Chapitre 14 : Vision de mort
Ils étaient au lac, prenant la pose. Gellert raide comme un piquet, les mains jointe dans le dos, un air neutre au visage. A une distance respectable, Albus était un peu plus détendu, un rapide regard jeté au blond fit naitre un léger sourire sur ses lèvres alors qu'il concentra à nouveau ses yeux sur l'objectif qui flottait devant eux. Le flash partie alors, immortalisant ce moment de grande rigueur pour l'autrichien et de veine tentative de calme pour l'anglais. La photo prise apparut magiquement dans les mains du roux qui éclata de rire en voyant la tête de son amant.
« -Mais pourquoi tu es si raide ?
-C'est la quatrième qu'on prend... » soupira-t-il pour toute réponse.
« -Je n'en peux plus moi. » ajouta-t-il, se massant les joues comme s'il avait dû tenir un sourire plus ou moins forcé pendant des heures.
« -Seulement quatre, ce n'est pas grand chose. Et puis, si tu avais fait ton plus beau sourire tout de suite, on aurait déjà finit.
-Albus, pitié, c'est la dernière. »
En réponse, Dumbledore gonfla les joues avant de prendre un air pensif et de regarder à nouveau la photo. Il ne put à nouveau s'empêcher de rire encore.
« -Tu as raison, elle me plait bien.
-Ah, enfin. Nous allons pouvoir faire autre chose de la journée.
-Oui. J'ai quelque chose à te montrer, d'ailleurs.
-Et moi quelque chose pour toi. » il sortit de sa poche un petit anneau en argent, faisant sourire sincèrement le plus jeune.
Albus regarda la bague, devenant à nouveau tout rouge. Le cadeau ressemblait à s'y méprendre à une bague de fiançailles, bague qui trahissait son désir intense de faire comprendre à tout le monde qu'il était à lui. C'était terriblement touchant puisque c'était le plus âgé qui avait vue le bijou, il lui avait plu, Gellert lui offrait.
« -Ce n'est pas le bon ? » le regardant droit dans les yeux.
Son regard était très difficile à tenir, surtout depuis que ses yeux avaient changé de couleur. Mais Dumbledore y arrivait parfaitement à le soutenir, après plus de deux mois d'entrainement cela coulait de source.
« -Je n'ai rien pour toi.
-Je ne veux rien, tu n'as donc rien à m'offrir. »
Albus fit alors non de la tête, prenant sa baguette et la passant au dessus de l'anneau, marmonnant un sort qui dédoubla la bague argenté et y grava une tête dans chacune.
Le chaton en question était un trait barrant un cercle piégé dans un triangle.
Albus saisit alors la main gauche de son amant et lui glissa doucement à l'annulaire.
« -C'est solennel... » pensa-t-il à voix haute en faisant ce geste, il se sentait aussi tendu que pouvait l'être le blond sur la photographie.
Gellert fit de même pour Albus.
« -Aussi solennel qu'une demande en mariage. »
Le regard de Dumbledore changea, il se sentit soudainement vide en entendant cela.
« -Comme si c'était possible...
-Un jour, ça le sera. »
Le roux regardait l'anneau à son doigt.
« -Tu as l'air si sur en le disant.
-Ne le suis-je pas toujours ?
-Si. Mais, la, particulièrement.
-A qui cela pose problème ? Aux moldu ou aux sorciers ?
-Aux moldu. Mais les sorciers ne célèbre pas des mariages entre deux hommes ou deux femmes.
-Parce qu'ils sont soumis aux lois moldu, quand se sera l'inverse, qui pourra interdire cela ? » il combla le vide entre eux, serrant doucement le plus âgé dans ses bras.
« -Qui pourra nous l'interdire ? »
Albus sourit en entendant ses mots.
« -Personne. » il lui prit doucement la main, croisant ses doigts avec les siens, les deux bagues émettant un petit tintement alors qu'elles se frôlèrent.
« -Surtout après ce que je vais te montrer. » il l'entraina alors vers la ville, allant vers le cimetière.
