Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Copper 8 : ultimatum

Devant moi se dresse un choix, matérialisé par deux boitiers quasiment identiques, deux appareils espions qui peuvent faire basculer un camp ou l'autre, et tout ce qui tourne en boucle dans ma tête, c'est : « Comment j'en suis arrivé là ? »

Si j'installe le relais de Lilith sur le Platinum, Landon et Chrome pourront savoir ce qui cloche avec ce mecha, et ensuite... ensuite on ne sait pas, bien sûr. Il faut recueillir des informations avant de mettre au point un plan, c'est la base. Le but reste de prendre le contrôle de l'UFIT, pour lui permettre de garder son rôle de gardien de la paix mondiale sans détruire pour autant les vies de ses citoyens. Et soyons honnêtes : il n'y a absolument aucun moyen pour qu'on réussisse.

Si j'installe le logiciel corrupteur contenu dans le boîtier qu'Osmium m'a remis, alors tous les secrets de Lilith, donc de Landon et Chrome, seront recueillis par Platinum et Osmium. Ce qui n'est même pas le pire qui puisse arriver. Les services secrets de la Tour sont bien plus redoutables. Même si je ne doute pas un seul instant qu'à la moindre information suspecte Chrome et Landon seront dénoncés aux agents compétents. Osmium n'a mis cette étape que pour me pousser à agir en toute bonne conscience. Elle m'a juré que si j'avais raison et que Chrome était innocent, ma petite manœuvre n'aurait aucune conséquence. Et je suis absolument certain que j'ai raison et que Chrome est innocent. Je ne suis même pas sûr qu'il puisse penser à faire quelque chose d'égoïste ou contraire aux intérêts du bien commun. Il est inflexible, pour le meilleur et pour le pire.

Trahir semble épouvantablement facile et raisonnable.

Je prends les deux boitiers, un dans chaque main, comme si je pouvais matériellement soupeser mes options. Je sursaute violemment lorsque mon com bippe. Chayan. Je cache les artefacts dans mes poches comme un adolescent pris en faute et lui répond immédiatement :

« Salut ! Comment ça va ?

— Bien, et toi ? Quoi de neuf ? Ça fait longtemps, mec.

Je ne peux pas retenir un sourire : quand il m'appelle comme ça, c'est pour me dire que je lui manque et qu'il hâte de me voir. Quelles que soient les circonstances, ça me rend toujours heureux.

Il faut que je l'intercepte, quand il viendra ce soir. Il faut que je lui dise qu'il a été repéré, qu'il est en danger. Qu'il va devoir partir. Je n'avais pas voulu y penser, je n'étais pas prêt à y penser, mais rien à faire, l'évidence est là : il a été repéré, même en tenant ma promesse à Osmium il sera en danger. Il doit fuir, je ne suis pas capable de le protéger de l'UFIT en ce moment.

— Ça va, Copper ? me demande-t-il gentiment devant mon silence. J'appelle au mauvais moment, peut-être ? Je croyais que tu avais un planning plutôt allégé en ce moment, mais si ça t'arrange, je peux...

— Non, non, ne t'en fait pas. Ça va. J'ai le temps. C'est juste que... je suis assez fatigué. Tu sais, dès qu'on a moins de mission, c'est reparti pour les campagnes marketing, alors...

On doit se retrouver aux hangars, c'est bien plus simple que de le faire monter jusqu'à notre étage. Pour lui signaler de venir plus tôt que prévu, j'ajoute :

— On a au moins deux tours de cadran rien qu'en séances photos.

— Je comprends.

— Mais ça me fait toujours plaisir de t'entendre. Tu le sais bien.

— Aucun souci.

Il se met à bavarder gentiment, de tout et de rien, de son travail, du dernier livre qu'il s'est acheté, de la fête presque secrète qu'un collègue a organisé dans les dortoirs. Je me rappelle avec nostalgie quand ce genre de discussion n'était pas un maquillage pour que ses appels semblent innocents, quand tout ce qui m'importait était réellement d'en savoir plus sur lui, ce qu'il vivait, ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait, quand entendre sa voix illuminait ma journée. A présent qu'une menace pèse sur ses épaules, son babillage est une torture. Je meurs de ne pas pouvoir le sauver, le protéger contre tout ce qui pourrait lui faire du mal.

Ce soir, d'une manière ou d'une autre, je le sauverai.

.

Chayan n'a eu aucun mal à comprendre ma demande à demi-mot et comme prévu il est arrivé en avance dans les hangars. Parfait. On s'embrasse, tendrement, puis plus fort. Je n'ai pas envie de le lâcher et de parler. Si c'est la dernière fois que je le prend dans mes bras, je veux qu'elle soit parfaite, qu'elle se grave pour toujours dans son esprit comme elle est déjà gravée dans le mien.

Jusqu'à ce qu'il recule d'un pas et me demande, inquiet :

« Qu'est-ce qui se passe ?

— Pourquoi tu me demandes ça ?

— Tu m'as demandé de venir plus tôt, maintenant tu... enfin... tout va bien ?

Il me connait beaucoup trop bien, et je n'ai aucune envie de lui mentir. Je lui explique donc rapidement la menace qui pèse sur lui. Il serre la mâchoire mais semble plus furieux que surpris. Je lui demande :

— Tu t'y attendais ?

— Je... Oui, en quelque sorte.

— Comment ça, en quelque sorte ? Chayan, je t'ai dit des milliers de fois de faire attention, et tu m'avais juré que tu avais tout vérifié et qu'il ne restait aucune trace, et...

