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Chapitre 28

Chapitre 28.

Aussitôt, les yeux de Perséphone s'écarquillèrent. Sa mère... elle lui manquait terriblement depuis son décès plusieurs mois auparavant.

— Ne vous étonnez pas, la prévint Marcus, il se peut qu'elle soit un peu différente de la femme que vous avez connue... je ne peux pas vous promettre qu'elle se souviendra encore de vous non plus.

Elle baissa les yeux au sol et serra le poing.

— Je dois tout de même essayer.

Ce serait douloureux si sa mère l'avait déjà oubliée... mais elle voulait la voir une dernière fois malgré tout. Fière comme elle était, sa mère n'avait pas voulu qu'elle la voit, tandis qu'elle était malade, alors son père la chassait de la chambre. Perséphone n'avait pas eu réellement le temps de formuler ses adieux. Elle regrettait de ne pas avoir dit aurevoir comme elle l'aurait voulu.

— Suivez-moi.

Marcus lui tendit la main. L'attrapant, elle serra ses doigts entre les siens pour se donner du courage. Son mari la conduisit à-travers les dédales de la ville. À plusieurs reprises, il s'arrêtait pour demander à un spectre ou à un autre s'il avait vu Madeleine. Au fil des réponses, ils trouvèrent leur route jusqu'à elle.

C'était une petite église en retrait des plus grandes bâtisses. Elle était très similaire à la chapelle Wood où Perséphone venait de prononcer ses vœux de mariage et là où sa mère avait subi les dernières bénédictions.

— Les morts choisissent souvent un lieu qui leur est signifiant pour se manifester et, plus ils sont puissants, plus ils arrivent à s'en éloigner, lui expliqua Marcus comme s'il avait lu dans ses pensées.

La jeune fille se sentit de plus en plus nerveuse à l'idée de revoir sa mère. Elle eut peur que celle-ci soit différente. Et de quoi aurait-elle l'air ? Serait-elle la Madeleine aimante et pleine de vie qu'elle avait connue ? Ou serait-ce une femme morose et abîmée par la maladie ? Pendant un court instant, la blonde eut envie de faire demi-tour et de courir loin de cet endroit, mais la pression de la main de Marcus sur la sienne la rassura.

— Tout se passera bien, lui murmura-t-il, les spectres ne sont pas effrayants. Et je suis là. Tenebris est mon royaume. Je vous protégerai... même si vous n'avez guère besoin de moi pour cela.

Le pouvoir de l'esprit du printemps était bien supérieur aux talents de combattant de Marcus. L'homme poussa la porte de la chapelle.

— Madeleine ! appela-t-il de sa voix grave. Montrez-vous. J'ai avec moi une personne qui aimerait vous revoir.

Ils attendirent plusieurs secondes. Perséphone crut bien que sa mère ne se montrerait pas, mais alors qu'elle allait se décourager et faire marche-arrière, un nuage de fumée blanche se manifesta au bout de l'allée. La jeune fille plissa les yeux pour tenter de discerner une forme. Puis, d'un coup, Madeleine fut devant elle, l'air perdue. Le fantôme regarda tout autour de lui jusqu'à poser son regard sur Perséphone. Ses yeux s'éclairèrent.

— Ma chérie ?

Perséphone crut qu'elle allait se mettre à pleurer.

— Mère ? Est-ce vraiment vous ? Vous m'avez tellement manquée !

La femme parut confuse pendant un instant comme si elle avait oublié qui elle était. La jeune fille voulut s'élancer vers elle pour la prendre dans ses bras, mais elle fut stoppée net par Marcus qui la retint par le poignet. Perséphone se retourna pour le fixer en fronçant les sourcils. Elle allait s'énerver, mais n'en fit rien en voyant l'expression sérieuse du visage de son époux.

— Ne vous approchez pas, Perséphone, je sens qu'une autre force est à l'œuvre ici. Une magie puissante.

Au même moment, le spectre de Madeleine s'embrouilla. Il devint impossible de la distinguer clairement, puis une autre silhouette la remplaça. Cette fois, il s'agissait d'une femme blonde très élégante. Marcus demeura interdit en remarquant tout de suite la ressemblance frappante entre elle et Perséphone.

— Qui êtes-vous ? la somma-t-il de répondre sur un ton impérieux en faisant passer un bras devant sa épouse comme pour la protéger.

Le fantôme regarda la jeune fille avec curiosité et insistance, si bien qu'elle se sentit mal à l'aise. Qui était-elle ? Que lui voulait-elle ? Et de quelle droit osait-elle s'interposer entre sa mère et elle ?

— Pardonne-moi de voler ce temps précieux que tu souhaitais consacrer à Madeleine, mais je devais te rencontrer et te voir de mes propres yeux. Je suis Sofia et je suis ta mère biologique, Perséphone.

Ils restèrent bouche-bée devant cette révélation. Elle eut envie de poser au moins un millier de questions d'un seul coup, mais fut capable de n'en formuler aucune.

— Ma mère... ?

Sofia la couva d'un regard tendre, puis elle soupira.

— Je vivais à Lumos autrefois. C'était il y a longtemps... Je connaissais ton grand-père, Marcus.

