Acte V, scène 2
Marguerite, Agnès, Madeleine
MARGUERITE – Je croyais que son amour avait faibli.
AGNES – Je le pensais aussi.
MADELEINE – Elle avait cessé de nous parler constamment de lui.
MARGUERITE – Il faut croire qu'elle y tient encore.
AGNES – Cela va faire maintenant plus d'un an, ai-je raison ?
MADELEINE – Oui...
MARGUERITE – Il faut qu'elle se détache de lui ! Il ne lui apporte que du mal et de la souffrance. Vous souvenez-vous de ce qu'elle nous avait confié chez moi ?
MADELEINE – Oui, elle ne parvenait plus à être elle-même.
AGNES – Il faut trouver une solution.
MARGUERITE – Il faudrait qu'elle le prenne en flagrant délit, en train d'embrasser Océane ou... je ne sais pas.
MADELEINE – Mais cela n'est guère possible.
AGNES – Que pouvons-nous faire ?
MARGUERITE – Rien. Si ce n'est la réconforter quand elle en a besoin. J'étais jusqu'alors persuadée que cette passion finirait par s'éteindre, mais je n'en suis plus si sûre.
MADELEINE – C'est vrai ! A-t-on déjà vu quelqu'un aimer sans retour aussi longtemps ?
MARGUERITE, se levant – Enfin, laissons cela là. Il faut que je finisse mon roman et je crois que vous aussi, mes chères amies, avez de la besogne à faire.
AGNES – En effet. A bientôt, Marguerite !
Madeleine et Agnès sortent.
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