Ma propre naïveté me saute à la figure. Evidemment qu'il m'a toujours dit qu'il n'y avait rien ! Chayan est un protecteur, tout comme moi, et je le connais assez pour imaginer la suite :

— Tu as joué l'appât ! Tu voulais voir qui nous surveillait et tu t'es laissé prendre !

Il rit doucement :

— Je ne suis pas si doué que ça, mon cœur. Malheureusement. Je n'avais pas besoin de me laisser prendre, je savais que même en surveillant tout j'allais être pris. Mais pas par n'importe qui. Et c'est ça qu'on voulait. Des maillons faibles dans la chaine de commandement. Ce ne sont que des soupçons, mais je pense que j'ai identifié le réseau secret dans les services secrets, ceux qui organisent les deux camps entre le Soleil Noir et l'UFIT ! Avec ça, Platinum et les autres devraient réussir à reprendre la main. Il suffit de...

— Et toi, qu'est-ce que tu vas devenir ?

Il hausse les épaules avec désinvolture, mais évite soigneusement mon regard tandis qu'il répond :

— Ça n'a pas beaucoup d'importance. Après tout, si ce sont les nôtres qui finissent par l'emporter, on me sortira de prison très vite.

— Sauf que c'est de la haute trahison, Chayan ! Et tu sais très bien que...

Je ne peux pas finir ma phrase, les larmes me sont monté aux yeux, comme pour m'empêcher de comtempler l'horrible tableau qui est apparu dans mon esprit. Alors que je ne sais même pas à quoi ça ressemble. Je ne connais que les mots, un vocable technique qui semble monstrueux appliqué à un esprit humain. Dupliqué et débranché. C'est ainsi que finisse les traitres.

Mon bien-aimé me serre dans ses bras, doucement, comme pour me consoler, et j'ai envie de le frapper. Comment a-t-il osé ? Il est ce que je possède de plus précieux au monde, plus précieux même que mon mecha – désolé Copper – comment a-t-il pu se sacrifier comme ça ?

Je balbutie :

— Ce n'était pas à toi de le faire.

Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, je voulais lui dire de se tirer de là, lui dire que l'essentiel c'est de regarder toutes nos options pour le sauver coûte que coûte, mais c'est ce qui est sorti spontanément, mon cri du cœur à peine articulé. Ce n'était pas à lui de le faire, et c'est ma faute s'il l'a fait malgré tout, ma faute s'il ne cesse de prendre tous les risques pour aider les pilotes. Il ne cesse de se comparer à moi, de comparer nos statuts, nos réussites. Nous venons du même milieu, nous avons le même parcours, et pourtant depuis son poste il se sent relégué parmi les inutiles. C'est aussi stupide que ça, et j'ai été plus stupide encore de ne pas le voir venir. Chayan ferait n'importe quoi pour se montrer à ma hauteur, je le sais pourtant depuis le début, et ce n'importe quoi il l'a fait.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il me demande :

— Ne le fais pas.

— Quoi ?

— Pour Chrome. Ne le fais pas.

— Il faut que je le fasse ! Il faut qu'on gagne du temps pour que tu te sauves ! Tu ne te rends pas compte...

— Je me rends parfaitement compte de ce qui se passe. Ecoute, j'ai vraiment soulevé des pistes importantes, mais je comptais sur vous pour les suivre jusqu'au bout. Si Platty et Osmium nous la joue dictature, c'est qu'ils sont revenus du coté de l'UFIT et qu'on ne peut plus compter sur eux.

— Je m'en fous ! Ce qui compte c'est de te tirer de là, tu...

— Non, tu ne t'en fous pas, et surtout pas maintenant ! Ce n'est pas le moment de flancher, Elliot !

Je ne peux m'empêcher de sursauter en l'entendant utiliser mon véritable prénom. Ça, c'était un coup bas.

Il a raison. Je le sais. Jamais je ne pourrais me regarder dans une glace si je n'utilise pas tout ce qui est à ma portée pour mettre l'UFIT hors d'état de nuire. Mais je préfère me renier jusqu'à la moelle plutôt que de le laisser courir ce risque. Et nous avons une option qu'il ne connait pas :

— Kuro. On peut demander à Kuro de te faire disparaitre.

— Comment tu connais ce nom ? Personne ne sait qui...

— Landon et Chrome le savent. Il est... plus ou moins dans notre camps. Tu te souviens du coup de ce kaiju qui a fait demi-tour sans toucher à la ville ? Un petit tour de force pour se rallier les bonnes grâces de Chrome. Si je lui demande de te sauver, il peut sûrement...

— Et qu'est-ce qu'il va demander en échange ? C'est un Soleil Noir, un vrai, pas une marionnette comme les autres !

Je me retiens avant de lui lancer que je m'en fous. J'essaye d'être plus diplomate :

— Je pense qu'on peut trouver un accord. Il veut mettre fin aux faux combats, et nous aussi.

Chayan hésite. Ce n'est que maintenant qu'il laisse apparaitre à quel point tout ceci l'effraye. Je sais qu'il serait capable de se sacrifier s'il le fallait. A moi de faire en sorte que ça ne soit pas nécessaire.

Je lui propose :

— Ce soir, pas à mot à Platty. Il pense que je marche pour lui, et toi avec. On compare ce que tu as avec la liste de Gold, on décide si on inclut Chazz. Demain, je vais voir Chrome, et au lieu de leur installer logiciel corrupteur je leur demande de parler à Kuro.

— Non, ce serait bien pire que...

— Sinon, on s'en va. Tout de suite. On abandonne l'UFIT à sa propre merde et on sauve notre peau, tous les deux. C'est à prendre ou à laisser Chayan. Parce qu'il n'y a aucune option, dans aucun univers, où je les laisse t'emmener. »



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro