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Confrontation

Lothéo, quelque peu contrarié, fusilla la fée du regard en s'exclamant :

— Tu as fait venir du renfort ? 

— Pas du tout ! se défendit-elle. En parlant, elle passa derrière l'homme et supplia :

— Je t'en prie, protège-moi d'eux !

— Qu'est-ce que tu as fait ?

Sur un ton offusqué, elle s'exclama : 

— Ce sont juste des criminels qui m'ont spolié !

Lothéo n'était pas certain de sa sincérité, cependant ceux qui les encerclaient ne semblaient pas vraiment amicaux. Il devait parer au plus pressé. Il tira son épée, et s'apprêta à vendre chèrement sa vie ou plutôt son prochain décès. 

Bien que les guerriers féériques restassent menaçants, l'un d'eux se détacha des autres et s'avança vers Lothéo :

— Nous n'avons rien contre toi, demi-elfe, nous souhaitons juste rendre la justice. 

Le visage de l'homme, ainsi interpellé, se fendit d'un bref rictus :

— La justice du peuple féérique est très élastique, souvent elle ne va pas plus loin que son propre intérêt.  

Sans paraitre blessé outre mesure par cette remarque, son interlocuteur rétorqua :

— Tu ne devrais pas placer ta confiance en cette renégate, qui n'est qu'une tueuse de la pire espèce. 

Celle-ci, ainsi qualifiée, darda sur l'insulteur un regard farouche et répliqua en s'avançant sans peur vers lui :

— Je suis Féloé de Haute-Brume, fille de Sékéon et d'Afilaé, roi et reine du royaume de Haute-Brume, et leur légitime héritière. Je te défends de m'insulter, Athéon, général en chef des armées de Haute-Brume. 

— Tu ne peux plus te réclamer du Royaume de Haute-Brume, tu as été bannie et déchue par la Reine en punition de tes crimes, dois-je te les rappeler ? 

— Je n'ai pas tué mon père et ma mère, tu le sais mieux que quiconque, dis-moi combien ma perfide sœur t'a payé pour perpétrer ces régicides dont tu m'accuses ? Mais, j'oubliais, se vautrer dans son lit a peut-être été une rémunération suffisante pour toi ? 

Le teint marine de l'interpellé, vira au bleu clair, des murmures et ricanements se firent entendre parmi ses guerriers.

— Avale ta langue, serpent  ! siffla-t-il entre ses dents. 

— Je te retourne le conseil ! rétorqua-t-elle sur un ton doucereux. 

Lothéo assistait à cette scène en déplorant le fait d'être tombé au milieu d'une sombre histoire de succession familiale. "Je devrais être déjà en route pour Staone !" se lamentait-il en son for intérieur. De l'extérieur, il restait vigilant, mais ne pouvait dissimuler son agacement. Il prit sa décision :

— De toutes évidences, toutes ses histoires ne me regardent pas, je vais vous laisser les régler entre vous.

Cependant, il resta sur ses gardes en laissant son épée hors de son fourreau. Féloé, mécontente, lui lança :

— Hé ? Je t'interdis de m'abandonner !

— Tu ne manques pas d'audace, tu n'as rien à m'interdire !

— Nous sommes partenaires, c'était presque entendu ainsi ! 

Lothéo eut un rire sec :

— Jamais de la vie ! s'exclama-t-il ensuite.

— Lâche ! rétorqua-t-elle.

Lothéo ne prit pas la peine de répondre. Il s'apprêta à déserter les lieux. Cependant, Athéon reprenait :

— Je vais être conciliant, rends-nous le sceau héréditaire et je te laisse la vie sauve.

Féloé fit brusquement volte-face en protestant aussitôt :

— Jamais de la vie, c'est mon père qui me l'a cédé le jour où il a fait de moi son héritière, il avait estimé que j'étais la seule à en être digne.

— Sa majesté affirme que tu l'as volé à ton père lorsque tu le tuas !

— C'est faux, j'étais enfant quand il me l'a offert ! répliqua-t-elle avec fougue et des larmes de rage plein les yeux.

— Alors, tant pis pour toi ! rétorqua le général en faisant signe aux autres soldats qui se rapprochèrent dangereusement de Féloé. 

Lothéo, qui venait de rengainer son épée et commençait à s'éloigner, se figea. La sincérité dans la voix de Féloé l'interpellait ; par ailleurs, il ne pouvait s'empêcher de faire un parallèle entre son arc, offert par son grand-père et ce fameux sceau dont il était question. Cela le troubla suffisamment, pour qu'il pivote en direction de Féloé. Il remarqua l'émotion sur ses traits azurés et aussi un intense chagrin. Cela le toucha profondément. Il sut qu'il ne pouvait pas l'abandonner. Il jura à voix haute puis ressortit son arme de son fourreau et revint auprès d'elle. Elle tourna brièvement son regard doré vers lui. Il y lut une reconnaissance véritable. Il lui dit :

— J'espère que tu as de quoi te défendre ?

