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Un refuge inattendu 1/2

Lothéo resta muet, jusqu'au moment où le griffon se posa devant la grotte. La fée quitta tant bien que mal le dos du destrier volant en disant :

— Je n'en ai pas pour longtemps. 

Le demi-elfe sortit alors de son mutisme, en voyant combien elle était mal en point :

— Qu'est-ce qui t'est arrivé ? 

Elle ne répondit pas et rentra dans la caverne en claudiquant. Il pivota donc vers le guerrier féérique :

— Parle ! 

Quéreo, impressionné malgré lui par ce guerrier couvert de sang à l'allure farouche, expliqua, avec force détails, les événements survenus, quand le général de Haute-Brume avait quitté la cité. Quand il eut terminé, Lothéo resta  suspicieux : 

— Qu'est-ce qui t'a incité à prendre son parti ? 

Il n'eut pas le temps de répondre. Féloé ressortait de l'anfractuosité rocheuse. Le demi-elfe n'insista pas, mais se promit que ce n'était que partie remise. Quéreo l'aida à remonter sur le griffon.

— Où voulez-vous aller à présent ? demanda-t-il.

— Où pourrai-je donc me rendre ?

 Lothéo remarqua son épuisement. 

— En un lieu où tu pourras être soignée en tous les cas, et d'abord où voulais-tu aller quand nous nous sommes rencontrés ?

Elle soupira, mais s'abstint de répondre. 

— Je connais un endroit, où vous pourrez vous reposer Altesse ! intervint le soldat.

Il hésita soudain à poursuivre. Féloé, sèchement, ordonna :

— Parle.

— Ibusire, la magicienne. Elle fut ma nourrice. Nous devons nous rendre à la lisière de la forêt d'Hitarnia pour accéder en un lieu caché par une puissante magie. Je connais le sort qui nous permettra d'en trouver le chemin.

— Ibusire fût exilée de Haute-Brume par mon bisaïeul, le grand roi Akemerr. Je ne suis pas certaine que nous puissions lui faire confiance.

— Elle m'éleva et m'aima comme une mère. Elle me laissa partir pour rejoindre la cour lorsqu'on m'y appela. Elle n'a point de rancune.

Le visage de la fée reflétait son scepticisme. Cependant, ses choix restaient limités et elle était trop lasse pour argumenter plus avant :

— C'est entendu, accepta-t-elle.

Bientôt le Griffon, guidé par Quéreo, s'envolait en direction du nord.

Camp des guerriers de Haute-Brume et de la reine Oparythe.

La colère faillit dévaster la souveraine. Elle sut se dominer, dans un premier temps en tous les cas. D'une voix froide, coupante mais calme, elle déclara :

— Résumons les choses si tu le veux bien, ma sœur est parvenue à s'enfuir grâce à la trahison d'un de tes hommes, qui est arrivé à t'assommer, te voler ton appeau  et par la même quitter le camp avec l'un de mes griffons ? 

Athéon, qui se tenait droit et les poings serrés devant elle ne put qu'acquiescer. Néanmoins, il n'y avait rien de servile dans son attitude. Sa fureur, égale à celle de la souveraine, mais qu'il ne pouvait dissimuler, prévalait. 

— Tu es stupide !

Il sursauta ! Le reproche insultant de la souveraine, le fit bouillir.

— Je me permets de rappeler aux bons souvenirs de votre majesté, que c'est elle qui m'a imposé la présence de Quéreo, malgré mes réserves sur sa loyauté. 

Le ton était doucereux, il se maitrisait encore, mais à grand-peine. 

— Je te prierai de baisser d'un ton, tu oublies à qui tu t'adresses !

Cela en fut trop pour le général, il s'avança vivement vers elle. Menaçant, il la saisit aux épaules : 

— Et toi, tu oublies que sans moi, tu ne serais rien d'autre qu'une ombre dans le palais de Haute-Brume. Écrasée par la lumière de ta sœur, et certainement pas en passe de monter sur le trône de ton père. 

Il  se pencha, la voix encore plus dangereuse :

— Un trône que tu as usurpé et couvert du sang des tiens...

