I
Le petit garçon était triste. Des larmes ruisselaient de ses petites joues rondelettes. Il était assis sur le rebord d'un muret au milieu d'un champ, éclairé seulement par la clarté de la lune. Le garçon venait ici depuis peu. Chaque samedi soir, pour s'isoler quelques temps. Ses parents ne remarquaient même pas son absence qui durait plusieurs heures parfois. De toutes façon, comment auraient-ils-pu ? Ils passaient désormais la majeure partis de leurs temps à l'hôpital. Sa mère avait même installée un lit où elle y dormait toutes les nuits. Quant à son père, il buvait, de plus en plus et revenait de son travail complètement ivre. Son patron avait même fini par le virer à la suite d'une bagarre avec un autre employé.
Depuis, il passait son temps à l'hôpital avec sa mère, n'ayant nulle part où aller. De ce fait, plus personne ne faisait attention à lui, personne ne remarqua qu'il n'allait plus en cours tout comme personne ne remarqua son absence de vie. La tristesse avait balayée toute volonté de vivre. Plus rien n'avait d'importance pour lui.
Alors, il se leva et marcha sans vraiment savoir où aller. La seule personne qui tenait réellement à lui était son frère, qui gisait sur un lit d'hôpital plongé dans le coma à la suite d'un accident de voiture. Les médecins avaient tout essayés mais il n'y avait plus rien à faire. Son frère allait mourir et personne ne pourrait le sauver. La seule chose qui restait à faire, est d'attendre et, peut-être, en priant fort, Dieu entendrai le garçon et un miracle se produirait. Ses pas le portèrent à la lisière de la forêt ou il contempla, comme toujours, le grand chêne qui se démarquait des autres arbres par sa taille et son imposante stature à la fois puissante et rassurante en même temps. Autrefois, c'était avec émerveillement qu'il contemplait le majestueux chêne, aujourd'hui, c'était avec une infime tristesse qu'il s'assit comme à son habitude parmit les racines et qu'il pria le bon Dieu, ayant toujours l'espoir, minime soit-il, qu'il l'entendra un jour. Puis, il s'allongea sur le dos et contempla les étoiles.
Soudain, une étoile filante perça le ciel étoilé. Le garçon fit un vœu, son vœu le plus cher : que son frère et lui soient réuni pour l'éternité. Il frisonna, on était en plein milieu de l'hiver, et le froid n'épargnait personne. Il n'était vêtu que d'une simple veste par-dessus son tee-shirt. Pourtant, pour rien au monde, il ne retournerait chez lui. Il rentrerait quand son frère irait mieu. Ses paupières se firent lourdes, très lourde. Il sombra peu à peu dans les ténèbres.
A l'hôpital, la vie quitta peu à peu le corps du malade. Le bip singulier de la machine retentit, signifiant ce que tout le monde redoute tant. Les parents, jusque-là endormis, s'éveillèrent en sursaut ne voulant pas croire ce qu'il se passait. Le personnel médical, alertés par les cris de panique, accoururent mais il était déjà trop tard. La vie avait quitté le corps du jeune garçon à peine âgé de douze ans. On l'enterra quelques jours après, les quelques personnes présentes à la cérémonie firent part de leurs tristesses et de leurs soutien à la famille. Personne, cependant, ne remarqua l'absence du garçon. Et c'était bien normal.
Les parents du garçon n'avait eu qu'un seul enfant et cet enfant-là était mort à cause d'un malheureux accident. Personne ne sut jamais, que l'esprit du jeune garçon avait quitté son corps depuis bien longtemps. Tout comme personne ne sut jamais que, dès le moment ou il se fut endormi, son esprit avait hanté les lieux. Et personne ne sut jamais la tristesse qui l'envahissait lorsqu'il vit ses parents aussi malheureux . Ses parents, qui n'avaient pas toujours étaient là, mais qui l'avaient aimé chacun à leurs manière, même s'il ne le comprenait que maintenant.
FIN
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