Chapitre 10 : Nuit de doute
Dire qu'Abelforth Dumbledore était fou de rage était un doux euphémisme. S'il en avait eut le pouvoir, il aurait surement pulvériser instantanément son frère. Cette « punition » était horrible, particulièrement cruel et douloureuse ! Il n'était pas juste piéger dans sa chambre, non, il en était expulser à la moindre chose à faire puis ramener brutalement dedans comme s'il n'était qu'un sac à patate qu'on ballotait de droite à gauche. Il fallut une journée pour qu'il n'en puisse plus et, dès que son frère fut rentrer, il essaya de descendre pour aller amocher sa sale petite face de premier de la classe... en vain, bien sur. Sauf qu'il résista au sort et se prit les conséquences en pleine tête.
Littéralement.
En s'accrochant au cadre de la porte pour résister à la magie, il finit par l'arracher en étant emporter en arrière...
Albus leva instantanément le sort.
Le second né de la fratrie avait assez payé. Il avait eut un sacré coquart. Après cela, il ignora royalement son frère et, surtout, les moqueries de Gellert.
Ce blondinet arrogant !
C'était plus fort que lui, dès qu'il vit Abelforth, il fut prit d'un fou rire terrible. Quelque chose de rare visiblement puisque l'ainé des Dumbledore sursauta dès que Grindelwald se mit à rire. Il le faisait exprès, ce n'était pas possible autrement.
Abelforth s'énerva, lui n'en riait que plus. Et ça termina en dispute. Le blond c'était mit à répondre d'une façon très acerbe aux remarques du brun et, sincèrement, il était bien plus blessant qu'Abelforth ne pouvait l'être. En réalité, l'avantage de celui aux yeux dépareillés était qu'il n'était pas affecté par les piques du plus jeune, chose qui était loin d'être le cas inverse. Le blond n'était la que depuis quelques minutes, à peine le temps de calmer son fou rire, que les hostilités furent ouvertes.
« -C'est de ta faute ! C'est toi qui a dit à Albus de me faire ça, j'en suis sur !
-Comme si je n'avait que ça à faire, figure toi que, quand tu n'es pas la à dire des âneries, j'en oublie même ton existence.
-J'adorerais faire pareil mais t'es toujours la, chez moi ! J'en suis à passer mes journées dehors pour pas voir ta sale gueule !
-Ah ? Moi qui pensait que tu avais besoin d'aller brouter de l'herbe fraiche avec tes congénères, me serais-je tromper ?
-Mes... congénères ?
-Et bien, oui, tes amis les chèvres. » il prit alors une mine pensive terriblement sérieuse qui ne vexa que plus le brun quand il cracha finalement son venin.
« -A moins que, même elles, te trouvent trop stupide et ne veulent pas rester avec toi ? Je les comprend d'un côté, tu es surement aussi bête qu'Albus est intelligent. » un rictus provocateur apparut sur son visage.
« -Je crois qu'il n'y a pas plus intelligent au monde. Ça en dit très long sur toi. »
Abelforth bondit alors de sa chaise, surement prêt à mettre un coup de poing à Gellert quand Albus s'interposa, se mettant bien devant le blond.
« -Je rêve ou tu allais le frapper ?
-Je rêve ou tu le défend encore ? Tu te fou de ma gueule ! Il m'insulte et tu le défend ? J'en reviens pas, tu t'en fou tellement de moi que t'es même pas foutue de me donner raison quand j'ai raison ?
-La c'est toi qui lui donne raison ! Tu as visiblement moins de neurone qu'une chèvre pour te comporter comme ça !
-Espèce de sale connard, je vais te... » il attrapa Albus par le col, un coup de sang terrible le faisant devenir rouge de rage.
Mais la main de Grindelwald s'enroula autour de son poignet, serrant si fort qu'il le fit lâcher et, sans effort, repoussa le brun. Le roux, lui, resta immobile, sachant pertinemment que son frère faisait le double de son poids et qu'il n'était que du muscle. Si le second né des Dumbledore décidait de mettre un coup en pleine tête à l'ainé, ce dernier ne pourrait rien faire sans magie pour se défendre ou, à défaut, se soigner.
Abel lui casserait très facilement le nez d'ailleurs...
« -J'aimerais bien voir ce que tu pense pouvoir faire. » la voix calme de Gellert raisonnait pourtant de la plus menaçante des façons alors qu'il passait devant Albus.
Il avait beau être bien moins musclé que le brun, il n'en était pas moins assez fort physiquement pour lui tenir tête. Ajouter à cela sa taille, plus grand que les frères Dumbledore, et son regard qui terrifiait maintenant le second né de la fratrie, ça calmait tout de suite le coup de sang Abel.
Du moins en ce qui concernait son envie d'en venir aux mains.
« -Quoi ? Tu n'as pas peur de décoiffer tes jolies bouclettes blondes ?
-Non, j'ai plutôt beaucoup de succès en ayant l'air un peu plus négligé... toi, par contre, si tu veux que qui que se soit ne veille faire plus que te parler par dessus la clôture, tu ferais mieux de t'arranger un peu. » grimaçant de dégout avant d'ajouter :
« -Le côté négligé ne te va absolument pas.
-Je suis pas négligé ! » il ne savait pas ce qui l'énervait le plus.
Que cet abrutit arrogant et toxique sache qu'il flirter par dessus la clôture, qu'il pouvait avoir vue avec qui ou qu'il ose juste le critiquer comme ça.
Alors qu'il allait encore une fois sortir de ses gonds, Ariana tapa de ses deux poings la table en bois. Une puissante onde de choc magique vint fissurer le bois du meuble mais aussi du parquet, les verres éclatèrent et les vitres vibrèrent alors qu'une aura sinistre entourait la jeune fille.
« -Ça suffit ! On est à table ! Alors vous allez arrêter tout les trois de vous disputer, vous allez vous assoir et vous allez vous parler correctement ! » elle avait terminer son déjeuné.
Les trois jeunes hommes échangèrent alors un regard, étant devenue blêmes en sentant la colère et l'ombre terrifiante de la plus jeune. Abelforth sauta littéralement sur sa chaise, celle à droite d'Ariana, et lui sourit malgré sa peur d'avoir provoquer une crise.
« -Tu as raison, pardon petite soeur. »
Albus, plus lentement, semblant avoir mal au dos, vint poser ses mains sur le dossier de sa chaise, en face de la petite blonde.
« -Oui, pardon, on aurait pas dû crier. » faisant en même temps signe à Gellert se s'assoir à sa droite.
Abelforth se racla la gorge.
« -Tu veux prendre le dessert avec nous ? » très gentiment.
Grindelwald déglutit avant d'acquiescer.
« -Ja, mit Vergnügen.. » finit-il par articuler, ayant perdu son anglais visiblement.
Celui encore debout s'occupa donc de servir tout le monde d'un coup de baguette et finit par s'assoir pour manger une part de tarte au citron généreusement offert par Bathilda plus tôt dans la matinée. Ariana mangea tranquillement sa part, semblant avoir retrouvé son calme. Elle échangea quelques banalités avec ses frères qui répondirent en choisissant bien chaque mots et elle monta dans sa chambre une fois son dessert terminé. Dès que la plus jeune fut partit, Abelforth prit la fuite vers la grange, laissant les deux autres seuls.
Le roux prit alors une profonde inspiration, soulagé de n'avoir que frôler la catastrophe.
« -C'est pas passé loin...
-En effet... »
Le silence...
Jusqu'au moment où Albus posa sa main sur la cuisse de Gellert qui posa la sienne par dessus.
« -Tu es partit très vite ce matin. » finit par dire le blond.
« -Oui, je voulais être rentré avant qu'Ariana se réveil pour pas qu'elle entende la dispute avec Abel...
-Ce n'est pas à cause de ce qui c'est passé cette nuit, par hasard ?
-Quoi ? Bien sur que non ! » se redressant d'un coup sur sa chaise avant de grimacer de douleur.
Il avait atrocement mal au « bas du dos » et la position assise était très inconfortable mais, une fois dans la dite position, impossible de se relever.
« -Je... je ne suis pas partie à cause de ça. Je voulais aussi éviter ta tante. Pas qu'elle me voit boiter jusqu'à chez moi. »
Alors que Grindelwald se rapprocha de Dumbledore, l'enlaçant d'un bras, son regard alla vers les assiettes.
« -Le dessert me confirme que c'est un échec.
-Oui... elle a dû t'en parler pendant le déjeuné, non ?
-Elle m'a accusé de t'avoir fait dormir à même le sol, tu te rend compte ? » amusé.
« -Mais... tu lui a dit quoi alors ?