À la manière dont le jeune homme écarquilla les yeux, Perséphone sut que, lui aussi, voulait parler et poser les questions qui lui brûlaient les lèvres, mais Sofia secoua doucement la tête pour l'en dissuader. Il la laissa terminer son récit sans parler.

— J'ai su qu'il n'avait rien fait et que Cassiopée nous avait tous trahis, mais je n'avais ni la force ni le pouvoir de m'opposer à elle à l'époque. Alors, j'ai quitté la cité et je me suis enfuie. J'ai fui pendant très longtemps, des siècles sans doute. C'est durant ma cavale que j'ai rencontré ton père, Perséphone, il était fermier et il m'a ouvert les portes de son logis sans rien demander en retour. Je suis tombée amoureuse. Quand tu es née, j'ai tout de suite compris que l'esprit du printemps t'avait choisie... mais la garde de Lumos me traquait et si elle te trouvait... j'avais peur de ce que Cassiopée pourrait te faire, alors j'ai dû t'abandonner là où je pensais que tu serais en sécurité... quant à moi... (sa voix se brisa) j'ai préféré la mort plutôt que l'humiliation qu'on m'aurait faite subir pour me faire parler s'ils étaient parvenus à me trouver.

Perséphone resta interdite. Tout se bousculait dans sa tête. Il lui sembla qu'elle pouvait enfin assembler les pièces de puzzle de son existence en un tout uniforme, comme si tout devenait clair. Elle avait la sensation de savoir qui elle était.

— Alors... je suis métisse ?

Sofia hocha la tête.

— Le sang de Lumos coule dans tes veines comme il coulait jadis dans les miennes. Si tu savais comme j'ai attendu ce moment... J'aimerais tant pouvoir te prendre dans mes bras. Tu es devenue si grande et si belle.

La jeune fille sentit les larmes lui monter aux yeux. À ses côtés, Marcus, bien que troublé lui aussi, restait immobile. Sa tête semblait aussi pleine de questions que celle de Perséphone.

— Pourquoi ne pas vous être montrée avant ? l'interrogea Marcus en plissant les yeux.

Le garçon ne baissait pas aisément sans garde devant n'importe quel spectre se manifestant devant lui.

Le visage de Sofia s'obscurcit.

— Ne le prend pas mal, Marcus, mais je voulais protéger Perséphone. Et tu la traquais toi aussi. Je ne pouvais risquer de laisser filer des informations. Cela aurait pu compromettre sa sécurité.

Un bref sourire étira les lèvres de la blonde en repensant à tous les efforts que Lawrence et elle avaient fourni pour échapper à Marcus. Elle avait passé tant de temps à le craindre et voilà qu'elle était sienne. Et surtout, elle n'avait plus peur.

— Je sais qui je suis désormais et je suis en sécurité à présent, affirma-t-elle avec confiance.

Seule Cassiopée avait encore le pouvoir de lui pourrir l'existence, mais elle ne se laisserait pas faire. Elle maîtrisait son pouvoir de mieux en mieux après tout. Et avec les révélations sur ses origines, elle se sentait encore plus puissante qu'elle ne l'était déjà.

— Tes deux mères veillent sur toi, Percy.

La jeune fille sentit son cœur se gonfler de bonheur. Puis, elle s'étonna.

— « Percy » ?

— C'est le surnom que je te donnais quand tu étais encore au berceau.

— Mignon, concéda Marcus avec un léger haussement des épaules.

— Je dois y aller maintenant. Je suis heureuse d'avoir pu te revoir et de constater que tu es devenue une aussi belle jeune femme. Fais ce que tu dois faire et écoute ton cœur, Percy. L'esprit du printemps t'a choisie, alors tu accompliras de grandes choses. Il ne choisit pas les gens au hasard. Je veillerai toujours sur toi et je surveillerai tes exploits de là où je me trouve.

Plus elle parlait, plus Sofia commençait à disparaître. Bientôt, Perséphone eut du mal à distinguer les contours de sa silhouette, puis elle se dissipa dans un nuage de fumée blanche. Un vent froid parcourut l'allée et la fit frissonner.

— Maman..., murmura-t-elle.

Toutes les émotions de la journée la submergèrent d'un seul coup. Elle avait tellement appris sur elle-même en quelques minutes... et à présent, elle avait l'impression de perdre une mère une seconde fois. Et avec Lawrence qui avait perdu la tête, son père qui était loin et étranger à tout ce qui se passait... cela faisait beaucoup pour un seul jour. Perséphone était forte et elle avait tenu jusqu'ici, mais cette fois, elle craqua.

Elle fut incapable de retenir les larmes qui se mirent à glisser abondamment le long de ses joues.

— Perséphone...

Pendant un instant, Marcus ne sut pas comment réagir, puis il finit par couvrir la courte distance entre eux et attira la jeune fille dans ses bras. D'abord réticente, Perséphone se laissa finalement aller à se blottir contre le torse de son époux. Marcus était le seul sur qui elle pouvait compter à présent. Son mari, son allié... il détenait peut-être même une partie de son cœur, bien qu'elle ne soit pas encore prête à l'admettre. 

Il la tint contre lui jusqu'à ce que la nuit tombe.

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