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Capture

Athéon couvrit la soldatesque d'un regard méprisant, puis il émit un long sifflement aigu à l'adresse de ses subalternes qui survolaient la scène en se tenant prudemment à l'écart. Le général des fées s'envola pour les rejoindre et sans demander son reste quitta la cité en lançant à Lothéo :

— On se retrouvera, Bâtard, si tu sors vivant de Staone, bien sûr. 

Furieux, le demi-elfe le suivit des yeux alors qu'il s'enfuyait sous une pluie désormais battante, puis reporta son attention sur les miliciens armés jusqu'aux dents qui l'entouraient. Étant donné le désordre provoqué par la course poursuite dans la ville, il ne se faisait guère d'illusions. Ces gens cherchaient un responsable, la fuite d'Athéon et de ses sbires le désignait sans l'ombre d'une hésitation...

Néanmoins, il tenta de biaiser en déclarant :

— Merci à vous, braves soldats, vous m'avez sauvé d'un sort bien funeste et...

— Te fatigue pas, étranger, toi et tes copains vous avez fichu un sacré bordel dans notre belle cité, quelqu'un va devoir payer pour tout ça ! le coupa le géant à la cuirasse qui ordonna aux autres vigiles :

— Attrapez-le  ! 

Lothéo leva les yeux au ciel, mais n'opposa aucune résistance. Il se laissa saisir, dépouiller de ses biens et enchaîner, en se demandant comment il allait se sortir de cette mauvaise posture...

****

Pendant ce temps, hors de la ville, le général des fées et ses soldats, rejoignaient leur camarade  envoyé, précédemment à la recherche de Féloé.  Il attendait calmement dans un petit bois de sapins proche de là, en s'abritant de l'averse sous un épicéa aux larges branches. 

Contrarié, Athéon lui lança : 

— Qu'est-ce que tu fais là, planté comme un piquet au lieu de chercher la renégate ? 

— J'ai repéré ses traces, elle n'est pas bien loin, la pluie l'a forcée à battre en retraite vers une petite grotte ! répondit-il sur un ton laconique. 

— Et tu attends quoi pour garder les abords de son refuge ? Qu'elle s'échappe une fois de plus ?

— Je ne crois pas qu'elle souhaite quitter la proximité de la cité, je suis persuadé qu'elle attend le demi-elfe.

Le général observait le soldat. Il n'appréciait pas du tout le ton désinvolte que celui-ci prenait à son égard et décida qu'il était temps de le remettre à sa place. Il l'attrapa brusquement par le col, le soulevant sans effort, sans émettre un son, il le cogna violemment de son poing fermé. L'autre, surpris de la promptitude de l'attaque, n'eut pas le temps de réagir.  Athéon l'envoya valdinguer contre un arbre. Ce dernier déversa sur le soldat féérique l'eau dont ses branches étaient chargées. Ainsi s'ajouta, pour le subordonné, au fait d'être frappé, l'humiliation d'une chute sur un sol boueux et de se retrouver trempé jusqu'aux os... Athéon parla enfin :

— Manque-moi encore une fois de respect, et je te tue ! 

L'autre qui se relevait péniblement ne répondit pas. Le général reprit :

— À présent, mène-nous à cette grotte ! 

Le subalterne, ne se fit pas prier, décidant cette fois de faire profil bas. Pourtant, il bouillonnait de rage contenue et se jura que, tôt ou tard, il aurait sa revanche.

Plus tôt Féloé, dès la première averse, s'était réfugiée au cœur du petit bois. Ensuite, elle avait aperçu une anfractuosité rocheuse, à peine visible derrière d'épais buissons d'aubépines. La pierre couverte d'une mousse tendre et envahissante, se confondait presque avec l'environnement, majoritairement émeraude. Le regard perçant de la fée, ne rencontra aucune difficulté à discerner l'ouverture sombre au milieu d'une profusion de teintes sylvestres saturées par l'humidité ambiante. 

Elle s'y glissa aisément, en ignorant qu'au-dessus d'elle l'un des sbires d'Athéon l'avait repérée pour repartir aussitôt à proximité de la lisière boisée.

À présent, il ouvrait la marche en direction de l'asile de la renégate. Crotté et mouillé, sa colère difficilement maîtrisée, il faisait toutefois, profil bas. Il s'arrêta à quelques mètres à peine de la cavité et la désigna à Athéon.

— Elle est ici ! dit-il

Un sourire cruel étira les lèvres du chef de troupe, il déclara triomphant : 

— Elle est prise comme un rat !