-Que je t'ai laissé mon lit et que j'ai fait apparaitre un matelas pour moi. J'ai simplement dit que mon lit devait être trop mou pour tes fragiles lombaires. » tout en parlant, il laissa glisser en doigts le long du dos du plus âgé, le sentant frémir à travers ses vêtements.
« -Elle y a crut ? » sa voix parfaitement calme malgré le geste.
« -Vue ton mal de dos et ma tête de nuit blanche, oui. »
Dumbledore le regarda alors droit dans les yeux avant de le détailler mieux. C'est vrai qu'il avait l'air de manquer de sommeil mais sans pour autant souffrir de fatigue.
« -Si c'est ça ta tête de nuit blanche, je vais t'empêcher de dormir plus souvent.
-Ça ne me dérangerais pas, au contraire, mais... » Albus lui coupa la parole en l'embrassant.
« -Mais, comme je le disais, on doit être plus discret. Entre ton frère et ma grande-tante, il vaudrait mieux qu'on se couchent séparément et qu'on se lève de même. »
Dumbledore soupira.
« -Oui... » posant sa tête contre son épaule.
« -Mais rien ne t'empêche de venir dans mon lit ou inversement entre ces deux moments, si ?
-Tout dépend si une âme charitable laisse sa fenêtre ouverte pour moi. » posant sa tête conte celle sur son épaule.
Albus pouffa de rire, que c'était réconfortant d'entendre ce son. Etrangement trop réconfortant, pensa Gellert. Lui qui n'avait pas l'habitude de ressentir quoi que ce soit, le voilà amoureux. Littéralement amoureux. Que ce mot était laid dans son esprit. C'était la faiblesse, c'était être comme « les autres ». Il n'y avait rien de pire que d'être banal, pathétique, minable.
Etre amoureux c'était être tout ce qu'il détestait, c'était être faible et il ne pouvait se le permettre, il ne voulait se le permettre.
Mais il n'avait pas le choix, il était amoureux.
C'était quelque chose de définitif, d'irrévocable et ça réveillait chez lui ses pires instincts. Dans son esprit Albus était déjà a lui, rien qu'à lui et pour toujours. Même si l'autre ne le savait pas encore. Au fond, il ne voyait pas le problème à ça, après tout, n'étaient-ils pas sur la même longueur d'onde ? N'avaient-ils pas le même projet ? N'avaient-ils pas le même avenir ? La même force ? La même détermination ?
Grindelwald ne pouvait que l'admettre, Dumbledore était devenu central dans sa vie.
Quelle horreur...
Il était vraiment amoureux.
De ce qu'il en savait, c'était réciproque, le roux n'avait-il pas avoué ses sentiment la nuit passée ?
Cette révélation choquante pour le blond demeurera dans son esprit, et ainsi la journée se passa normalement, sans que ni l'un ni l'autre n'évoque la veille, sans parler de l'a déclaration de celui aux yeux bleus.
Vint dix-sept heure, funeste moment de se séparer. Moment très dur autant pour l'un que pour l'autre même si celui aux yeux dépareillés semblait soudainement pressé par le temps.
« -Ma chère grande-tante Bathilda aime prendre ses repas tôt. Tu sais, à son âge on ne change pas ses petites manies. » Essaya-t-il de se justifier.
Albus acquiesca, souriant.
« -A ce soir. » L'embrassant une dernière fois avant de le laisser partir.
Gellert rentra donc, dînant comme son habitude normalement, souhaitant la bonne nuit a Bathilda. Cette dernière ne s'étonnant pas de ce comportement, habituel chez son petit neveu. Ne se doutant pas un seul instant qu'à peine la porte de la pièce fermée, Grindelwald prit son manteau et se prépara à sauter par la fenêtre, pour aller Merlin savait où. Mais c'est à ce moment précis qu(il vit Abelforth rentrer dans la maison d'en face, un long soupir lui échappa alors.
Les chèvres en avaient marre de l'abruti, pensa-t-il alors qu'il s'échapper sans que personne ne le voit.
Dans la demeure d'en face, l'ainé de la fratrie était dans la cuisine. De très bonne humeur, ayant passé une bonne journée, il ne pensait plus du tout aux événements du déjeuné. Mais, quand son frère claqua la porte d'entré, son sourire disparut instantanément.
Abelforth calquait toujours les portes.
Toujours toutes ses maudites portes !
Albus alla donc dans le couloir menant à l'entré pour ne pas avoir à crier.
« -Pour la énième fois, ne claque pas les portes.