Les deux jeunes hommes franchirent l'étroit portillon, passant une tombe au nom d'un certain Abbot. Albus accélérant en passant devant une certaine allé, surement la tombe de Kendra Dumbledore, sa mère, pensa Gellert en voyant du coin de l'oeil le nom gravé sur du granit constellé de lichen. Finalement, passé cela, le roux s'arrêta, un sourire satisfait au visage.
La tombe d' était devant eux, le plus jeune des trois frères du conte, le premier possesseur et créateur présumé de la Cape d'Invisibilité.
Gellert resta la, observant la stèle qui ne portait que cela comme inscription. Que ce nom et rien d'autre.
« -Je ne savais pas qu'elle était ici. » avoua-t-il.
« -Moi non plus. Nos recherches m'ont mener ici.
-Il y aurait un indice ?
-La baguette, selon le conte, a été volé. La pierre et la cape ont dû être transmit dans la famille. En partant de la tombe, on pourra retrouver les héritiers.
-C'est une bonne idée.
-La baguette était celle que tu voulais le plus... c'est la seule qui ne peut pas être retrouver comme ça. »
Grindelwald observait la tombe, tournant autour d'un pas lent, comme un requin autour d'un récif. Ses yeux détaillant tout en restant à une distance respectable avant de s'arrêter sur le côté, s'appuyant contre le coin de la stèle.
« -Au contraire, je pense que se sera la plus facile à retrouver. Tu le sais, c'est celle qui est vecteur de plus de rumeur.
-On ne va pas avoir à nouveau cette conversation, les rumeurs ne valent rien. »
Gellert haussa les épaules.
« -Je pense tout de même qu'une d'entre elle vaut largement d'être qualifier de piste.
-Soit... mais je pense qu'ici est un bon point de départ.
-En effet ! » soudain enthousiaste, il vint se placer à côté de son amant, déposant un baisé sur sa joue tout en gravant distraitement d'un coup de baguette leurs symbole sur la tombe.
« -C'est un bon point de... » il regardait devant lui, Albus n'était plus tout contre lui mais à plusieurs pas.
Son apparence était différente. Ses cheveux roux parsemer de mèches blanches étaient beaucoup plus long, il portait la barbe, de petites lunettes en demi-lune, il semblait beaucoup plus vieux. Son regard dure et froid laissait de marbre Grindelwald qui sentit une pulsion abominable le saisir. Il sentit sa main se resserrer sur sa baguette. Son corps s'anima alors sans qu'il ne puisse s'en empêcher et il attaqua le premier.
Le duel éclata et les sorts fusèrent.
Si Gellert avait très vite compris qu'il ne pouvait rien faire, que son corps bougeait et agissait contre sa volonté, il pouvait sentir la haine viscérale entre eux deux.
L'envie de blesser, de tuer l'autre transparaissait à chaque sort, chaque choc était plus brutal l'un que l'autre. Le ciel s'assombrit, le sol craquait et s'ouvrait, l'air chargé d'électricité finit par exploser dans un éclair alors que des flammes bleu furent détourner par le roux et renvoyer à l'expéditeur. Gellert avait beau être celui qui affrontait Albus, il avait du mal à saisir ce qui se passait réellement. Il savait juste qu'après de longues heures d'affrontement, il se décida à essayer une ruse.
Une fausse ouverture...
Dumbledore était tout proche, prêt à lancer une attaque final dans cette ouverture si évidente. Le blond pouvait terminer le combat, il pouvait gagner. Il suffisait qu'il attaque, pointe sa baguette et lance le sort...
Sauf que rien ne se passa.
Ses yeux ne quittaient pas Albus...
Il était incapable de le vaincre, de mettre le coup de grâce.
Encore moins de le tuer.
Ce n'était pas réciproque visiblement puisqu'un éclair vert jaillit de la baguette que tenait son adversaire. Le sort le percuta de pleins fouet.
Le noir et le silence s'en suivit.
De son point de vue, Albus vit les yeux de Gellert virer au blanc comme s'il se révulsait brusquement. Ses mains se rigidifièrent alors qu'il restait raide, il murmurait d'une voix fantomatique quelque chose d'incompréhensible pour Dumbledore malgré leurs proximité. Il ne pouvait plus nier, si ce n'était pas une vision, c'était de la possession... et il n'imaginait pas Gellert se faire posséder par qui ou quoi que se soit.
