'étais en guerre contre plusieurs personnes, et j'étais sûr que l'un d'entre eux serait Silver quand je serais Gold, et ça me mettait en rage, l'idée qu'on allait gâcher tant de temps et d'énergie à se tirer dans les pattes... Alors que toi... Tu étais si classe, si mature, tellement au-dessus de tous les autres... Je ne pouvais pas être ton rival. J'étais seulement ton admirateur... J'étais tellement heureux à chaque fois que tu faisais attention à moi... Que tu m'appelais Gold au lieu de 44 ou le nouveau... J'ai travaillé dur pour que tu reconnaisses ma valeur. Je voulais te faire oublier ce foutu 43, faire comme s'il n'avait jamais existé, comme s'il n'y avait jamais eu que moi...

Et ça me fait sourire. Je suis aussi égoïste et orgueilleux que lui : je n'accepte qu'il soit égoïste et orgueilleux que si c'est à mon propos.


Je le pousse légèrement pour qu'il se rassoit - j'en ai marre de me dévisser le cou pour le regarder - et je commence à lui caresser la tête gentiment, tout en lui expliquant :

— Tu n'es pas en concurrence avec 43, je t'assure. Tu l'as battu depuis une éternité. Au contraire, c'est quand tu te comportes comme lui que tu m'énerves.

— Je t'énerve ? J'ai toujours l'impression que tu n'en as rien à foutre. A part l'autre fois.

Je soupire et m'assois à coté de lui, perché sur l'accoudoir du fauteuil, histoire d'être à peu près à sa hauteur. J'avoue :

— Ça, c'est le résultat de quatre ans de dur travail à tenter d'avoir l'air indifférent, pendant que Gold 43 faisait tout pour me faire sortir de mes gonds. Plus j'arrivais à garder ma poker face, plus ça le rendait dingue. Et j'ai toujours... ma foi, j'imagine que d'avoir dû rester aussi longtemps en symbiose forcée avec ce salopard m'a marqué, parce qu'aujourd'hui encore j'ai des réflexes de protection. J'ai toujours l'impression qu'il me guette pour se moquer de moi à la moindre faiblesse. Alors je tente d'être parfait. Et quand je n'y arrive pas, je me contiens et je rage tout seul dans ma chambre, comme avant. Je suis très, très loin d'être aussi classe et mature que tu as pu le croire. Parce que même si c'est 43 qui m'a traumatisé, je suis fou de rage aussi quand c'est toi qui prend le dessus sur moi. Je ne peux tout simplement pas le supporter. Tu comprends ?

— Mais... Quand est-ce que j'ai pris le dessus sur toi ?

Comme si il ne le savait pas... J'attaque la liste, et la colère remonte au fur et à mesure que j'énumère :

— Tu es passé devant moi sur le dernier kaiju, tu m'as aidé à m'en sortir, et tu as attendu que j'admettes que tu me dépassais pour m'embrasser, alors que...

— Attends, attends, attends. Tu m'en veux pour ça ? Je veux dire, si je te fais une déclaration à un moment où je viens de me ridiculiser, tu accepterais plus facilement ?

— Nettement plus, oui. Bien sûr, si tu me fais une déclaration alors que je viens de réussir un beau coup, c'est encore mieux.

— D'accord, alors, je retente !

— Que...

— Ben quoi, je viens de me prendre un crochet-locomotive signé Chrome et j'ai une bosse à la Quasimodo, je ne peux pas être plus ridicule que ça, non ? Alors que toi tu as réussi magnifiquement le même exercice, avec le même adversaire, pas plus tard qu'hier. Ne nie pas, je t'ai regardé en douce.

— Mais ça n'a rien à voir, j'ai quatre ans de plus que...

— Si tu raisonnes comme ça, tu ne peux jamais être fier des moments où tu es plus fort que moi, et je n'arriverai jamais à te plaire ! Allez, concentre-toi sur la bosse et écoute : je ne suis que ton humble apprenti, Silver-sempai, et j'ai tellement besoin de ton aide et de ton soutien, je t'en supplie, accepte de sortir avec moi ! Toi seul a le pouvoir de me rendre heureux, sans toi je ne suis qu'une loque misérable incapable de faire quoi que ce soit et qui ne pourra pas faire illusion bien longtemps !

Je suis à moitié vexé de ce discours qui souligne toutes mes névroses. Et à moitié mort de rire. Il faut dire que Gold fait les choses comme il faut, en mettant toute son emphase naturelle à me sortir des mièvreries d'autant plus ridicules qu'elles sortent d'un immense gaillard à moitié amoché.

Et puis je... et puis merde. Bien sûr que c'est ce que j'ai toujours voulu entendre ! J'ai beau savoir que c'est ridicule, puéril, stupide, contreproductif et tout ce que vous voulez, je ne peux pas résister à cette superbe image de Gold qui en est presque à se rouler sur le dos pour mieux me plaire. Tant pis s'il me bat, tant qu'il m'adore et m'appartient, ses victoires sont mes victoires.