-Je fais ce que je veux ! » lui n'était pas calmé.
« -Non pas quand il s'agit des portes de la maison. Quand tu vivras seul chez toi tu fera ce que tu veux. En attendant ne claque pas les portes ! » s'énervant doucement.
« -Je fais ce que je veux ! Si j'ai envie d'exploser la porte d'entré, j'explose la porte d'entré !
-Tu n'es qu'un pauvre imbécile immature. » répondit froidement le roux.
« -Venant de l'idiot congénital incapable de refermer correctement le tube de dentifrice, cette remarque me passe au dessus de la tête !
-Au moins je sais faire la vaisselle, moi. Toi tu passe et la cuisine devient un vrai champ de bataille ! Tu es trop bête pour lancer un sort de nettoyage ou quoi ?
-C'est le prix qu'il faut payer pour manger autre chose que des sucreries. Contrairement à toi, je crèverais pas de diabète, enculé !
-Je ne te permet pas de me parler comme ça ! » Devenant pourpre de rage, avec une pointe de gène.
« -Je n'en peux plus des remarques de mon abruti de petit frère juste bon à péter les cadres de portes !
-C'est de ta faute si je me suis blessé ! Parce que moi je ne suis pas assez con pour me blesser en restant assis à discuter avec blondinet de merde !
-Me blesser ?
-Tu vas pas me dire tu n'es pas blessé, tu n'arrives même plus à t'assoir depuis ce matin. »
La couleur exagérée qu'avait prie l'ainé ne fut due plus qu'à la gène.
« -Je ne voit pas de quoi tu parles. Et mêle toi de ta clôture plutôt que de ma vie.
-Pour la dernière fois, je t'ai dis que ce fais ce que je veux ! » Lui, par contre, était vraiment rouge de rage.
Ils se fusillèrent du regard,.
« -T'es vraiment un emmerdeur de première quand tu t'y met.
-Ça doit être de famille. » Répondit Albus, l'air blasé, se détournant de son frère et retournant dans sa chambre.
De là il se posta à sa fenêtre, d'où il voyait la maison de la voisine Bathilda. Il peint alors un bout de parchemin et sa plume et envoya une lettre à Gellert, lui demandant s'il pouvait déjà venir. La chouette partie et rentra dans la chambre du blond sans difficultés. Mais elle revint instantanément, le message toujours attaché. D'un coup de baguette Albus créa un chemin ode sa fenêtre a celle de son amant, allant voir directement ce qu'il se passait. Il entra sans difficulté dans la pièce et, à sa grande surprise, n'y trouva personne. Etonné, il s'assis sur le lit, bien décidé à l'attendre et à obtenir des informations.
Un peu plus tôt Gellert venait de transplanner vers une rue peu fréquentée de Londres, dans un quartier réservé aux sorciers. Après un passage rapide chez Barjow & Beurk, il voulu transplanner à nouveau quand une voix forte l'interpela. Le jeune homme blond se retourna, étonné. C'est alors qu'il vit un homme quelconque avancer vers lui d'un pas rapide brandissant une plaque du Ministère de la magie britannique.
« -Jeune homme, que faites vous ici à une heure si tardive ?
-J'adore me promener la nuit, surtout quand de vaillants Aurores comme vous sont la pour garantir notre sécurité. » Un rictus moqueur aux lèvres.
« -D'où venez vous ?
-Et bien, étant donné que je vais à droite de la rue, je suppose que je viens de la gauche de cette même rue. A moins que je ne sois idiot et que je passe ma soirée à faire des allers-retours.
-Ca suffit, maintenant répondez ou sinon... » Il sortit sa baguette.
« -Oh, si vous le prenez sur ce ton... » L'air nonchalant il dégaina sa baguette.
Un duel s'en suivi, très rapide, duquel sorti vainqueur le plus jeune. Ce contentant seulement pour une fois de désarmer son adversaire, lui lançant tout de même un sort d'oubli, histoire de ne pas créer de « problèmes ». Ainsi il laissa l'Aurore, gisant dans la ruelle après l'avoir tout de même fouillé pour mettre les formes. Après tous, à son réveil, il allait être confus et penserais sans doute à un vol qui a mal tourné. Gellert transplanna alors, rentrant tranquillement chez lui.
Sauf quand arrivant dans sa chambre, il y trouva Albus assis sur le lit, les bras croisés, lui lançant un regard foudroyant.
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