Que pouvait-il faire ?
Vue la grimace, très légère certe, mais bien présente, ça ne semblait pas du tout agréable. Pire, quand les traits fins du blond se crispèrent dans une grimace de douleur, le roux se dit qu'il valait mieux peut-être essayer de le ramener à la réalité.
Comment faire ?
Mais Dumbledore se figea en entendant une phrase compréhensible, clair et dite bien plus haute que le reste. Il blêmit, se sentant devenir froid comme si un fantôme l'avait traversé.
« -Je ne peux pas te vaincre... c'est pour ça que tu me tuera, Albus. » cette voix qui n'était pas tout à fait la sienne... il l'avait déjà entendu en dormant.
Ses yeux retrouvèrent leurs couleurs et leurs pupilles alors qu'il frissonna. Une vision aussi précise et vivace de sa propre mort était assez perturbante. Surtout les conditions de la mort. Il ne savait si ce qui l'avait le plus troublé était son incapacité à se défendre, ce qu'il avait ressentit sur le coup ou bien que c'était Dumbledore qui l'avait...
Enfin, il se ressaisit assez vite. Voyant l'état de son amant, il comprit qu'il avait dû parler pendant sa vision.
« -Viens. » il le poussa doucement vers un banc avant de l'aider à s'assoir.
« -Tu... as eu une vision...
-Je sais.
-Tu as vue quoi exactement ?
-Rien de très réjouissant.
-Tu as dis que j'allais te tuer ! C'est bien pire que tout ce que tu aurais put voir.
-J'ai déjà vue pire.
-Quoi ? Pire que ta mort ? » maintenant qu'il y pensait, il ne savait rien des visions de Grindelwald.
A force de remettre en doute ce fait, il ne lui avait jamais poser de questions dessus à part pour démontrer que ce n'était que de la poudre aux yeux...
Sauf que se qu'il venait d'entendre l'avait troubler terriblement.
L'idée de perdre Gellert, son rocher, sa bouffé d'oxygène, venait de le frapper à nouveau de pleins fouet.
« -Il y a quelques années, j'ai eut deux visions. Deux terribles guerres entre moldu qui mettraient le monde à feu et à sang, des milliers de morts par la folie des moldu. Des massacres simplement à cause de la couleur de peau, de la religion, de la façon de pensée, du pays natal, de qui aime qui. » il marqua un moment de silence, hésitant à continuer.
« -Sincèrement, ma mort n'est pas ma pire vision, loin de la.
-On peut empêcher des visions de devenir réelle ?
-Oui. Bien sur.
-On pourrait empêcher ces deux guerres ?
-Oui.
-Et aussi que je te... que je te tue ? » un silence.
Grindelwald baissa la tête, réfléchissant, cherchant une éventuel solution.
« -Surement même si je...
-Un serment inviolable ? Celui de ne jamais s'opposer l'un à l'autre.
-Mauvaise idée, le moindre désaccord serait mortel.
-Alors autre chose, n'importe quoi. Même... » Dumbledore déglutit.
« -Je n'ai qu'à mourrir.
-Pardon ?
-Tu as dit que tu ne pouvais me vaincre et que je te tuerais. Si je ne suis plus en vie, tu...
-N'ose même plus penser à ça. C'est bien compris ? » très autoritaire, presque froidement.
« -Mais...
-Pas de mais. Il n'est pas question que tu te tue pour ça.
-Je ne veux pas te tuer !
-Alors trouvons une autre solution au lieux de dire des bêtises pareil. »
Ils restèrent l'un à côté de l'autre, le plus âgé nerveux et angoissé, ne sachant pas quoi faire. Les mains posé sur les genoux, jouant avec la bague à son annulaire avec son pouce. Gellert était adossé contre le dossier, les bras croisés.
Ils regardaient tout deux un point fixe imaginaire, réfléchissant à toute vitesse à une solution... solution qui ne vint jamais à l'anglais.
Contrairement à l'autrichien.
Certains sorts, certaines magies étaient inconnue d'un pays à l'autre.
En Grande-Bretagne, celle qui était connue en Autriche ne l'était pas forcément.
« -Un Pacte de Sang. »
Cela en faisait partie.
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