Il la lâcha sur ces mots, se recula, s'inclina  cette fois, exagérément obséquieux : 

— Quels sont à présent les ordres de ma souveraine ? 

Oparythe qui se remettait difficilement de la petite mise au point du général, cilla puis avec effort rétorqua :

— Il faut retrouver la fugitive et le soldat qui a aidé cette traîtresse à s'enfuir ! 

— Je vais m'y employer, ce sera fait avec diligence, majesté, puis-je solliciter de votre bienveillance que vous me cédiez votre appeau personnel ? De façon momentanée, bien sûr.  

Oparythe ne songea pas un seul instant à refuser. Elle donna l'objet de mauvaise grâce et se détourna. Athéon ne s'attarda pas et se glissa à l'extérieur de la yourte. L'usurpatrice pensa alors : "Il devient dangereux, je vais devoir songer à m'en débarrasser."

Elle chassa cette pensée de son esprit, elle ne pouvait pas prendre ce risque, pas encore. Il lui était trop utile. Elle éloigna donc ses envies de meurtre de son esprit et retourna s'occuper de l'aumônière. La souveraine n'avait guère avancé dans sa résolution du casse-tête qui l'empêchait de l'ouvrir. Elle se concentra sur cette seule préoccupation...

Lisière nord de la forêt principale d'Hitarnia

Le griffon, avec grâce, atterrit  sur une surface d'herbe jaune d'or. À présent que la pluie se raréfiait, les nuages se déchiraient, on apercevait quelques morceaux de ciel bleu-vert. Quelques pâles rayons de soleil donnaient aux alentours une ambiance mystérieuse. La brume qui remontait du sol se diaprait de rose scintillant. Les perles d'eau s'accrochaient à la végétation, renvoyaient de petits éclats arc-en-ciel vers les arrivants...

Lothéo fût le premier à mettre pied à terre.

— Je sens une magie, non seulement active ici, mais puissante. 

Quéréo quitta le dos de l'animal à son tour, puis aida Féloé à faire de même. 

— Ibusire est l'une des magiciennes les plus remarquables de Haute-Brume, enfin était... assura-t-il.

— Je veux bien le croire.

La fée se taisait, trop épuisée pour parler, mais aussi parce qu'elle réservait son jugement. Elle voulait bien accorder le bénéfice du doute à l'exilée, mais comptait rester vigilante. 

Quéréo entrouvrit le col de son vêtement dévoilant une amulette de métal ornée de pierres d'ambre. Il la saisit entre ses doigts, ferma les yeux et récita une incantation. Le tableau autour d'eux se troubla, ondula, telle une image miroitante sur une étendue d'eau, puis changea lentement.  

Ils se retrouvèrent devant un tableau bien différent, étonnamment bucolique et apaisant. Un ruisseau paresseux serpentait au cœur d'une étendue verdoyante en pente douce. L'herbe vive et grasse faisait le bonheur de quelques ruminants qui paissaient tranquillement. Un soleil éclatant brillait dans un ciel sans nuages d'un bleu azuré. Un peu plus loin une coquette petite chaumière, entourée d'une barrière de bois entre deux vallons semblait n'attendre qu'eux. 

Lothéo avec surprise constata à haute voix :

— Nous ne sommes plus en Hitarnia ? 

— En fait, nous venons d'être transportés à sa frontière.

En parlant Quéréo désignait d'abruptes éminences montagneuses derrière la maisonnette en concluant :

— Là-bas débute Apréka, berceau des hommes-chiens et des nains...

Le demi-elfe, stupéfait, réalisa qu'en quelques secondes, ils avaient franchi près de quatre cents kilomètres. 

— C'est une magie rare que tu as utilisée, je ne suis pas sûr qu'elle soit à la portée de tous. Cette Ibusire t'a donc initié ?

Le guerrier féérique l'admit du bout des lèvres, avant de les inviter à le suivre. Le griffon par contre resta en arrière, tandis que le petit groupe dirigeait ses pas vers la maisonnette. 


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