Sans répondre, elle sortit une dague de sa ceinture. L'homme hocha la tête, mais pensa néanmoins : "Je sens que je vais le regretter!" Athéon fortement contrarié du revirement de Lothéo ordonna en hurlant :

— Massacrez-les !

La bataille s'engagea...

Lothéo frappait d'estoc et de taille. Sa puissance n'avait d'égal que son agilité et son habilité. Sur la vingtaine de soldats féériques, il en embrocha trois en seulement quelques instants. Féloé n'était pas en reste. Souple, vivace et forte, elle jouait de sa dague avec une dextérité diabolique. Ensemble, ils firent le vide autour d'eux. Les survivants reculèrent, provoquant la rage d'Athéon.

— En vol ! hurla-t-il.

Ils déployèrent leurs ailes, puis de la cime des arbres, leur général à leur tête, ils attaquèrent le voyageur et Féloé...

Ceux-ci se jetèrent sur le sol, Lothéo effectua un roulé-boulé jusqu'à un arbre proche et imposant dont la ramure épaisse empêcha les assaillants de poursuivre leur offensive. Maladroitement, la fée l'imita. L'homme remarqua la grimace de douleur qui déforma ses traits un bref instant. Cela l'intrigua, mais il préféra se taire ; à la place, il attrapa Féloé par le bras et l'entraîna à sa suite sur un sentier de terre menant droit à son camp...

La fée, loin de protester, se laissait conduire sur la laie choisie par le voyageur. Elle avait de particulier qu'elle serpentait sur une partie de la forêt extrêmement touffue. Les soldats féériques lancés à leur poursuite en étaient quittes pour rester loin d'eux. 

Enfin, ils arrivèrent au camp du voyageur. Féloé, en découvrant la clairière objecta aussitôt :  

— Nous sommes beaucoup trop à découvert ici !

— Ne t'inquiète pas, ce site est protégé. 

Elle fronça les sourcils et jeta autour d'elle un regard circulaire et attentif. Puis un petit sourire éclaira brièvement ses traits.

— Je devine un sort de dissimulation ? Quel support ? 

— Quelle importance ?

Elle secoua la tête avant de soupirer :

— Cela ne trompera pas longtemps le général Athéon, il manie très bien la magie, il la sent, la débusque et la neutralise !

Elle parut soudain accablée et se laissa tomber près du foyer éteint. Lothéo, une fois encore, remarqua son visage se tendre. Sans la quitter des yeux, il déclara :

— Cela nous donnera un sursis au moins, mais c'est vrai qu'il serait préférable de ne pas s'attarder. 

Il prit place à ses côtés, en l'observant avec attention. Il voyait sa fatigue à présent, voire son épuisement. Avec une réelle douceur, il passa une main sur son dos, elle sursauta violemment. Un cri de douleur involontaire s'échappa de ses lèvres. Lothéo retira sa main en s'exclamant :

— C'est invraisemblable, ton peuple en est encore là ? 

Elle ne répondit pas, baissant juste la tête de honte. Cependant le voyageur reprenait :

— Ainsi, ils t'ont coupé les ailes, les tiens sont vraiment des barbares.

Pendant ce temps, au-dessus d'eux, Athéon et ses hommes réalisaient qu'ils avaient perdu la trace des fugitifs. Le général domina sa colère et commença à réfléchir. Il savait déjà qu'un sort de dissimulation l'empêchait de repérer ses cibles. Il aurait pu facilement le lever, cependant la présence du demi-elfe l'interpellait. La facilité avec laquelle il s'était débarrassé de ses hommes prouvait qu'il avait affaire à quelqu'un de particulier. Sa technique de combat trahissait une expérience solide, de plusieurs dizaines d'années, or il ressemblait à un jeune homme. Ce mystère piquait sa curiosité. Il élaborait une théorie, puis prit une décision. 

— Inutile d'insister, nous perdons notre temps dans cette forêt ! dit-il à ses hommes.

Ceux-ci surpris se regardèrent avant d'interroger leur chef du regard. Un sourire calculateur étira ses lèvres, un plan prenait forme dans son esprit, il ordonna :

— En route !

Ils prirent tous de l'altitude, survolèrent la forêt et pointèrent vers le sud, direction Staone... 



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