Il réfléchit quelques secondes, avant d'ordonner à ses soldats :

— Cherchez-moi des branches et du petit bois sec pour faire un feu devant l'entrée, nul doute que la fumée la fera rapidement sortir de son trou. 

L'un des guerriers osa objecter :

— Avec cette pluie, cela va être difficile, Général.

Athéon darda sur lui un regard qui n'admettait aucune autre objection, l'intervenant préféra rentrer dans le rang et obéir, il entraîna ses camarades à sa suite, laissant son supérieur seul face à la faille de pierre. Derrière celle-ci, le regard inquiet de la fugitive l'observait...

Féloé se détourna de l'entrée en se disant qu'elle avait été bien imprudente de venir s'abriter dans cette caverne qui ne possédait aucune autre issue. À présent, elle se retrouvait piégée, que pouvait-elle faire ? La fée sortit de son sac le sceau royal et le contempla, puis examina les alentours, autant que la faible luminosité pouvait le lui permettre, à la recherche d'une cachette. Posant une main sur la roche brillante d'humidité, elle commença à explorer les parois...

*****

Les soldats féériques entassaient du bois devant la grotte, par chance pour eux, l'averse se calmait et les arbres les protégeaient des quelques gouttes qui tombaient encore. L'environnement étant mouillé, Athéon eut beaucoup de mal à faire partir le feu. Quand il y arriva une fumée épaisse se dégagea du foyer, non seulement elle s'engouffra par l'anfractuosité de la grotte, mais elle se propagea sur le général féérique et ses sbires qui commencèrent à tousser. Leur premier réflexe fut de s'envoler, mais les yeux du chef du groupe restèrent fixés sur la caverne. Il la voyait à peine, mais distingua une silhouette furtive qui se faufilait à l'extérieur. Sans attendre, il descendit sur elle en piqué...

Quand Athéon lui tomba dessus, Féloé ne fut pas surprise plus que cela, même si elle avait espéré pouvoir échapper à ses limiers grâce à la fumée qui envahissait toujours les abords de la caverne, elle s'étala de tout son long sur le sol. 

Son dépit restant entier, elle tenta de se débattre, mal lui en prit, il la frappa violemment alors qu'elle était toujours à terre, dans un geste dérisoire de protection, elle leva les bras, en vain. Le général ne retenait pas ses coups mettant dans cette violence, toute sa rage, toute sa frustration. Rapidement, la renégate ne bougea plus, elle avait perdu conscience.

Le général cracha sur elle et sortit des chaînes dorées de ses affaires. Avant d'attacher sa prisonnière, il lui arracha son sac et fouilla à l'intérieur, il en sortit une aumônière de cuir blanc décoré de pierres précieuses et d'or, laissant tomber la besace de Féloé sur le sol, il s'exclama :

— Enfin ! Voilà le sceau !  

Il le glissa dans une poche de son vêtement. Finalement, il lia les bras et les jambes de la captive, toujours inanimée. De longues estafilades défiguraient son visage, à présent maculé de sang bleuté. Nullement ému par l'état de Féloé, il se saisit d'elle et la jeta sur ses épaules comme il l'aurait fait d'un gibier. Ses hommes le regardaient, effarés de la barbarie de leur chef, choqués même. Ils se taisaient pourtant, craignant d'en faire les frais à leur tour. Ils rejoignirent la limite du bois se trouvant à l'opposé de la cité. 

Athéon sortit de sa poche, un sifflet tubulaire en os sculpté, il le porta à ses lèvres et souffla doucement. Un son étonnamment mélodieux se diffusa dans l'air avant de se répercuter sous la canopée du bois de pins. Un concert de trilles aigus lui répondit, des ombres les survolèrent, puis plusieurs griffons ailés aux plumes sombres et au pelage d'or atterrirent majestueusement  devant les guerriers féériques...

*****

Lothéo traversa la cité jusqu'au château sous bonne garde. Il espérait encore avoir l'occasion de s'expliquer, peut-être devant le seigneur de Staone en personne. Il déchanta vite, car c'est dans les geôles que le colosse et ses miliciens l'amenèrent. On le jeta brutalement dans une cellule froide et humide, seulement éclairée par un minuscule soupirail qui ne laissait passer qu'une faible lueur du dehors. Le demi-elfe chuta pesamment sur le sol souillé recouvert d'une paille infâme. Quand la lourde porte se referma derrière lui, il se redressa à demi, bien sûr on lui avait laissé ses chaînes. Lothéo presque résigné se dit qu'il ne lui restait plus qu'une chose à faire : attendre d'être fixé sur son sort avec le mince espoir d'un retournement de situation. Sa patience allait être mise à rude épreuve ainsi que son courage...


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