Je m'installe sur ses genoux, lui attrape les deux poignets que j'écarte de mon chemin et l'embrasse. Enfin ! Tant pis pour tout ce que ça pourra entrainer de néfaste ensuite, il est à moi et je vais le marquer comme mien avant qu'il ait eu le temps de changer d'avis. Il semble parfaitement d'accord avec le programme, si bien que lorsque je me décide à lâcher ses bras mieux agripper sa tête, il m'enlace passionnément.


Nous nous embrassons pendant une éternité. Mon cœur bat tout rompre et j'aimerai vraiment l'emmener dans ma chambre pour aller plus loin - maintenant que j'ai craqué, autant au moins en profiter au maximum. J'ai juste un peu peur de ce qu'il va penser de moi si je le lui propose si vite. Pour finir, c'est lui qui s'arrête et qui murmure :

— Alors, ça veut dire quoi ça ?

— Comment ça ?

— C'est toi qui m'a dit qu'un baiser, ça peut vouloir dire plein de choses... Alors ?

Il me regarde, amusé en apparence, mais je vois un peu de défi dans son attitude. Visiblement, il ne m'a pas encore pardonné la manière dont j'ai accueilli sa dernière tentative. Maintenant, il veut me faire dire que c'est moi qui ai craqué pour lui... On en revient toujours à une question de domination, c'est pas possible !

Bon. Je sais que ce n'est pas ça, pas vraiment, qu'il ne veut pas tant que ça avoir le dessus, mais surtout se rassurer. Après tout il vient de faire un effort, c'est à mon tour.

Dieux que c'est embarrassant. J'ai l'impression que tout mon sang est en train de me monter à la tête, pendant que mon pauvre cœur s'obstine à cogner à tout rompre dans le vide. Au moins avec tout ça j'ai les mains de chaque coté de son visage, s'il commence à rire je serai déjà bien placé pour commencer à l'étrangler.

Je prends une grande inspiration et me lance :

— Je t'aime, et je veux sortir avec toi, dans une relation exclusive, monogame, et possessive, le genre où tu peux être certain que si tu me trompes je vais te faire subir un sort qui va te faire envier celui de Gold 15. Je t'aime et je ne supporterai pas que tu te joues de moi, que tu me méprise ou que tu essaye de me dominer, et j'y réagirai sans aucun doute très violemment. Je t'aime mais si je suis blessé ou de mauvaise humeur je vais t'envoyer te faire foutre très loin pour rester seul le temps de me remettre. Je t'aime et j'ai envie de t'emmener dans ma chambre tout de suite pour qu'on baise comme des lapins pendant des heures. Je t'aime et je ne peux pas te promettre de prendre soin de toi, je ne peux pas te promettre que ça ne va pas mal finir. A toi de voir si tu prends le risque.

— Woha, c'était... C'était incroyablement mignon, dans le genre flippant. Genre, la déclaration de guerre la plus romantique que j'ai jamais entendu !

— J'essaye juste de t'expliquer les choses. Je cache beaucoup mes sentiments parce qu'ils sont dangereux, destructeurs. Il faut que tu saches que si on est ensemble, ça ne sera pas simple.

— Je comprends. Mais je veux vraiment sortir avoir toi. Je suis tombé amoureux de toi depuis trop longtemps. Et tu apprendras à me faire confiance, petit à petit.

— Ce n'est pas si...

— On va faire un couple génial. Même si c'est impossible, on est capable de tout réussir quand on essaye ensemble. Tu te souviens, Silv' ? On est tout simplement les meilleurs.

— Idiot...

— Ouais, c'est moi.

— Ne t'engage pas à la légère. Parce que ça n'a rien d'un jeu. Soit je t'oublie, là, maintenant, soit tu m'aimes à la folie jour après jour. Sinon, si au bout de quelques jours tu changes d'avis, c'est moi qui vais devenir fou, et je vais perdre le Silver. Alors réfléchit bien, Gold, et pèse très soigneusement ta décision avant de décréter que tu te sens les épaules pour me supporter.

— Déjà, non, je ne peux pas réfléchir à quoi que ce soit, parce que tu es sur mes genoux et que j'ai tellement envie de toi que je vais exploser d'une seconde à l'autre...

— Gold ! Concentré !

— J'essaye ! Mais comment tu veux que je le sache, si je vais y arriver ou non ? Et toi, comment tu peux savoir si tu vas me supporter ?

— J'ai supporté pire.

— Ah ben c'est romantique ça tient... Non, on va être obligés de se lancer en aveugle, et de s'entraider, et de se dire ce qui ne va pas, et de voir ce qu'on peut faire. Ça te convient ?

Je soupire. Ce qu'il peut être chiant quand il s'y met...

— Non, mais j'imagine que je n'ai pas le choix, hein ?

— Exact.

A ces mots il se lève, me portant contre lui comme une plume tandis que je m'agrippe à ses épaules, et ça n'a rien de désagréable de sentir des muscles pareils rouler sous mes doigts. Il marmonne, comme s'il réfléchissait à voix haute :

— Alors... Tu avais parlé d'un endroit où tu voulais m'emmener, non ? Et si on validait tout de suite cette partie du programme ? »

Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à ça ? Rien, je ne réponds rien, je me contente de lui dévorer le cou tandis qu'il m'emmène. Avec au cœur cette étrange certitude que quoi qu'il arrive, j'ai à présent un allié, et qu'il est le plus fort de tous.  

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